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Auteur: Marc Lafreniere

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La MONNAIE
hier, aujourd'hui et demain
La dictature des banquiers
De la ploutocratie à la démocratie
Autre titre : La Monnaie pour les nuls
par Marc Jutier
mjutier@orange.fr
○ Page facebook → facebook.com/jutier.marc (2300 ♥) ○ twitter ○
○ plus.google ○ Site ○ Blog ○ Articles ○ Livres ○ Documents ○
○ Vidéos : YouTube ○ Compilation → wn.com/MarcJutier ○ Conférence → dai.ly/xaphl3 ○
Notre société est fondamentalement absurde et profondément injuste à cause d'un système monétaire
qui est, de fait, une énorme supercherie. Ce livre vous permettra d'y voir plus clair sur la monnaie, ses
mécanismes et cette escroquerie des banquiers qui dure depuis trop longtemps. Dans ce document vous
découvrirez une histoire de la monnaie et des banques, les cercles du véritable pouvoir en Occident, le
fonctionnement du système monétaire actuel, les alternatives à ce système fondamentalement inique,
violent et absurde et finalement une réflexion sur la monnaie, la démocratie et une nouvelle façon
d'envisager la civilisation. Ce livre est également un guide internet sur le fait monétaire et divers sujets
connexes. Toutes les adresses universelles (liens URLs) de cet ouvrage sont directement cliquable sur
une page du blog de Fraternité Citoyenne. L’objectif est simplement de vous fournir un document qui
fasse le tour de ces questions si capital : la monnaie, les banques et le pouvoir en Occident.
L'auteur est né à Paris en août 1962. Il est ingénieur de l’école Polytechnique de Montréal. Il a travaillé
quelques années à Montréal et à Paris comme ingénieur commercial en informatique. Il a été candidat
aux élections législatives à Paris en 1997 et en Dordogne en 2017. Il a tenté d'être candidat à la primaire
citoyenne organisée par le Parti Socialiste en 2016 et a été obligé d'abandonner faute du nombre
suffisant de parrainage interne. Il a fait plusieurs longs voyages en Asie. Il a construit la maison ou il vit
avec sa compagne et leurs deux filles.
Cette version – l'introduction, la conclusion, quelques extraits ainsi que les annexes – fait 230 feuillets (345
000 caractères)
La version intégrale fait 672 feuillets (1 008 000 caractères) et sera disponible dès que j'aurais trouvé un
éditeur.
°°°

Table des matières
Introduction

I – La monnaie hier / Petites histoires sur les monnaies, les banques et de la ''science''
économique
1 - Petite histoire de la monnaie depuis l'Antiquité
2 - Monnaies, dettes, dieux, croyances, soldats, guerres et pouvoir dans l'Antiquité
3 - Les marchands d'or vont se transformer en banquiers
4 - Naissance de la Banque d'Angleterre
5 - Petite histoire de la monnaie d'un nouveau pays : les États-Unis d'Amérique
6 - Le combat de Roosevelt contre les banquiers
7 - L’abdication du pouvoir politique face aux banquiers
8 - De la création de la Fed en 1913 au flottement généralisé des monnaies
9 - Petite histoire des monnaies en France jusqu'à la Première Guerre mondiale
10 - De la disparition de la monnaie-marchandise à la Libération
11 - Le franc de la Libération à sa disparition
12 - La Banque de France et son histoire
13 - Quantitativisme et monnaie fiduciaire
14 - Irruption de la monnaie de crédit dans la pensée économique
15 - Les marchés financiers
16 - Le droit régalien de battre monnaie - souveraineté nationale ou souveraineté mondiale ?
17 - Conséquences pour notre économie
18 - Le caractère récessif de l'économie d'endettement et la politique de changement des contreparties
de la monnaie
19 - Aperçu historique des politiques de relance
20 - Quelques dates importantes de l'histoire de la monnaie

II – La monnaie aujourd'hui / Comment fonctionne le système monétaire actuel et son
histoire récente
21 - Qui crée et comment est créée la monnaie ?
22 - Le paradoxe de Triffin et l’effondrement des accords de Bretton Woods
23 - La fin de la convertibilité
24 - Et la monnaie-fiat est devenue marchandise !
25 - Les tentatives de réformes
26 - Le système actuel
27 - La Fed et les instruments modernes des banques centrales
28 - Le Fond Monétaire International
29 - La création monétaire et les différents types de monnaie dans la zone euro
30 - Masse monétaire : M0, M1, M2 et M3
31 - Ratio Cooke, ratio McDonough et les accords de Bâle
32 - Disparition de l’argent liquide ?
33 - Pour en savoir plus sur la création monétaire
34 - Pour en savoir encore plus sur la création monétaire / les preuves

III – Le vrai pouvoir / la ploutocratie d'Occident
35 - La démocratie n'est qu'une illusion
36 - Le cercle des cercles : le Bilderberg - L’avènement d’une société mondiale
37 - La Commission Trilatérale
38 - Council on Foreign Relations

39 - Le Siècle : "le club" du pouvoir en France
40 - La French American Foundation et son programme Young Leaders
41 - La Société du Mont Pèlerin et la fondation Saint-Simon
42 - Le cœur du pouvoir : La Fed
43 - La ''banque centrale des banques centrales''
44 - Le pétrole, les banksters US et la BRI
45 - L'hégémonie US
46 - L’État profond américain
47 - Un ancien de la BM affirme que le système monétaire occidental est une escroquerie
48 - Les interventions des États-Unis dans la vie politique internationale
49 - Le déclin du cœur de l’Empire – les USA – est commencé depuis plusieurs années.
50 - Dictature des banquiers ? Complot ? Non, juste la réalité du pouvoir en Occident !
51 - Supplément : vidéos et articles en ligne

IV – La monnaie demain / Les alternatives au système monétaire actuel
A – Les alternatives au système à réserves fractionnaires depuis la crise des années 30
52 - Le crédit social du Major C. H. Douglas
53 - Les Créditistes du Canada
54 - L’économie distributive de Jacques Duboin
55 - Le Sociétalisme, l'Écosociétalisme et la Théorie Relative de la Monnaie
56 - Les solutions d'un de nos prix Nobel d'économie : Maurice Allais
57 - Monnaie fondante de Silvio Gesell
58 - LA DÉSARGENCE
59 - Monnaies parallèles – bons d'achat
60 - Les monnaies locales dans les années 30
61 - Les monnaies locales après les “Trente Glorieuses”
B – La réforme monnaie pleine ou 100% monnaie
62 – De la monnaie des ''libéraux'' au droit régalien de battre monnaie
63 - 100% Money d'Irving Fisher
64 - Résumons « 100% Money »
65 - La proposition
66 - Les avantages
67 - Les objections
68 - Un système de réserve intégrale est tout sauf radical
69 - Les dix principales raisons défendues par des économistes de premier plan d’adopter la réforme
monétaire à réserve pleine (100%)
70 - Réponse aux principales objections
71 - Initiative Monnaie pleine dans le monde
72 - Quantitative Easing
73 - Quantitative Easing for people (QE4P) et Revenu d'Existence (RE)
74 - Introduction à la réforme monétaire à réserve pleine proposée par Fraternité Citoyenne
75 - Système monétaire à réserve pleine proposé par Fraternité Citoyenne
76 - Une Réforme monétaire nationale
77 - Une Réforme monétaire internationale
78 - Précisions et conséquences de la réforme monnaie pleine

V – La civilisation de la marchandise est moribonde … tant mieux, passons à autre chose
!
79 - Réappropriation par le pouvoir politique de la capacité de battre monnaie
80 - Pour les 1%, deux obligations sont ainsi affirmées

81 - Fixer objectivement la masse monétaire
82 - Séparer la gestion des biens de celle des gens
83 - Changement de paradigme
84 - Gandhi et Ruskin, des exemples à suivre…
85 - De la compétitivité à la convivialité
86 - L’imagination au pouvoir !
87 - Écologistes, socialistes, penseurs, vidéos et sites pour faire suite à la civilisation de la marchandise
Conclusion

Annexes
A 1. NAIRU : Le Chômage est-il voulu et planifié ? La face cachée du chômage
A 2. Potlatch. La Part maudite et la Notion de dépense
A 3. La Revue du M.A.U.S.S.
A 4. Propagande – Guerre des médias : mainstreams vs alternatifs
A 5. Quelques médias indépendants, dissidents à l’ordre économique et libre du matraquage de la
pensée unique
A 6. Président de la République et changement de Constitution
A 7. Primaires citoyennes contre le nouvel ordre néolibéral en 2021 ?
A 8. Naissance du socialisme
A 9. Petite digression quantique
A10. De la servitude moderne
A11. Le Dossier Financier troublant du 11 Septembre 2001 – théorie du complot ?
A12. Gandhi / Ruskin – Les Ouvriers de la Dernière Heure
A12 bis. Gandhi & non-violence
A14. Skolimowski – Philosophie pour une Nouvelle Civilisation – Connaissances et valeurs
A15. Le Système-Dette, histoire des dettes souveraines et de leur répudiation
A16. Les crises économiques d'hier à aujourd'hui
A17. Quelques propositions programmatiques de Fraternité Citoyenne
A18. Bibliothèques numériques
Bibliographie
Remerciements, biographie, livres, blogs, documents, articles et vidéos de l'auteur
°°°

Introduction

« Le courage, c'est de chercher la vérité et de la dire. » Jean Jaurès
« Néo : Quelle vérité ? Morpheus : Que vous êtes esclave, Néo. Que vous, comme tous les autres, êtes nés
dans l’esclavage... Vous êtes resté à l’intérieur d’une prison que vous ne pouvez pas sentir, goûter, ou toucher.
Une prison pour votre esprit. » Matrix
La science économique dans sa version « orthodoxe » ou néo-classique n'est rien de plus que le lavage de
cerveau, le catéchisme imposé pour vous faire accepter les « lois » de l'économie de marché, autrement dit la
dictature des maîtres de la monnaie : les banquiers. Il n'y a pas plus de loi du marché que de sciences
économiques. Le système monétaire actuel n'est ni plus ni moins qu'une colossale escroquerie. Aucun pouvoir
n'est éternel et donc l'infime élite qui est à la tête de cette escroquerie depuis deux siècles environ va

certainement perdre son pouvoir un jour ou l'autre. Ce pouvoir, malgré sa violence, ne résistera pas aux feux
de la vérité. Ce livre est une contribution à la mise en lumière de la vérité sur le fonctionnement du système
monétaire actuel et sur les intrigues, les manigances et les dissimulations utilisées par les hommes qui nous
tiennent en esclavage grâce à ce système. Grâce à Internet, le subterfuge des banquiers est de plus en plus mis
en lumière, et leur dictature est moribonde.
Notre société est fondamentalement absurde et profondément injuste à cause d'un système monétaire qui est
une énorme escroquerie ; ce système nous pousse toujours à plus de consommation et de « croissance »
obligatoire afin simplement d'éviter l'écroulement de leur système monétaire. Débarrassés de ce système
monétaire à réserves fractionnaires – c'est son nom – il est facile d'imaginer une civilisation beaucoup plus
apaisée. Le problème, c'est que le pourcentage de la population qui comprend véritablement « l'arnaque » de
ce système n'est peut-être pas encore assez élevé. Le regretté Bernard Maris a dit en 2014 dans un
documentaire sur Arte (La dette, une spirale infernale ?) que ce n'était pas facile à comprendre, mais que oui,
les banquiers font de la fausse monnaie depuis toujours.
Notez que par la loi n°73-7 du 3 janvier 1973 sur la Banque de France, abrogée par l'Article 123 du Traité de
Lisbonne, la planche à billets, en ce qui concerne les besoins de l'État, a été privatisée. Le service de la dette
de l'État était de 48,5 milliards d'€ en 2013. Et si vous cumulez les intérêts annuels que payent l'État, les
entreprises et les particuliers, vous arrivez à 129 milliards d'€ par an soit 45% des recettes fiscales nettes du
budget de l'État ou 93% des recettes de la TVA en 2014. Nous payons environ 6% de notre PIB (2181
milliards d'€ en 2015) pour utiliser une monnaie que l'on pourrait faire nous-mêmes ! Avec ce processus, le
système monétaire de réserves fractionnaires, la planche à billets a toujours été une affaire privée pour les
particuliers et les entreprises, mais depuis le 03/01/1973, l’État, sous pression des banquiers, s’est interdit à
lui-même de créer la monnaie dont il avait besoin. C’est évidemment une trahison de Messieurs Pompidou et
Giscard, et donc depuis, le gouvernement se refuse un privilège qu’il a accordé aux banques par la loi, il se
fait le serviteur des banquiers et méprise le peuple.
La monnaie, comme l’air ou l’eau, ne peut être qu’un « bien » public. La création monétaire est aujourd’hui
une affaire privée, elle n’aurait jamais dû l’être, c’est la plus grande escroquerie de l’histoire de l’humanité.
La création monétaire ne peut être qu’une affaire publique. Tous les intérêts devraient être payés à l’État.
L’État souverain devrait être le seul créateur de la monnaie fiduciaire et scripturale. Précisons que ces deux
termes se confondent si l’État contrôle la création monétaire.
On peut choisir de ne pas se poser de questions, de continuer à penser que le capitalisme est là jusqu’à la fin
des temps, que le pouvoir des banquiers est inébranlable et ne pas s’inquiéter des dégâts causés par un
système inique, absurde et violent, ou alors, on peut choisir de prendre le « risque » de réinventer le monde
pour demain. C’est à nous de choisir et c'est déjà le choix que font beaucoup ! Regardez ce qui se passe,
constatez l'imagination débordante de nos concitoyens sur Internet. Acceptez la vérité ou refusez-la ; mais,
avec ce livre, vous ne pourrez plus dire que vous ne saviez pas !
Alors, tant que la majorité des citoyens n’aura pas compris :
(a) que les seules richesses qui existent sont l’énergie humaine (l’ingéniosité, le savoir-faire, le travail…), ses
réalisations (immeubles, usines, machines, logiciels, œuvres d'art, inventions, ...) et les richesses naturelles ;
(b) que la monnaie est un instrument de manipulation au service d’une toute petite minorité sur l’ensemble de
l’humanité : c’est l’instrument de management suprême ;
(c) que les banquiers ont donc à leur disposition depuis plus de trois siècles un instrument : la monnaie
bancaire ou scripturale qui leur donne tout pouvoir ;
(d) que cette fausse monnaie est à l’origine de la plupart de nos problèmes et
(e) une fois débarrassés de l’esclavage de cette monnaie-dette, et grâce à la prodigieuse efficacité de nos
moyens de production, l’humanité pourra enfin accéder à un véritable âge de prospérité.
Donc, tant qu’une majorité de citoyens n'en sera pas consciente, les banquiers et leurs valets (la plupart des
économistes, des journalistes et des politiques de la majorité et de l’opposition officielle) continueront à nous
manipuler et à nous tondre comme des moutons !
Il faut savoir : (1) que depuis le 15 août 1971, toute la monnaie en circulation sur la planète est de la monnaie

de singe (monnaie-fiat) – la dernière monnaie gagée sur l'or était le dollar US à hauteur de 35 $/l'once (on
oublie de dire que le premier choc pétrolier en 1973 est directement causé par cette annonce de Nixon du
15/08/1971 ; en clair, le gouvernement US a invité les Saoudiens à vendre leur pétrole en dollars et
uniquement en dollars et a rappelé que – en cas de refus d'obtempérer – la sixième flotte n'était pas loin de
leurs puits !) ; (2) que les banquiers font de la fausse monnaie depuis toujours – c'est le système à réserves
fractionnaires ; (3) que cette fausse monnaie a permis la prédominance quasi-universelle de la civilisation de
la marchandise sur la planète ; (4) que depuis 1973, l'État français s'est interdit de faire marcher sa planche à
billets. Et cette interdiction a été reprise par les articles 104 (Maastricht) et 123 (Lisbonne) ; (5) que la banque
centrale américaine – la Fed – n'est ni fédérale ni publique, c'est un consortium de banques privées et (6) que
pour se sortir de l'impasse, il existe une solution : la réforme monétaire dite du 100% Money ou monnaie
pleine.
À l'origine de cette mystification il y a simplement la volonté de quelques banquiers d'enlever aux nations leur
souveraineté monétaire. En effet, tel que Mayer Amschel Rothschild l’expliquait : « Donnez-moi le contrôle
de la monnaie d’une nation, et je me moque de qui fait ses lois ». C’est ce qui se passa en 1913 avec la
Federal Reserve System ou Fed, la banque centrale des États-Unis. Ne pouvant plus battre monnaie, les États
sont obligés d’emprunter à des banques privées. Dirigés par des complices au service de ces banksters, les
pays s’endettent trop, provoquant toutes les crises depuis le 19e siècle. Les États affaiblis par les crises, il est
alors facile de remplacer les gouvernements incompétents ou complices par des représentants de ces banques
et ainsi asservir les peuples par le paiement d’intérêts sur les intérêts, d’impôts exorbitants, de taxes,
d’inflation comme en France, en Italie, en Grèce, en Espagne, au Portugal, en Tunisie, en faisant croire aux
peuples qu’ils sont aussi responsables car ils ont élu ces gouvernements incompétents et/ou corrompus.
En fait, une crise monétaire, économique et financière globale serait un bienfait pour l’humanité. D’abord, on
arrêterait de travailler, de consommer et de polluer en toute inconscience, et ensuite, ce pourrait être
l’occasion d’une émancipation extraordinaire. Concrètement, matériellement, rien ne serait perdu. Seule la
possibilité de mobiliser l’énergie humaine, le pouvoir sur l’autre, serait abolie. Ce serait une vraie révolution,
une réelle abolition des privilèges. Les grands perdants seraient les grands manipulateurs de finances. Pour 99
% de la population, cela ne sera pas bien grave. L’énergie de tout un chacun sera libérée du carcan, des
chaînes de la finance internationale et de ses geôliers : les financiers. La seule vraie richesse, c'est notre
énergie humaine. Il n’y a pas eu de guerre en Europe depuis des dizaines d’années, et grâce au travail et au
génie humain, nous avons des moyens de production d’une extraordinaire efficacité ; en fait, nous n’avons
jamais été aussi riches. Le jour où les peuples réaliseront cela, nous pourrons enfin mettre en place une société
de convivialité, de temps choisi, d’harmonie et de respect.
Depuis la crise de 2008 et le mouvement Occupy Wall Street aux USA en 2011, des millions de citoyens sur la
planète ont pris conscience que la supercherie a assez duré ! « We are the 99% » et nous ne pensons pas que la
seule finalité de l’humanité soit de produire, de « con-sommer » et de passer son existence à comparer les prix
dans une économie de marché mondialisée. Il va nous falloir choisir entre la survie d’un système absurde,
stupide et violent qui fait du profit sa seule finalité, et la survie de notre humanité et de notre environnement.
C’est donc soit la survie des peuples (les 99%), soit la survie d’un système contrôlé par 0,01% de la
population pour son seul bénéfice.
Nous sommes conscients de l'immense potentiel de notre société technicienne et de la vulnérabilité de notre
patrimoine naturel. Nous considérons que les mots « Liberté, Égalité et Fraternité », inscrits au fronton de nos
mairies ne sont pas vides de sens ; que l’héritage de la Révolution Française, des révolutions du 19e siècle et
des luttes sociales du 20e siècle, et en particulier dans les résolutions adoptées par le Conseil National de la
Résistance (parmi les mesures appliquées à la Libération, citons la nationalisation de l'énergie, des assurances
et des banques…) sont notre fierté et nous lient dans un destin commun : la France. Nous considérons que la
seule politique digne à mener est la lutte contre le pouvoir mafieux des banksters. Les hommes politiques qui
ne remettent pas fondamentalement en cause ce pouvoir occulte, sont soit achetés, soit menacés, soit idiots.
Nous refusons tout discours médiatique qui tenterait de nous faire croire à la nécessité de l’austérité et de la «
croissance » pour sortir de la crise. Nous refusons de nous soumettre au maître sournois mais bien réel qu’est

le « système monétaire de Réserves Fractionnaires » ou, autrement dit, à la manipulation par la monnaie «
dette » émise par les banques. Notre société est certes au pied du mur mais nous assistons, grâce à Internet, à
une prise de conscience de l'ensemble des citoyens qui se posent des questions de fond. Le haut niveau
d'information disponible sur Internet et l'intelligence collective qui se développe grâce aux réseaux sociaux,
nous permet de redonner tout son sens à la Politique.
Ce document a pour fonction de vous raconter l'histoire, forcément partielle, des monnaies et des banques
(partie I), de vous expliquer le fonctionnement du système monétaire actuel (partie II), de vous présenter les
cercles du véritable pouvoir (partie III), de vous exposer les alternatives au système à réserves fractionnaires
(partie IV) et de partager une vision de ce que pourrait être une civilisation une fois débarrassé du ''cancer'' de
la monnaie des banquiers. Ce livre est également agrémenté de liens sur ces sujets et d'autres connexes en
annexe.
Tous les adresses universelles – plus de 400 liens URL – de cet ouvrage sont directement cliquables depuis
cette page : http://fraternitecitoyenne.blog4ever.com/liens-du-livre (lien court : http://bit.ly/2uRnOtw ) du
blog de Fraternité Citoyenne.
« CELUI QUI NE GUEULE PAS LA VÉRITÉ, QUAND IL CONNAIT LA VÉRITÉ, SE FAIT LE COMPLICE
DES MENTEURS ET DES FAUSSAIRES. » Charles Péguy
°°°

I – La monnaie hier
Petites histoires sur les monnaies, les banques et de la ''science'' économique
« Dans le cas de la création monétaire, l'avantage serait toujours pour ceux qui émettraient la monnaie de
crédit ; et comme le gouvernement représente la Nation, la Nation aurait épargné l'impôt si elle, et non la
banque avait fait elle-même l'émission de cette monnaie... Le public aurait un intérêt direct à ce que ce fut
l'État, et non une compagnie de marchands ou de banquiers, qui fit cette émission. » David Ricardo, ''Principe
de l'économie politique et de l'impôt'' (1817).
Le but de cette première partie est de vous donner les éléments les plus importants de l'histoire monétaire et
politique de l'Occident, afin que vous puissiez vous faire une idée, la plus juste possible, sur le fait monétaire
au cours de l'Histoire. Voici donc quelques histoires sur les monnaies et les combats des hommes politiques
contre les banquiers aux USA, en France et en Angleterre.

1 - Petite histoire de la monnaie depuis l'Antiquité
Les premières monnaies sont des monnaies-marchandises : les coquillages (le cauri - Cypraea moneta – est
une des premières monnaies de l’humanité. C'est un coquillage de 1 à 2 cm de long. On retrouve des traces de
son utilisation en Chine dès la dynastie Shang -1600 à -1046 av. J.-C.. Répandus par les marins arabes et
européens dès le 10e siècle, ces coquillages étaient utilisés comme monnaie dans une grande partie de
l'Afrique), le sel (de là le mot salaire), les briques de thé et les têtes de bétail furent également des monnaies...
puis les métaux précieux ont détrôné toutes les autres monnaies-marchandises. Un jour est venue l’idée de
fondre les métaux en petits lingots uniformes et de même poids, c’est l’apparition de la pièce de monnaie, un
petit lingot dont le poids et le titre sont garantis par l’État et certifiés par l’intégrité des empreintes qui
recouvrent sa surface. L'idée de frapper des pièces en métal précieux serait née autour de la mer Égée vers
650 av. J.-C.. Des pièces d'électrum (un alliage d'or et d'argent) frappées à Sardes par le roi Alyattès, qui règne
sur la Lydie entre 610 et 560 av. J.-C. et ensuite la monnaie athénienne que l'on frappe à l'effigie de la
chouette est en argent, extrait des mines du Laurion qui fournissent en abondance un excellent métal.
[…]

19 - Aperçu historique des politiques de relance
La première analyse sur la tyrannie de la dette et les moyens de s'en défaire se trouve dans le Lévitique 25,
10-11: Un des livres du Pentateuque que la tradition attribue à Moïse (treize siècles av. J-C). Il proclame
l'extinction de toutes les dettes et la libération de tous les Hébreux mis en esclavage pour cause de dettes tous
les 49 ans, année du Jubilé. Ce texte n'est évidemment pas argumenté puisque c'est un décret divin, mais l'on
ne peut qu'y constater sa pré-science dans une économie non monétaire. Notez qu'un gramme d'or épargné à la
naissance de Jésus Christ à 3,25 % par an représenterait actuellement 6x10 puissance 26 tonnes d'or, soit
l'équivalent de la masse de la Terre. Mais ceci s'est produit sous un régime de monnaie métallique. Il en va
autrement avec une monnaie d'endettement qui résout le problème de l'écart récessionniste en le reportant
dans le temps, jusqu'au moment où est atteint le seuil d'endettement qui ne permet plus de l'utiliser. C'est alors
la crise.
☼ Deux économistes genevois, Dembinski et Bonvin ont repris récemment l'idée jubilaire de remise des
dettes et des créances dans ''Rapport moral sur l'argent dans le monde'' → obsfin.ch
La crise la plus exemplaire est, évidemment, celle de 1929. Son origine, entre autres, est due au rétablissement
de la convertibilité du franc et de la livre en or en 1925-1928. En effet, dans le système de Gold Exchange
Standard, l'or se trouvait aux États-Unis et seul le dollar était convertible. Churchill et Poincaré, en
rétablissant la convertibilité de leur monnaie, échangèrent des dollars contre de l'or, ce qui diminua le stock
aux USA, et qui par contrecoup réduisit la part de la monnaie permanente dans la masse monétaire. Les
premiers signes d'essoufflement de l'économie américaine apparurent au début de 1929.
Malgré les discours rassurants, la production industrielle se mit à baisser. Dès septembre, la spéculation
boursière, financée essentiellement par le crédit bancaire, commença à montrer des signes d'inquiétudes. Les
ventes s'accélérèrent et en octobre, le jeudi 24, les prix dévissèrent entraînant dans leur chute la faillite du
système bancaire américain. La répercussion en Europe ne se fit pas attendre, et dès les premières semaines de
1930, elle entrait en dépression. L'Allemagne et l'Autriche furent les plus touchées car leurs économies étaient
extrêmement liées au secteur bancaire américain (qui avait prêté énormément par les plans Dawes et Young
décidés à la Conférence de Gênes en 1922. Il s'agissait à l'époque de trouver une solution aux questions des
réparations de guerre).
En 1931, la moitié du système bancaire allemand et autrichien avait fait faillite, entraînant une diminution
formidable de la masse monétaire et jetant dans la misère des millions de personnes. En 1932, l'Allemagne
connaîtra 7 millions de chômeurs, et 25 % de la population sera plongée dans la mendicité. Face à l'incapacité
de la république de Weimar et face au péril de la révolution bolchevique, les Allemands se jetèrent dans les
bras d'Adolf Hitler en janvier 1933, seule planche de salut dans un monde qui venait de chavirer.
Ici apparaît un homme, ignoré de l'histoire économique, M. Ernst Wagemann. Il rentrait des États-Unis où il
enseignait l'économie, avec une solution : ce que nous vivons actuellement est le contraire de l'hyperinflation*
du début des années vingt, où il y avait trop de monnaie en circulation par rapport à la production.
Maintenant, nous sommes en déflation, il manque de la monnaie par rapport à la production. Il faut donc en
émettre. La nouvelle équipe dirigeante fut séduite et Schacht, le magicien de la finance, fut chargé d'appliquer
cette solution.
*L'hyperinflation allemande sous la république de Weimar - causes-crise-economique.com/hyper-inflationweimar-allemagne.htm
Il est intéressant de signaler que la préface de la Théorie générale de J.M. Keynes, publiée en 1936, était
consacrée à la politique du docteur Schacht et faisait l'apologie de la méthode de préfinancement de
l'économie par le troisième Reich. Cette méthode était considérée par l'auteur comme le seul moyen efficace
de lutter contre la crise et le chômage. Mais Keynes ne s'arrête pas là et, au cours de son ouvrage, il défend les
thèses de Silvio Gesell et du major Clifford Hugh Douglas. Il pense qu'il y a encore beaucoup à trouver dans
ces deux économistes qui sont restés dans l'anonymat (nous en parlerons dans la partie IV de cet ouvrage).

