Vign'ette N°43 PDF


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Actualités

Gel dans les vignes :
à situation exceptionnelle,
mesures exceptionnelles
« C’est une gelée historique » : trois semaines après
la vague de froid et de gel qui a fait de lourds dégâts
dans le vignoble héraultais, Jérome Despey, président
de la Chambre d’agriculture de l’Hérault dresse un
nouvel état des lieux... P.3
L’info à consommer sans modération

Languedoc

N °4 3 - M a i 2 0 21

Environnement

Biodiv’Eau : biodiversité
des parcelles

Biodiv’eau est un outil de diagnostic
simple, accessible à tous les vignerons
et agriculteurs... P.5

Histoire de vin

Vin et rites funéraires
dans l’Antiquité

Dans l’Antiquité, certaines tombes
celtes dédiées aux héros guerriers
étaient équipées... P.6

Produits locaux

La Célestine : l’asperge
blanche de Camargue

Avec une sortie de terre tardive due
au froid, les asperges de Camargue
sont enfin là… P.7

La Métropole de Montpellier
vise la labellisation
Vignobles & Découvertes
de son territoire
P.4

Respectez les règles
de distanciation et
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ACTUALITÉS

N °4 3 - M a i 2 0 21

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Gel dans les vignes : à situation
exceptionnelle, mesures exceptionnelles
Trois semaines après la vague de froid et de gel qui a fait de lourds dégâts dans le vignoble héraultais, Jérome Despey,
président de la Chambre d’agriculture de l’Hérault dresse un nouvel état des lieux…

C

«

Photo © Chambre d’agriculture de l’Hérault

’est une gelée historique ». Trois
semaines après l’épisode de gel qui a
frappé l’Hérault et une majeure partie
de la France, Jérôme Despey, président de la
Chambre d’agriculture de l’Hérault est encore
abasourdi par son impact sur le vignoble
héraultais. « L’épisode de gel que l’on a subi est
d’une intensité inédite tant par les températures
que par l’étendue des surfaces sinistrées. 100%
des surfaces de vigne du département, soit
80 000 hectares, ont été touchées. La moitié de la
récolte 2021 pourrait être perdue soit 5 millions
d’hectolitres de vin » déplore-t-il.
Les dommages sont d’autant plus importants
que la végétation était en avance pour la saison.
« Une semaine avant le gel, nous enregistrions
des températures record, engendrant des
débourrements particulièrement précoces. En
quelques jours à peine, nous avons perdu par
endroit, plus de 25 degrés, ce qui a été fatale à la
vigne » souligne le président de la Chambre
d’agriculture de l’Hérault.

Les autres filières également
concernées

La viticulture n’est pas la seule sinistrée, « les
conséquences pour l’agriculture du département
sont également dramatiques » observe Jérome
Despey. « Les arboriculteurs sont également très
durement touchés, notamment les fruits à noyaux
ainsi que les pommes, pour les variétés dont la
floraison était avancée. Il y aura dont très peu de
fruits cet été sur les étals des marchés de
l’Hérault. Les dommages concernent également
les cultures de céréales, surtout le blé dur et le
colza mais aussi les fourrages. L’oléiculture est
elle-aussi concernée avec par endroit des pertes
de 100%. Du jamais vu ! »

Rester prudent
dans les prévisions

Afin de réaliser une évaluation précise de la
situation, de nombreuses visites dans les
vignobles ont été organisées tout au long du
mois d’avril, avec les partenaires, les organismes
professionnels et les élus. « Le Premier ministre
Jean Castex, accompagné du ministre de
l’Agriculture Julien Denormandie, se sont
également déplacés dans l’Hérault le 17 avril
dernier. Ils ont ainsi pu découvrir l’ampleur de
cette catastrophe climatique et en mesurer les
enjeux » assure Jérôme Despey.
Toutefois, selon lui, il faut rester très prudent
quant aux estimations et ne pas dresser de bilan
trop hâtif « car même si par endroit les vignes n’ont
été impactées qu’entre 10 et 30%, elles ont été très
nettement stressées. Cela risque de se traduire, à
la floraison, par un phénomène important de
coulure. En outre, on sait que les épisodes de gel
peuvent se produire jusqu’à la mi-mai et qu’à cette
période, il n’est pas rare non plus de faire face à la

grêle. Après quoi, nous rentrerons sans doute dans
une période de sécheresse. Il faut donc attendre
cet été, voire même les vendanges, pour faire le
véritable bilan de la production ».

Soutenir les agriculteurs
en détresse

Outre l’impact sur les vignes et les cultures,
Jérôme Despey signale par ailleurs la grande
détresse des vignerons et des agriculteurs, et
plus particulièrement des jeunes. « Lors des
visites de terrain nous avons rencontré des
personnes très touchées psychologiquement et
moralement. Ce sont notamment les plus jeunes
qui sont les plus vulnérables. En effet, ils se sont
endettés et n’ont connu que des aléas climatiques
et des sinistres depuis leur installation : la
canicule, la sécheresse, le mildiou, la grêle… Il
faut dont trouver des moyens pour les aider, d’où
l’alerte auprès du gouvernement et la mise en place
d’un numéro vert ». La Chambre d’agriculture a en
effet immédiatement mis en place une cellule de
crise avec un numéro d’appel, le 04 67 20 88 17,
pour accompagner les agriculteurs en difficulté.
Dans le même temps, « il y a eu une grande
réactivité de l’ensemble des élus et représentants
du gouvernement qui se sont largement mobilisés
pour mettre en place ces mesures d’urgence »
remarque Jérôme Despey.

Des mesures d’urgences inédites

Quelques jours à peine après cette catastrophe
climatique, le Premier ministre a en effet
annoncé une série de mesures d’un montant
d’1 milliard d’euros. « Ce plan d’urgence, que je

salue, comprend la mise en place d’une année
blanche sur les cotisations sociales et la part
patronale, l’exonération de la taxe sur le foncier
non bâti ainsi que l’accès au chômage partiel. Par
ailleurs, l’indemnisation au titre des calamités
agricoles sera étendue à la viticulture et aux
grandes cultures, ce qui est inédit. Enfin, ce plan
comprend une enveloppe qui sera allouée à
chaque préfecture afin d’accompagner les cas de
fragilité extrême » détaille le président de la
Chambre d’agriculture de l’Hérault.
Les producteurs concernés pourront également
bénéficier d’une avance forfaitaire fondée sur la
perte de chiffre d’affaires. Cette aide sera
financée via un fonds de solidarité exceptionnel
qui sera également ouvert aux entreprises qui
travaillent en aval de la filière.

Miser aussi sur la prévention

Le Premier ministre a par ailleurs rappelé la
nécessité d’apporter des réponses structurelles
pour renforcer durablement l’agriculture face aux
aléas climatiques. Il a notamment demandé
d’accélérer les travaux concernant la protection
des cultures contre les aléas climatiques. « Il est
essentiel d’avoir une meilleure résilience dans nos
exploitations pour faire face au changement
climatique. Or, cela doit se traduire par de la
prévention. Sur ce point fondamental, nous avons
été entendus car le plan annoncé prévoit le
doublement de l’enveloppe liée à la prévention
climatique. Celle-ci va passer à 200 millions
d’euros pour aider les structures dans leurs
investissements liés à la lutte contre le gel ou la
grêle et la mise en place d’outils de protection de

nos cultures » se félicite Jérôme Despey. Reste à
voir comment et quand seront appliquées toutes
ces mesures, avertit toutefois le président de la
Chambre d’agriculture de l’Hérault. « Il faudra une
gestion la plus souple possible pour les
agriculteurs concernés avec un travail sur les
critères et modalités d’éligibilité, qui doivent être
simples et accessibles au plus grand nombre ».
D’après les données du Comité national des
interprofessionnels des vins à appellation
d’origine et à indication géographique (CNIV),
il faut remonter à 1991 pour retrouver un
épisode de gel aussi dévastateur.

Une concertation
des interprofessions

Autre source d’inquiétude selon lui, les risques
de pertes de parts de marché notamment sur les
marchés à l’export, du fait de cette probable
contraction du volume de production. « J’en
appelle à la responsabilité de tous. Il faut engager
une concertation au sein des interprofessions
pour éviter qu’une flambée des cours nous fasse
sortir du marché », conclut Jérôme Despey. n

Toute l’équipe de Vign’ette
tient à témoigner
de son soutien à l’ensemble
des vignerons
et agriculteurs sinistrés.