En quoi consistaient-elles ? L'État passa commande de travaux auprès des entreprises privées qu'il paya avec
des bons de travail escomptables auprès de la Banque centrale. Les entrepreneurs payèrent leurs salariés et
leurs fournisseurs avec ces moyens de paiement, qui furent ensuite présentés et escomptés auprès d'une
banque secondaire, qui elle-même les présenta et se les fit escompter auprès de la Reichsbank, qui ne se les fit
jamais rembourser par l'État. L'État avait procédé à une émission ex nihilo de monnaie permanente. Les
résultats ne se firent pas attendre ; en 1937 le chômage avait disparu, l'économie connaissait une croissance
formidable et en 1938, l'Allemagne dut faire appel à de la main-d'œuvre étrangère.
L'expérience venait de démontrer que l'argent n'est pas gagé par ce qu'il y a derrière lui, mais par ce qu'il y a
devant, le travail et la production de la communauté. En 1938, aux États-Unis, malgré les plans de relance par
le déficit public, le chômage touchait encore 8 millions d'Américains. Les bruits de bottes venant d'Europe se
faisant entendre, le gouvernement fédéral décida la loi prêt-bail de financement de l'effort de guerre. Il émit
des bons du Trésor qui furent rachetés par la Federal reserve. Ainsi 20 % de l'effort de guerre furent financés
par ce principe. En 1941, les États-Unis ne connaissaient plus le chômage.
D'autres expériences ont été menées depuis. Pendant les Trente Glorieuses par ce qu'on appelle " le circuit du
Trésor ", au Japon entre 1975 et 1980 et plus récemment aux États-Unis en 1991, la Federal reserve a
monétisé 100 milliards de dollars de bons du Trésor dont chacun a pu mesurer les conséquences par
l'expansion et le dynamisme de l'économie américaine pendant 7 ans.

20 - Quelques dates importantes de l'histoire de la monnaie
1531 : création de la première Bourse des valeurs à Anvers.
1637 : krach boursier né de la spéculation sur les oignons de tulipes.
1661 : invention du billet de banque par la Riksbank de Stockholm en contrepartie de dépôt de pièces en
cuivre.
1694 : création de la Banque d’Angleterre.
1720 : faillite du système de Law.
1724 : création de la Bourse de Paris.
1800 : création de la Banque de France.
1848 : monopole de la BdF d’émission des billets pour la France.
1863 : création du Crédit Lyonnais et de la Société Générale en 1864.
1879 : fin du bimétallisme.
1882 : krach de l’Union générale.
1913 : création de la Federal reserve bank – la Banque centrale des USA.
1936 : le Front populaire réforme la BdF et met fin au pouvoir des 200 familles.
1944 : accords de Bretton-Woods.
1945 : nationalisation de la BdF.
1971 : dématérialisation totale de la monnaie et fin de facto de Bretton-Woods. Le 15 août, Richard Nixon,
conseillé par George Shultz (qui sera plus tard le mentor des Administrations Bush père et fils), supprime la
libre convertibilité du dollar en or.
1973, le 3 janvier : loi Pompidou-Giscard d’Estaing par laquelle la Banque de France abandonne son rôle de
service public. Article 25 : « Le Trésor public ne peut plus présenter de ses propres effets à l’escompte de la
Banque de France. ». Dès lors, sous prétexte de lutte anti-inflationniste, le recours au crédit productif public
est interdit.
1973, en mars : flottement généralisé des monnaies ou régime des changes internationaux flottants. Il n’y a
plus de contrepartie métallique à la monnaie émise, seulement de la dette. Les spéculateurs peuvent s’en
donner à cœur joie avec des produits financiers dérivés, en particulier sur les taux de change entre monnaies
(on parie plusieurs fois sa mise, avec un effet de levier, moyennant des informations obtenues sur les
pressions politiques exercées sur telle ou telle devise d’État).
1976, les 7 et 8 janvier : accords de la Jamaïque. Réuni à Kingston, le Comité intérimaire du Fonds Monétaire
International (FMI) décide de mettre un terme définitif au système monétaire de parités fixes mais ajustables.
1981 : nationalisation des grandes banques en France.
1985 : création du MATIF.

1987 : Alan Greenspan (patron de la Fed) combat l’effondrement des bourses mondiales par l’émission
pratiquement illimitée de monnaie-crédit en faveur des marchés.
1992 : Traité de Maastricht instituant l’Union économique et monétaire. Prélude à un euro découplé de
l’autorité des États. Abdication de fait des souverainetés nationales par privation des moyens de les exercer.
Son article 104, § 1, « interdit en effet à la BCE et aux Banques centrales des États-membres, ci-après
dénommées "Banques centrales nationales", d’accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux
institutions ou organes de la Communauté, aux administrations centrales, aux autorités régionales ou
locales, aux autres autorités publiques, aux autres organismes ou entreprises publics des États-membres ;
l’acquisition directe, auprès d’eux, par la BCE, ou les Banques centrales nationales, des instruments de leur
dette est également interdite. »
1993, le 4 août : la loi Mitterrand-Balladur donne son indépendance à la Banque de France. Son article 3 lui
interdit d’autoriser des découverts ou d’accorder tout autre type de crédit au Trésor public ou à tout autre
organisme ou entreprise publique, de même que l’acquisition de titres de leur dette.
1997 : mise en place de la BCE.
1998, le 12 mai : la loi Chirac-Jospin, intégrant la Banque de France au Système européen de banques
centrales (SEBC) et à la BCE. Le Traité de Maastricht prévoyant déjà que « l’objectif principal du SEBC est
de maintenir la stabilité des prix ».
1999 : passage à la monnaie unique en Europe. Vote aux États-Unis du Gramm-Leach-Bliley Act, qui annule
le Glass-Steagall Act voté sous la présidence Roosevelt. Désormais, il n’y a plus de séparation aux États-Unis
entre banques de dépôt et banques d’affaires, et les banques sont autorisées à fusionner avec des sociétés
d’assurance. Chute de la « muraille de feu » prudentielle. L’Europe, elle aussi, déréglemente.
2005, le 26 mai : rejet par les Français du Traité constitutionnel européen qui, dans son article III-181, aurait «
constitutionnalisé » l’article 104, § 1 du Traité de Maastricht.
2007-2008 : le Traité de Lisbonne, dans son article 123 du Traité sur le fonctionnement de l’Union
Européenne, reprend l’article 104 §1 du Traité de Maastricht. L’objectif est bel et bien d’abandonner la
création monétaire aux banques privées, dans un contexte de mondialisation financière sans limites.
''Money, It's a crime. Share it fairly but don't take a slice of my pie. Money, so they say, is the root of all evil
today … '' ''Argent, c'est un crime. Partage-le équitablement, mais n'empiète pas sur ma part de gâteau.
L'argent, comme ils disent, est la source de tout le mal actuel, mais si tu leur demandes une augmentation, il
n'y a pas à s'étonner qu'ils n'en accordent aucune.'' Enregistré en juin 1972 par Pink Floyd. Money - youtu.be/0kcet4aPpQ (vidéo officiel)
°°°

II – La monnaie aujourd'hui
Comment fonctionne le système monétaire actuel et son histoire récente
« Les quelques personnes qui comprennent le système (argent et crédits) seront soit tellement intéressées par
les profits qu’il engendre, soit tellement dépendantes des faveurs qu’il conçoit, qu’il n’y aura aucune
opposition au sein de cette classe. D’un autre côté, les personnes incapables d’appréhender l’immense
avantage retiré du système par le capital porteront leur fardeau sans se plaindre et peut-être sans même
remarquer que le système ne sert aucunement leurs intérêts. » Rothschild Brothers of London
« Le système bancaire moderne fabrique de l’argent à partir de rien. Ce processus est peut-être le tour de
dextérité le plus étonnant qui fut jamais inventé. La banque fut conçue dans l’iniquité et est née dans le
péché. Les banquiers possèdent la Terre. Prenez-la leur, mais laissez-leur le pouvoir de créer l’argent, et en
un tour de mains, ils créeront assez d’argent pour la racheter. Ôtez-leur ce pouvoir, et toutes les grandes
fortunes comme la mienne disparaîtront et ce serait bénéfique car nous aurions alors un monde meilleur et
plus heureux. Mais si vous voulez continuer à être les esclaves des banques et à payer le prix de votre propre
esclavage, laissez donc les banquiers continuer à créer l’argent et à contrôler les crédits. » Sir Josiah Stamp,
Directeur de la Banque d’Angleterre 1928-1941 (Réputé 2e fortune d’Angleterre à cette époque)

« Notre gouvernement a très clairement donné la permission aux banques d’usurper sa fonction primaire de
contrôle de la monnaie. Le crédit bancaire est devenu l’élément principal au sein de nos moyens de paiement.
Jusqu’à la Guerre de Sécession, nous avions essayé « la banque libre » concernant l’émission de billets.
Désormais, nous essayons toujours « la banque libre » concernant la monnaie de dépôt. Le système le plus
récent comme le plus ancien nous fournit une monnaie peu fiable et inhomogène et nous donne une
régulation ou manipulation de la monnaie qui est totalement perverse. La monnaie est créée lorsqu’elle
devrait être détruite et détruite lorsqu’elle devrait être créée. » Henry Simon. Mémorandum d'économistes de
l'Université de Chicago, 1933.
« Le procédé par lequel les banques créent de l’argent est tellement simple que l’esprit en est dégoûté. » John
Kenneth Galbraith, économiste.
« L’argent est une nouvelle forme d’esclavage. Il se distingue de l’ancienne simplement par le fait qu’il est
impersonnel, il n’y a pas de relation humaine entre le maître et l’esclave. » Léon Tolstoï
« La banque fabrique de l'argent à partir de rien. C'est le métier de banquier. La banque crée de l'argent exnihilo. C'est quelque chose qui est très difficile à comprendre. » Bernard Maris - youtu.be/B6H2v4DaEyo

21 - Qui crée et comment est créée la monnaie ?
Pour beaucoup, la question "D’où vient la monnaie ?" évoque l’image d’un atelier imprimant des billets et
frappant des pièces. Vous pensez que la monnaie à un équivalent Or. Or c’est faux, comme nous l'avons vu
depuis longtemps. La vaste majorité de l’argent est créée en quantité phénoménale, chaque jour, par des
entreprises privées, les banques. La plupart d’entre nous croyons que les banques prêtent de l’argent leur
ayant été confié par des dépositaires. Cela est facile à imaginer, mais ce n’est pas la réalité. En fait, les
banques créent l’argent qu’elles prêtent, non pas à partir des possessions des propriétaires, ni de l’argent
déposé, mais directement à partir de la promesse des emprunteurs de les rembourser. La signature de
l’emprunteur sur le contrat de prêt constitue une obligation de payer à la banque le montant de l’emprunt plus
les intérêts, ou alors de perdre la maison, la voiture, ou tout bien ayant constitué la garantie. C’est donc un
engagement important pour l’emprunteur. Qu’est-ce que cette même signature implique pour la banque ? La
banque se doit de faire exister le montant du prêt et simplement le créditer informatiquement sur le compte de
l’emprunteur. Cela paraît invraisemblable ? Assurément, ça ne peut être la vérité... Pourtant ça l’est. En clair,
si vous avez besoin de 20000 € pour acheter une nouvelle voiture par exemple. Vous allez voir votre banquier
qui étudie vos capacités de “remboursement” et décide s’il va oui ou non vous “prêter” cet argent. Auquel cas,
il n’a en réalité qu’à inscrire la somme sur votre compte. Il vous fait signer quelques papiers vous engageant à
lui rembourser le capital qu’il vous a prêté plus les intérêts convenus, sous peine de saisie de vos biens ou
d’autres compensations. Le banquier porte à l’actif de son bilan une créance de 20000 €, et au passif les
20000 € qu’il vient de mettre sur votre compte. Cette monnaie s'appelle de la monnaie d'endettement ou de la
monnaie scripturale, et elle est née avec les premières banques.
Mais le banquier n’a pas créé les intérêts qu’il vous demande de payer. Si vous parvenez à rembourser votre
prêt, les 20000 € disparaîtront de la masse monétaire. C’est pourquoi on qualifie aussi ce type de monnaie de
temporaire ou encore de “monnaie de crédit”. Seuls resteront les intérêts que vous aurez versés. Ils
représentent la rémunération du banquier pour avoir créé de l’argent à partir de rien ou ex nihilo. La seule
chose qui permette de limiter l’octroi par les banques de ce type de crédit, sont les règles prudentielles (voir
Bâle I, II et III, ci-dessous) qui dit qu’une banque ne peut prêter qu’à hauteur de 90 à 98 % des dépôts qu’elle
détient. Évidemment, la majeure partie de ces dépôts proviennent, en définitive, de crédits accordés par
d’autres banques à leurs clients, selon le même procédé décrit ici.
[…]

31 - Ratio Cooke, ratio McDonough et les accords de Bâle
Les banquiers se font leurs règles tranquillement dans leur coin, sans se presser et sans consulter personne !

Les accords de Bâle ont pour objectif de recommander aux banques de structurer leur bilan d'une certaine
façon. Le ratio à respecter, appelé ratio McDonough (anciennement ratio Cooke) ne fait pas directement force
de loi, mais est transcrit par les autorités de régulation dans les réglementations locales. En Europe, c'est la
communauté européenne qui se charge de faire appliquer les recommandations du comité de Bâle, via la CAD
(Capital Adequacy Directive). Pour désigner ce ratio, on parle indifféremment de ratio de solvabilité ou
d'adéquation des fonds propres. Au-delà de l'approche "mécanique" du calcul des fonds propres, le comité de
Bâle a souhaité définir plus précisément les conditions de fonctionnement adéquates du marché bancaire.
C'est pourquoi l'accord de Bâle II repose sur 3 "piliers" :
1/ Les exigences en fonds propres ;
2/ Le processus de surveillance prudentielle ;
3/ La discipline de marché.
Les accords de Bâle ont donc pour objectif d'imposer aux banques des règles de solvabilité et de contrôle
prudentiel harmonisés au niveau mondial. Ils sont établis par le comité de Bâle qui réunit les principales
Banques centrales et qui est hébergé par la Banque des Règlements Internationaux (BRI) dont le siège est à
Bâle en Suisse. Les premiers accords de Bâle (Bâle I) datent de 1988 et prévoyaient principalement un ratio
de 8 % des capitaux propres par rapport aux crédits accordés, aussi appelé ratio Cooke. Les accords de Bâle II
qui sont entrés en vigueur en 2008 prévoyaient principalement une pondération selon leurs risques des crédits
accordés par les banques pour le calcul de leur ratio de solvabilité, l'ancien ratio Cooke, devenu à cette
occasion le ratio McDonough. Les accords de Bâle III, élaborés en tirant les leçons de la crise financière de
2008, prévoient principalement une définition plus restrictive des capitaux propres, la création d'un ratio de
liquidités, et d'un ratio d'effet de levier maximum puisque les capitaux propres doivent représentér au moins 3
% du total de l'actif d'une banque. Leur mise en oeuvre est progressive et s'étend jusqu'en 2019.
Bâle I → fr.wikipedia.org/wiki/Bale_I
Bâle II → fr.wikipedia.org/wiki/Bale_II (totalement entré en application dans l'Union à partir du 1er janvier
2007)
Bâle III → fr.wikipedia.org/wiki/Bale_III (publiés le 16 décembre 2010, en cours de réalisation …)
Réforme des règles prudentielles. Position des banques françaises sur les projets en cours (16/04/2010). Le
comité de Bâle a engagé une révision complète du cadre prudentiel applicable aux banques.→
fbf.fr/fr/files/87MDV6/Position_banques_reforme_bale_2010.pdf
La Fédération bancaire française (FBF) est l'organisation professionnelle qui représente toutes les banques
installées en France. Elle compte 364 entreprises bancaires adhérentes de toutes origines (commerciales,
coopératives ou mutualistes), françaises ou étrangères.→ fbf.fr

32 - Disparition de l’argent liquide ?
« Dans les marchés les plus avancés comme le Royaume-Uni, les pièces et les billets paraissent de plus en
plus insolites », s’est enflammé le PDG de Visa Europe, lors des résultats annuels du groupe le 27 janvier
2016. Le géant mondial des systèmes de paiement a publié un chiffre d’affaires en hausse de 25 % sur 2015.
Plus d’un euro sur 5,70 est dépensé par carte Visa en Europe. Nos chers billets seraient-ils sur le point de
s’effacer ? Il est clair que tout se règle de plus en plus par chèque ou par carte bleue. Cela se comprend, eu
égard à la commodité et à la rapidité d’une société de plus en plus pénétrée par le numérique. Cela dit, on ne
peut s’empêcher d’être plutôt réservé quand, au Forum économique mondial de Davos, en janvier 2016,
Christine Lagarde, directrice du FMI, paraît – rapport fouillé à l’appui – se rallier à la « société sans cash » de
demain. Elle rejoint en cela le ministre français des Finances du moment, Michel Sapin, qui déclara lui-même
que « la BCE pourrait alors mieux insuffler de l’inflation grâce aux taux négatifs ». En peu de mots, tout est
dit : le recul désiré du rôle de l’argent liquide ne serait pas que de commodité, ou de simple économie. Sans
doute épargnerait-il les frais de la traque de la fausse monnaie ou de l’installation des automates bancaires ;
sans doute entraverait-il les opérations illicites (drogue, prostitution, commerce des armes, évasion fiscale et
travail au noir). Mais le fait de vouloir restreindre la place de l’argent liquide ne s’explique pas seulement
pour ça. Si le nombre des ralliements à la diminution, voire à la suppression du cash, explose, c’est d’abord
parce que la politique monétaire actuelle s’épuise. Après les États-Unis qui ont choisi, de 2010 à 2014,
d’inonder les marchés de liquidités – 3500 milliards d'USD avec les QE – c’est la BCE, en reprenant
généreusement toutes les obligations et titres à long terme que lui présentent les banques européennes, qui a

pris le relais. Le président de la BCE, Mario Draghi, prévient qu’il est prêt à aller plus loin. La politique de la
BCE n’est limitée « ni en volume ni en intensité ». En effet, les montants initiaux (1140 milliards d’€) ont été
largement dépassés (1500 milliards d’€). La volonté de faire reculer le « cash » est la conséquence directe de
l'inefficacité de cette politique monétaire de surliquidité.
Les États-Unis ont abandonné le QE et au contraire, la BCE ouvre davantage les vannes. La proposition à
l’étude chez les Banquiers centraux de supprimer les billets et les pièces n’est pas une farce. Elle s’inscrit
dans le débat sur la nécessité de faire baisser les taux d’intérêt à un niveau proche de zéro, voire négatif, pour
inciter les entreprises à emprunter et les banques à ne pas conserver leurs avoirs sur leur compte Banque
centrale. Déjà, sur les 9000 milliards d’euros d’obligations émises par les pays de l’Union européenne, 2000
milliards le sont à taux négatifs. L’application d’un taux d’intérêt négatif (-0,1 %) sur ces avoirs a été décidée
par la Banque du Japon début 2016, dans le sillage de la BCE, qui impose aux banques un taux négatif de
-0,30 % depuis décembre 2015.
Oui mais, une grande partie du monde résiste aux paiements électroniques. « Dans la majorité des pays, le
cash est toujours roi », peut-on lire dans un rapport publié par Citigroup et l’Imperial College London.
Chaque année, 13000 milliards d'USD (18 % du PIB mondial) sont retirés des distributeurs. « L’idée que mon
argent serait représenté par quelque chose que je ne peux pas toucher, voir ou compter est un phénomène
complètement inhabituel pour beaucoup de personnes », explique dans le rapport Bhaskar Chakravorti, doyen
associé à l’université Tufts. Il faut de vrais efforts des gouvernements et de l’industrie bancaire d’un pays pour
venir à bout de « l’attachement émotionnel, comportemental et rationnel aux billets ». Les banques
allemandes n’ont pas investi dans la carte comme en France, où elles ont créé des systèmes interopérables,
Outre-Rhin, payer par carte est compliqué si ce n’est, parfois, impossible.
Quelle sera la prochaine étape ? Probablement dans l’esprit de certains de nos « gouvernants économiques »,
appliquer un taux d’intérêt négatif sur les dépôts bancaires des entreprises et des ménages, afin d’inciter ces
agents à « utiliser » la monnaie disponible, plutôt que de la laisser en tant qu’encaisse « oisive ». Mais une
telle mesure ne peut être efficace que si l’on fait simultanément disparaître les pièces et les billets, qui sont un
moyen de paiement alternatif au dépôt bancaire.
Si les dépôts bancaires sont taxés, les agents économiques utiliseront en effet probablement en substitution les
billets et les pièces, mode de paiement coûteux. D’où l’idée de supprimer simultanément le « cash » et de
faire de cette mesure un levier étonnant de la croissance. Idée appuyée par certains économistes, dont le
célèbre Kenneth Rogoff, ancien chef économiste du FMI. Supprimer les billets et les pièces, taxer les dépôts,
voilà l’idée à la mode pour relancer la croissance. La monnaie est un bien commun partagée par une
collectivité, et la faire disparaître dans son expression « manuelle » est un acte politique de désagrégation
sociale. L’idée de la suppression de la monnaie « manuelle » illustre le désarroi de nos gouvernants face à
l’inefficacité des politiques monétaires « accommodantes » mises en place depuis 2008 aux États-Unis, et
2011 en Europe.
Avec l’argent détenu en espèces, la population disposerait d’un recours : entre des avoirs en billets qui ne
rapporteraient rien et ceux qui seraient soumis à des taux négatifs qu’on leur imposerait pour garder leur
argent en banque, l’arbitrage au profit du cash serait vite évident. En plus de l’or, ils disposeraient d’un refuge
non pénalisé par les taux. Par rapport à ce pis-aller, les modernistes ont beau jeu de vanter les extraordinaires
avantages du numérique. Dès lors, disent-ils, n’hésitons pas à faire en sorte que le minimum d’encaisses
tangibles reste aux mains de la population, faisons en sorte que le maximum aille vers des formes modernes
(paiements sans contact ou, bientôt, avec le « block chain », ce grand livre électronique évoqué à Davos, qui
permettrait d’enregistrer entre pairs toutes les transactions cryptées, sans aucun intermédiaire). Par
comparaison avec ces projets prometteurs, la défense du cash paraît devoir seulement attirer de pauvres
harpagons attardés. Pourtant, avant de franchir le pas et de nous rallier au camp des anti cash, un motif majeur
– outre les dangers du taux négatif – nous retient. D'une part, parce que trop encourager les taux négatifs
finira, si l’on n’y prend garde, par miner la confiance qu’on doit avoir dans la monnaie et d'autre part, une
société sans cash donnerait aux décideurs – sans possibilité d’échappatoire pour les particuliers, faute d’avoir
assez d’argent liquide – les moyens de contrôler tout le système (pensons au verrouillage des retraits de cash
en Grèce), cela serait bien la dictature absolue des banquiers.

33 - Pour en savoir plus sur la création monétaire
Commençons par une petite histoire : ''L'île des naufragés''. L'île des naufragés fut l'un des premiers écrits de
Louis Even (partie IV), et demeure l'un des plus populaires pour faire comprendre la création de l'argent,
publié pour la première fois en 1940 dans le magazine Vers demain. → michaeljournal.org/ilenauf.htm / Une
image vaut mille mots ! → michaeljournal.org/juvdm/caricatures-cs/miniatures.html
☼ Le blog d'André-Jacques HOLBECQ → postjorion.wordpress.com/ordre-chronologique/ - Ordre chrono
(logique) de toutes les pages
☼ Gérard Foucher, le blog → gerardfoucher.blogspot.fr/
☼ La page monnaie du site jutier.net → jutier.net/contenu/monnaie.htm (L'île des naufragés ; Les paliers ou
cycles de l'histoire monétaire ; Jacques Duboin (1878-1976) - L'économie distributive ; L'économie
distributive en bande dessinée ; Brève histoire du distributisme ; La Dame de Condé ; Pour un revenu
inconditionnel suffisant par André Gorz ; Un système économique sans inflation, sans intérêt : le crédit
social ; ; Allocation universelle ; ; La Grande Relève ; Brève histoire des LETs et SELs français ; LETS
Engineering Mathematics - Silvio Gesell ; Croissance, gratuité, abondance. Bernard Maris à Toulouse le
17/10/02 devant les militants d'ATTAC ; etc)
☼ Chômage et Monnaie - Pour ceux qui croient à une politique monétaire active par Gabriel Galand. Comme
nous, vous pensez que l'importance de la monnaie est sous-estimée ? Vous souhaitez être éclairé sur ses
mécanismes, ses vertus et ses risques, les réformes possibles ? Voici une série de fiches techniques à consulter
: 1 - La monnaie, qu’est-ce que c’est ? - 2 : La monnaie scripturale - 3 : Crédit mutuel et crédit créateur de
monnaie - 4 : La Banque centrale, banque des banques - 5 : Le seigneuriage - 6 : Monnaie permanente,
monnaie d’endettement - 7 : La notion de liquidités - 8 : Inflation et liquidités - 9 : Les règlements
transfrontières - 10 : Les transactions de change - 11 : Le mécanisme de crise de change dans les pays endettés
en devises - 12 : La monétisation des créances - 13 : Une monnaie commune, comment ça marche ? - 14 :
Revenus, pouvoir d’achat et niveau de vie des ménages, définitions utiles -15 : Les parités de pouvoir d’achat
(PPA) - 16 : Les soldes financiers des secteurs - 17 : Le multiplicateur global. Et beaucoup d'autres articles chomage-et-monnaie.org (site riche et très bien entretenu)
☼ La création monétaire par Jean Bayard. La monnaie, source de vie économique. Sommaire : 1 - La
monnaie et l'organisation du système bancaire. 2 - La création monétaire par le crédit / liée aux échanges de
devises contre monnaie nationale / et la destruction monétaire propre à l'activité bancaire. 3 - L'émission
monétaire et sa contrepartie. 4 - La Banque centrale / Le rôle et la politique de la Banque centrale dans
l'Eurosystème / Théorie et pratique de l'inflation / La monnaie centrale / La théorie du multiplicateur / Les
moyens de la régulation monétaire par la Banque centrale / Les Banques centrales et la politique dite nonconventionnelle. 5 - Les banques et les établissements financiers. 6 - La circulation de la monnaie / Le circuit
des transactions courantes / Le circuit intra-bancaire / Le circuit de la neutralisation monétaire. 7 - L'épargne
monétaire. 8 - Les marchés monétaires. 9 - L'activité et la rémunération des services bancaires . 10 - La
mesure et la régulation monétaire. 11 - Étude de structure du bilan d'une banque française. 12 - Les capitaux
étrangers. - bayard-macroeconomie.com/lamonnaie.html / Jean Bayard a achevé sa carrière professionnelle
dans une multinationale en qualité de directeur des études financières. En 1980, il s'est intéressé à l'économie
et, utilisant essentiellement ses connaissances comptables et financières, s'est livré à des travaux de recherche
concentrés sur les comptes nationaux et effectués à partir d'une expression mathématique démontrant l'égalité
existant entre l'épargne et l'investissement. - bayard-macroeconomie.com
☼ Secrets d'argent, intérêts et inflation. Par Rudo de Ruijter, Pays-Bas. L'argent joue un grand rôle dans notre
vie. Dans la société aussi, presque tout est déterminé par l'argent. Il est étrange que seulement peu de gens
connaissent les jongleries par lesquelles l'argent prend naissance et disparaît. La plupart des gens voient que
leur argent dévalue tout le temps, mais ils ne savent pas que c’est provoqué, avant tout, par le système
d’argent lui-même. Pareillement, l’éternelle chasse à la croissance économique et la pression toujours
croissante sur la productivité dans les pays industrialisés, sont causées par les principes de ce système. Le
système d’argent peut aussi servir à l'oppression, par exemple des pays du Tiers Monde, ou être le motif de

guerres, comme celle contre l'Irak. Aimeriez-vous faire un petit tour dans les coulisses ? Bienvenue dans le
cirque des jongleurs de l’argent ! 1. Création de l'argent. 2. Inflation permanente. 3. Les Banques centrales ont
besoin d’inflation. 4. Caprices de la masse d’argent. 5. La guerre contre l'Irak. 6. L’oppression du TiersMonde. 7. L'arme de la Chine. 8. L’inflation et la croissance économique. 9. Encore plus de croissance ou une
société durable ? - courtfool.info/fr_Secrets_d_argent_interets_et_inflation.htm