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œnotourisme

N °4 3 - M a i 2 0 21

La Métropole de Montpellier
vise la labellisation Vignobles & Découvertes
de son territoire
La Métropole de Montpellier vient de lancer une étude sur le développement et la structuration
de l’œnotourisme sur son territoire. L’objectif : proposer une offre pertinente et adaptée mais également
obtenir la labellisation Vignobles & Découvertes…

L

«

« Celui-ci nous permettra d’établir le profil des
oenotouristes afin de leur proposer des prestations
adaptées à leurs attentes. En effet, ici, la clientèle
œnotouristique n’est pas forcément celle des
autres destinations héraultaises. Elle est souvent
plus jeune et plus urbaine. En outre, à Montpellier,
la clientèle n’est pas forcément véhiculée. Il faut
ainsi prendre en compte cette contrainte en misant
notamment sur la mobilité douce » souligne
Floriane Freulon.

’œnotourisme est essentiel pour notre
territoire. Sur les 31 communes qui
composent la métropole, plus de la moitié
ont un caractère rural et ont une activité viticole
importante. Alors certes, nous avons pris du
retard ces dernières années, notamment par
rapport à la valorisation de l’appellation
Languedoc Grés de Montpellier, mais nous allons
rattraper cela. D’autant plus que sur le reste du
département les avancées sont fabuleuses »
remarque Cyril Meunier vice-président de
Montpellier Méditerranée Métropole, délégué au
tourisme.

Elaborer un plan d’action avec
les parties prenantes

Intégrer l’œnotourisme
à l’offre touristique

Preuve de cet engouement, le 16 mars dernier,
Montpellier Méditerranée Métropole a lancé une
étude sur le développement et la structuration
de l’œnotourisme sur son territoire. « Il s’agit
d’une consultation de l’ensemble des acteurs de
la filière, notamment la Chambre d’agriculture et
les syndicats viticoles. Le principe est en effet de
mettre en place des relations transversales avec
l’ensemble du réceptif touristique afin de
structurer l’oenotourisme sur le territoire.
L’objectif à terme, est que la stratégie touristique
de court séjour intègre systématiquement une
vocation découverte de nos terroirs, à travers nos
vins et nos caveaux » explique Cyril Meunier.
La finalité de cette étude est également
de « candidater au label Vignobles & Découvertes
d’ici la fin de l’année 2021 » ajoute Floriane
Freulon, chargée de mission tourisme à la
Métropole de Montpellier. « A ce titre-là, nous
devons répondre aux critères du label et montrer
que nous les avons intégrés dans notre offre
touristique » assure Cyril Meunier.

Une équipe d’experts

Pour s’assurer de répondre aux diverses
exigences du label Vignobles & Découvertes, la
structuration de l’offre oenotouristique du
territoire a été confiée à l’Agence Atout Terroir
ainsi qu’à André Delrieux, consultant en
œnotourisme et spécialiste de la valorisation des
patrimoines oeno-culturels. « Leur mission est
avant tout d’identifier clairement le positionnement

œnotouristique de la Métropole en définissant des
enjeux et les axes stratégiques prioritaires pour
ensuite élaborer un programme d’actions sur 3
ans » détaille Floriane Freulon.

Un inventaire précis du territoire

La première étape de ce projet, qui devrait être
finalisée au mois de juin prochain, consiste
notamment à réaliser un état des lieux de l’offre
oenotouristique et culturelle sur le territoire.
Pour ce faire, un inventaire complet des
prestations existantes est en cours, précise la
chargée de mission tourisme. « Il s’agit d’abord
de recenser tous les acteurs de l’œnotourisme,
les hébergeurs, les restaurateurs, les bars à vin ou
encore les cavistes, mais aussi les agences
réceptives et les offices du tourisme. Une enquête
est également menée auprès des professionnels
et notamment des 60 vignerons qui travaillent en
caves particulières ou coopératives sur le
territoire de la Métropole. Le but est de collecter
un maximum d’informations concernant les
prestations proposées mais aussi de faire
émerger de nouvelles idées ».

Mieux cerner l’identité
du territoire

En parallèle, un inventaire oenoculturel,
identitaire et historique de la Métropole est
actuellement réalisé par l’expert André Delrieux.
« La démarche proposée ici est d’identifier
l’approche culturelle du territoire, la manière dont
les habitants et les visiteurs le perçoivent,
l’habitent, le découvrent, le vivent. Cette expertise
devrait nous permettre de mieux cerner la
dynamique, l’identité et les points forts du
territoire pour développer une offre personnalisée
et spécifique » remarque Floriane Freulon. « Le
projet, à terme, est de concevoir tout un circuit
culturel, autour du patrimoine, des personnages
historiques ou des lieux insolites étroitement liés
à la l’histoire de la viticulture de notre bassin de
vie » ajoute le vice-président de Montpellier
Méditerranée Métropole.

Etablir le profil des oenotouristes

Un questionnaire, sous forme de jeu concours,
devrait également être envoyé à la clientèle
touristique par les services de la métropole.

Découvrez prochainement les vidéos
du Journal Vign’ette
pour vivre au plus près
de nouvelles expériences inédites !

La troisième phase de ce projet concerne
l’organisation d’ateliers, au printemps et cet été,
afin de co-construire et de réaliser le plan d’action
avec tous les acteurs de la filière. « L’objectif de
ces ateliers est que tous les professionnels de la
filière oenotouristique s’entendent sur les enjeux
et les orientations stratégiques. Le but est de
proposer une offre oenotouristique à laquelle
l’ensemble des professionnels adhère » précise
Floriane Freulon.
Le plan d’action devrait être finalisé pour le mois
de novembre prochain. « Il sera élaboré sur trois
ans autour de divers volets, notamment la
communication et la promotion du territoire mais
aussi l’animation autour du développement
durable. Les attentes de la clientèle
œnotouristique sont en effet étroitement liées au
respect de l’environnement avec une forte
adhésion, notamment, à la viticulture biologique »
remarque la chargée de mission tourisme à la
Métropole.

Vers la labellisation
Vignobles & Découvertes

Enfin, la dernière étape de cette étude comprend
la rédaction du dossier de candidature Vignobles
& Découvertes, « qui doit être déposé avant le
31 décembre 2021 » précise Floriane Freulon,
gérante d’Atout Terroir.
Le label Vignobles et Découvertes est attribué
pour 3 ans par Atout France, à une destination à
vocation touristique et viticole proposant une
offre de produits touristiques multiples et
complémentaires. « Ce label est indéniablement
un plus en matière de notoriété nationale et
internationale. C’est une marque dont la gestion
et la procédure d’attribution sont encadrées par
un règlement et des critères précis. Pour la
clientèle, ce label est un gage de qualité qui lui
assure d’être orientée sur des prestations
qualifiées. Pour la métropole, il est une véritable
reconnaissance de sa légitimité en tant que
destination touristique. Il est enfin l’aboutissement
d’une véritable démarche collective » conclut
Cyril Meunier. n

ENVIRONNEMENT

article rédigé EN PARTENARIAT AVEC

N °4 3 - M a i 2 0 21

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Biodiv’Eau : diagnostiquer
la biodiversité des parcelles
Biodiv’eau est un outil de diagnostic simple, accessible à tous les vignerons et agriculteurs,
qui replace la biodiversité au cœur des exploitations.

E

n 2012, les vignerons du Syndicat des Côtes
de Thongue, dans l’Hérault, se sont lancés
dans une démarche de préservation de
l’environnement à l’échelle de leur vignoble. « A
l’époque, nous étions déjà dans une réflexion
globale autour de la préservation de l’environnement
et de nos terroirs, de la qualité de nos vins et de
l’amélioration de nos pratiques. Mais aucun outil
n’existait pour nous aider à avancer en ce sens et
dans cette dynamique. Nous avons donc sollicité
l’aide d’experts en la matière » explique François
Teisserenc, président du Syndicat.
Accompagnés et guidés par le Conservatoire
d’espaces naturels (CEN L-R) et la Chambre
d’agriculture de l’Hérault, ils ont créé un outil
d’autodiagnostic de la biodiversité et de la
qualité de l’eau sur les abords de leurs parcelles :
Biodiv’Eau.