34 - Pour en savoir encore plus sur la création monétaire / les preuves
« Les banques créent du crédit. C’est une erreur de croire que le crédit des banques est créé dans toute
mesure par le versement d’argent aux banques. Un prêt créé par la banque constitue un ajout significatif au
volume d’argent de la communauté. » Encyclopædia Britannica, 14e Édition
Il existe des dizaines d'ouvrages d'économistes sur la création monétaire par les banques privées. Seulement 2
livres de 2 "économistes" (Paul Jorion qui s'est inspiré d' Helmut Creutz) considèrent que les banques
commerciales ne créent pas de monnaie ! Si jamais une personne qui ne connaît pas bien le fonctionnement de
la création monétaire vous assure que les banques ne créent pas d'argent ex nihilo ou si un représentant de la
gauche social-libérale vous assure la même chose, sophismes à l'appui, toutes les preuves scientifiques de la
création monétaire par les banques sont dans cet article : ☼ "Les banques peuvent-elles individuellement
créer de la monnaie du néant ? - Théories et preuves expérimentales" par Richard A. Werner, International
Review of Financial Analysis, décembre 2014. → sciencedirect.com/science/article/pii/S1057521914001070
(cela devrait boucler son clapet de façon définitive !)
☼ Interview de Gaël Giraud, le 24 novembre 2014. Économiste en chef de l'Agence Française de
Développement, Directeur de recherches en économie au CNRS, membre de l’École d’économie de Paris,
membre du conseil scientifique du Laboratoire sur la régulation financière, membre de l’observatoire
européen Finance Watch, enseignant au Centre Sèvres, membre du conseil scientifique de la Fondation
Nicolas-Hulot pour la nature et l'homme, et du think-tank The Shift Project. ☼ "Gaël Giraud : La monnaie, ce
sont les banques privées qui la créent" - ilfautledire.fr/2014/11/gael-giraud-la-monnaie-ce-sont-les-banquesprivees-qui-la-creent-12/
☼ La Banque de France. "Le crédit est un mode de création monétaire : il fait apparaître sur un compte une
somme qui n’existait pas auparavant." dans le livret "La monnaie et nous" (glossaire, page 29) citedeleconomie.fr/IMG/pdf/Livret_La_monnaie_nous.pdf
☼ La Banque centrale d'Angleterre, dans son bulletin sorti le 14 mars 2014, démonte consciencieusement les
idées fausses qui sont encore largement enseignées dans de nombreux cours d'économie à propos de la
monnaie, et les remplace par une description complète de la réalité des faits. Pour la première fois dans
l'histoire de la finance, une Banque centrale publie enfin une description parfaitement claire et exacte de la
façon dont la monnaie est créée et distribuée dans la société, et c'est une version tout à fait bouleversante pour
les dogmes établis. "À chaque fois qu'une banque fait un crédit, elle crée simultanément un dépôt
correspondant sur le compte bancaire de l'emprunteur, créant ainsi de la nouvelle monnaie." Dans ''Money
creation in the modern economy''. This article explains how the majority of money in the modern economy is
created by commercial banks making loans. bankofengland.co.uk/publications/Documents/quarterlybulletin/2014/qb14q102.pdf
☼ Et dans son « Working Paper No. 529 » de mai 2015, elle stipule que "La banque par conséquent crée ses
propres dépôts, ses propres fonds, par le crédit, dans une transaction qui ne comprend absolument aucune
intermédiation." Banks are not intermediaries of loanable funds and why this matters by Zoltan Jakab and
Michael Kumhof. Abstract : In the intermediation of loanable funds model of banking, banks accept deposits
of pre-existing real resources from savers and then lend them to borrowers. In the real world, banks provide
financing through money creation. That is they create deposits of new money through lending, and in doing so
are mainly constrained by profitability and solvency considerations. This paper contrasts simple
intermediation and financing models of banking. Compared to otherwise identical intermediation models, and
following identical shocks, financing models predict changes in bank lending that are far larger, happen much
faster, and have much greater effects on the real economy. -

bankofengland.co.uk/research/Documents/workingpapers/2015/wp529.pdf
☼ Conférence de Lord Adair Turner, ancien président de la Financial Services Authority à Londres :
"Creating Money - For What Purpose?" à la London School of Economics and Political Science (LSE) : "Les
banques ne transmettent pas de la monnaie déjà existante. Elles créent du crédit et de la monnaie ex nihilo, de
novo.". - youtu.be/68l1vJJUb4c?t=8m00s (enregistré le 21 mars 2014)
☼ Rapport parlementaire de M. Frosti Sigurjonsson, commandé par le bureau du premier ministre d'Islande :
"Monetary Reform : A Better Monetary System for Iceland". March 2015. Reykjavik - positivemoney.org/wpcontent/uploads/2015/04/monetary-reform-Iceland.pdf
☼ "D'où viennent les crédits bancaires ?" by Zoltan Jakab and Michael Kumhof weforum.org/agenda/2015/06/where-do-bank-loans-come-from/
☼ "Money, Reserves, and the Transmission of Monetary Policy: Does the Money Multiplier Exist?" Finance
and Economics Discussion Series - Divisions of Research & Statistics and Monetary Affairs - Federal Reserve
Board, Washington, D.C. by Seth B. Carpenter and Selva Demiralp - May 2010 federalreserve.gov/pubs/feds/2010/201041/201041pap.pdf
☼ Qui crée la monnaie ? : melchior.fr/cours/question-3-qui-cree-la-monnaie (Cours de Première ES : 4. La
monnaie et financement)
☼ Fiche Wikipédia sur la création monétaire → fr.wikipedia.org/wiki/Creation_monetaire
☼ "Qui crée l'argent ?", de Gabriel Rabhi en 10 minutes - youtu.be/ZWL_u7mWKXw / Version longue :
Dette, crise, chômage : qui crée l'argent ? - youtu.be/syAkdb_TDyo
☼ "François Morin, la monnaie, la dette et la banque" - youtu.be/hxa2PaMRU90 (économiste et professeur
émérite de sciences économiques à l'Université Toulouse I. Il a été membre du Conseil général de la Banque
de France et du Conseil d'analyse économique.)
☼ Création monétaire : Un banquier suisse explique tout - youtu.be/iw_uVLHGWzs (Témoignage de
François de Siebenthal, ancien banquier suisse, professeur d'économie à HEC)
☼ Crise 2008 - 1) La création monétaire - Un décryptage pédagogique et amusant pour comprendre, en
plusieurs parties, les dessous de la crise bancaire et financière de 2008... Première partie : l'explication de la
création monétaire. - dai.ly/xfuw5w
☼ L'argent et les banques 1/3 – histoire de la monnaie aux USA et de la FED. - dai.ly/xdup46
☼ La dette publique - André-Jacques Holbecq - dai.ly/x8sdq2
☼ Quand et comment les orfèvres devinrent banquiers – vimeo.com/16107051
☼ Conférence sur "Les dessous de l'argent" par Philippe Derudder – dai.ly/xe7s0k
☼ L'Argent d’Isaac Isitan → dai.ly/xjof07
☼ L'argent Dette (2010) Paul Grignon → youtu.be/kgA2-bWXSN4 / L'Argent Dette de Paul Grignon (Money
as Debt – VF) → vimeo.com/1711304 / L'Argent Dette 2 : Promesses Chimériques de Paul Grignon 2010 VF
intégral → vimeo.com/8088058 / L'Argent Dette - La révision (2010 FR intégral). Paul Grignon nous livre ici
une révision de son célèbre "Money As Debt", qui aura été vue près de 40 Millions de fois, (+ d'un million en
France) et traduis en 15 langues, bénévolement la plupart du temps. → vimeo.com/8116254
☼ J'ai été banquier, je balance la vérité - Nino Arial → youtu.be/JTfaNN3ZbjU (un sketch comique de 5' pour
finir)
°°°

III – Le vrai pouvoir
la ploutocratie d'Occident
« Nous sommes reconnaissants envers le Washington Post, le New York Times, Time Magazine et d’autres
grands journaux, dont les directeurs ont assisté à nos réunions et respecté leurs promesses de discrétion
depuis presque quarante ans. Il nous aurait été impossible de développer notre Plan pour le Monde toutes ces
années durant si les projecteurs avaient été braqués sur nos activités. Le Monde est maintenant plus
sophistiqué et plus préparé à accepter un gouvernement mondial. La souveraineté supranationale d’une élite
intellectuelle et de banquiers mondiaux est sûrement préférable au principe d’autodétermination nationale
des peuples, pratiquée tout au long de ces derniers siècle . » David Rockefeller dans son discours à la

Commission Trilatérale en 1991.
« Je crois absolument dans une planification mondiale totale de l’économie, des affaires sociales, de la
politique, de l’armée. Nous sommes à la veille d’une transformation globale. Tout ce dont nous avons besoin
est la bonne crise majeure, et les nations vont accepter le Nouvel Ordre Mondial. Quelques-uns croient même
que nous (la famille Rockefeller) faisons partie d’une cabale secrète travaillant contre les meilleurs intérêts
des USA, caractérisant ma famille et moi en tant qu’internationalistes et conspirant avec d’autres autour de
la Terre pour construire une politique globale plus intégrée ainsi qu’une structure économique – un seul
monde si vous voulez. Si cela est l’accusation, je suis coupable et fier de l’être. » David Rockefeller dans ses
mémoires.
« Quelque chose doit remplacer les gouvernements, et le pouvoir privé me semble l’entité adéquate pour le
faire. » David Rockefeller dans Newsweek International du 1er février 1999.
« Nous aurons un gouvernement mondial, que nous le voulions ou non. La seule question est à savoir si le
Gouvernement Mondial sera instauré par l’adhésion, ou par la conquête. » James Paul Warburg (1896-1969),
officier de l’OSS et membre du CFR, le 7 février 1950, devant le Sénat des États-Unis.
« Le but du Concil On Foreign Relations (CFR) est la dilution de la souveraineté américaine et de
l’indépendance nationale dans un tout puissant gouvernement mondial unique. » Chester Ward, Amiral à la
retraite et ancien membre du CFR, dans un mémo en 1975.
« Les banquiers gouvernent le monde grâce à la dette qui correspond à l’argent créé à partir du néant. Ils ont
besoin de gouverner le monde pour s’assurer qu’aucun pays ne faiblisse ou ne tente de les renverser. Aussi
longtemps que les banques privées, au lieu des gouvernements, contrôleront la création de l’argent, la race
humaine sera condamnée. Ces banquiers et leurs alliés ont tout acheté et tout le monde. » Henry Makow.
Dans cette partie nous verrons quelle est la ''philosophie'', les manigances, les actes, mais aussi le déclin de
ceux qui sont véritablement au pouvoir en Occident et quelles sont les principales organisations qui dirigent le
monde occidental d'aujourd’hui aux USA – le cœur de l'Empire – et en France, vassal de l'Empire.

35 - La démocratie n'est qu'une illusion
Les responsables des organisations exerçant le pouvoir réel ne sont pas élus, et le public n'est pas informé de
leurs décisions. La marge d'action des États est de plus en plus réduite par des accords économiques
internationaux pour lesquels les citoyens n'ont été ni consultés, ni informés. Tous ces traités élaborés ces
dernières années (GATT, OMC, AMI, NTM) visent un but unique : le transfert du pouvoir des États vers des
organisations non-élues. Les citoyens continuent à voter, mais leur vote a été vidé de tout contenu. Ils votent
pour des responsables qui n'ont plus de pouvoir réel. Et c'est bien parce qu'il n'y a plus rien à décider que les
programmes politiques de "droite" et de "gauche" en sont venus à tant se ressembler dans tous les pays
occidentaux. Les responsables du pouvoir économique sont quasiment tous issus du même monde, des mêmes
milieux sociaux. Il se connaissent, se rencontrent, partagent les mêmes vues et les mêmes intérêts. Ils
partagent donc tout naturellement la même vision de ce que devrait être le monde idéal futur. Il est dès lors
naturel qu'ils s'accordent sur une stratégie et synchronisent leurs actions respectives vers des objectifs
communs, en induisant des situations économiques favorables à la réalisation de leurs objectifs, à savoir :
l’affaiblissement des gouvernements, la déréglementation, la privatisation des services publics, le
désengagement des états des secteurs de l'éducation et de la recherche, la précarisation des emplois et le
maintien d'un niveau de chômage élevé (NAIRU – voir A1) entretenu grâce aux délocalisations et à la
mondialisation du marché du travail ce qui accroît la pression économique sur les salariés, la réduction des
aides sociales afin d’accroître la motivation du chômeur à accepter n'importe quel travail. Tous les éléments
de contrôle nécessaires à une future dictature mondiale sont désormais en place. Le pouvoir n'y est plus de
type représentatif ou électif, il est exercé directement par ceux qui contrôlent le système financier et la
production des marchandises. Les instruments de ce pouvoir sont le contrôle de la technologie, de l'énergie, de
la monnaie et de l'information.

Le sommet de la hiérarchie du pouvoir occidental, la classe dirigeante américaine, se maintient par des
alliances de familles de la haute société ayant des styles de vie similaires, des liens dans l’industrie et qui sont
membres des mêmes clubs d’élites et des mêmes écoles privées. Cette classe s’auto-reproduit et maintient son
influence grâce à des institutions qui agissent dans le domaine politique, comme la National Manufacturing
Association, la National Chamber of commerce, le Business Council, la Business Roundtable, le Conference
Board, l’American Enterprise Institute, le Council on Foreign Relations… . En 1956, C. Wright Mills dans
son livre « The Power Elite », montre comment la Seconde Guerre mondiale a permis la cristallisation aux
États-Unis d’un triple pouvoir formé des élites industrielles, militaires et gouvernementales réunies en une
seule structure centralisée, motivée par des intérêts de classe.
Le phénomène de la soi-disant philosophe Ayn Rand qui va jusqu'à soutenir que l'altruisme est « immoral »
est symptomatique de la décadence de l'Empire US, sa philosophie est particulièrement influente dans les
milieux conservateurs ultralibéraux, le cœur de l'État profond. L’influence également du philosophe Léo
Strauss est particulièrement présente dans ces cercles supérieurs de généraux, d’industriels, d’universitaires et
d’hommes politiques. Strauss embrassait une théorie qui séduisit les héritiers de grandes fortunes menant des
vies oisives et ne se souciant que de leur intérêt. Ses idées se transformèrent en une idéologie convaincante
selon laquelle les médias et le gouvernement ont coutume de soumettre les masses alors que les vrais
« nobles » poursuivent leur propre volonté sans égard pour les lois faites pour contrôler ceux de basse
extraction. Strauss aimait aussi les secrets, qu’il estimait nécessaires au contrôle de la société, car si les
individus inférieurs étaient avertis de ce qui se fait, nul doute qu’ils en seraient bouleversés. « Les gens ne
seront pas heureux d’apprendre qu’il n’existe qu’un seul droit naturel : le droit du supérieur à diriger
l’inférieur, le maître l’esclave, le sage la foule des sots ». Léo Strauss, Albert Wohlstetter et d’autres
appartenant au Committee on Social Thought de l’Université de Chicago ont eu d’importants crédits pour
promouvoir le programme des néo-conservateurs à travers leurs élèves Paul Wolfowitz, Allan Bloom, Richard
Perle… . L’élite des médias américains – comme en France – est le chien de garde des messages
idéologiquement acceptables, elle contrôle le contenu des informations, décide de ce qui peut être diffusé. La
trame d’un pouvoir diffus, opaque, presque insaisissable, qui tisse ses liens à travers des clubs fermés et des
rencontres internationales dont le forum de Davos représente l’expression la plus ostentatoire. Dans ces lieux
de rencontres, d’échanges, de tractations gravitent les mêmes protagonistes, s’élaborent les analyses et les
compromis qui précèdent souvent les grandes décisions. Le Bilderberg, la Commission trilatérale et les autres
cercles plus ou moins à l'abri du grand public décrit ici sont toutes des pièces de cet échiquier polymorphe,
elle consolide l’alliance entre le pouvoir des multinationales, de la finance et de la politique.
[…]

50 – Dictature des banquiers ? Complot ? Non, juste la réalité du pouvoir en Occident !
Une politique monétaire indépendante est la clé de la souveraineté nationale. Lors d’un discours prononcé le
25 avril 2017 pour le 10e anniversaire de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des autochtones, le
président de la Bolivie Evo Morales a averti que les banques « contrôlaient le monde » et a exhorté les pays à
rejeter le militarisme des États-Unis et la servitude financière. Voici quelques faits saillants de son discours :
« La crise financière a été générée par les banques. Ce sont elles qui contrôlent le monde. Elles contrôlent le
système financier. Elles sont le véritable gouvernement du monde. Il n’y a pas d’élection pour elles, mais elles
continuent néanmoins à gouverner. Il est de mon devoir de vous informer de ce que nous avons réalisé en
Bolivie. Grâce à l’éveil des consciences au sein de notre peuple, et des organismes sociaux, nous avons
retrouvé notre identité, et par là, notre dignité et notre souveraineté. Nous avons récupéré notre terre et notre
espérance. Et nous sommes en train de le transformer en une réalité quotidienne. Et la Bolivie, avec une
grande fierté, est en mesure d’affirmer que, aujourd’hui, nous sommes 100 pour cent alphabétisés. Nous
n’avons pas de bases militaires américaines sur notre territoire. La Bolivie est libre vis-à-vis des fonds
monétaires et nous pouvons définir notre propre politique monétaire sans aucune ingérence extérieure. La
Bolivie est libre vis-à-vis des doctrines et des bases militaires étrangères. Il est très important pour nous
d’avoir le contrôle de nos propres ressources naturelles. Ce que nous avons réalisé dans un pays comme le
mien est un exemple de ce que nous sommes en mesure de faire au niveau mondial. » Evo Morales Ayma at
the 10th anniversary of UN Declaration on Indigenous' rights - youtu.be/V55bHAIGUsY

☼ L'oligopole bancaire, une « hydre mondiale ». Pourquoi les États sont les otages de 28 banques qui
gouvernent le monde. Dans cet interview, François Morin n’est ni une Cassandre de la bourse ni un prophète
de malheur des marchés : il nous dresse le constat lucide et alarmant à la fois sur les dettes publiques des États
partout en forte hausse, accompagné d’un risque déflationniste et d’une instabilité des prix des matières
premières, sans oublier la question posée par la trentaine d’institutions bancaires systémiques. Il suffit qu’une
seule de ces banques connaisse un problème de liquidité pour que l’effet domino qui s’ensuivrait jette toute
l’économie mondiale par terre du jour au lendemain : un scénario qui hélas ne relève pas de la science fiction,
d’autant que contrairement à 2008, le matelas protecteur constitué par les finances publiques s’est bien
dégonflé ! F. Morin ne se contente de dresser un sombre diagnostic, il propose également des mesures à
appliquer d’urgence pour éviter le prochain krach, mesures qui passent par un retour en force de la puissance
publique, accompagné d’une ferme reprise en main de la création monétaire et d’une nationalisation partielle
du secteur bancaire. Il est professeur de sciences éco. et a été membre du Conseil général de la Banque de
France → youtu.be/HdrZ52Cigj4
Il est certain que la démocratie n’est qu’un vernis sur la dictature de la ploutocratie dont la propagande n’a
qu’un seul but : conserver le pouvoir à tout prix. Et il n’est pas impossible que cela dégénère en totalitarisme !
Le film et le poème libertaire ''De la servitude moderne'' décrit la mondialisation et le système économique et
politique qui l'accompagne comme un « totalitarisme marchand » … à lire (A10). Quoi qu'il en soit, les
quelques milliers de personnes qui sont dans les organisations que nous avons mentionnées ici, font tout ce
qu’elles peuvent pour entretenir la mystification bancaire afin, simplement, de ne pas perdre leur confortable
et puissante position. Elles sont responsables de bien des absurdités et des violences de ce monde qui ont pour
conséquence d’amener beaucoup de souffrance et de dégâts sur notre planète. Les banques centrales de
pratiquement tous les pays au monde sont des banques privées créées par la famille Rothschild. La plus
importante banque centrale au monde, la Réserve fédérale, est une banque privée directement responsable de
la création de toutes les dépressions, des récessions, de l'inflation et de la déflation aux États-Unis depuis
1913. La Fed, contrôlée par les Rothschild, les Rockefellers et les Morgans, contrôle l'impression du Dollar
depuis 1913. La plupart des personnes vivant aux États-Unis n'ont aucune idée que l'Internal Revenue Service
(IRS) est une société privée du Fonds monétaire international (FMI) et est l'« armée » privée de la Fed. Son
objectif est de s'assurer que les Américains paient leurs impôts et soient de bons esclaves. En 1835, le
président américain Andrew Jackson a déclaré son dédain pour les banquiers internationaux : "Vous êtes un
repaire de vipères. J'ai l'intention de vous expulser, et par le Dieu éternel, je vais vous expulser. Si les gens ne
comprenaient que l'injustice de notre argent et de notre système bancaire, il y aurait une révolution". Il a suivi
une tentative d'assassinat (infructueuse) sur la vie du président Jackson. Jackson avait déclaré à son viceprésident, Martin Van Buren : "La banque essaie de me tuer." Lincoln et JFK ont été assassinés pour avoir
tenté de débarrasser le pays des banquiers. Il existe deux banques qui offrent des prêts à tous les pays de la
planète : la Banque mondiale et le FMI ; ces deux banques sont détenues par les meilleures familles bancaires
au monde, dont les Rothschild. Ces deux banques offrent des prêts aux « pays en développement » et utilisent
leurs intérêts, impossibles à rembourser, pour faire main basse sur les richesses réelles ; ils exploitent
également les ressources naturelles de ces pays par l'entremise de leurs entreprises. Pour que ces entreprises
puissent fonctionner de manière optimale, elles ont besoin d'une infrastructure solide, qui manque
habituellement aux soi-disant « pays en développement ». Alors, avant même que les banques puissent offrir
des prêts, ils s'assurent que la plus grande partie de l'argent sera investi dans l'infrastructure. Ces «
négociations » sont menées par les « assassins économiques ».
☼ Les confessions d'un assassin financier → rutube.ru/video/fffc51/
Quelques centaines de milliardaires sont au sommet de la pyramide du pouvoir en Occident et ils sont, bien
évidemment, derrière l'UE, l'Euro, une future monnaie nord-américaine : l'Amero. L'OTAN, la CIA, le
pentagone, le MI 6 et le Mossad sont, bien entendu, au service de cette ploutocratie, de leur idéologie et de
leur plan de domination du monde. Le monde leur appartient, quelques uns sont leurs gardes chiourmes, leurs
bergers, leurs propagandistes, mais pour le reste, les 99% de la population, nous sommes leur propriété, nous
sommes leur bétail.

51 - Supplément : vidéos et articles en ligne

« Le capitalisme a le pouvoir de transformer en drogue, immédiatement et continuellement, le venin qui lui
est lancé au visage, et de s'en délecter. » Bertolt Brecht
Vidéos
★ Sélection de vidéo sur l'économie et la monnaie. Quand l’Europe sauve ses banques, qui paye ? Cash
Investigation (Saison Complète). The Brussels Business. Noire Finance. Catastroika. Les banques, le crédit, la
monnaie et l’inflation en peu de mots. Les nouveaux maîtres du monde – Goldman Sachs. Let’s Make Money.
Zeitgeist (Les films). Thrive. La Stratégie du Choc. Fall of the Republic. Corporation. 1929 Le Grand Krach.
Finance mondiale et crack 2008. FMI comme “Fraude Monétaire Internationale”. L’histoire détaillé de
l’économie occidentale. Comprendre les SubPrimes et la crise de 2008. “Debtocracy” Gouvernance par la
dette, le FMI et la BM. Comprendre la crise financière. Comprendre l’économie de manière approfondie.
Comprendre le système bancaire. Comprendre l’économie en 10 minutes. L’effondrement du système
économique.→ jaiundoute.com/dossiers-economie
★ 115 Documentaires online pour mieux comprendre le monde → informaction.info/comprendre-le-monde
☼ John Perkins « mémoires d'un assassin financier » → dai.ly/xa636d
☼ John Perkins on Globalization → youtu.be/TFC18pFvo1g
☼ The Road to World War 3 – youtu.be/HP7L8bw5QF4 (ST français, 14 minutes de bon sens)
☼ Les secrets de la réserve fédérale - youtu.be/aQgu5Xwpclo
☼ Overdose : The Next Financial Crisis | Full Documentary → youtu.be/4ECi6WJpbzE
☼ 10 familles qui dirigent le monde. → youtu.be/bXfXxvAqvGw (présentation des familles Astor,
Rothschild, Rockefeller, Morgans, Du-Pont, Bush, Bundy, Warburg, Freeman, et Collins)
☼ Four Horsemen - Feature Documentary - Official Version (sous-titres en français) un classique à voir pour
comprendre le monde d'aujourd'hui (+ de 5500000 vues) → youtu.be/5fbvquHSPJU vk.com/video238572182_170575958
☼ Les Milliardaires vous remercient ! → dai.ly/xfazfk – dai.ly/xe72p7
☼ La haute trahison des élites mondialisées → youtu.be/YXNU0nguTV8
☼ La Fabrication du Consentement → ok.ru/video/254473210588
☼ Collapse (L'Effondrement), par Michael Rupper (VOSTFR) → youtu.be/J9-ElTW3p4E
☼ The Rothschild Family - Richest Family on Earth → youtu.be/-38VEvmgfqE
☼ Histoire des Rothschild → youtu.be/4NcOe30YPSQ
☼ L'Oiligarchie de Rockefeller, Rothschild & cie → youtu.be/rnlcYUuQ54Y
☼ CIA Agent Whistleblower Risks All To Expose The Shadow Government - youtu.be/XHbrOg092GA (1
000 000 vues) (23/08/17)
☼ La Franc Maçonnerie Disséquée - youtu.be/EKZtqeNd1q0 / ☼ La France maçonnique saison 1 –
youtu.be/HLrcDJ4OkQk
Articles
☼ Lettre à mes amis américains. La meilleure chose qui pourrait arriver à ce pays et à son peuple, c’est
l’écroulement de cet Empire. Le soutien à cet Empire, même tacite et passif, […], ne fait que retarder cette
éventualité et permet à cette abomination de générer plus de souffrances et de misère pour des millions de
personnes innocentes, y compris pour des millions de vos compatriotes américains. Actuellement cet Empire
menace aussi mon pays, la Russie, d’une guerre, peut-être même d’une guerre nucléaire, et ceci signifie
également une menace pour l’humanité toute entière. Que l’Empire US soit le pire de l’Histoire ou non reste à
débattre, le fait qu’il soit de loin le plus dangereux est indiscutable. Cela n’est il pas pour vous une raison
suffisante pour dire « maintenant ça suffit ! » ? Que faudra-t-il donc pour que vous changiez de bord et que
vous rejoigniez le reste de l’humanité dans ce qui est devenu un combat pour la survie de notre espèce ?
Faudra-t-il un hiver nucléaire pour que vous ouvriez les yeux sur la véritable nature de l’Empire que vous
continuez à soutenir en dépit de toutes les évidences ? - lesakerfrancophone.fr/lettre-a-mes-amis-americains
(16/09/17)
☼ «L’euro est atteint d’un cancer en stade terminal» → sptnkne.ws/fPGv
☼ Comment une élite domine le monde: La dette comme un outil d’asservissement →
businessbourse.com/2017/10/22/comment-une-elite-domine-le-monde-la-dette-comme-un-outildasservissement-partie-13/ (Partie 1/3)
☼ « L’ART DE LA GUERRE ». La Russie et la Chine contre l’empire du dollar par Manlio Dinucci. C’est à

tort que nous considérons chaque conflit armé dans le monde comme distinct des autres. La presque totalité
d’entre eux s’insère dans un rapport plus général entre d’un côté « l’empire américain d’Occident » et, de
l’autre, les Brics qui tentent de lui opposer « un ordre international alternatif ». Ce rapport de force se joue
aussi bien au plan militaire qu’au plan financier. - voltairenet.org/article197861.html / nrt24.ru/fr/news/larussie-et-la-chine-contre-lempire-du-dollar
☼ Monique Pinçon-Charlot : "Emmanuel Macron synthétise complètement les intérêts de l'oligarchie" lesinrocks.com/2017/09/14/actualite/monique-pincon-charlot-11985548/ (14/09/17)
☼ Un agent de la CIA lance une alerte au sujet de l’état profond et le gouvernement de l’ombre. Shipp affirme
que la CIA a été créée par le biais du CFR sans approbation du Congrès, et historiquement, le CFR est
également lié aux médias grand public traditionnels. Il a précisé que la CIA était le «nœud central» du
gouvernement de l’ombre et contrôlait toutes les autres 16 agences de renseignement. L’agence contrôle
également les entreprises privées de sous-traitance en matière de défense et de renseignement ; elle peut
manipuler le président et les décisions politiques, a le pouvoir de déclencher les guerres, de torturer, initier des
coups d’état et commettre des attentats sous fausse bannière - reseauinternational.net/lombre/ (18/09/17)
☼ Mémoires de feu en Corée du Nord par Bruce Cumings. Quand les États-Unis détruisaient un pays pour le
sauver, comme ils l'ont fait avec peut-être encore plus d'efficacité au Vietnam ! Plutôt que d’une guerre «
oubliée », mieux vaudrait parler, s’agissant de la Guerre de Corée (1950-1953), d’une guerre inconnue. L’effet
incroyablement destructeur des campagnes aériennes américaines contre la Corée du Nord – qui allèrent du
largage continu et à grande échelle de bombes incendiaires (essentiellement au napalm) aux menaces de
recours aux armes nucléaires et chimiques et à la destruction de gigantesques barrages nord-coréens dans la
phase finale de la guerre – est indélébile. Ces faits sont toutefois peu connus, même des historiens, et les
analyses de la presse sur le problème nucléaire nord-coréen ces dix dernières années n’en font jamais fait état.
- amitiefrancecoree.org/article-9191.html (Le Monde Diplomatique, décembre 2004)
☼ Si les peuples d’Europe ne se lèvent pas, les banques ramèneront le fascisme –
legrandsoir.info/fascisme.html
☼ " Le moyen le plus facile de contrôler la population, c’est de mener des actes de terrorisme" Staline.
Découvrez 53 fausses attaques avérées → info-contre-info.fr/staline
☼ Denis Robert : « Les vrais mafieux lisent le Financial Time ou le Wall Street Journal » agoravox.fr/article.45136 / La domination du monde ladominationdumonde.blogspot.fr
☼ 737 maîtres du monde contrôlent 80 % de la valeur des entreprises mondiales. Une étude d’économistes et
de statisticiens, publiée en Suisse en 2011, met en lumière les interconnexions entre les multinationales
mondiales. Et révèle qu’un petit groupe d’acteurs économiques – sociétés financières ou groupes industriels –
domine la grande majorité du capital de dizaines de milliers d’entreprises à travers le monde. →
bastamag.net/article1719.html / ☼ The network of global corporate control →
arxiv.org/PS_cache/arxiv/pdf/1107/1107.5728v1.pdf . Document de 36 pages : The structure of the control
network of transnational corporations affects global market competition and financial stability. So far, only
small national samples were studied and there was no appropriate methodology to assess control globally. We
present the first investigation of the architecture of the international ownership network, along with the
computation of the control held by each global player. We find that transnational corporations form a giant
bow-tie structure and that a large portion of control flows to a small tightly-knit core of financial institutions.
This core can be seen as an economic “super-entity” that raises new important issues both for researchers and
policy makers.
°°°

IV – La monnaie demain
Les alternatives au système monétaire actuel

« Le problème récurrent au cours des siècles derniers et qui devra être réglé tôt ou tard est celui du conflit
qui oppose le Peuple aux banques. » Lord Acton, Lord Chief Justice of England, 1875.
« Je n’ai jamais vu personne ayant pu, avec logique et rationalité, justifier que le gouvernement fédéral
emprunte pour utiliser son propre argent... Je pense que le temps viendra où les gens demanderont que cela
soit changé. Je pense que le temps viendra dans ce pays où ils viendront nous accuser, vous, moi, et toute
personne liée au Congrès, d’être resté assis sans rien faire et d’avoir permis à un système aussi stupide d’être
perpétué. » Wright Patman, membre démocrate du Congrès, 1928-1976, président du comité de la Banque et
de la Monnaie 1963-1975
« Une autre piste de réforme serait une sorte de séparation des fonctions bancaires. La règle de Volcker est
une piste parmi d'autres. Une autre piste, plus fondamentale, serait de séparer le système de paiement des
activités risquées de prêt ; c'est-à-dire d'interdire le système bancaire de réserves fractionnaires » (comme
proposé par exemple par Fisher en 1936, Friedman en 1960, Tobin en 1987 et plus récemment par Kay en
2009). Discours à New York en octobre 2010 de Mervyn King, gouverneur de la banque d'Angleterre.
Depuis la Grande Dépression*, de nombreuses personnes, économistes professionnels ou non, ont inventé des
alternatives à ce système profondément injuste. De l'ingénieur écossais C. H. Douglas à l'économiste
américain Irving Fisher en passant par Jacques Duboin – Sous-secrétaire d'État au Trésor dans les années 20 –
et notre prix Nobel d'économie Maurice Allais, les solutions de remplacement au système monétaire actuel ne
manque pas. *la crise économique des années 1930 – fr.wikipedia.org/wiki/Grande_Depression

A – Les alternatives au système à réserves fractionnaire depuis la crise des années
30
52 - Le crédit social du Major C. H. Douglas
« Comme plusieurs d'entre vous ici le savent bien, le système monétaire contemporain est purement
arbitraire, et la fabrication de l'argent dans le monde ne coûte guère plus que le prix de l'encre et du papier. »
C. H. Douglas (Newcastle - Upon Tyne, le 9 mars 1937)
« La taxation est un dividende négatif. Il existe un chemin de traverse, simple et direct, pour passer du
système actuel d'un esclavage modifié à un régime de confort, de sécurité et de liberté : abolir le dividende
négatif et lui substituer un dividende positif. L'idée d'une redistribution de la dette nationale n'a jamais reçu
le moindre encouragement de la part des dirigeants socialistes. Sur le Crédit Social : Au lieu de porter
atteinte au capital - ce qui est discuté par beaucoup de personnes - contentons nous de faire admettre que le
crédit est un bien commun et non la seule propriété des banquiers. Distribuons le à tous les consommateurs
de manière que chaque année, les chefs de famille soient crédités d'un pouvoir d'achat additionnel. » C. H.
Douglas
Le crédit social est une idéologie économique et un mouvement social qui est apparu au début des années
1920. À l'origine, c'était une théorie économique développée par l'ingénieur écossais Clifford Hugh Douglas.
Le nom « crédit social » dérive de son désir de faire que le but du système monétaire (« crédit ») soit
l'amélioration de la société (« social »). L'idée du crédit social, appelé aussi dividende universel, dividende
social ou dividende monétaire, consiste à mesurer la croissance de l'économie et de créer la monnaie en
proportion de cette croissance et à la distribuer à tous les citoyens de la zone monétaire concernée. Cette
méthode est la seule qui permette de créer une véritable monnaie équilibrée selon le Prix Nobel d'Économie
Français Maurice Allais, à l'origine notamment de l'association Bankster. Allais dénonce la création exclusive
de monnaie par l'argent dette, qui crée une pyramide de crédits vouée à s'effondrer cycliquement.
Crédit social - fr.wikipedia.org/wiki/Credit_social

Au début des années 1930, les propositions de C. H. Douglas avaient une portée sociale nationale, sinon
universelle. Mettant l'arbitraire de la création monétaire par les banques à l'origine du manque de pouvoir
d'achat des populations pauvres, d'ailleurs condamnées au chômage par le machinisme, il fit remarquer que la
véritable richesse d'un pays n'est pas celle qu'indique son système financier mais bien ses possibilités réelles
de produire : ses terres, ses mines, ses routes et son savoir-faire. Ce patrimoine étant commun à tous les
citoyens d'un pays, il estimait légitime que chacun d'eux en touche régulièrement le dividende, sous la forme
d'une somme versée annuellement par un organisme national de crédit émettant pour cela une nouvelle
monnaie. Encore appliqué en Alaska ce principe a valu à tous les habitants de cet État américain, homme,
femme ou enfant, de recevoir en 2002 un dividende de 1540 dollars gagé sur le pétrole du sous-sol.
C. H. Douglas (1879-1952), ingénieur, étudia à Cambridge, travailla pour Westinghouse, la Royal Air Force et
pour des compagnies de chemin de fer à Buenos Aires et à Londres. Alors qu'il travaillait pour la RAF, il
remarqua que la somme des coûts dépassait la somme des salaires et des dividendes payés. Cela lui semblait
contredire les principes de l'économie ricardienne, qui énonçait le contraire. Douglas rassembla des données
pour plus de cent entreprises britanniques et il découvrit que, sauf dans les entreprises allant vers la faillite, la
somme des salaires et des dividendes était toujours plus faible que la somme des coûts hebdomadaires.
Douglas publia ses résultats dans l'English Review, où il suggéra que le système des intérêts devait être
corrigé pour assurer la justice sociale. Son mouvement prit de l'ampleur au Canada et en Nouvelle-Zélande,
où plusieurs ligues furent fondées pour propager cette doctrine.
Le site de Janpier Dutrieux dédié à la promotion d’une économie créditrice, dans le cadre de la pensée
fédéraliste. Il propose une réforme financière ayant pour objet de rendre le crédit social et de repenser la
distribution des revenus, au service de l’homme, de l’humanité et de leurs corps intermédiaires. - fragmentsdiffusion.chez-alice.fr
Les ouvriers de la onzième heure.Principes d’une réforme financière et institutionnelle par Janpier Dutrieux
(Editions des écrivains associés, 1998) – fragments-diffusion.chez-alice.fr/lesouvriers.html
[…]

B – La réforme monnaie pleine ou 100% monnaie
La Réforme monétaire à réserves pleine est une révolution monétaire sans en être véritable une, puisqu'il s'agit
de donner le contrôle de l'émission monétaire à l'État – ce qui était le cas avant la Révolution Française – mais
de le donner à une démocratie et non pas à un monarque absolu. De nombreux économistes de renom ont
soutenu ou soutiennent un système 100%. À noter que la plupart d'entre eux ne sont pas "d'affreux gauchistes
étatistes et interventionnistes" mais, pour certains, des libéraux convaincus admettant que le secteur privé n'a
pas son mot à dire dans la régulation de l'émission de monnaie. Dans cette section sont expliquée tout les
aspects de cette réforme. Il y a quelques redites entre le résumé du texte de Fischer, les explications de son
texte et l'explication de la réforme proposée par l'association Fraternité Citoyenne, mais elles sont utiles afin
d'intégrer parfaitement cette réforme si ''capital''. Pour que l'argent serve au lieu d’asservir change.org/p/pour-que-l-argent-serve-au-lieu-d-asservir

62 – De la monnaie des ''libéraux'' au droit régalien de battre monnaie
On le sait, la science économique n'a rien d'une science et les grandes théories sur la monnaie se contredisent.
Jean-Marie Harribey (universitaire à Bordeaux IV) explique que les deux conceptions classique et
néoclassique qui sont à la base du libéralisme, ont une position commune sur la monnaie, elle est fondée sur
quatre idées : 1/ la monnaie, simple intermédiaire, ne fait que dissimuler qu'en fait ce sont toujours des
marchandises qui s'échangent entre elles.
2/ Toute variation de la quantité de monnaie en circulation entraîne une variation proportionnelle de tous les
prix. Ce credo du monétarisme, qui est la base de la théorie quantitative de la monnaie, repose lui-même sur

trois hypothèses : a) la vitesse de circulation de la monnaie est constante, b) le volume des transactions est
constant et c) l'équilibre du marché assure le plein emploi de toutes les capacités de production (donc il n'y a
pas de chômage). Il n'est pas nécessaire d'être un économiste diplômé pour constater à quel point ces
hypothèses sont peu réalistes.
3/ Par conséquent toute variation de la masse monétaire n'a aucune influence sur la production ou sur l'emploi,
elle est donc dite neutre par rapport à l'activité économique réelle. Ce qui n'a pas empêché l'économiste
néolibéral Milton Friedman d'en tirer une conclusion paradoxale mais qui fait loi depuis le traité de Maastricht
sur la BCE : bien que la variation de la masse monétaire soit sans effet sur l'économie, la politique monétaire
doit consister à limiter l'émission, parce que celle-ci risque d'entraîner l'inflation…
Les exemples du rôle de la monnaie sur l'économie ne manquent pas. Entre 1994 et 1999 dix pays en voie de
développement connurent au moins une crise financière de grande ampleur. De tels “accidents”, qui mirent
leurs banques en faillite, annulèrent les gains économiques accumulés au cours de plusieurs années de
réformes douloureuses et provoquèrent souvent de graves troubles sociaux. Le cas de la crise Argentine en
décembre 2001 est peut-être le plus éloquent sur les méfaits de ces dogmes imposant des préceptes, ceux du
consensus de Washington, sur la discipline fiscale, les taux de change compétitifs etc., malgré l'évidence du
désastre de leurs conséquences.
Remarquons que l'affirmation de la neutralité de la monnaie vis-à-vis de l'économie a d'autant plus de chances
d'être crue par le public qu'au contraire des transactions simples (achats et ventes par des particuliers) qui sont
faciles à identifier, les vastes mouvements monétaires qui font vraiment bouger les marchés, sont des
transactions complexes effectuées sur ordinateur et élaborées dans le secret des tours d'ivoire des sociétés
financières et autres fonds spéculatifs. Elles ne sont accessibles qu'aux initiés du “monde souterrain de la
finance”, lequel s'ingénie à les rendre secrètes.
4/ Autre conséquence du fait que tout échange n'est, sous le voile de la monnaie, qu'échange entre
marchandises, la loi des débouchés de J-B Say selon laquelle «tout offre de marchandise crée sa propre
demande». Autrement dit, le montant des revenus distribués par la production est équivalent à la valeur de
cette production et l'équilibre général de tous les marchés, affirmé par Léon Walras, se rétablit
automatiquement par la flexibilité des prix. Cette loi des débouchés a été critiquée, par exemple par Jacques
Duboin : «la loi des débouchés se résume simplement dans la constatation que les produits achètent les
produits, ou, pour mieux dire, que les marchandises se servent mutuellement de débouchés. C'est peu
discutable, puisqu'on s'en est aperçu dès le temps reculé où l'on pratiquait le troc, marchandise contre
marchandise… Mais J-B Say en tire cette conséquence imprévue, à savoir que la surproduction ne peut exister
que dans une partie seulement de l'économie, et qu'il est facile d'y porter remède en augmentant la production
dans les autres secteurs afin que les articles surproduits trouvent immédiatement un débouché. D'où il conclut
que la crainte d'un engorgement général des marchés est pure chimère. En foi de quoi il faut toujours produire
davantage, ce qui est le vrai moyen d'en terminer avec ce qu'on appelle improprement les crises économiques,
car il ne s'en produira jamais si l'on sacrifie au dieu de la “productivité”. Ce refrain est entonné aujourd'hui par
tous les libéraux impénitents, car la loi des débouchés garantit, non seulement l'éternité au régime capitaliste,
mais l'amélioration progressive de la condition de tous les êtres humains. Il n'y a qu'à produire davantage»…
En effet, cette façon de voir écarte d'office certains problèmes majeurs : d'abord la misère, qui est le lot de
tous ceux qui n'ayant accès à aucun pouvoir d'achat sont écartés du marché, ensuite les retombées du
productivisme, qui dans cette idéologie apparaît comme la panacée, et enfin les conséquences de la
croissance, supposée sans dégâts et sans limites. C'est sur ces dogmes qu'ont été fondées les institutions
européennes …
On a vu que lorsque des orfèvres signèrent plus de reçus qu'ils n'avaient d'or dans leurs caves, leur seule limite
fut… la peur que leurs clients s'aperçoivent qu'ils avaient exagéré. Méthode peu efficace, puisque plusieurs
paniques ont marqué l'Histoire. On se souvient aussi que lorsque trop de banquiers ont suivi l'exemple des
orfèvres, c'est parce qu'ils se sont aperçus que cela leur faisait du tort que certains d'entre eux ont intrigué pour
en obtenir le monopole. Et l'histoire des Banques centrales montre que c'est encore pour éviter des abus, des
paniques ou des faillites qu'elles ont reçu un certain pouvoir, non pour fixer une limite à la masse monétaire,

mais seulement pour tenter, par l’intermédiaire de leurs taux d’escompte, d'accélérer ou de ralentir la
croissance de cette masse, espérant que ces variations auraient, à terme, une influence sur l'économie. Et
depuis que ces taux n'obéissent plus qu’aux marchés, on ne compte plus le nombre de pays ruinés par des
crises monétaires.
On voit bien que le pouvoir politique ne doit pas se contenter d'imaginer des digues pour éviter des abus ou en
colmater les conséquences, il lui appartient de déterminer la masse monétaire nécessaire à l'économie. Ce n'est
pas sans raison que le “droit de battre monnaie” était, par excellence, une des prérogatives du souverain et
qu'il ait fait partie, sous la monarchie, des “droits régaliens”, avec ceux de lever l'impôt, de commander la
police et l'armée, de rendre la justice, de déclarer une guerre ou d'en signer la fin. Pourquoi l'un de ces droits
du Prince a-t-il fait exception quand le peuple a conquis la souveraineté ? On ne comprend pas que les
démocraties aient abandonné à quelques nouveaux privilégiés l'un de ces droits essentiels qui décident de la
vie d'une nation. Le droit de créer monnaie est trop important pour qu'il puisse être dissocié des autres
attributs qui permettent de décider pour tous en leur nom. Il doit être réintégré au pouvoir politique parce
qu'une société évoluée, telle qu'on peut la concevoir au 21e siècle, doit être en mesure de décider des besoins
qu'elle va satisfaire, en fonction des moyens dont elle peut disposer, en respectant les droits des êtres humains,
vivants et à venir. Dans une telle perspective, le choix si essentiel de l'orientation générale de l'économie est
une décision politique fondamentale qui ne peut donc pas être abandonnée à des intérêts privés.
À l'évidence, la monnaie immatérielle correspond à l'état actuel de la technologie, la monnaie-marchandise
appartient au passé. Il serait donc absurde de vouloir refuser la monnaie virtuelle en rêvant au retour des louis
d'or. L'informatique existe, elle est pratique, admettons donc que la monnaie de demain sera sous forme
scripturale, comme elle l'est presque totalement aujourd'hui. Mais il faut prendre conscience du danger que
présente cette forme moderne de la monnaie du seul fait qu'elle est naturellement, matériellement, illimitée.
Sa création est si facile qu'avoir abandonné le droit de créer la monnaie à des entreprises privées ayant leur
propre intérêt pour objectif, apparaît comme une véritable aberration, source évidente de multiples abus aux
conséquences imprévisibles et incalculables.
Aujourd'hui, la société est au service de la finance, qui dicte sa politique aux gouvernements. Remettre aux
pouvoirs publics la responsabilité de toute création monétaire, c'est renverser les rôles : les choix
économiques deviennent alors des choix politiques et la finance leur est subordonnée. Mais ceci ne suffit pas.
Dans une vraie démocratie, confier l'économie au pouvoir politique serait la confier au peuple, mais toute
société, même au XXIe siècle, n'est pas assurée d'être démocratique et de le rester. Pour remettre l'économie
au service de tous et l’y maintenir, il faut des règles qui empêchent tout abus de la part des responsables du
pouvoir d'émission, et pour cela, imposer à la masse monétaire une limite concrète, objective.
[…]
°°°

V – La civilisation de la marchandise est moribonde …
tant mieux, passons à autre chose !
« La civilisation, au vrai sens du terme, ne consiste pas à multiplier les besoins, mais à les limiter
volontairement. C'est le seul moyen pour connaître le vrai bonheur et nous rendre plus disponible aux autres
[...] Il faut un minimum de bien-être et de confort ; mais, passé cette limite, ce qui devait nous aider devient
une source de gêne. Vouloir créer un nombre illimité de besoins pour avoir ensuite à les satisfaire n'est que
poursuivre du vent. Ce faux idéal n'est qu'un traquenard. Le monde contient bien assez pour les besoins de
chacun mais pas assez pour la cupidité de tous. Vivre tous simplement pour que tous puissent simplement
vivre. Vis comme si tu devais mourir demain. Apprends comme si tu devais vivre toujours. Une erreur ne
devient pas vérité parce que tout le monde y croit ! Un arbre qui tombe fait beaucoup de bruit, une forêt en
germination ne fait aucun bruit. Il n’y a pas de Dieu supérieur à la vérité. » Mohandas Karamchand Gandhi

« La crise économique est une fiction, résultat de l'accumulation capitaliste et de décisions criminelles. La
crise écologique elle aussi découle d'actes délibérés. Il n'y a jamais eu autant de possibilités de vendre son
âme pour quelques sous. Pourtant une utopie est possible : il faut réapprendre à chérir le miracle de la vie
pour faire un monde meilleur. Nous sommes tous dans le même bateau : la planète Terre. » José ''Pépé''
Mujica, ex président de l'Urugay. Octobre 2015
« Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire.
Aucun problème ne peut être résolu sans changer le niveau de conscience qui l'a engendré. L'imagination est
plus importante que le savoir. » Albert Einstein
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe d'individus conscients et engagés puisse changer le monde. C'est même
de cette façon que cela s’est toujours produit. » Margaret Mead
« Seuls ceux qui sont assez fous pour penser qu’ils peuvent changer le monde, y parviennent. » Jack Kerouac
Les alternatives au capitalisme ne manque pas. Même si le socialisme expérimenté en URSS a failli, le vrai
socialisme, c'est-à-dire un projet véritablement alternatif au capitalisme est l'avenir de l'humanité. Encore
faut-il qu'il s'enrichisse de la pensée de nombreux auteurs et en particulier d'auteurs de l'écologie politique*.
Aujourd’hui, dire que la civilisation de la marchandise est en train de mourir ne semble plus être totalement
hors sujet ! Pourtant, au début des années 90, avec la chute du mur et la fin de l’Union Soviétique, certain soidisant philosophe, nous ont promis la fin de l’histoire et le régime démocratique libérale capitaliste jusqu’à la
fin des temps. Cela n’a rien de très original, au 13e siècle d’autres nous avaient prédit l’ordre médiéval et le
pouvoir du Vatican probablement jusqu’au jugement dernier !
*Textes & acteurs de l'écologie politique – jutier.net/contenu/texteset.htm
De tout temps, il y en a toujours qui pour se faire bien voir du pouvoir en place et surtout parce que : « après
moi le déluge ! », prétendent ce genre de sottises. Dans le fond, ils pensent qu'il ne pourront rien faire pour
changer quoi que ce soit et … tout va bien pour eux, merci ! Alors, pourquoi d'autres, comme l'auteur de cet
ouvrage, pensent qu'une nouvelle civilisation est en train d'émerger ? Tout simplement parce que comme tout
être vivant et comme tout dans l’univers, tout ce qui naît fini par mourir ! Et la civilisation de la marchandise
ne fera pas exception.
On peut ergoter sur la date de naissance du capitalisme, qu'elle coïncide avec la découverte de l'Amérique
(1492), avec l'émergence de la république de Venise, avec les révolutions américaines et françaises ou encore
avec le mouvement des enclosures – fr.wikipedia.org/wiki/Enclosure – à partir de la fin du 16e siècle, peut
importe ! Quoi qu’il en soit, c’est clair que l’Angleterre du 18e était le pays phare du capitalisme naissant et
que la création de la monnaie fiduciaire par les marchands d’or qui sont devenus banquiers est l’élément
moteur du capitalisme. En clair, pas de capitalisme sans capital ! Forcément, les laudateurs du capitalisme font
remonter celui-ci avec la révolution néolithique. Pour eux, le capitalisme est un état de nature et tout
s’explique par le darwinisme social.
En attendant ce monde absurde perdure parce qu'il y a encore trop des gens qui dorment ! ☼ J'accepte –
dai.ly/x3d4o6 (le contrat tacite de notre monde libre). Ce texte est une « belle » illustration de notre économie
de mort. Il a été mis en circulation sur le net le 11/09/03 par un(e) anonyme. Peu importe nos croyances ou
nos idées politiques, le système mis en place dans notre monde libre repose sur l'accord tacite d'une sorte de
contrat passé avec chacun d'entre nous, dont voici dans les grandes lignes le contenu…)