Un outil conçu pour les vignerons

« Biodiv’eau est un outil innovant qui permet aux
vignerons d’évaluer l’état de conservation de la
biodiversité de leurs parcelles et de se rendre
compte par eux même des zones à forte valeur
écologique » indique Séverine Henin, conseillère
biodiversité à la Chambre d’agriculture de l’Hérault.
Concrètement, les abords de parcelles, appelées
Infrastructures Agro-écologiques (IAE), qui
constituent des niches écologiques pour la faune
et la flore, font l’objet dans un premier temps, d’un
diagnostic terrain réalisé par les vignerons euxmêmes, accompagnés par des experts naturalistes.
« Les vignerons sont totalement proactifs de la
démarche. Ils apprennent à reconnaître eux même
la biodiversité de leur exploitation. Ils sont ensuite
guidés sur les changements à effectuer et
encouragés à mettre en place diverses actions :
entretien des abords de parcelles, créations de
mares, plantations de haies, restauration de

bandes enherbées… Ils bénéficient pour cela de
préconisations personnalisées dispensées par le
CEN L-R » précise le président du Syndicat des
Côtes de Thongue.

jour près de 180 exploitations ont déjà été
diagnostiquées ».

Une formation
dédiée à l’outil Biodiv’eau

Depuis la création de l’outil Biodiv’eau, de nombreux
viticulteurs ont souhaité mettre en œuvre un
programme de travaux ambitieux sur leur
exploitation.« Ilfautdirequel’outilestparticulièrement
simple et accessible. Il ne nécessite pas
d’aménagement particulier. Il permet ainsi de faire
évoluer la gestion des abords de parcelles sans nuire
au bon fonctionnement économique de son
exploitation » remarque François Teisserenc .
L’outil permet également renforcer la démarche
de certification environnementale « et d’accéder
aux financements du Conseil Départemental 34
pour certains travaux, ce qui n’est pas
négligeable » observe le président du syndicat,
précisant : « Notre souhait pour la suite est
d’entraîner vers cette expérience humaine et
environnementale l’ensemble des vignerons de
l’Hérault et au-delà pour que cette démarche soit
largement diffusée et valorisée sur les territoires
pour les années à venir ».

De son côté, la Chambre d’agriculture de
l’Hérault intervient, comme chef d’orchestre de
la mise en place de l’outil Biodiv’eau, note
Séverine Henin. « Nous intervenons surtout en
tant que coordinateur de la démarche qui
rassemble plusieurs partenaires financiers et
techniques : le CEN L-R, le conseil départemental
de l’Hérault et la Fédération des IGP de l’Hérault.
Nous faisons également la promotion de cette
démarche, qui ne concerne pas que les vignerons
mais l’ensemble des agriculteurs. Nous aidons
enfin à la mise en oeuvre des formations
complètes à l’outil Biodiv’eau ».
Celle-ci est organisée en 3 étapes : « une première
journée pour apprendre aux vignerons à
reconnaitre et inventorier les Infrastructures Agroécologiques sur l’ensemble de leur exploitation.
Une deuxième journée, quelques semaines plus
tard, dédiée à la saisie des données sur un outil
cartographique. Enfin, une soirée de restitution
collective pour échanger sur les pratiques
vertueuses » détaille Séverine Henin.
« Suite à cette formation, les vignerons accèdent
à une vue d’ensemble de leur exploitation et
obtiennent un rapport d’autodiagnostic personnalisé »
ajoute François Teisserenc. Il s’agit de conseils
techniques et de préconisations de gestion des
abords de parcelles, réalisés par des experts du
CEN L-R et de la Chambre d’agriculture. « Les
vignerons sont alors en mesure de réaliser des
travaux d’aménagement et appliquer les conseils
reçus » affirme Séverine Henin, soulignant : « à ce

De nombreux avantages
pour le vigneron

L’outil lui-même a également évolué. « Nous
allons bientôt utiliser une application sur
smartphones, qui permettra, grâce à une base de
données complète, de saisir en temps réel les
informations de son exploitation, puis de
bénéficier de préconisations personnalisées et
d’orienter les vignerons sur des pratiques à
privilégier. Les vignerons auront également accès
à davantage d’informations concernant les
Infrastructures Agro-écologiques » souligne le
président du Syndicat. n

LES CHIFFRES

180
diagnostics réalisés
entre 2012 et 2020

45%
50%
vignerons
vignerons

indépendants coopérateurs

5%
agriculteurs

10 ans plus tard,
les résultats sont là !