79 - Réappropriation par le pouvoir politique de la capacité de battre monnaie
Une gigantesque escroquerie monétaire met en difficulté les finances des États et diminue gravement le
niveau de vie des citoyens. Nous sommes trahis par nos experts, économistes et universitaires qui
s’accommodent d’un système complexe et obscur aux finalités inavouables. On constate tout d’abord que si la
monnaie existe, c’est parce que des humains l’ont créée ! La fonction de créer la monnaie s’appelle la création

monétaire, c’est le terme consacré. Comme nous l'avons vue, un simple jeu d’écriture suffit à créer la
monnaie. Posons nous maintenant une question laissée dans l’ombre, mais fondamentale pour toute société
humaine : Qui doit créer la monnaie ? Si la monnaie est créée par un organisme public comme la BdF ou la
BCE, la monnaie est propriété publique, la société civile est bénéficiaire directe de l’émission, ce qui est
justifié puisque c’est elle qui est à l’origine de toutes les richesses disponibles sur le marché. Si la monnaie est
créée par un organisme privé comme une banque commerciale, la monnaie devient propriété des actionnaires,
elle est alors prêtée à la société civile qui verse en retour des intérêts considérables aux actionnaires. Comme
un défi au bon sens et à la faveur de l’obscurantisme ambiant, c’est ce dernier scénario qui nous est imposé.
Pour en finir avec l’escroquerie monétaire il faudrait rendre sa fonction d’émetteur à la BdF. En abandonnant
leur droit de produire la monnaie, les peuples se sont asservis aux banques.
Pour résumer la situation, la totalité de la monnaie existante sur Terre – la masse monétaire (monnaie papier +
DAV = M1) – est inférieure au montant de la totalité des dettes. Or pour rembourser ces dettes, nous faisons
des emprunts (avec taux d'intérêts) : nous ne faisons qu'accroître l'écart entre nos capacités réelles de
remboursement et nos dettes. Sur Terre aujourd'hui, il y a l'immense majorité de ceux qui produisent toutes les
richesses par leur travail et l'infime minorité des banquiers qui produit tout l'argent par jeu d'écriture. Pour
consommer ce qu'elle produit l'immense majorité emprunte tout l'argent à l'infime minorité. Mais l'immense
majorité n'a pas compris un problème pourtant bien simple. C'est que si on s'endette éternellement les taux
d'intérêt s'accumulent éternellement et tout fini par appartenir aux banquiers ! C'est aussi bête que ça ! À un
point que ce n'est pas croyable. Et parce que c'est pas croyable, la fête continue pour l'infime minorité à moins
qu'un jour dans un éclair de lucidité, l'immense majorité ne réalise que parce qu'elle produit toutes les
richesses c'est à elle de produire tout l'argent par un simple jeu d'écriture … l’heure n’est plus de constater et
de déplorer, mais de comprendre et d’agir.
Pour les laudateurs du capitalisme, les seigneurs de la finance transnationale, la monnaie crédit est l'outil pour
mobiliser et exploiter l’énergie humaine. L’iniquité, l’injustice, la pauvreté, la corruption et la dévastation de
l’environnement naturel et social ont pour origine une cupidité soigneusement camouflée : la création
monétaire par ce système absurde.
L’histoire du capitalisme et son succès est, évidemment, lié à cette invention, à cette mystification : l’argent
crédit. Notre monnaie nous est donc prêtée par des cartels bancaires privés. Le pouvoir politique a, au cours
de l'histoire du capitalisme, remis aux banques son devoir de créer l’argent de la nation. Une élite bancaire
internationale détient le pouvoir suprême de création monétaire. Cela lui donne le contrôle des destinées des
nations et de l’économie mondiale. En fait, tous nos problèmes viennent de là. C’est parce que l’argent est
prêté avec intérêt et avec pour seul objectif de faire des profits que nous observons l’absurdité
d’investissement dans des technologies « gadget » alors que des besoins de base ne sont pas satisfaits.
L'argent "scriptural" ou "électronique" est une bonne invention et il ne s'agit pas de les remettre en cause,
mais au lieu d'avoir pour origine la plume (le clavier !) du banquier à l'état de dette, ils doivent naître sous la
plume d'un organisme national à l'état d'argent serviteur. Pour qu'un gouvernement soit vraiment souverain, il
faut qu'il reprenne son droit de créer une monnaie libre de dette. La royauté ayant été remplacée par l’État,
dans le cas d’une démocratie qui porte bien son nom, c'est-à-dire qui permet un contrôle réellement actif de
l’État par le peuple, l’État représente le peuple, l’État c’est le peuple. Ainsi, indirectement, ce sont les citoyens
par l’intermédiaire de l’État qui exercent les droits régaliens. Le peuple est alors souverain.
Le contrôle de la masse monétaire en circulation et donc la création de l'argent nécessaire aux activités
bénéfiques est le droit régalien du pouvoir politique issu du débat démocratique. La capacité de battre
monnaie sur un territoire et donc la création de la confiance dans l’échange est le premier devoir de tout
gouvernement souverain. Pourquoi le gouvernement devrait-il payer de l’intérêt à un système bancaire privé
pour l’usage de sa propre monnaie qu’il peut émettre lui-même sans intérêt et sans dette ?
Le fait que le gouvernement ait abandonné cette fonction aux banques privées est donc une trahison. Le
gouvernement se refuse à lui-même un privilège qu’il a accordé aux banques par la loi, il se fait le serviteur
des banquiers et méprise le peuple. L’objectif des banques privées n’est pas d’émettre l’argent en fonction des
besoins de la population, mais de faire le plus de profits possibles, et d’amener gouvernements, collectivités

locales, entreprises et individus à s’endetter.
L’oligarchie financière internationale, gonflés d’arrogance et de certitude sur la validité de leur idéologie et
surtout par leur privilège exorbitant, ont, évidemment, tout fait pour créer une banque centrale européenne,
car c’est le meilleur moyen, pour eux, d’empêcher tout gouvernement national de recouvrer sa capacité de
battre monnaie.
Ce tour de passe-passe, cette escroquerie monumentale du cartel bancaire international doit cesser. SaintLouis, roi de France, disait que : « Le premier devoir d’un roi est de frapper l’argent lorsqu’il en manque pour
la bonne vie économique de ses sujets ». La pièce d’or frappée par le souverain local, puis le billet à ordre
émis par les Templiers, puis par les Lombards, ont permis l’ouverture des cultures locales, des marchés locaux
à la région, à la nation et puis finalement aux échanges internationaux. La fonction sociale de l’aristocratie
était de garantir l’ordre et la sécurité sur un territoire donné. Le garant de la confiance dans l’échange était le
monarque. La montée en puissance des marchands, à partir du 16e siècle, puis leur prise du pouvoir, à la fin du
18e, s’est traduite par leur prise de contrôle du symbole de l’échange.
Le problème de l’instauration d’un intérêt sans souci aucun sur la finalité de l’utilisation du capital est bien
connu. L’argent n’est plus produit pour faciliter les échanges de bien et de services et permettre à la
production de satisfaire les besoins de consommation mais pour satisfaire les besoins solvables et mercantiles
et être prêté à intérêt. Cela débouche sur l’accumulation et la concentration du symbole de confiance, le
capitalisme, l’exploitation, la misère qui côtoie le gâchis et toutes les absurdités du monde moderne. Les
professionnels de l’argent vivent comme des parasites au détriment de ceux qui les nourrissent. Il nous faut
donc éduquer ces ignares, renseigner ces niais, leur faire comprendre que nous ne sommes plus dupes et que
nous en avons assez d’être exploités.
L’intérêt sur l’argent, c’est le plus sûr moyen d’appauvrir les citoyens et la planète entière, mais les « pros »
de la finance n’en ont cure puisque c’est leur gagne pain. Lorsque l’on détruit des denrées agricoles pour
garder le prix à un prix surfait, cela ne profite ni aux producteurs ni aux consommateurs mais uniquement aux
spéculateurs. Quand tout va trop bien, on organise une bonne guerre pour tout détruire et ensuite on prête de
l’argent afin de tout reconstruire. Le problème, c’est que l’on est persuadé que cela a toujours été ainsi, que ce
sera toujours ainsi et que cela ne peut pas changer ; c'est, évidemment, faux. La logique du fonctionnement du
système bancaire international pousse les banquiers à prêter pour n’importe quel projet pourvu qu’il soit
source de profit.
Ce système à la recherche de toujours plus de profit préfère développer des technologies gadgets, les
biotechnologies par exemple, alors que les deux tiers de l’humanité ont des problèmes de nutrition, de santé et
d’éducation. Nous investissons de grandes quantités d’énergie humaine pour satisfaire l’avidité insatiable de
quelques groupes de personnes. Le scandale, évidemment, c’est de payer un loyer (un intérêt) sur cette
monnaie qui est créé ex-nihilo. Et c’est aussi de cette logique de rendement de l’argent prêté que tous nos
problèmes découlent.
Que nous ayons besoin d’un symbole qui représente notre mérite accumulé, soit ! Ce symbole, n’a,
évidemment, pas besoin d’avoir une contrepartie en métal précieux. Ce qui est important, c’est que cette
monnaie soit stable et acceptée par tous. Une monnaie qui ne rapporte aucun intérêt, qui soit étalonnée sur le
temps de travail humain standard (par exemple, un nouveau Franc définit comme suit : 10 unités monétaires =
une heure au SMIC – smic-horaire.com , soit, environ 1 € aujourd'hui en France) et qui soit contrôlée par le
pouvoir politique. La monnaie unique européenne est l’appropriation de l’émission du symbole d’échange par
une caste de technocrates et de banquiers qui prétendent détenir la vérité sur « les lois économiques ». Ces lois
économiques qui ne sont que la mise en forme de la vision politique des marchands. Cette monnaie unique
européenne ne fait qu’asseoir davantage la dictature des transnationales et des financiers.
La seule richesse d’une société, d’une communauté, outres les richesses naturelles du sol et du sous-sol du
territoire où cette communauté est installée, est sa capacité à mobiliser, à organiser le travail, l’activité
productrice. La monnaie est un outil extraordinaire pour mobiliser l’énergie humaine. Au cours de l’histoire
de l’humanité, comme un âne qui avance avec des coups de bâton ou grâce à une carotte, le travail manuel,

l’imagination, le génie a été canalisé, organisé, mobilisé ; soit par la force, la contrainte ; soit par la croyance,
la foi. Les guerriers vainqueurs font travailler les vaincus, c’est l’esclavage. Certains peuvent promettre une
vie au paradis contre la construction d’une cathédrale. Combien de monuments, de temples ont été construit
pour des raisons religieuses ? Toutes les sociétés non-occidentales ou vernaculaires sont organisées sur des
valeurs communautaires et spirituelles qui s’opposent aux valeurs matérialistes et individualistes de
l’occident. Une des raisons de cette « dérive » de l’occident est du à l’intégrisme catholique de la fin du
moyen-âge – l’inquisition. Après une structure sociale collectiviste, hiérarchique et coercitive, le bien être
collectif ne pouvait découler que de l’addition des intérêts individuels et égoïstes. Ainsi est né le postulat de
base du capitalisme affirmé par Adam Smith dans Recherche sur la nature et les causes de la richesse des
nations – jutier.net/contenu/asmith1.htm en 1776.
Durant les « 30 glorieuses » selon Fourastié (l’économiste de service des années 50 à OECE) ou les « 30
désastreuses » selon René Dumont (l’initiateur du mouvement écologiste en France) –
jutier.net/contenu/redumont.htm , la forte croissance de l’après guerre a nourri les espoirs les plus ambitieux
d’un progrès et d’une croissance infinis. Pourtant, dès les années 50, des voix s’élevaient pour mettre en garde
contre un retour aux crises cycliques de surproduction. Entre 1950 et 1973, le taux de croissance sera de 4,3%
dans l’ensemble des pays de l’OCDE soit une production multiplié par 3 en 25 ans. Ensuite commence les 30
médiocres (1974-2003).
Le revirement libéral commencera avec la nomination de P. Volcker en 1979 à la tête de la Fed qui marque
l’arrivée des monétaristes à la tête de cette institution. La véritable rupture d’avec les pratiques d’inspirations
Keynésienne date du sommet des chefs d’États à Tokyo en juillet 1979. Les 2 piliers de cette rupture
néolibérale sont le contrôle de la croissance de la masse monétaire et la réduction des dépenses publiques. La
politique budgétaire devient par principe, monétariste oblige, subordonnée à la politique monétaire. Les
années 80 sont marquées par la totale liberté de mouvement des capitaux entre les pays, ce qui entraîne une
spéculation effrénée et des taux de changes aux mouvements erratiques. D’énormes masses monétaires sont
en quête d’un bon taux d’intérêt ou d’un bon cours de la devise d’un pays. Ce sera aussi le temps de
nombreuses « innovations » en termes de produits et de techniques financières. L'amélioration des moyens
informatiques aussi bien matériel – la vitesse de CPU ainsi que les capacités de mémoire vive et des disques
durs – que logiciel – le trading algorithmique*, ont permis tous les délires que nous constatons sur la ''planète
finance'' aujourd'hui.
*Algorithmic trading - en.wikipedia.org/wiki/Algorithmic_trading / automated trading system (ATS) en.wikipedia.org/wiki/Automated_trading_system / trading haute fréquence ou HFT, de l'anglais highfrequency trading – fr.wikipedia.org/wiki/Transactions a_haute_frequence
Du Traité de Maastricht découle le « Pacte de stabilité et de croissance ». C’est un ensemble d’engagements et
de mesures visant à discipliner les politiques budgétaires des États membres de l’UE afin d’en assurer la
compatibilité avec la politique monétaire unique qui a été mise en œuvre à partir du démarrage effectif de
l’union économique et monétaire le 1er janvier 1999. Formellement, ce Pacte est constitué d’une résolution du
Conseil européens (chefs d’états) adoptée lors du sommet d’Amsterdam des 16 et 17 juin 1997 et de 2
règlements du conseil des ministres des États membres. Ces textes font suite à certaines dispositions du Traité
d’Union Européenne signé à Maastricht le 7 février 1992. Ces restrictions à la libre conduite des politiques
budgétaires ont été, évidemment, des conditions obligatoires pour le passage à la monnaie unique. La logique
et les fondements juridiques du Pacte sont liés, bien entendu, au choix de la construction d’une Europe
libérale avec un marché et une monnaie. L’abandon de la souveraineté nationale en matière monétaire sans
transfert aux États membres de possibilité d’agir sur la politique budgétaire est devenue logique puisque,
selon les règles du jeu de l’économie de marché, le pilotage s’effectue par la manipulation d’instruments
monétaires et budgétaires de façon harmonieuse. Une telle image idyllique de « policy mix » est depuis
longtemps dépassée par la « vision supérieure » des technocrates libéraux qui considèrent que si l’État n’a pas
la maîtrise de sa monnaie, il doit quand même lui rester la possibilité d’agir sur son budget.
Les « Mandarin-technocrate-libéraux-européens » se sont dit qu’il fallait bien laisser un os à ronger à l’État !
Sinon que lui serait-il resté ? Mais il ne fallait quand même pas trop lui en laisser ! C’est pourquoi on
s’appliqua à limiter la marge de manœuvre par ces « fameux » critères ou ces règles d’or du traité, en
particulier par les articles 104, 104A,104B et l’article 104C qui stipule que les États membres évitent les

déficits publics excessifs – pas plus de 3% pour le rapport entre le déficit public et le PIB et pas plus de 60%
pour le rapport entre la dette publique et le PIB. Certains technocrates ont la conviction que le développement
économique – encore lui ! – doit s’appuyer sur une monnaie stable laquelle ne se conçoit pas en dehors de
finances publiques équilibrées. Rappelons que selon l’idéologie de marché, dans le cas d’économies
cloisonnées par des monnaies différentes, l’État peut recourir au déficit budgétaire pour relancer la croissance.
Mais il subit les effets de sa politique de mauvais élève en termes de taux d’intérêt et de taux de change.
Pourquoi est-on prisonnier de la croissance ? Pour maintenir la confiance dans notre monnaie devenue
marchandise ! Les autres nations évaluent notre monnaie selon notre « dynamisme » économique. Nous
sommes dans l’obligation d’avoir une « croissance forte » pour que les cambistes des grandes banques du
monde entier ne vendent pas les Euros qu’ils détiennent ! Mais aussi et surtout, la croissance est obligatoire
pour que les entreprises et les États puissent continuer à payer les intérêts. Car comme la bulle de la dette est
plus importante que la masse monétaire (l’argent des intérêts ne peut pas être créé par de l’argent dette), il faut
que tout les agents économiques (États, collectivités locales, entreprises, individus) empruntent toujours
davantage pour que le système perdure grâce au décalage temporelle (l’argent que vous empruntez
aujourd’hui sera remboursé sur 10 ou 20 ans). Il faut prendre en considération également dans cette équation
les dépenses par les bénéficiaires de ce système, les ''1%'' (Les inégalités de patrimoine aux USA (¼) - lescrises.fr/inegalites-patrimoine-usa-1). Comme ils enrichissent de plus en plus vite, il y a une inflation des
produits de luxe et des actifs (L'inflation par les actifs non-renouvelables – cepii.fr/IE/PDF/EI_49-2.pdf).
Mais, s’il n’y a plus de croissance, tout s’écroule comme un château de cartes ! Nous sommes prisonniers par
la spirale de la dette comme nous l'avons déjà dit !
Mais revenons au 16e siècle. Avec l’arrivée des galions d’or en provenance du nouveau monde, une nouvelle
super-structure est apparue. Le Capitalisme est né de la conjonction de différents facteurs. L’afflux de métaux
précieux ; l’invention de l’imprimerie ; la réforme protestante et son corollaire la rédemption par le travail ; et,
plus tard, au siècle des lumières, la croyance au bonheur qui découle du progrès et son instrument la technoscience. Les guerriers, les nobles font la guerre pour s’approprier de nouveaux territoires et faire main basse
sur le trésor du vaincu. Ils s’empressent de dépenser leur or auprès des artisans pour acquérir des biens
manufacturés et lorsqu’il n’en possèdent plus, l’emprunte ou le vole pour refaire la guerre ou le dilapider à
nouveau. Le travail est totalement indigne pour un aristocrate, le guerrier fait la guerre et l’artisan, le serf, le
paysan travaille ! Petit à petit l’artisan devient bourgeois fait du commerce, construit et thésaurise. L’or est
immobilisé dans le coffre du bourgeois qui devient banquier. La grande innovation bourgeoise sera
d’imprimer du papier valeur gagé sur l’or. Il peut dorénavant mobiliser le travail du non-bourgeois – ceux qui
n’ont d’autre richesse que leur force de travail. Cela dit, cette escroquerie monumentale à permis une
mobilisation sans précédent dans l’histoire de l’humanité de l’énergie humaine.
Il est indispensable d’augmenter le volume de la monnaie dans une nation dont l’économie se développe.
Dans l’Europe du 16e siècle les échanges s’y multiplient, l’augmentation des moyens de paiement devient
aussi nécessaire que celle des moyens de transport. Les variations fréquentes et inattendues des quantités d’or
en circulation n’ont jamais été en rapport avec les besoins des moyens de paiement du pays. La monnaie
fiduciaire fut une innovation indispensable à l’expansion des échanges. C’est au courant du 17e siècle, alors
que les routes anglaises étant peu sures, les voyageurs craignaient d’emporter leurs pièces d’or en voyage ; ils
avaient pris l’habitude de les confier aux orfèvres de la cité de Londres qui leur en délivraient des reçus
appelés goldsmith notes. Comment nous l'avons vu, un orfèvre, remarquant le rôle que jouaient les reçus, eut
l’idée d'en fabriquer des fictifs pour s’en servir ou pour les prêter à intérêts. Si le porteur d’un faux reçu
réclamait ses pièces d’or, rien n’était plus facile que de lui donner satisfaction en puisant parmi celles que les
autres clients laissaient en dépôt. Son exemple fut suivi par les autres orfèvres, puis par les banquiers de
Hambourg, d’Italie, de Hollande. Or, ces reçus fictifs rendaient d’éminents services dans tous les pays qui
manquaient de moyens de paiement. Une banque, vers 1650, constatant elle aussi que ses clients retiraient
rarement leurs espèces, décida de créer le premier reçu au porteur à remettre à un déposant. Le billet de
banque était né. À l’origine, le billet de banque n’était donc qu’un simple certificat de dépôt, une créance sur
une certaine quantité d’or qui lui servait de gage. Le billet de banque devenait une monnaie dont l’économie
avait besoin, une rallonge de la monnaie or. Cependant les troubles et les guerres ébranlaient la confiance du
public dans la solidité des banques. Leurs billets étaient si nombreux et si divers que les paniques éclataient
quand trop de porteurs en réclamaient simultanément le remboursement. Les créer devenant une opération

périlleuse si tous les banquiers s’y livraient à la fois, quelques-uns prétendirent en avoir le monopole, ce qui
exigeait l’intervention de la puissance publique.
Celui qui a le contrôle de la création monétaire est celui qui décide avant tout autre de ce que produit la
nation. Sortir du féodalisme monétaire est un préalable incontournable à une refondation économique, sociale
et écologique de la société. La nation doit pouvoir émettre la monnaie dont elle a besoin, en proportion de son
développement. Et la monnaie qu'elle crée, elle doit pouvoir l'affecter aux projets qu'elle décide pour demain.
Le droit "régalien" de l'État de battre monnaie, les Européens l'ont aboli le 7 février 1992. La grande majorité
du peuple l'a fait sans le savoir : tandis qu'on focalisait les débats sur l'euro, on mettait en jeu la décision de
libérer plus que jamais, totalement, ce qui constitue peut-être le plus grand "aspirateur" du régime capitaliste.
Or, ce peuple qui ne tolère plus un régime consacrant l'impuissance du politique, la mort de l'État social, et la
croissance aveugle, ce peuple qui subit à tout instant la domination du dieu marché, méconnaît grandement
l'aliment de base de son bourreau : la monnaie. Ce peuple qui croit que l'argent n'a pas d'odeur, qui croît qu'il a
aboli les privilèges voilà deux siècles, ignore depuis plus longtemps encore celui des banquiers. La
construction de l'Union européenne pourrait bien être motivée principalement par ce hold-up, notamment à
travers l'article 104 du traité de Maastricht, transposé en France dans la loi du 4 août 1993 : « Il est interdit à
la BCE et aux banques centrales des États membres, ci-après dénommées « banques centrales nationales »
d’accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux institutions ou organes de la Communauté, aux
administrations centrales, aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques, aux autres
organismes ou entreprises publiques des États membres ; l’acquisition directe des instruments de leur dette,
auprès d’eux, par la BCE ou les banques centrales nationales, est également interdite. », transformé depuis,
bien entendu, dans l'article 123 du traité de Lisbonne.
Parallèlement, les banques ne subissent plus aucune règle sur les réserves obligatoires, et peuvent ainsi allouer
autant de crédits qu'elles le souhaitent (que demandé), sur de l'argent qui n'existe pas. Ce régime a de
multiples conséquences catastrophiques. Il n'est pas simplement insupportable parce que les actionnaires des
banques tirent indûment de très gros dividendes... d'une monnaie créée ex nihilo. Il implique aussi et surtout
une situation qui assoit dans l'avenir la domination du marché : le volume d'emprunts en cours excède
toujours plus celui de l'argent en circulation pour les rembourser. D'où un surendettement (une impuissance)
des États et d'un nombre croissant d'individus, ainsi qu'un pouvoir sans cesse accru pour les principaux
détenteurs de capitaux : pouvoir d'achat, de rente, de décision sur les orientations de l'économie. D'où un
régime dans lequel les forts taux d'intérêts ne nuisent pas, au contraire, aux premiers prêteurs. D'où un afflux
de monnaie excédentaire alimentant les bulles spéculatives, moteurs d'un marché condamné à croître toujours
pour survivre. Excédent par ailleurs non mesuré dans une inflation qui n'est plus qu'un leitmotiv idéologique,
conduisant une masse croissante de victimes à prêcher sans discernement pour les intérêts d'un petit nombre
de rentiers.
Comme les « taux directeurs » de la BCE pilotent les taux d'intérêts du crédit bancaire, ces derniers donnent le
"La" de cascades d'intérêts financiers. Or, ces intérêts pèsent de tout leur poids sur notre vie au quotidien. En
tant que consommateurs : répercutés dans tous les prix, à tous les niveaux de l'équipement, du développement
et de la production, ils sont toujours répercutés sur les prix. En tant que travailleurs : sans minimiser les
multiples facteurs nouveaux de la mondialisation sauvage, il faut rappeler qu'il n'y a de domination du capital
sur une entreprise que si celle-ci est contrainte de rechercher des capitaux… réclamant de l'intérêt. Même si
cette pression des intérêts a largement diminué ces dernières années, elle reste le principe de base du système
monétaire à réserves fractionnaires inhérent au capitalisme.
Par exemple, sur les 861 milliards d'€ d'accroissement de la dette de l'État français entre 1980 et 2004 – en €
constants 2004 – le nouveau capital emprunté représente 211 milliards seulement pour 650 milliards d'intérêts
que la collectivité, contrainte à emprunter sur les marchés financiers une monnaie qu'elle pourrait créer, doit
payer – par l'impôt direct ou indirect – à des "particuliers", ceux qui sont déjà les plus riches, qu'ils soient
français ou étrangers.
Le TINA, attribué à Mrs Thatcher pour son refus d'envisager tout autre mesure que les réformes libérales
qu'elle initia au début des années 1980 : quels que soient les arguments qui lui étaient présentés, elle répondait

«There is no alternative», soit en français «Il n'y a pas d'alternative», n'a évidemment rien d'immuable. Les
dénationalisations et le démantèlement de l'État, que l'idéologie néolibérale présente aujourd'hui comme la
seule façon de garantir la prospérité, sont l'exact opposé des nationalisations et de l'élaboration de cet Étatprovidence, c'est-à-dire redistributeur, qui furent préconisées pour organiser la paix à la fin de la seconde
guerre mondiale. Affirmer l'obligation d'organiser l'économie de telle ou telle façon, en vertu d'une loi qui
serait immuable, n'est pas un argument, mais la méthode employée par les laudateurs du capitalisme pour
imposer l'orientation qu'ils ont choisie, et empêcher toute discussion en coupant court à tout argument
contraire. De sorte que l'opinion ne soit pas à même de peser le pour et le contre.
[…]

86 - L’imagination au pouvoir !
« Les problèmes du monde ne peuvent être résolus par des sceptiques ou des cyniques dont les horizons se
limitent aux réalités évidentes. Nous avons besoin d'hommes capables d'imaginer ce qui n'a jamais existé. »
John F. Kennedy
Il est bien normal que les maîtres, les dominants d’une société fassent en sorte que les dominés ne puissent
pas imaginer qu’un autre monde est possible. Après tout, ils n’ont pas envie que ça change, tout baigne pour
eux ! Tous les moyens sont bons pour nous empêcher de croire qu’il est possible de vivre autrement : la peur
du changement, la carotte de la consommation, on ne peut pas changer le monde, c’est comme ça, etc. Les
mass médias et en particulier la télé sont là pour ça ! Mais en fait, le monde n’est que l’addition des
représentations individuelles. Le monde change à chaque instant, il renaît à chaque naissance, il meurt à
chaque décès. Parfois il change brusquement parce que les vieilles représentations sont éculées, mortes,
néfastes, injustes, stupides, absurdes. Il s’agit juste de croire qu’un autre monde est possible, c’est tout !
Toute civilisation repose sur une idée, une vision collective. Imaginons ensemble le futur, imaginons le monde
que nous voulons. L’absurdité c’est de maintenir une rareté artificielle pour pouvoir continuer à faire du profit
sur les biens issus de nos formidables outils de production. L’absurdité c’est de gaspiller les seules ressources
véritablement rares que sont les richesses naturelles. L’absurdité c’est de continuer à entretenir l’idée que la
répartition de la richesse doit se faire, uniquement, en fonction de notre implication dans l’instrument
productif. L’absurdité c’est d’entretenir les nouveaux seigneurs : les financiers qui ne font que brasser des
électrons dans des fils de cuivre. L’absurdité c’est de se stresser pour innover et créer sans cesse de nouveaux
modèles et gadgets pour vendre plus et gaspiller davantage. Le bon sens nous invite plutôt à produire
localement, limiter les déplacements inutiles de marchandises et de personnes, promouvoir les déplacements
peu énergivores comme le train, l’autobus, la bicyclette. Se détresser au travail. Pourquoi produire plus et plus
vite alors que c’est justement le problème ! établir des processus démocratiques dans les grands entreprises
nouvellement nationalisées et les services publiques. Une double direction, une personne nommée par le
pouvoir élu et une autre élue par la base de l’entreprise par exemple.
Essayons sereinement d’analyser ce que chacun fait de son temps sur une échelle, pour son utilité, de +10 à –
10. Quel métiers pour quelle utilité et quelle rémunération ? Vous êtes agriculteur bio : 10 (vous êtes
indispensable et vous contribuez à la bonne santé de vos concitoyens). Vous êtes infirmière, professeur
d’école, etc : 8 (on aura toujours besoin de vous). Vous êtes ouvrier dans une usine qui fabrique des objets de
consommation à l’utilité incertaine : de +5 à –2 ( en fonction de l’utilité ! de toute façon vous avez décidé que
vous n’aviez pas le choix et qu’il fallait mieux faire ça que de rester à la maison à picoler !). Vous êtes
publicitaire et vous avez en charge de faire la promo du nouveau produit de chez Cacacola, Haribonpasbon ou
Nestlamerde : -5 (vous contribuer à l’embonpoint de la jeunesse et dépensez beaucoup d’énergie et de papier
pour cela !). Vous êtes ouvrier, technicien, ingénieur chez un fabricant de missiles : respectivement : -6, -7 et –
8 (vous passez votre temps à faire des trucs qui espérons ne serviront jamais !). Vous êtes euro-technocrate ou
directeur d’une banque d'affaire : -10 (vous êtes responsable de toutes les bêtises du monde moderne et en
plus vous êtes arrogant et très bien payé !). Ne le prenez pas mal, c’était juste un exemple !