Depuis le lancement de la démarche en 2012, sur
le territoire des Côtes de Thongue, certains
exploitants ont réévalué l’état de leurs
Infrastructures Agro-écologiques. Ils constatent
une amélioration de l’état de certaines d’entre
elles, grâce notamment à une gestion plus
adaptée de l’enherbement des bordures des
parcelles. « Certains vignerons ont par exemple
constaté le retour des auxiliaires de culture sur
l’exploitation tels que la chauve-souris » souligne
François Teisserenc.

5200
136
ha 478 km
hectares
d’IAE dessinées d’IAE linéaires
de parcelles
diagnotiqués

(forêts, mares,
haies...)

130
arbres

30
km 15
de haies
mares créées

isolés plantés

20 ha de milieux rouverts

(bandes enherbées,
murets, alignements
d’arbres...)

6

Cépage

N °4 3 - M a i 2 0 21

rubrique réalisée
EN PARTENARIAT AVEC

Un cépage, deux raisons
de l’aimer : le chenin
Pour André et Jean-Christophe, le chenin c’est de la gourmandise en bouteille !

L

e domaine de Malavieille situé en pleine
vallée du Salagou, propose des vins de
caractère, en harmonie avec l’agriculture
du vivant. Le vignoble est conduit en agriculture
biodynamique pour préserver la nature encore
sauvage et authentique.
« Le terroir est ici protégé, voire choyé. Il faut dire
qu’il est exceptionnel et d’une grande richesse
géologique. Le sol environnant est en effet
composé de ruffes et d’éboulis de basalte, plutôt
rares en Languedoc » explique André Bertrand, le
vigneron.
Un terroir précieux, où s’épanouissent plus de
17 cépages, offrant une large palette d’arômes et
de structures pour l’assemblage des différentes
cuvées. Mais la particularité des vins du domaine,
c’est la forte proportion de chenin qui se plait
particulièrement bien sur ces terres aux nuances
d’ocres et de rouges. « J’aime beaucoup ce

cépage, car il apporte de la sucrosité et de la
gourmandise ainsi qu’une trame fraîche et fruitée »
souligne André.
Des qualités que l’on retrouve notamment à
travers la sublime cuvée Pays d’Oc IGP, La
Boutine. « En Pays d’OC IGP, le vigneron peut
laisser libre cours à son imagination et s’exprimer
à travers de nombreux cépages et assemblages.
Chez nous, cela se traduit par une cuvée issue
d’un assemblage de chenin blanc (70 %), de
chardonnay (20 %) et de viognier (10%). Le résultat
est particulièrement rond et gourmand, avec
des notes intenses de vanille, fruits secs, épices,
agrumes et verveine ». Un véritable plaisir pour
les papilles !

Situé à Saint-Jean-de-Védas aux portes de
Montpellier, La Carafe est un lieu dédié aux
plaisirs de l’assiette et du verre. « La Carafe est
un concept plutôt inédit : à la fois restaurant et
cave à vin. L’idée est de proposer aux clients de
déguster les vins directement sur place,
accompagnés d’une cuisine méditerranéenne de
saison et de leur proposer en même temps de
véritables conseils sur les vins. Le client peut
ensuite, s’il le souhaite, acheter la bouteille ou
découvrir notre gamme à emporter » explique
Jean-Christophe Pajet, le gérant. La Carafe
propose en effet plus de 150 références, dont la
cuvée Pays d’Oc IGP La Boutine du domaine de
Malavieille. « Cette cuvée est proposée chez

nous depuis cinq ans. C’est un vin très apprécié
des consommateurs, car il est à la fois vif et subtil
avec de jolies notes de fruits blancs. Il associe le
chenin, un cépage peu connu de nos clients, au
chardonnay et au viognier. C’est un superbe
assemblage, dans l’équilibre et la fraîcheur, qui
se marie particulièrement bien à un poisson gras
ou à une assiette de fromage » souligne JeanChristophe. De la gourmandise en bouteille à
venir déguster sur place, en terrasse !
Restaurant La Carafe
33 Rue St Exupéry
34430 Saint-Jean-de-Védas
04 67 64 81 02 n

Domaine de Malavieille
34800 Mérifons
04 67 96 34 67

Histoire de vin

Vin et pratiques funéraires durant l’Antiquité

D

ans l’Antiquité, certaines tombes celtes
dédiées aux héros guerriers étaient
équipées d’un écoulement permettant
le déversement de boissons. D’autres
contenaient des récipients fixés au sol ou au
plafond. Ces contenants étaient utilisés pour
les libations rituelles au cours de cérémonies
funéraires et pouvaient même parfois
renfermer les cendres du défunt. L’association
d’un liquide aux vertus conservatoires à ses
restes devait en effet lui permettre d’accéder
à une forme d’éternité.
En Grèce hellénistique, des rituels similaires
sont également organisés en l’honneur des
dieux et donnent lieu à la construction de
fosses à libations creusées dans les
sanctuaires. Elles accompagnent des
banquets et des festins au cours desquels on
sacrifie nombre d’animaux.
Lorsqu’à partir du IIe siècle avant notre ère le
vin arrive massivement d’Italie, des centaines

d’amphores sont ainsi jetées au fond des puits
à offrandes et s’y accumulent. L’abondance
des récipients liés à la consommation du vin
retrouvés dans divers sanctuaires, atteste
ainsi le rôle essentiel du vin dans les derniers
hommages rendus aux défunts.
Les indices disponibles permettent alors de
penser que le vin était intégré aux différentes
étapes du rituel accompagnant les funérailles,
caractérisées alors par la pratique de la
crémation. En outre, la découverte de pépins
de raisin carbonisés dans de nombreuses
tombes héraultaises, suggère que les fruits de
la vigne pouvaient être consommés ou offerts
au défunt. À Nîmes, on découvre également
de nombreux fragments de vases à boisson,
dispersés dans la fosse sépulcrale. Il s’agirait
ainsi probablement des restes de la vaisselle
du repas partagé entre les vivants et le mort.
Les vases détruits pouvant correspondre à la
part du défunt. n

Produits Locaux

rubrique réalisée EN PARTENARIAT AVEC

N °4 3 - M a i 2 0 21

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La Célestine : l’asperge blanche de Camargue
Avec une sortie de terre tardive due au froid, les asperges de Camargue sont enfin là, prêtes à raviver
l’enthousiasme des consommateurs...
explique Julien Amouroux, l’un des principaux
producteurs locaux.

Une aspergeraie nécessite en moyenne une
rotation de 10 ans pour réduire la
propagation de parasites et préserver le
sol. « Ici, nous avons fait le choix de
pratiquer une rotation avec la vigne, comme
le faisaient les anciens. Nous détenons 23
hectares de vignes, sur lesquels nous
cultivons principalement du grenache, du
cinsault et du merlot pour la coopérative
Sabledoc » explique Julien Amouroux.
« Cette double activité nous permet de faire
face aux aléas climatiques et d’éviter de tout
perdre comme c’est le cas malheureusement
cette année avec le gel ! » conclut le
producteur.

Une culture délicate et difficile

La culture de l’asperge demande du temps…
beaucoup de temps. « Généralement on
plante l’asperge entre le 15 février et le 15
avril et on la récolte seulement 3 ans après »
indique Julien Amouroux.

HOROSCOPE
Balance

Un de vos proches commence à vous apprécier à
votre juste valeur, et cela vous fera plaisir.
Continuez à vous montrer gentil et attentionné,
cela vous apportera de grandes satisfactions.

Quelques soucis ou litiges qui vous irriteront ou
vous rendront exigeant et difficile. Vous oscillerez
entre l’excitation et le découragement, car vous
n’aurez pas le contrôle des événements.

Taureau

Scorpion

Evitez, pour le moment, les transactions ou les
argumentations trop longues. Organisez-vous, et
vous saurez alors trouver des aides appréciables
pour mener à bien vos affaires.

Discrétion et patience, voilà deux qualités
essentielles dont vous saurez faire preuve pour
parvenir à vos fins sur le plan professionnel.

Vous aurez la possibilité de vous affranchir de
certaines contraintes matérielles. Profitez-en
pour vous adonner librement à une activité qui
vous offrira l’occasion de vous exprimer pleinement.