Mais vraiment, posez vous la question : qu’est-ce que je fais de mon temps ? Vous travaillez au noir comme
artisan. Bravo, on a besoin de vous et de toute façon vous payez assez d’impôt indirect comme ça (TIPP,
TVA) ! vous êtes bénévole pour une association d’aide sociale. Deux fois bravo, mais vous devriez être payé
si le monde marchait à l’endroit ! Bref, à chacun de voir ce qu’il fait de son temps en dehors du temps passé
pour lui et ses proches. Soyez honnête, regardez vraiment les implications de votre activité sociale (rémunéré
ou bénévole) et si jamais vous trouvez qu’elle est absurde, inutile ou nuisible… arrêtez et changez d’activité !
comme on dit, il vaut mieux être chômeur que contrôleur dans le métro qui devrait, d’ailleurs, être gratuit
depuis bien longtemps !
Une crise économique et financière globale serait la meilleure chose qui pourrait arriver pour sortir de
l'absurdité du capitalisme, pour qu'il y ait de réels changements. À ce moment-là, les exécutifs des différents
pays souverains pourraient déclarer faillite et se réapproprier la création monétaire. Actuellement en France,
les dettes publiques et privées cumulées représentent plus de 60 000 € par citoyen ! Plus personne ne s'étonne
de payer des impôts qui servent en grande partie à payer les intérêts sur la dette publique !
Les prochaines années seront décisives pour l'humanité, avec l'apparition d'une crise économique mondiale
importante pouvant potentiellement aboutir à des changements catastrophiques. À ce moment-là, il va se
produire un véritable retour de la politique avec un grand "P" c'est-à-dire que les citoyens vont commencer à
se poser de vraies questions : comment répartir le travail, les richesses, faire attention à notre planète, etc.
Cette civilisation est en train de mourir. L'idéologie dominante est fortement remise en cause. Les gens
arrêteront de croire l'économiste de service qui leur dit "soyez un bon citoyen, SVP, consommez pour relancer
la croissance !" Consommer est devenu un devoir, c'est absurde. Ce système, cette idéologie s'effondrera
lorsque les gens arrêteront de croire à ce discours. Parfois on peut se demander de quelle crise on parle.
Beaucoup d'événements ont lieu, mais la vie actuelle n'est pas si dramatique, même s’il y a des milliers de
gens qui font les poubelles. Dans l'ensemble tout se passe bien. Mais la situation est urgente, il nous faut
réagir. Nous avons l'impression en Occident que tout le monde vit bien puisque que presque tout le monde
peut consommer à satiété. Mais est-ce que cette surconsommation ordonnée par les instances dirigeantes nous
apporte réellement le bonheur, autrement dit, est-ce qu'on est plus heureux de consommer cette nourriture
dénaturée, est-ce que les gens sont si heureux que ça ?
Dans la plupart des grandes villes occidentales, les gens font 50 km en voiture ou en transport en commun
pour se retrouver devant un ordinateur dans un bureau où l'ambiance n'est pas forcément bonne... où
finalement tout est basé sur le mensonge, la loi du profit, il n'y a qu'une règle de base : exploiter la seule mine
inépuisable, c'est-à-dire la bêtise humaine ! Vendre ! Vendre ! vendre ! Pour relancer la croissance ! Les gens
se déplacent de plus en plus et de plus en plus vite, mais finalement est-ce vraiment utile d'aller de Paris à
Marseille en 3h pour aller négocier un contrat et revenir le soir même ? Plus les moyens de mobilité sont
efficaces, plus les gens se déplacent pour faire marcher l'économie, tout ceci est fondamentalement absurde
quand on y réfléchit attentivement. Il suffit de constater l'augmentation du cancer dont l'une des causes est
l'augmentation des intrants dans l'agriculture intensive. Le stress de la vie moderne, le fait que les rapports
humains ne sont, souvent, plus que des rapports marchands. La dégradation de la qualité de vie dans les cités
dortoirs. Aux USA, les nantis qui, bien souvent, font usage d'anti-dépresseurs, s'enferment dans de nouvelles
citadelles. Il est donc démontré que la consommation et le confort matériel n'apportent pas le bonheur. En fait,
l'essentiel : l'amour, l'amitié, la santé, la beauté, la convivialité, un esprit paisible, la liberté intérieure,
l'ouverture aux autres... ne s'achète pas. Le bonheur est intérieur. Réduisons notre consommation de matières
premières et d'énergie, diminuons notre agitation frénétique. Si on vivait dans une cité où les liens sociaux
sont plus agréables, si les gens se déplaçaient moins et travaillaient près de chez eux, si la nourriture était
issue d'une agriculture saine, s'il n'y avait plus de marketing, d'agressions publicitaires, si les gens n'étaient
pas toujours obligés d'entretenir un système qui est tout le temps en train de les tromper pour leur vendre
toutes sortes de produits et de services plus ou moins inutiles ou jetables.
Il semble que nous soyons prisonnier de ce système pervers, mais en même temps, le monde change parce que
de moins en moins de gens croient que la consommation est synonyme de bonheur, à la vulgate libérale, à la
croissance obligatoire. Le bonheur n'a pas vraiment à voir avec l'avancement de la technologie. La technoscience ne peut nous apporter qu'un petit plus afin de nous rendre la vie un peu plus confortable et ça s'arrête
là ! Cette croyance que le progrès technique nous apporte forcément et toujours le bonheur est un postulat qui

nous vient du siècle des lumières en Europe. Dans d'autres traditions, comme le bouddhisme, le bonheur est
intérieur. Un yogi (grand pratiquant de la méditation) peut vivre dans le dénuement le plus total et être
parfaitement heureux. À l'opposé, un riche américain qui vit dans une maison superbe peut parfaitement
prendre des anti-dépresseurs tous les jours parce que c'est un tel bouillonnement dans sa tête qu'il n'arrive plus
à supporter les autres ni même lui-même.
Le bonheur n'a pas grand chose à avoir avec le confort matériel. Regardez comment vivent les gens de
certains pays d’Asie ou d’Afrique dans les cartiers populaires. Ils ont souvent bien plus le sourire que
beaucoup de citoyens occidentaux qui se gavent d’anti-dépresseurs pour supporter l’absurdité de notre
modernité ! il ne faut pas confondre sobriété, pauvreté et misère.
Cela dit, la crise est partout. Il y a les gens qui sont au chômage ou au RSA, beaucoup travaillent au SMIC et
n'ont que le strict nécessaire pour payer leur loyer et leur nourriture. Souvent les conditions de travail sont
difficiles, d'autres encore ont une situation précaire. Pourtant grâce à nos moyens de production d'une grande
efficacité nous pourrions travailler beaucoup moins. Seule la politique peut nous apporter les solutions pour
sortir du capitalisme agonisant. Le marché n'ayant pas d'esprit, pas d'état d'âme, il ne peut aller que dans le
sens de son propre renforcement, se résorber, se recroqueviller sur lui-même comme un œuf qui pourri.
Notre société est basée, d'un point de vue idéologique, sur la révolution du siècle des lumières. La remise en
question de la judéo-chrétienté et de leurs prêtres a conduit au matérialisme. Mais on ne peut pas couper
l'homme de ce qui le rend profondément humain. Il émerge forcément en nous la compréhension que quelque
chose perdure après notre mort lorsque l’on réalise notre finitude physique et le fait que nous ne sommes pas
une machine. Pour un matérialiste tout est permis ; car si rien ne perdure après la mort, quoi que l'on fasse
dans cette vie, cela ne porte pas de conséquences. "Après moi, le déluge". Le matérialisme c'est l'ouverture au
cynisme. Les valeurs spirituelles qui ont été développées par toutes les traditions de l'humanité sont
indispensables pour une vie sociale stable et durable. Ce qui est indispensable, c'est cet acte gratuit d'amour et
de compassion pour les autres et pour la nature. Un matérialiste s'en fout complètement s'il installe une usine
polluante, il se fout d'exploiter les gens ou de détruire la nature puisque la seule chose qui compte c'est le
profit immédiat. Une distinction est à faire entre la religion institutionnalisée sous l'ancien régime, par
exemple, qui était un instrument de manipulation des masses et la spiritualité. Dans sa lutte contre
l'aristocratie, la bourgeoisie a remis en cause la religion car elle représentait une institution sclérosée et
décadente, puis la bourgeoisie a été obligée de se réapproprier la religion pour se donner une justification
métaphysique à sa domination sur la classe non détentrice des moyens de production. La religion au 18e
siècle était vraiment l'opium du peuple. Pour s'attaquer au capitalisme, Marx a été obligé de critiquer le
fondement spirituel de la société.
Au 18e siècle, lorsque l'on a rejeté la religion, on a jeté le bébé et l'eau du bain ! Les religions mettent en
avant les valeurs intrinsèques que sont l'amour, la compassion, la tolérance, la générosité, l'ouverture aux
autres, etc, bref, chacun sait quelles sont les valeurs humaines. Si en rejetant la religion nous nous
débarrassons aussi de ces valeurs humaines fondamentales, nous faisons une grave erreur. Le marxisme a
rejeté la religion et ils ont eu bien du mal à retrouver ces valeurs intrinsèques. Nous ne pouvons pas nier que
l'être humain est un être sensible et qu'il possède ces valeurs à l'intérieur de lui-même. À toutes les époques,
dans toutes les civilisations et dans toutes les religions ces valeurs intrinsèques sont le fonds commun de ce
qui a conduit notre humanité. Beaucoup de gens considèrent que la religion est un enfermement, une belle
histoire avec de belles images pour les enfants sages. Cela est dû à l'oppression du clergé qu'ont dû subir nos
arrière-grands-parents, nos grands-parents... et cela reste inscrit dans notre inconscient. La religion doit être
un remède aux interrogations et aux souffrances fondamentales et non pas un instrument de manipulation des
classes dominées par les classes dominantes. L'achèvement, le but de la vie humaine c'est de devenir une
bonne personne et non pas de ne penser qu'à soi, à son confort et à sa petite personne. En clair, nous ne
pouvons pas nier notre humanité. Les différences métaphysiques entre les différentes traditions spirituelles
sont secondaires.
La spiritualité, ce n'est pas se couper du monde. Bien qu'il soit parfois bénéfique de se retirer de la vie
mondaine afin de méditer pour y voir ensuite plus clair, une vraie pratique spirituelle ne peut être que tournée
vers les autres afin de contribuer à l'amélioration des conditions générales d'existence. L'action politique est

une bonne façon d'utiliser notre existence au profit des autres puisque nous agissons pour essayer de nous
organiser dans la cité pour que tout le monde puisse vivre plus heureux. Je ne fais pas confiance à un politique
matérialiste. Pour faire de la politique, il faut être habité par quelque chose de supérieur. Nous sommes là pour
servir les autres et il faut, sans cesse, se surveiller afin de ne pas se servir des autres. La politique est une
action spirituelle.
Il n’y a aucune raison de lier le libéralisme économique et le libéralisme politique comme le fait Fukuyama.
La définition de James Bryce dans son ouvrage sur la démocratie qui limite les droits fondamentaux à trois
catégories : les droits civils, « exemption de contrôle du citoyen en ce qui concerne sa personne et sa propriété
(individuelle et jusqu'à une certaine limite !) » ; les droits religieux, « exemption de contrôle dans l’expression
des opinions religieuses et de sa pratique du culte » ; et ce que Bryce appelle les droits politiques, « exemption
de contrôle pour tout ce qui ne touche pas au bien-être de la communauté dans son ensemble au point de
rendre un contrôle nécessaire », ce qui inclut la liberté de la presse n’est absolument pas incompatible avec un
socialisme réel.
Il y a un important chantier pour déconditionner les classes populaires que le capitalisme, l’économie de
marché, le libéralisme économique – qui sont des expressions parfaitement synonymes – n’est pas
indépassable. Les médias dominants ont presque réussi à mettre dans la tête de la plupart de nos concitoyens
qu’il est impossible d’imaginer un monde qui soit radicalement meilleur que le nôtre, ou un avenir qui ne soit
pas fondamentalement démocratique et capitaliste. Aujourd'hui, démocratique, il ne l'est pas ; et capitaliste, il
l'est, mais ... non merci, on n'en veut plus ! Le lavage de cerveau est permanent. Parfois cette propagande
prend des formes loufoques. Comme dans ces films de SF qui se passent dans plusieurs siècles mais toujours
avec une société capitaliste comme toile de fond !
Le capitalisme est une escroquerie, on connaît les escrocs, on comprend bien l’instrument de manipulation à
l’usage des escrocs, maintenant il s’agit d’avoir le courage de définir la société qui va remplacer ce système
inique, stupide, absurde et violent.
Les valeurs humaines, les valeurs intrinsèques (A 14), ne sont pas que des instruments permettant au clergé de
faire régner l'ordre. Ce sont des formes et des structures, élaborées au cours des millénaires d'expérience
humaine, qui permettent à l'individu de se transcender et ainsi d'obtenir le meilleur de lui-même. En fait,
toutes les sociétés et les civilisations antérieures au capitalisme ont développés des structures basés sur des
valeurs fondamentales de partage et de coopération. Tous les groupes humains et toutes les traditions
spirituelles ont encouragé les individus à développer, la vertu, des valeurs de générosité, de patience, de
détachement, de sobriété, de tolérance, de persévérance, de discipline et d’éthique. Qu’est-ce que l’éthique ?
Sa meilleure définition : ne pas faire au autres ce que l’on ne veut pas que l’on nous fasse ! C’est si simple !
La plupart des « valeurs » du capitalisme sont à l’opposé de ces valeurs intrinsèques. Ce sont les vices du
chacun pour soi, de la compétitivité, de la guerre économique, de l’égoïsme, du profit individuel, etc. Les
principaux laudateurs du capitalisme, comme Madame Thatcher par exemple, vont même jusqu'à dire que la
société n’existe pas que seul l’individu existe ! Quelle ineptie ! Les êtres humains sont grégaires depuis l’aube
de l’humanité. L’homme n’est pas un animal solitaire et individualiste. Toutes les études ethnologiques
montrent à l’évidence que l’humanité c’est construite par le partage, l’échange et la coopération.
Le capitalisme fera parti de l’histoire de l’humanité. Que l’on estime sa durée à cinq siècles ou moins, n’a pas
beaucoup d’importance. L’objet de cet ouvrage n’est pas d’analyser les aspects positifs de cette histoire. Et il
y en a eu certainement quelques uns ! On ne refait pas l’histoire, mais ce qui est certain, c’est que ce n’est pas
la fin de l’histoire. Le libéralisme économique, l’économie de marché n’est certainement pas l’achèvement, le
mode ultime d’organisation pour le genre humain. Je doute, de toute façon, que l’humanité aille vers un
quelconque « progrès » ou vers une « finalité ultime ». Ce n’est pas parce que Kant, dans la lignée du siècle
des lumières, a suggéré qu’il y a progrès et donc finalité que l’on est obligé de croire que l’histoire aurait un
point final ! Il n’y a ni progrès, ni croissance inéluctable, ni linéarité, ni cycle dans l’histoire. La base de
l’histoire de l’humanité est la représentation majoritaire, collective et inconsciente que l’on se fait de notre
vision du vivre ensemble. L’histoire est faîte de confrontations des idées des uns et des autres. Nous sommes
tous acteurs et réalisateurs de la grande pièce de théâtre de l’humanité.

87 - Écologistes, socialistes, penseurs, vidéos et sites pour faire suite à la civilisation de la
marchandise
☼ Pourquoi le socialisme ? d'Albert Einstein – jutier.net\contenu\alberteinstein.htm
☼ Sites d' Edward (dit Teddy) Goldsmith, fondateur en 1970 de la revue ''The Ecologist'', –
teddygoldsmith.org (une soixantaine d'articles et d'interviews de Teddy en français) – edwardgoldsmith.com
(en anglais)
☼ Page sur Ivan Illich – jutier.net/contenu/ivillich.htm (un penseur qui se situe dans un contexte historique
particulier, celui des années 60 - période caractérisée par une critique radicale de l'ordre capitaliste et de ses
institutions sociales, et notamment de l'école)
☼ Site officiel de la Fondation Hainard et de l'Atelier Robert Hainard – hainard.ch (Robert était un artiste aux
dons multiples : sculpteur, graveur sur bois, peintre, naturaliste, philosophe, écrivain ; il a consacré sa vie à la
défense et à l’illustration de la nature sauvage et libre)
☼ The Noam Chomsky website – chomsky.info
☼ Cornelius Castoriadis – castoriadis.org . Figure intellectuelle originale, il est à la fois célèbre et méconnu.
Son nom est associé au groupe et à la revue Socialisme ou barbarie où, dans les années 1950 et 1960, s’est
forgée l’une des analyses les plus lucides des régimes de type soviétique et une critique radicale du marxisme
dans lʼintention de sauver le projet révolutionnaire.
☼ Karl Polanyi (1886-1964) – karlpolanyi.org a élaboré une critique pénétrante des fondements historiques et
philosophiques du libéralisme et du déterminisme économique. Dans le sillage de son œuvre, les Notes de
l'Institut Karl Polanyi visent à renouveler le débat sur les rapports entre économie et société. Ces notes et ce
site ont été réalisés avec le concours de la Délégation interministérielle à l'Innovation sociale et à l'économie
sociale.
☼ The anarcho-primitivist who wants us all to give up technology – johnzerzan.net
☼ Occupy Wall Street – occupywallst.org ; ☼ Film Occupy Love → vimeo.com/107213155
☼ Occupy Your Heart, Reclaim Love – youtu.be/T2IawRaeWUg ; ☼ The Revolution Is Love –
occupylove.org/videos/
☼ Awakening - 2012 - A Message of Hope – vimeo.com/22000851 ; ☼ Levez vous ! → youtu.be/VgvrIqFT0w
☼ Keny Arkana > Autre Monde Possible – dai.ly/xmeps (histoire et dégât de la mondialisation. Interview de
résistants du monde entier)
☼ 1200 salariés, pas de patron et aucune hiérarchie : les secrets de la coopérative Cecosesola au Venezuela →
bastamag.net/1200-salaries-pas-de-patron-et-aucune-hierarchie-les-secrets-de-la-cooperative
☼ Retour au bon sens - entretien avec Pierre Rabhi → vimeo.com/159925945
☼ La Blockchain signera-t-elle la fin du capitalisme ? → maisouvaleweb.fr/la-blockchain-signera-t-elle-lafin-du-capitalisme/
« Une croissance indéfinie est impossible, nous n'avons qu'une seule Terre, mais une civilisation du bonheur
est possible. Les solutions existent, mais l'opinion les ignore car les structures actuelles et les détenteurs des
pouvoirs économique et politique s'y opposent. Nos conditions de vie et de travail continuent à se détériorer
et les inégalités sociales s'accentuent. De multiples conflits traduisent cette situation de crise. Elle ne peut
que s'aggraver. C'est un seul et même système qui organise l'exploitation des travailleurs et la dégradation de
vie qui met en péril la terre entière. La croissance aveugle ne tient compte ni du bien-être, ni de
l'environnement. » René Dumont
« En raison des leçons que nous avons commencées à apprendre, je crois que nous pouvons dire que le siècle
prochain (le 21e) sera plus cordial, plus harmonieux et moins nuisible. La compassion et les graines de paix
pourront fleurir. Je l'espère profondément. Dans le même temps, je crois que chaque individu a pour
responsabilité d'aider à guider notre famille globale dans la bonne direction. Les vœux pieux ne suffisent pas,
nous devons assumer nos responsabilités. Les grands mouvements humains jaillissent d'initiatives
individuelles. Je crois véritablement que les individus peuvent faire la différence dans la société. Il appartient
à chacun de nous d’utiliser au mieux son temps pour aider à créer un monde plus heureux. » Tenzin Gyatso 14e dalaï-lama

°°°

Conclusion

« On nous dit que l’État ne peut plus assurer les coûts de ces mesures citoyennes. Mais comment peut-il
manquer aujourd’hui de l’argent pour maintenir et prolonger ces conquêtes alors que la production de
richesses a considérablement augmenté depuis la Libération, période où l’Europe était ruinée ? Sinon parce
que le pouvoir de l’argent, tellement combattu par la Résistance, n’a jamais été aussi grand, insolent, égoïste,
avec ses propres serviteurs jusque dans les plus hautes sphères de l’État. Les banques désormais privatisées
se montrent d’abord soucieuses de leurs dividendes, et des très hauts salaires de leurs dirigeants, pas de
l’intérêt général. L’écart entre les plus pauvres et les plus riches n’a jamais été aussi important ; et la course
à l’argent, la compétition, autant encouragés. Aussi, appelons-nous toujours à une véritable insurrection
pacifique contre les moyens de communication de masse qui ne proposent comme horizon pour notre jeunesse
que la consommation de masse, le mépris des plus faibles et de la culture, l’amnésie généralisée et la
compétition à outrance de tous contre tous. » Stéphane Hessel (1917-2013)
L’indignation m’a envahi lorsque j’ai compris, au milieu des années 80, le fonctionnement du système
monétaire, la supercherie bancaire, et je ne cesse depuis d’essayer, avec d’autres, de faire comprendre cette
colossale escroquerie. Les banquiers nous manipulent depuis trop longtemps et il faut que cela cesse. Vous
pouvez mentir à quelques uns tout le temps et à tout le monde quelques temps mais vous ne pouvez pas
mentir à tout le monde tout le temps !
Je suis choqué par la mentalité ou l’idéologie de l’oligarchie, de la ploutocratie. Il s’agit de chasser du pouvoir
cette oligarchie manipulatrice. Les solutions existent pour vivre sainement, paisiblement et confortablement
dans notre pays une fois débarrassé de ce gouvernement de privilégiés qui ne défendent que leurs intérêts. La
solution est politique au sens noble du terme. L’indignation n’est pas suffisante, le combat politique s’impose,
il s’agit de chasser du pouvoir cette oligarchie manipulatrice. Pour dire la vérité à mes concitoyens et révolté
par la stupidité, l’absurdité et la violence de l’idéologie économique et politique dominante qui est partagée
aussi bien par la droite que par les sociaux-libéraux, j’avais décidé de me présenter aux élections
présidentielles et d’être candidat aux primaires socialistes de 2016. Je n'ai pas réussi à être candidat. Petit quiz
: qui sont les 2 présidents de la 5e République, qui ont été employés de la banque Rothschild et qui ne se sont
jamais présentés à aucune élection avant d'être candidat à l'élection présidentielle (et de gagner) ? …
Réponse : G. Pompidou et E. Macron.
La masse monétaire d’un pays devrait représenter la richesse qu’il produit pour la mettre en vente. On ne doit
pas confondre l’être et l’avoir en mélangeant dans une même comptabilité les matériaux et les ressources
humaines. Dans une démocratie, c’est au débat politique que devraient revenir les décisions essentielles
relatives à la monnaie du pays, à savoir : sa création, sa masse totale et les rôles qui lui sont attribués.
Pour reprendre une métaphore chère aux Anciens, la monnaie est à l'économie ce que le sang est au corps
humain ; s'il en manque, c'est l'anémie, s'il y en a trop, c'est la congestion. Il ne viendrait à l'idée de personne
d'emprunter son propre sang. Alors, il revient à l'État, pour le service du bien commun, d'assurer l'offre à la
demande de monnaie pour qu'enfin l'économie soit au service de l'homme.
La monnaie est aujourd'hui un instrument de manipulation d'une infime minorité sur l'ensemble de l'humanité.
Cette minorité se prend pour « Dieu », et l'on comprend pourquoi lorsque l'on constate l'implication des
problèmes d'argent dans la société : divorces, mafias, drogues, exploitation, etc.
Le citoyen doit réaliser à quel point le problème monétaire est primordial. La monnaie doit devenir un

instrument au service de l'humanité et pour cela il doit être contrôlé par des représentants issu d'un processus
démocratique et non pas par une cabale privée comme aujourd'hui.
F. W. Nietzsche disait que souvent les gens ne veulent pas voir, entendre et parler de la vérité parce qu'ils ne
veulent pas que leurs illusions soient détruites. Je n'ai aucune affinité particulière avec ce philosophe, mais il
me semble qu'après toutes ces années passées à faire connaître ce qui me semble être « la vérité », politique en
tous cas, sur notre société, qu'il avait fondamentalement raison ! Alors, quoi qu'il en soit, c'est à chacun de
nous de faire le choix. Soit nous continuons à consommer, à travailler et à polluer sans conscience, soit nous
nous arrêtons pour prendre véritablement conscience de ce que nous faisons. Ce choix individuel, lorsqu'il
deviendra majoritaire, changera forcément le monde.
Afin que le système monétaire à réserves fractionnaires ne s'écroule pas, il faudrait une croissance obligatoire
jusqu'à la fin des temps, même si on doit tout détruire sur cette planète et mettre en esclavage salariale les
99% de la population. Et c'est encore mieux quand le taux de chômage est élevé (A1), comme ça vous êtes
plus docile et il y a moins d'inflation ce qui arrange bien évidemment les rentiers, les banquiers, les 1%.
La société de consommation actuelle a tendance à enfermer les gens dans des attitudes individualistes où
chacun s’isole et vit pour lui-même. Pour en sortir, il faut reconstruire une société plus solidaire, qui permette
un partage plus égalitaire des richesses et offre une promotion à chaque être humain. Notre société trop
souvent mécanique, froide et impersonnelle, souffre d’une déshumanisation, de logiques strictement
comptables et de perspectives à courte durée. Une citoyenneté bien comprise devrait instaurer davantage de
partage, de fraternité et de liberté pour conduire des actions créatrices d’avenir. Choisir de résister, c’est faire
un choix de vie, pour préserver la vie, et ce choix engage pour toute une vie.
Il est difficile d'être un homme politique de conviction de nos jours. On risque gros en défendant le bien
commun. Il n'est pas facile de faire une politique du peuple souverain qui déplaît par nature aux puissances
industrielles, militaires, banquières et à leurs serviteurs : les grands médias. Vous serez décrédibilisé,
ridiculisé, voire même éliminé ! L'ordre mondial néo-libéral n'aime pas la liberté des citoyens, le principe
d'égalité est vidé de son sens et la notion de fraternité n'existe que dans les cercles du vrai pouvoir :
Bilderberg, Le Siècle, etc. Mais quel que soit leur puissance, les banquiers et leur larbins, finiront par perdre
leur pouvoir. La chute de l’Empire n'est donc qu'une affaire de temps, et elle entraînera tout aussi
inéluctablement la chute du Système néolibéral dont il est la matrice. Je ne crois pas en effet à un simple
basculement des centres de pouvoir de l’Occident vers l’Asie, avec la simple reprise en mains des mêmes
structures néolibérales mortifères par d’autres, ce qui reviendrait à reculer pour mieux sauter.
J'ai la conviction que la chute de l’Empire US sera le point de rupture, le choc qui provoquera la chute du
Système. Le séisme sera sans aucun doute terrible, mais salutaire. Le modèle de société néolibéral qui a
produit la contre-civilisation qui est la nôtre est en effet un cancer qui ronge et détruit non seulement le vivant,
la terre, les mers, l’air, tout ce qui marche, nage, pousse ou vole, mais qui annihile aussi les sociétés
humaines, les rabaissant à un agglomérat d’égoïsmes en concurrence, de consommateurs compulsifs aliénés
aux «cerveaux disponibles». Notre planète n’est déjà plus capable de digérer toutes les déjections de ce
Système de production de masse et, si cette folie propre à «consommer tout l’univers» ne cesse pas, il est
évident que nous disparaîtrons.
En provoquant une surchauffe du Système par sa dynamique propre, l’Histoire pourrait nous sauver de nousmêmes en nous aidant à tirer la chasse sur cette pègre néolibérale et en offrant l’opportunité d’un changement
radical. Il appartiendra alors aux sociétés civiles de saisir la chance offerte, de cesser de s’indigner inutilement
pour enfin se révolter. Ce sera d’abord pour empêcher le Système d’instaurer un totalitarisme qui constitue
son aboutissement naturel et sa dernière ligne de défense, ensuite pour se prendre en mains et développer
d’autres façons d’être, de cohabiter et de coopérer, pour nourrir d’autres idéaux que la propriété et la
possession, pour chercher à bâtir cette société libre, égalitaire et décente que nous souhaitons tous finalement.
Avec cet ouvrage, j’apporte ma pierre à ce combat de résistance pour la défense inconditionnelle de l’être
humain et des valeurs démocratiques. Ma conviction profonde c'est que, quel que soit le lieu de naissance et la