Cancer
Impatient et pressé de réussir, vous risquez de
commettre des erreurs psychologiques et
tactiques sur le plan professionnel.

Lion
Ne vous embarquez pas à l’aveuglette dans des
aventures périlleuses qui risquent de nuire à votre
image de marque.

Vierge
De nature plutôt positive, vous serez en forme,
d’humeur joyeuse et active, prêt à expérimenter
mille choses nouvelles.

Lorsque le turion mesure une vingtaine de
centimètres, il est récupéré à l’aide d’une gouge
(manche en acier à bout rond) ou d’un
couteau. « Quand la pointe de l’asperge dessine
une étoile sous la bâche, c’est qu’elle est prête à
sortir. Il faut alors gratter un peu la terre pour
enfoncer la gouge et donner un petit coup de
levier pour que ça chasse le pied » précise julien.
Ce travail demande une habileté particulière
pour ramasser les pousses sans les briser.
Aussitôt récoltées, les asperges sont nettoyées,
triées, puis conditionnées directement sur place
pour éviter l’exposition au soleil et maintenir
leur fraîcheur. Ne reste plus alors qu’à les faire
cuire pour les consommer !

Un travail du sol important

Les parcelles doivent par ailleurs être travaillées
et préparées. « Il faut enlever les mottes et les
cailloux afin de privilégier une pousse droite et
rapide du turion, la tige de l’asperge. Nous
réalisons ensuite des buttes de terres pouvant
mesurer jusqu’à 50 cm de haut. L’objectif étant
d’allonger le chemin vers le soleil et de favoriser la
croissance du turion » explique Julien.

Entreprise Amouroux
Chemin de Trouchaud
30220 Aigues-Mortes
04 66 53 91 76 n

Sudoku

Bélier

Gémeaux

Une récolte de précision

Sagittaire
Si vous n’avez pas la chance de posséder un petit
jardin et de pouvoir faire pousser des fleurs ou
des légumes, essayez de faire beaucoup de
marche pour vous tenir en forme.

Capricorne
Veillez à ne pas vous laisser entraîner dans des
conflits concernant certaines personnes de votre
entourage professionnel.

Verseau
Vous aurez l’esprit et l’énergie nécessaires pour
réaliser le grand projet qui vous tient à cœur.
N’attendez pas qu’il soit trop tard !

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Vign’ette
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Poissons
Evitez d’entrer en conflit avec les personnes qui
sont justement susceptibles de vous aider dans
vos projets financiers ou autres. Votre attitude trop
vaniteuse pourrait les exaspérer.

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L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. Le vin doit être consommé avec modération.

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u’elle soit blanche, violette ou verte,
l’asperge arrive en général début mars.
Pourtant cette année, ce légume de
printemps par excellence s’est un peu fait
désirer, à cause du froid qui perdure. « La récolte
a démarré depuis peu. La saison est
particulièrement tardive. L’asperge de Camargue
est comme nous, elle n’aime pas le froid et ce
début de printemps frisquet et surtout les nuits
froides ont retardé le démarrage de la récolte »

Installé avec son père Serge, sur la commune
d’Aigues-Mortes, il apporte tout son savoir-faire
et la passion de son métier à la culture délicate
et difficile de l’asperge blanche de Camargue, la
Célestine. Car avant de trôner dans les rayons et
d’attirer l’attention des fins gourmets, cette
variété demandent beaucoup de soins de la part
des producteurs.
D’abord, le choix du sol est très important pour
obtenir une production de qualité. Il faut éviter les
sols argileux et trop humides. « A Aigues-Mortes,
les sols sont constitués d’un sable très léger, qui
permet à l’asperge de pousser sans forcer pour
sortir plus vite. Les asperges sont donc plus
tendres, moins fibreuses, et plus intéressantes sur
le plan gustatif » précise le cultivateur.

Tout au long de l’année, le producteur procède
également à l’enjoncquage. « Il s’agit de la pose des
gerbes de roseaux entre les rangs, pour prévenir
l’érosion du sable. Cette méthode spécifique est
pratiquée uniquement dans la région aiguesmortaise » souligne Julien Amouroux.

Une culture en rotation

Vign’
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