couleur de peau, il y a une seule race, la race humaine. Aucune communauté, aucune religion, aucune ethnie
n'est supérieure aux autres et n'est élu – par je ne sais qui ? – pour prétendre gouverner le monde. À toutes les
époques il y a eu des hommes et des femmes qui se sont battus pour une société meilleure, qu’il s’agisse des
esclaves dans l’antiquité ou des Sans-culottes de 1789, sans oublier les Résistants de 1940-1944, les opprimés
ont toujours fini par gagner. Il faut donc poursuivre le combat contre les inégalités, sans tomber dans la
lassitude, le pessimisme ou le désarroi ambiant, car les victoires résultent d’un engagement constant. On n’est
pas citoyen par intermittence, ni en surface : la conscience citoyenne s’ancre profondément dans l’être et
l’accompagne sa vie durant.
La base même pour construire une alternative au capitalisme mondialisé, c’est la souveraineté populaire,
l’appartenance à un peuple. Ils nous faut partir des identités des peuples qui composent les États pour
défendre l’intérêt général contre celui des transnationales de droit privées, l'oligarchie financière. Pour
recueillir l’adhésion populaire et donc une majorité aux élections, il ne faut pas, bien que le combat contre la
mondialisation libérale soit un combat international, nier l’identité nationale qui est un repère pour le peuple
afin de résister et construire de nouvelles solutions « du vivre ensemble » sur un territoire. Mais gardons-nous,
bien sur, de tomber dans l’étroitesse d’esprit du nationalisme qui consiste à caresser dans le sens du poil les
idées et les émotions les plus simplistes.
C’est au peuple français de trouver les solutions particulières qui correspondent à sa culture, à son histoire, à
son territoire. Et de toute façon, il n’est pas possible de lutter contre la mondialisation financière sans un réel
pouvoir au niveau de la nation française, un état fort qui puisse s’opposer fermement aux transnationales, aux
fonds de pensions, au pouvoir financier mondialisé. C’est donc uniquement au niveau national qu’il peut y
avoir un changement politique radical. Cela n’empêche pas de « travailler » de concert avec les autres
mouvement qui sont pour une autre mondialisation partout sur la planète, notamment en Europe, bien
entendu, mais aussi en Amérique du sud par exemple. La France pourrait, comme il y a un peu plus de deux
siècles, montrer l’exemple d’un changement radical de régime. La France, terre d'accueil, de tolérance et
d'échange, territoire relativement homogène aux niveaux linguistique, historique, géographique et culturel
pourrait être le théâtre d'une vraie révolution, mais contrairement à l'exemple sanglant de 1789, elle pourrait
donner l'exemple d'une révolution non-violente, d'une révolution profonde des rapports sociaux et de notre
relation à la nature.
Pour sortir de la crise monétaire absurde dans laquelle nous sommes englués, je propose une réforme
monétaire inspirée du « 100 % Money » et un assouplissement monétaire pour les peuples (QE4P), c’est-àdire, premièrement un contrôle de la totalité de la masse monétaire en circulation par l’État et deuxièmement
un revenu d’existence pour tout un chacun. Il est évident que ces réformes ne pourront se faire qu’au niveau
de l’État français en commençant par la nationalisation de toutes les banques françaises. En effet, comment se
mettre d’accord sur des réformes aussi importantes au niveau européen ?
Seul un État fort peut lutter contre cette « infime minorité » autrement dit l'oligarchie financière
transnationale. Et il faut vraiment avoir le cerveau lavé par la propagande médiatique pour ne pas le
comprendre. Malheureusement, « ils » font plutôt bien leur boulot ! Sans souveraineté nationale aucun combat
politique n'est possible ; sans souveraineté, on peut déclarer tout de suite forfait contre la mondialisation
libérale et ce n'est plus la peine de faire de la politique dans le sens noble du terme, ou autrement dit de mener
un combat pour ses convictions afin de convaincre ses concitoyens qu'une autre vision du vivre ensemble
dans notre pays que la mondialisation capitaliste est possible.
D'autre part, je pense qu'il n'est pas utile de faire de la politique au niveau national si l'on ne parle pas de :
1/ Comment fonctionne le système monétaire ?
2/ Qui contrôle l'émission monétaire actuelle ? Et
3/ La possibilité de réformer cette émission de façon à ce que cela soit bénéfique à l'ensemble des citoyens, et
non pas à une infime minorité.
Cette crise est là pour abattre les nations et les démocraties, c'est un « coup d'État » de la ploutocratie euroatlantique. Elle le fait en confisquant la souveraineté des nations grâce à la dette de leur gouvernement avec la
complicité des agences de notation. Elle détruit les économies nationales en imposant aux Nations un libre

échange débridé avec la complicité de l’OMC et du FMI afin de leur imposer un Nouvel Ordre Mondial et
une dictature planétaire. Bref, nous vivons depuis trop longtemps dans une ''dictature de banquiers'' et ce
régime est basé sur des valeurs telles que l’argent à tout prix, la croissance et le progrès à tout prix, la science
sans conscience, la concurrence et la concentration exacerbées.
Ce que nous vivons, ce n’est pas une crise mais c’est la plus grande escroquerie de l’histoire de l’humanité ! Il
est plus que temps de nous réveiller et de foutre un bon coup de pied dans cette fourmilière de banksters, de
multinationales et de psychopathes qui dirigent le monde et il faudra le faire un jour ou l’autre, c’est
incontournable. Ces fous veulent nous amener à une confrontation planétaire juste pour ne pas perdre le
pouvoir. Nous le savons, les médias nous ont menti sur les guerres de Syrie et de Libye et non seulement ils
nous mentent, mais ils nous manipulent par leur propagande incessante sur la rigueur budgétaire, la crise
financière, etc. Réveillons-nous ! Cette crise monétaire est virtuelle puisqu’elle est basée sur une monnaie
créée ex-nihilo (à partir de rien) par les banksters qui contrôlent la Fed. Les gouvernements européens et
américains sont soumis à ce pouvoir discret mais totalitaire : les banquiers qui contrôlent la Fed et les groupes
de personnes présentés dans cet ouvrage qui nous considèrent, ni plus ni moins, comme du bétail.
Pour résumer :
→ Le système financier transatlantique de la City et de Wall Street est au bord d’un effondrement généralisé.
L'empire des Banksters, le système capitaliste, va s'effondrer aussi sûrement que l'empire Soviétique s'est
effondré.
→ Pas de panique car les solutions pour remplacer ce système basé sur la cupidité, l'égoïsme et cetera,
existent et peuvent s'appliquer du jour au lendemain.
→ Nous n'avons jamais été aussi riche de savoir-faire, de machines, d'usines, de logiciels et cetera par contre,
nous n'avons jamais eu un environnement aussi dégradé (air, sols, nappes phréatiques, rivières et biotopes).
→ Le plus urgent, ce n'est pas une réforme constitutionnelle mais une réforme du système monétaire.
→ Pour la France de la 5e République, tout dépend du président de la République.
Pour recevoir la lettre mensuelle de Fraternité Citoyenne – une sélection d'articles sur l'actualité économique
et politique nationale et internationale – envoyez un courriel à mjutier@orange.fr avec comme sujet « abon à
FC ».
« Les banques, je les ferme. Les banquiers, je les enferme. »
Vincent Auriol (alors secrétaire d’état de Léon Blum en 1936)
°°°

Annexes
L'objectif de ce livre est de vous donner les clefs pour une meilleure compréhension du monde d'aujourd'hui.
Ces annexes sont comme des pièces à ajouter au puzzle. Les liens ont également été soigneusement choisis.
Comme je l'ai signalé dans l'introduction, toutes les adresses universelles (lien URL) de cet ouvrage sont
directement cliquable depuis cette page du blog de Fraternité Citoyenne :

bit.ly/2uRnOtw
Fraternité Citoyenne (France), groupe public - facebook.com/groups/815794531806269/

A1 ► NAIRU : Le Chômage est-il voulu et planifié ? La face cachée du chômage

Le NAIRU : Non Accelerating Inflation Rate of Unemployment, littéralement le "Taux de chômage qui
n'accélère pas (n'augmente pas) l'inflation". Le NAIRU, le taux de chômage en dessous duquel il ne faut
surtout pas descendre, pourrait bien être le diable moderne : le chômage qui en résulte sert avant tout, et
délibérément, à faire peur aux citoyens et aux salariés, afin de les rendre plus dociles, et d’obtenir d’eux et de
la société quantité de concessions. Sur les traces du mystérieux NAIRU. Le Nairu, parfois appelé taux de
chômage naturel, a été mis au point dans les années 70 pour justifier l’idée qu’il est impossible de faire
baisser le chômage en dessous d’un certain niveau sans relancer l‘inflation. Elle fortifie bien sûr les politiques
monétaires neutres ou restrictives. Le NAIRU est omniprésent dans certains milieux, et pourtant il reste
invisible aux yeux de la population. Chut, il vaut mieux ne pas s'étendre là-dessus ! Comme le déclarait en
1996 le vice-président de la Banque Centrale américaine, Alan Blinder, ce NAIRU est « le petit secret de la
macro-économie » ("the clean little secret of macroeconomics" )! Les résultats de cette investigation ont
permis de mettre en pleine lumière les tenants et les aboutissants de cette explication hérétique du chômage
massif et durable dans nos sociétés. Le fruit de ces travaux se trouve sur : NAIRU, Le Nom de la Ruse →
lenairu.blogspot.fr / lenairu.free.fr / linflation.free.fr
★ Dossier complet de 12 pages en pdf (320 ko) par "Guillaume de BASKERVILLE" →
societal.org/docs/DOSSIER-NAIRU-CP.pdf
☼ Le chômage a une histoire. Documentaire en 2 parties (2 x 52 min) du réalisateur sardon Gilles Balbastre
(2001) → lbsjs.free.fr/Balbastre/Balbastre_chomage.htm / dailymotion.com/video/x12bjb4
Les discours actuels sont à la culpabilisation de ces "fainéants de chômeurs", qui ne penseraient qu'à frauder
le système. Et si c'était le système qui nous fraudait tous ? A l’origine, ce sont les travaux d’un économiste
d’origine anglaise, William Phillips, qui ont les premiers mis en évidence, en 1958, la relation qui existe entre
fort taux de chômage et modération salariale. Se basant sur les données disponibles en Grande Bretagne pour
la période allant de 1861 à 1957, il démontra qu’il y avait effectivement une relation inverse entre la hausse
des salaires des travailleurs et le taux de chômage. Le principe avancé pour expliquer cet effet est d’une
simplicité enfantine : un taux de chômage suffisamment élevé fait pression sur les salariés et modère leurs
velléités salariales. Dit autrement, le marché du travail est d’autant plus favorable aux entreprises que les
candidats à l’embauche sont nombreux, ce qui limite l’augmentation des coûts de main d’œuvre pour les
employeurs…
La volonté d'utiliser le chômage comme moyen de pression sur les salaires est manifeste. Le lien avec
l'inflation, bien que moins évident, révèle l'obsession, à partir du milieu des années 60, de l'école
d'économistes libérale monétariste de faire baisser celle-ci à des niveaux très bas, comme c'est le cas de nos
jours. Pourquoi cette obsession ? Une phrase de Milton Friedman, gourou de la secte monétariste, semble
relier inflation et travail: "Si les ménages sous-estiment le taux d'inflation effectif, ils seront enclins à offrir
plus de travail, puisqu'ils surestiment le salaire réel proposé, ce qui les conduit à accepter des propositions
d'emplois qu'ils refuseraient si leurs prévisions étaient correctes ".

A2 ► Potlatch. La Part maudite et la Notion de dépense
Lors de la parution de La Part maudite en 1949, Georges Bataille révélait qu’il travaillait depuis dix-huit ans à
l’élaboration de cette représentation du monde, dont, seize ans auparavant « La Notion de dépense » publiée
dans la revue « La Critique sociale » constituait une première approche. C'est un exposé systématique de sa
vision du monde : philosophie de la nature, philosophie de l'homme, philosophie de l'économie, philosophie
de l'histoire. C'est la notion d'excès qui est à la base de cette construction. L'hypothèse de Bataille : il y a
toujours excès, parce que le rayonnement solaire qui est à la source de toute croissance, et donné sans
contrepartie, donc il y a accumulation d'une énergie qui ne peut être que gaspillée dans l'exubérance et
l'ébullition. L'homme est, de fait, une machine d'un rendement supérieur à un ; car quoi qu'il fasse, il laissera
après sa mort une accumulation d'énergie cristallisée sous forme d'objets, d'immobiliers, d'inventions,
d'œuvres d'art ou d'écrits.
Bataille nous donne dans cet essai son œuvre majeur. Voici donc quelques concepts et citations extraits de
cette œuvre magistrale : " Les phénomènes économiques ne sont pas faciles à isoler, et leur coordination
générale n'est pas facile à établir. Il est donc possible de poser la question à leur sujet : l'ensemble de l'activité

productive ne doit-il pas être envisagé dans les modifications qu'il reçoit de ce qui l'entoure ou qu'il apporte
autour de lui ? En d'autres termes, n'y a-t-il pas lieu d'étudier le système de la production et de la
consommation humaine à l'intérieur d'un ensemble plus vaste ? La surabondance de l'énergie biochimique est
la croissance. Les trois luxes de la nature : la manducation, la mort et la reproduction sexuée. Le don de
rivalité. Le potlatch des Indiens du nord-ouest américain est comme le commerce un moyen de circulation des
richesses, mais il exclut le marchandage. C'est le don solennel de richesses considérables offertes par un chef
à son rival afin d'humilier, de défier, d'obliger. Le donataire doit effacer l'humiliation et relever le défi, il lui
faut satisfaire à l'obligation contractée en acceptant : il ne pourra répondre, un peu plus tard, que par un
nouveau potlatch plus généreux. Dans la quatrième partie " la société industrielle ", Bataille nous décrit les
origines du capitalisme et la Réforme : la morale protestante et l'esprit du capitalisme, l'économie dans la
doctrine et dans la pratique du Moyen âge, la position morale de Luther. Le monde bourgeois : la
contradiction fondamentale de la recherche de l'intimité dans les œuvres, la similitude de la Réforme et du
marxisme, la résolution des difficultés matérielles et le radicalisme de Marx, les survivances de la féodalité et
de la religion, le communisme et l'adéquation de l'homme à l'utilité de la chose.
Pour Georges Bataille, La Part maudite abordait, “ en dehors des disciplines particulières, un problème à la clé
de tous ceux que pose chaque discipline envisageant le mouvement de l’énergie sur la terre – de la physique
du globe à l’économie politique, à travers la sociologie, l’histoire et la biologie. Même ce qui peut être dit de
l’art, de la littérature, de la poésie est en rapport au premier chef avec le mouvement de l’énergie excédante,
traduit dans l’effervescence de la vie ”. Le sens le plus intime de cette entreprise est donné par le fait que cette
ébullition du monde, voué à l’“ abandon ”, à l’“ écoulement ” et à l’“ orage ”, est conçue à l’image de celle
qui n’a cessé d’animer la vie de l’auteur. Aussi La Part maudite occupe-t-elle une place centrale dans l’œuvre
de Georges Bataille. Ébauché en 1933 avec un article intitulé « La Notion de dépense », ce projet engendre en
1949 le plus systématique - et peut-être le plus magistral - des livres théoriques de Bataille : La Part maudite.
Il s'agit, dit-il, d'un ouvrage d'économie politique, mais on y trouve aussi des considérations énergétiques,
sociologiques, anthropologiques et historiques.
Alors que l'économie s'est toujours fondée sur la rareté pour mettre l'accent sur la production, Bataille,
s'inspirant de l'Essai sur le don du sociologue Marcel Mauss, affirme le contraire : que c'est à un excès
d'énergie qu'il nous faudrait faire face, lequel ne saurait être réinvesti dans quelque production, mais consumé,
dépensé en pure perte. Mobilisant l'Histoire la plus ancienne, il indique comment certaines sociétés surent
s'inventer des formes appropriées de dépense : tel fut le sacrifice pour les Aztèques ou le potlatch pour les
Amérindiens. Rappelant l'Histoire la plus récente, il montre à quelle dépense catastrophique s'expose une
société qui ne veut pas tenir compte d'une telle « part maudite ». De cette « histoire universelle », L'Histoire
de l'érotisme et La Souveraineté formeront les deux volets suivants. Mais, comme si ces livres devaient n'être
que les éléments d'une œuvre plus considérable encore, où les grands thèmes qui ont toute sa vie été les siens le travail, la guerre, le temps, l'histoire, le sacrifice, l'érotisme, la souveraineté, etc. - eussent trouvé chacun
leur place, Bataille ne les publie pas
Potlatch est un mot chinook. Le Chinookan est maintenant une langue morte, elle était parlée par une tribu
amérindienne. Le Chinook Jargon, qui était parlé en Colombie-Britannique et dans les États pacifiques et
montagnards des États-Unis est un mélange de chinookan, nootkan, chehalish, français, anglais et autres.
Potlatch est un mot chinook, signifiant "donner", le potlatch est un comportement culturel, souvent sous forme
de cérémonie plus ou moins formelle, basée sur le don. Plus précisément, c'est un système de dons/contredons. C'est un processus placé sous le signe de la rivalité, il faut dépasser les autres dons. Originellement, la
culture du potlatch était pratiquée autant dans les tribus du monde amérindien (les Amériques) que dans de
nombreuses ethnies de l'océan Pacifique, jusqu'aux Indes. Le mot a été introduit en anthropologie en 1936 par
Robert Harry Lowie.

A3 ► La Revue du M.A.U.S.S.
Depuis 1981, cette revue s’est imposée comme une des toutes premières revues interdisciplinaires et un des
lieux importants du débat public en France. Elle offre des perspectives inédites en sciences économiques, en
anthropologie, en sociologie ou en philosophie politique. Aux antipodes de l’encyclopédisme, et grâce à la

variété de son questionnement et de ses angles d’attaque, La Revue du M.A.U.S.S. procède à un bilan
permanent et raisonné des sciences sociales. « Anti-utilitariste », elle critique l'économisme dans les sciences
sociales et le rationalisme instrumental en philosophie morale et politique. Elle incite à penser le lien social
sous l'angle des dons qui unissent les sujets humains. Depuis sa création en 1981 le MAUSS – Mouvement
anti-utilitariste dans les sciences sociales – s’est toujours refusé à dissocier les discussions proprement
scientifiques de leurs enjeux éthiques et politiques. Inspiré en tout premier lieu par l’Essai sur le don de
Marcel Mauss, neveu et fils spirituel d’Emile Durkheim, par Karl Polanyi aussi, le MAUSS s’est ainsi
prononcé pour un revenu minimum de citoyenneté, un revenu maximum, la réduction du temps de travail, la
valorisation de la vie associative, de l’économie solidaire. Ces propositions n’ont de sens qu’à contrer le
méga-capitalisme, à freiner la logique étendue à l’échelle de la planète de l’accumulation illimitée des profits
spéculatifs, dont l’histoire récente nous enseigne qu’elle est lourde de menaces pour nos démocraties. Mais
au-delà, ou plutôt en deça de ces mesures, les enjeux à la fois théoriques et politiques essentiels se situent
pour nous dans la réflexion à mener sur la vision de l’homme et du monde - l’anthropologie - qui est sousjacente à tout projet de société. C’est dans cette optique que, à l’encontre des anthropologies utilitaristes, nous
défendons en philosophie politique et dans les sciences sociales un « paradigme du don » qui tente d’assumer
toutes les implications de la découverte de M. Mauss. → journaldumauss.net / revuedumauss.com
★ L'ORIGINE DE LA MONNAIE par André Orléan - Revue du MAUSS, n°14 (1991) →
parisschoolofeconomics.com/orlean-andre/depot/publi/origin1.pdf

A4 ► Propagande – Guerre des médias : mainstreams vs alternatifs
« Seuls les petits secrets doivent être protégés. Les grands sont gardés secrets par l’incrédulité du public. »
Marshall McLuhan, "gourou" des médias.
La bataille entre les médias indépendants et alternatifs, et les médias de propagande parrainés par les
gouvernements et les milliardaires, est en pleine effervescence depuis quelques temps. Bien que je sois
extrêmement optimiste quant à l’avenir des médias décentralisés et indépendants, et à la prolifération des voix
individuelles en général, il est tout à fait évident que les gardiens des médias ne lâcheront pas sans combattre.
La bonne nouvelle, c’est qu’ils sont sur la défensive, pas nous. Ce sont eux qui se battent à nos conditions, et
non l’inverse. Nous ne devons pas faire obstacle à l’inévitable autodestruction des anciens médias. Mais nous
ne devons pas nous détruire nous-mêmes dans le processus. Nous devons tout d’abord reconnaître qu’il y a
une raison pour laquelle les médias indépendants et alternatifs gagnent la bataille des idées. Pour tous les
parasites et les mauvais acteurs, l’émergence de l’internet est en effet l’équivalent historique de l’invention de
la presse, mais sous stéroïdes.
Seul une élite idiote et auto-satisfaite croit en réalité que les gens les plus intelligents et les plus informés, en
Amérique ou en Europe, sont les experts qui passent en boucle à la télévision et les journalistes employés par
les médias traditionnels. En voyant à l’œuvre une poignée d’entreprises et quelques oligarques, il faudrait être
l’imbécile le plus naïf de la terre, pour ne pas comprendre que les médias système sont guidés par des récits
bien arrangés et que ces récits ne sont pas dans l'intérêt des classes dominées. Le reste d’entre nous comprend
que l’internet a servi de contrepoids nécessaire, et a été une bénédiction incroyable pour les connaissances
humaines, la connectivité et le marché des idées. Le fait que certaines personnes ne peuvent pas distinguer la
vérité de la fiction n’empêche pas les progrès incroyables réalisés dans la diffusion de l’information
décentralisée. Ce sont seulement ceux qui ne veulent pas s’engager dans un débat public sur les questions
elles-mêmes, qui veulent censurer les choses. Le reste d’entre nous est plus qu’heureux d’avoir une discussion
ouverte.
Beaucoup d’entre nous ont passé des années, sinon des décennies, à construire leur réputation en ligne et nous
devrions faire attention de ne pas gaspiller tout ce que nous avons gagné. Il y aura des tentatives de
cooptation, explicitement ou autrement. Soyez sur vos gardes. Il y aura des frappes et des tentatives de
diffamation. Restez cool et attaquez calmement à partir d’une position de force. Cependant, je crois que la
plus grande menace vient du danger toujours présent d’erreurs auto-infligées. Une des raisons pour lesquelles
les médias indépendants et alternatifs ont si bien réussi est que le comportement agressif, puéril et
propagandiste des médias traditionnels a rendu facile de paraître mieux qu’eux. Nous devons continuer à être

meilleurs. En tant que tels, nous devons être plus honnêtes dans nos actions, moins hypocrites dans notre
analyse des événements, et juste plus éthique dans l’ensemble. Compte tenu de la concurrence, cela ne devrait
pas être difficile. L’autre façon sera d’empêcher notre contenu d’apparaître sur les sites des médias sociaux ou
les moteurs de recherche, ou quand il apparaît, il viendra avec un avertissement. Si c’est la tactique qu’ils
choisissent, il sera relativement facile de se battre.
Il y a dix ans, il aurait été difficile de contrer une telle stratégie, mais pas aujourd’hui. Nous en savons déjà
beaucoup trop. Beaucoup d’entre nous atteignent beaucoup de gens, et les gens que nous atteignons sont
intelligents et influents. Nous avons déjà suffisamment infiltré et influencé le discours public, donc nous
refuser la parole n’est plus une option. Si Facebook ou Google commencent à présenter Liberty Blitzkrieg,
Zerohedge, ou Naked Capitalism avec des messages d’avertissement, les gens intelligents comprendront
immédiatement de quoi il retourne, ce qui accroîtra leur dégoût. Terminons avec un avertissement à Facebook,
à Google, et à tous les autres mammouths de la technologie. Vous entrez dans ce combat à vos risques et
périls. Toute tentative maladroite de diffamer des sites de médias authentiques et indépendants par le biais de
listes noires et de censure, finira par vous nuire plus qu’elle ne nous fera du tort. Dans une tentative
désespérée de nous détruire, vous vous détruirez vous-mêmes. Agissez prudemment et soyez du bon côté de
l’histoire. Ce ne sont pas les écrivains des médias alternatifs qui infligeront le dernier coup aux médias
traditionnels, ce sera vous, les lecteurs. Nous sommes ensemble et dépendants les uns des autres. Ensemble,
nous allons gagner. → lesakerfrancophone.fr/alors-nous-nous-battrons-dans-lombre
★ Médias – propagande – internet
☼ Fascisme 2.0 – Propagande, manipulation et loi liberticide : On sait désormais comment Facebook et
l’oligarchie US vont s’attaquer à la liberté d’expression… pardon aux fausses informations →
leblogalupus.com/2016/12/18/fascisme-2-0-propagande-manipulation-et-fausses-informations/
★ L'ère de la pensée unique. A l'heure de la post vérité, des fake news, de l'élection de Trump, du décodex et
d'autres initiatives prises pour réguler ces phénomènes, il nous a semblé nécessaire de réaliser cette vidéo afin
de vous donner une autre analyse de ces phénomènes. Car les dérives potentielles de ces initiatives sont
inquiétantes et nécessitent donc que les citoyens s'emparent pleinement de ce sujet. →
youtu.be/5ZMwV2IE6rs
☼ En direct sur France Culture : les aboiements de Laurent Joffrin contre Acrimed → acrimed.org/En-directsur-France-Culture-les-aboiements-de
★ La guerre est déclarée entre RT et les fact-checkers français ! […] Et si, au-delà du flot étourdissant d'intox
sur la Toile, c'était cela la principale raison de l'impuissance des fact-checkers ? Leur partialité, orientée
presque toujours contre les critiques du "système" en place, qui finit par générer, au mieux de l'indifférence,
au pire de l'animosité à l'endroit de leur travail. RT peut bien faire, ici ou là, de l'intox. Mais RT, comme
d'autres médias alternatifs, propose une autre vision du monde, et tape (stratégie facile, mais efficace) sur des
médias qui, depuis des lustres, défendent le statu quo du monde tel qu'il va : […] Elle est le profond désir du
système intégré de la politique de gouvernement et des médias mainstream de déclarer forclos le temps de
l’idéologie, c’est-à-dire le temps des choix, le désir d’en finir avec toutes ces absurdes discussions ignorantes
de la « réalité », dont il nous est enjoint de comprendre que, elle, ne changera pas. →
agoravox.fr/actualites/medias/article/la-guerre-est-declaree-entre-rt-et-187742
☼ Liste des sites et sociétés de l'élito-édito-médiatico-financière-sphère qui propagent la propagande de
guerre de l'Otan (les couveuses, les armes de destructions massives, etc.) et la propagande commerciale des
multinationales depuis des décennies. La plus grande vigilance est de mise lorsque vous lisez leur production.
Faites attention aux fausses informations ;-) → informaction.info/image-consommation-multinationalespresse-francaise-qui-possede-quoi
☼ Les médias dominants implorent les internautes : « Ouvrez votre cerveau à la publicité ! » par Hervé
Kempf → reporterre.net/cerveau-a-la
☼ Partie 2 - L'objectivité dans les médias mainstream ? → youtu.be/h03pHhzynYQ
☼ Ils ont mis au point des algorithmes pour manipuler les foules → hightech.bfmtv.com/logiciel/ils-ont-misau-point-des-algorithmes-pour-manipuler-les-foules-1059159.html
☼ Bis repetita : oui je lis Sputnik et Russia Today (et je vous invite vivement à en faire autant) →

yetiblog.org
☼ La rédactrice en chef de RT et Sputnik, Margarita SimonianSimonian: «Selon la logique de Macron, il faut
chasser de Russie les médias occidentaux» → sptnkne.ws/e6e2

A5 ► Quelques médias indépendants, dissidents à l’ordre économique et libre du matraquage
de la pensée unique
À New York, lors d’un banquet, le 25 septembre 1880, le célèbre journaliste John Swinton se fâche quand on
propose de boire un toast à la liberté de la presse : « Il n’existe pas, à ce jour, en Amérique, de presse libre et
indépendante. Vous le savez aussi bien que moi. Pas un seul parmi vous n’ose écrire ses opinions honnêtes et
vous savez très bien que si vous le faites, elles ne seront pas publiées. On me paye un salaire pour que je ne
publie pas mes opinions et nous savons tous que si nous nous aventurions à le faire, nous nous retrouverions à
la rue illico. Le travail du journaliste est la destruction de la vérité, le mensonge patent, la perversion des
faits et la manipulation de l’opinion au service des Puissances de l’Argent. Nous sommes les outils obéissants
des Puissants et des Riches qui tirent les ficelles dans les coulisses. Nos talents, nos facultés et nos vies
appartiennent à ces hommes. Nous sommes des prostituées de l’intellect. Tout cela, vous le savez aussi bien
que moi ! » Cité dans : Labor’s Untold Story, de Richard O. Boyer and Herbert M. Morais, published by
United Electrical, Radio & Machine Workers of America, NY, 1955/1979.
☼ Ce n'est plus un secret pour personne, les médias pantins ne font plus leur boulot d'information. Ils
divertissent, ils font peur, ils montent des faits divers en épingle, ils font des écrans de fumée, ils légitiment le
pouvoir en place, ils manipulent l'opinion publique au delà du concevable. Mais ils n'informent plus. Des
médias alternatifs sont apparus pour prendre le relais. Certains sont sérieux, d'autres complètement loufoques.
Certaines infos semblent plausibles mais s'avèrent totalement fausses. D'autres semblent incroyables, et
pourtant elles sont vraies ! Alors, comment faire le tri entre l'info et l'intox ? En clair, comment vérifier les
informations trouvées sur le net ? Comment vérifier les infos trouvées sur internet ? Mode d'emploi : Vérifiez
la date, vérifiez les sources, repérez les mots clefs et faites votre propre recherche, consultez les médias du
pays concerné, cherchez la thèse "opposée", … → pilulerouge.over-blog.com/2015/04/comment-verifier-lesinfos-trouvees-sur-internet-mode-d-emploi.html
☼ Le chaos du monde ne naît pas de l'âme des peuples, des races ou des religions, mais de l'insatiable appétit
des puissants. Les humbles veillent → lesakerfrancophone.fr
☼ Le 11 septembre 2001, […] Le monde était assommé. Intervention en Afghanistan. Soutenue par tous. Puis,
montée en guerre contre Saddam Hussein. Très vite, les observateurs attentifs ont compris que l'on entrait dans
une zone de turbulences, dont on ne pouvait concevoir l'issue. Très vite, la résistance au formatage de la
pensée a donné naissance à une multitude de blogs et de sites internet "alternatifs". De fil en aiguille, «
Questions Critiques » est né en septembre 2004. Se voulant une sorte de "courrier international" géopolitique,
le site s'est développé autour de trois grands thèmes : Auteurs américains (Paul Krugman, Jude Wanniski,
Stephen Sniegoski, etc.) ; Étude du conflit israélo-palestinien et du Proche-Orient ; Construction du projet
européen. Au fil de mes traductions et de mes recherches sur la toile, j'ai constitué un stock considérable
d'archives. J'ai entrepris la traduction du Project for a New American Century, bible militaire des
néoconservateurs. J'ai traduit intégralement « Les Secrets de la Réserve Fédérale » de Eustace Mullins
[prochainement en ligne]. J'ai également traduit de nombreux dossiers. Proche-Orient, pétrole et gaz naturel,
économie. Jean-François Goulon → questionscritiques.free.fr
☼ Réseau Voltaire International est un réseau de presse non-alignée, spécialisé dans l’analyse des relations
internationales, créé à l’initiative de l’intellectuel français Thierry Meyssan. Issus de familles politiques, de
milieux sociaux et de cultures variés, les membres du Réseau Voltaire se reconnaissent dans les dix principes
énoncés en 1955 par la conférence de Bandung → voltairenet.org
☼ Action-CRItique-MEDias [Acrimed] est née du mouvement social de 1995, dans la foulée de l’Appel à la
solidarité avec les grévistes. Elle réunit des journalistes et salariés des médias, des chercheurs et
universitaires, des acteurs du mouvement social et des « usagers » des médias. Elle cherche à mettre en
commun savoirs professionnels, savoirs théoriques et savoirs militants au service d’une critique indépendante,
radicale et intransigeante. → acrimed.org

☼ Investig’Action est un collectif fondé par Michel Collon. Il regroupe des journalistes, des écrivains, des
vidéastes, des traducteurs, des graphistes qui travaillent au développement de l’info alternative, parce qu’on ne
peut laisser des médias dominés par la logique marchande monopoliser l’information sur les guerres,
l’économie et les rapports Nord-Sud. Ce système qui exploite les travailleurs pour enrichir les 1 % produit
également des guerres. De plus, les médias dominants désinforment systématiquement sur ces conflits en
appliquant les cinq principes de la propagande de guerre. Parce qu’ils sont la propriété des 1 %, parce qu’ils
s’inscrivent dans une logique marchande, parce que les conditions de travail y sont incompatibles avec une
info de qualité, les médias dominants relaient l’idéologie dominante et nous vendent des guerres «
humanitaires ». → investigaction.net/fr
☼ Le magazine NEXUS, est un bimestriel international vendu en kiosque et par abonnement. Son but est de
publier une information scientifique alternative, habituellement proscrite, dans les domaines de la santé, de
l'énergie, de la géopolitique, de la physique, de la biologie, de l'histoire et de l'économie. Une information qui
aborde la connaissance et les implications multiples des découvertes actuelles ou passées occultées par le
courant de pensée majoritaire. Une information pour appréhender une réalité infiniment plus large de l'identité
humaine, et de sa place dans l'univers, aboutissant à une responsabilité et une liberté accrues permettant
d'envisager de réelles réponses aux enjeux cruciaux de notre époque. → nexus.fr
☼ Héritier d’une histoire prestigieuse, résolument à part dans un paysage médiatique de plus en plus
uniforme, Le Monde diplomatique conjugue une large ouverture sur les questions internationales avec une
vision critique de ce qui reste le plus souvent dans l’« angle mort » de la presse : ravages du dogme libéral,
dangers du prétendu « choc des civilisations », chances et enjeux des nouvelles technologies de la
communication... → monde-diplomatique.fr
☼ Le 9 septembre 1985, nous publiions le premier numéro de la Lettre d’Analyse de defensa, en français, en
parution hebdomadaire puis bimensuelle. Nous nous intéressions aux questions stratégiques, politiques,
industrielles, au sens le plus large de ces divers qualificatifs. Nos axes d'intérêt étaient d’abord l'Europe et les
États-Unis, les relations transatlantiques, l'industrie stratégique (aéronautique, électronique, armement).
Apparurent ensuite, pour prendre une place grandissante, les problèmes culturels et les problèmes de
communication, avec les nouveaux phénomènes politico-technologiques, — ou quand la technologie devient
directement une affaire politique, voire philosophique. Notre statut est celui de l'analyse et du journalisme
indépendant. → dedefensa.org
☼ AgoraVox constitue l’une des premières initiatives européennes de "journalisme citoyen" à grande échelle
complètement gratuite. C’est une plate-forme multimédia mise à la disposition de tous les citoyens qui
souhaitent diffuser des informations inédites. D’une manière générale, l’objectif de la politique éditoriale
d’AgoraVox est d’essayer de publier des actualités concernant des événements ou faits objectifs, vérifiables et
autant que possible inédits. Nous sommes en effet persuadés que tout internaute est potentiellement capable
d’identifier en avant-première des informations inédites, difficilement accessibles ou volontairement cachées.
→ agoravox.fr
☼ Peut-on aborder des sujets complexes de manière pédagogique et concise ? C'est ce que tente notre
collectif. Nous choisissons des sujets qui nous préoccupent ou nous révoltent. Puis nous produisons des
synthèses à partir d'ouvrages spécialisés. Nous nous efforçons de rédiger ces brochures selon trois principes :
des raisonnements clairs, un vocabulaire limpide, une recherche de concision. → les-renseignementsgenereux.org
☼ Dans le cadre d’une réalité mondiale de plus en plus chaotique sur laquelle la crise du salariat et la
domination des critères marchands posent leurs marques de misère et d’exclusion, transformant ainsi les
individus en clientèles dociles ou en ressources humaines corvéables à merci, le collectif les Périphériques
vous parlent se propose de donner vie à des pratiques culturelles créatives qui représentent pour les citoyens
des chemins possibles vers l’autonomie, une volonté de s’organiser, d’agir et de penser autrement. Cette
démarche veut surmonter les inconciliables qui séparent le poétique et la politique, le savoir et la saveur, la
pensée et la jouissance, le nécessaire et le superflu, l’ordre et le désordre. → lesperipheriques.org

☼ L’Agence Info Libre est un collectif de journalistes indépendants et citoyens, œuvrant dans l’optique de
créer et pérenniser une agence de presse sur la politique française, l’info. internationale, la santé,
l'environnement et l’économie. → agenceinfolibre.fr
☼ État du Monde, État d’Être vise à répondre à une demande croissante de points de vue différents sur le
monde qui nous entoure par la diffusion d’informations, de réflexions et d’analyses habituellement occultées,
ridiculisées ou même démenties par les médias traditionnels. Comme pour de nombreuses autres initiatives de
la sorte, l’idée principale derrière ce site est de susciter la réflexion authentique par un contenu permettant la
remise en question du statu quo officiel. → etat-du-monde-etat-d-etre.net
☼ La raison d’être de ce blog, c'est la naissance de la vérité en lutte contre le mensonge. Chercher la vérité
c’est, bien sûr, lutter contre le mensonge où qu’il se niche, mais c’est surtout une recherche éperdue de
Justice. Réseau International veut se distancier des médias. Il faut passer du stade de « je crois » au stade de «
je pense ». […] Or si on n’a qu’une référence, on n’a d’autres choix que d’être un de ces millions de gens à
pensée unique. → reseauinternational.net
☼ Le « quotidien de l’écologie » veut proposer des informations claires et pertinentes sur l’écologie dans
toutes ses dimensions, ainsi qu’un espace de tribunes pour réfléchir et débattre. Dans toutes ses dimensions
signifie que pour nous, l’écologie est politique, et ne peut se réduire à des questions de nature et de pollution même si nous suivons attentivement ces questions vitales. L’écologie engage le destin commun, engage
l’avenir, sa situation découle largement des rapports sociaux : c’est donc bien une écologie politique et sociale
que Reporterre présente et discute. Impartial et non partisan, Reporterre est en empathie avec les mouvements
écologiste, altermondialiste, et alternatif. Il entend aussi relayer toutes les initiatives qui montrent que les
alternatives au système dominant sont possibles et réalistes. → reporterre.net
☼ Le site globalresearch.ca fut lancé le 9 septembre 2001. Le site en français est accessible depuis novembre
2005. C'est devenu une importante source d’information sur les grands thèmes d’actualité tels que les enjeux
de « la guerre au terrorisme » lancée par les États-Unis ainsi que les guerres au Moyen-Orient. En 2003, au
début de la guerre en Irak, le Centre de recherche sur la modialisation publiait, sur une base quotidienne, des
rapports indépendants en provenance du Moyen-Orient, qui constituaient une alternative aux nouvelles
rapportées par les journalistes «attitrés» auprès des forces armées de la coalition. Certains collaborateurs du
CRM ont reçu des prix pour leurs contributions. Le CRM est également devenu une source d’information
spécialisée pour les journalistes. → mondialisation.ca
☼ L’info doit absolument être vraie, précise et utile. Aujourd’hui, une telle info existe mais elle se retrouve
noyée dans un flux d’informations souvent uniformes et automatisées. Y accéder tous les jours, représente un
investissement important en temps et en énergie. INFO contre INFO analyse et oppose tous les jours plus de 4
000 articles dans 200 médias. En un coup d’œil et en moins d’une minute, vous accédez à toutes les infos
pertinentes du jour. Pour chaque info retenue, nous essayons de présenter des points de vue différents voire
opposés. → info-contre-info.fr
☼ VICE News est un site d’information international créé par et pour la jeune génération connectée. Nos
documentaires et séries originales apportent un nouveau regard sur les événements d’actualité les plus
importants de la planète et mettent en avant des histoires jusqu’alors jamais racontées. Non-conformistes et
même parfois irrévérencieux, nous nous donnons pour mission d’aller au cœur des sujets que nous traitons et
de les raconter tels que nous les percevons. → news.vice.com/fr/
☼ ZE Journal est un site d’information apolitique, indépendant de tout financement industriel et financier.
Nous avons pour but de vous apporter une autre vision de l’information. Ceci grâce à un grand nombre de
sources d'information alternatives, d'informations difficilement accessibles, volontairement cachées ou ne
bénéficiant pas de couverture médiatique. → zejournal.mobi//
☼ Arrêt sur info, fondé en août 2014 par Silvia Cattori, une journaliste indépendante de nationalité suisse qui
a eu le courage de s’affirmer en rupture avec la presse établie. Ce site traite principalement de sujets touchant
les crises, les guerres et leurs conséquences désastreuses pour les peuples. Objectifs : 1 / mettre en évidence

les faits escamotés ou négligés par la grande presse sous un angle proche des victimes, en défense du droit
international, de la souveraineté des États et de la liberté d’expression ; 2/ contribuer à un débat radicalement
critique – notamment au sujet de l’intégration européenne et des interventions militaires des pays de l’OTAN.
Arrêt sur info est suivi par des lecteurs de plus de 90 pays. → arretsurinfo.ch
☼ Créé en 1969 par Simon Malley, Afrique Asie est avant tout un magazine mensuel d’analyse politique et
d’information économique, sociale et culturelle ayant pour premiers centres d’intérêt le continent africain et
l’Asie dans son ensemble. Afrique Asie est régulièrement diffusé dans plus de cinquante pays d’Europe,
d’Afrique, du Proche et du Moyen-Orient ainsi qu’en Amérique latine et en Amérique du Nord. Afrique Asie a
su évoluer au fil des années, mais a gardé ses particularités les plus significatives : son indépendance
éditoriale, son engagement pour les causes africaines et le sérieux de son contenu. Informer, analyser et
accompagner le développement des pays du Sud résume l’essentiel de la ligne éditoriale du journal, qui se
retrouve dans son site internet. La structure rédactionnelle privilégie la section africaine subsaharienne et
nord-africaine ainsi que les pays émergents du Sud de l’Asie. → afrique-asie.fr
☼ Centre de réflexion sur la guerre économique. Site lancé en 2000 par une équipe d'intervenants et d'anciens
de l’École de Guerre Économique. Dès sa création, la ligne éditoriale a été centrée sur la question des rapports
de force économiques. → infoguerre.fr
☼ COMITÉ VALMY, pour une Europe des peuples et nations souveraines. Rubriques : géopolitique ; antiimpérialisme, analyses et documents gaullistes, patriotes et républicains ; analyses marxistes, documents et
apports communistes ; désinformation, manipulation médiatique ; le CNR, son programme ; … → comitevalmy.org
☼ Mr Mondialisation est un think tank informel et citoyen francophone à visée internationale. Son objectif
principal est d’alimenter le débat libre dans la sphère publique autour des grands sujets mondiaux et locaux de
notre temps. […] Nous alimentons donc la réflexion autour d’une autre manière de concevoir la société dans
sa dimension productive et sociale tout en préservant un idéal de Liberté, d’Égalité et de Fraternité. →
mrmondialisation.org
☼ Média alternatif et indépendant. Rubriques : Union Européenne, États-unis, Israël, Syrie, Russie, Palestine,
Ukraine, Santé, Alimentation, Cancer, Monsanto, Nucléaire, OGM, Vaccination, Espionnage, Francs Maçons,
Pédocriminalité, Crise Économique, Corruption, Documentaire, Conférence, Interview, Histoire, Scandale, …
→ metatv.org
☼ La ligne éditoriale s'articule autour de cinq thématiques : la promotion de la démocratie, la lutte des
classes, l'environnement, la santé et le respect du droit à la dignité. → lavraiedemocratie.org
☼ Vacarme est une revue trimestrielle publiée sur papier et archivée en ligne, qui mène depuis 1997 une
réflexion à la croisée de l’engagement politique, de l’expérimentation artistique et de la recherche
scientifique. → vacarme.org
☼ Contre la désinformation : Ukraine, 11/09, Crise migratoire, Attentats, Terrorisme, Sociétés secrètes, Syrie
… → fawkes-news.com
☼ Un collectif informel qui en a vraiment marre de la pensée unique et de la désinformation quotidienne.
Chaque jour qui passe nous apporte son lot de mensonges et de contre vérités distillés par une presse aux
ordres du pouvoir politique et de la finance. → oulala.info / archive oulala.net
☼ World Socialist Web Site est publié par le Comité international de la Quatrième Internationale →
wsws.org/fr/
☼ Rien ni personne n'est supérieur à la vérité → wikistrike.com / et d'autres : ☼ La Relève et La Peste est un
tout nouveau concept de Livre-Journal. Son intention est de réunir des spécialistes d’horizons divers afin de
traiter des sujets dont les médias ne nous parlent pas. → lareleveetlapeste.fr ; ☼ Journal alternatif

d’information militante → legrandsoir.info ; ☼ Blog contre le racisme, le (néo)colonialisme et l'impérialisme
→ le-blog-sam-la-touch.over-blog.com ; ☼ Ce qu’il faut dire, détruire, développer… → cqfd-journal.org /
archives : cequilfautdetruire.org ; ☼ Revue critique d’écologie politique. → ecorev.org ; ☼ Blog de Lucien
Pons, citoyen ordinaire préoccupé par l’injustice, contre l'ultralibéralisme et la pensée unique. → lucienpons.over-blog.com ; ☼ Que ton aliment soit ton médicament → sante-nutrition.org ; ☼ PLPL. Un bimestriel
sardonique contre les organes du spectacle de l'ordre mondial capitaliste → homme-moderne.org/plpl/ ; ☼
Blog d'information sur la géopolitique latino-américaine → latinoactu.wordpress.com ; ☼ Les moutons en ont
marre, ils s'informent → lesmoutonsenrages.fr ; ☼ Le site d'Olivier Berruyer → les-crises.fr ; ☼ Russie →
fr.sputniknews.com / francais.rt.com / russiepolitics.blogspot.fr ; ☼ Iran → presstv.com/French/ ; ☼ Il ne
s'agit pas de refaire le monde mais d'empêcher qu'il se défasse … → altermonde-sans-frontiere.com/ ; ☼ Ce
qui nous unit est plus fort que ce qui nous divise → cercledesvolontaires.fr ; ☼ L’Observatoire des
multinationales est publié par l’association Alter-médias, qui publie également le site d’informations Basta !
→ multinationales.org / bastamag.net ; ☼ Agenda alternatif, festivals alternatifs, écologiques, salons écolos,
guides alternatifs, ressources alternatives, médias alternatifs, groupes d’études et de recherches, réflexions,
portails et bases de données, réseaux alternatifs…→ guidaltern.samizdat.net ; ☼ stopmensonges.com ; ☼
reopen911.info ; ☼ rezocitoyen.org ; ☼ Et pour finir cette annexe par une note d'humour, plus de 2000
dessins politique en ligne → leplacide.com

A6 ► Président de la République et changement de constitution
Charles de Gaulle, suite à son constat sur les travers de la 3e République, a voulu dès la Libération imposer un
régime autoritaire, un régime avec un pouvoir exécutif fort et stable (Discours de Bayeux ina.fr/video/AFE99000039). Il lui a fallu attendre 12 ans et une crise de régime insurmontable pour le régime
parlementaire de la 4e République et aussi parce que René Coty l'a appelé pour être le dernier président du
Conseil* afin d'imposer, comme César, comme le dictateur qui "sauve" la république dans les moments de
crise, sa 5e République.
* René Coty donne le pouvoir au Général De Gaulle – ina.fr/audio/P12024171 / Crise de mai 1958 –
fr.wikipedia.org/wiki/Crise_de_mai_1958
Dans l’Antiquité romaine, au temps de la République, la dictature est une forme légale de gouvernement, qui
puise sa légitimé dans des circonstances exceptionnelles. En cas de crise grave, si la stabilité du régime
politique est menacée, la Constitution romaine prévoit de confier les pleins pouvoirs à un seul homme, pour
une durée limitée à six mois, dans le but de sauver l’État. Il s’agit donc d’une mesure de « salut public ».
Cette institution est détournée de son objectif initial par Jules César, qui devient « dictateur à vie ». C’est ce
même objectif de salut public associé à la notion de dictature que Maximilien de Robespierre invoque
lorsqu’il instaure la Terreur, pendant la Révolution française : il s’agit alors de sauver la France (patrie des
droits de l’homme, de l’égalité et de la liberté) des attaques qui la menacent de toute part, à l’intérieur comme
à l’extérieur.
La 5e République dans sa constitution prévoit de donner les pleins pouvoirs au président de la République
dans certaines conditions exceptionnelles. L’Article 16 de la Constitution de 1958 autorise le président de la
République française à s’emparer de tous les pouvoirs si les circonstances l’exigent. En 1961, tandis que la
guerre de décolonisation en Algérie s’éternisait, le général de Gaulle a eu recours à cette procédure.
Mais même en dehors de l'application de l'Article 16, de fait, la 5e république est une quasi-dictature. Seul
l'Article 50 qui permet à une majorité de députés par l'adoption d'une motion de censure d'obliger le Premier
ministre à remettre au Président de le République la démission de son Gouvernement, fait que la 5e
République n'est pas une dictature dans l'exercice normal du pouvoir. Rappelons que la seule fois où le
pouvoir de l'Assemblée s'est exercé contre le gouvernement fut le 5 octobre 1962, avec le succès que l'on
sait ! Certes la motion de censure sera adoptée à la majorité, mais de Gaulle va appliquer l'Article 12
(dissolution de l'Assemblée). Suite à une large victoire au référendum du 28 octobre sur l'élection du Président
de la République au suffrage universel et aux élections législatives des 18 et 25 novembre, de Gaulle a réussi
à faire admettre aux Français que le dépositaire de la souveraineté nationale pouvait être le président, élu

dorénavant au suffrage universel direct, les parlementaires se trouvant cantonnés quant à eux au rôle
technique du vote des lois et de l'approbation du budget.
La 5e République est une république de droite, de culture politique de droite ; la république de l'homme
"providentiel", C. de Gaulle en l'occurrence. En 5e République les partis sont les rassemblements des
partisans des candidats. C'est comme cela que se sont créer les partis gaulliste et c'est comme cela que l'a
voulu C. de Gaulle. Et depuis lors, beaucoup de partis politique se sont constitués derrière des "hommes
providentiels". Pour l'élection de 2017, deux des principaux candidats ont en effet créé des partis à cet effet,
J.-L. Mélenchon et le président actuel. Les constitutions des 4e et 3e République sont plutôt de culture
politique de gauche, c'est le pouvoir de l'Assemblée. L'Assemblée constituante de 1789 est instituée par des
députés des États généraux lorsqu'ils s'érigèrent d'eux-mêmes en une « Assemblée nationale » le 17 juin 1789,
date que l'on retient comme celle de la naissance du système représentatif français. Le pouvoir du peuple
représenté par l'assemblée qui s'oppose au pouvoir du roi, de l'homme providentiel qui se rapporte à la
providence, à la volonté de Dieu, à l'action de Dieu. L'homme providentiel, n'existe pas dans la culture de
gauche. On doit être "choisi" par ses camarades car ce n'est pas dans la culture politique de gauche de se
mettre en avant. Certains de mes camarades me disent : « la gauche a des représentants, la droite a des
leaders ; à gauche, le peuple dispose, à droite les candidats s'imposent (enfin normalement...). On ne se
décrète pas candidat à la Présidentielle. Ce sont les autres qui te choisissent. » Et c'est bien là, à gauche, que
réside toute l'hypocrisie car on n'est pas "choisi" ! Les potentiels candidats en "rêvent" pendant des années, ils
manipulent, manigancent, montent dans l'appareil, pour faire dire par leurs "lieutenants" qu'ils sont les
candidats "naturels" de la gauche ! Le concept des primaires citoyennes est ce qui permet à gauche de sortir
de cette hypocrisie et à droite de départager entre les "leaders".
Mitterrand qui a beaucoup critiqué la constitution de la 5e République n'a évidemment rien fait pour la
changer lorsqu'il était en position de le faire, Hollande n'a, évidemment, rien fait non plus. Et il n'y a aucune
raison qu'un président de droite change de constitution puisque la 5e République est de culture politique de
droite. Il n'y aura pas, espérons, de révolution au sens de 1789 (1er République), de 1848 (2e) ou de 1871 (3e)
ou de guerre comme la Seconde Guerre mondiale (4e République) et la Guerre d'Algérie (5e) et donc la 5e
République restera en place jusqu'à ce que le Président en place décide de la changer pour une 6e !
En 5e République et que cela nous plaisent ou non, seul le Président de la République est en capacité
d'orienter véritablement, dans un sens ou dans un autre, la politique du pays. En effet, seules les convictions
profondes de la personne qui devient Président de la République ont une influence notable sur l'orientation
politique de la France. On l'a vu particulièrement avec F. Hollande qui s'est fait élire sur un programme plus
ou moins à gauche et qui a fait un "bon" virage à droite ! Quant au président actuel, en tant qu'ancien employé
de la banque Rothschild et Young Leader de la FAF … il n'y aura pas beaucoup de surprise !

A 7 ► Primaires citoyennes contre le nouvel ordre néolibéral en 2021 ?
« Jusqu’à ce que le contrôle de l’émission de devises et de crédit soit restauré au gouvernement et reconnue
comme sa responsabilité la plus flagrante et la plus sacrée, tout discours sur la souveraineté du Parlement et
la démocratie est vain et futile... Une fois qu’une nation abandonne le contrôle de ses crédits, il n’importe
plus qui fait ses lois... L’usure, une fois aux commandes, coule n’importe quelle nation. » William Lyon
Mackenzie King, ex-premier ministre du Canada
En France, notre constitution fait que tout changement politique passe forcément par le président de la
République. Ceci est d'autant plus vrai depuis le passage au quinquennat et l'inversion du calendrier électoral –
législatives après la présidentielle.
Au printemps 2017, la fusion au centre a été réussie par E. Macron, avec environ 500 sièges
(REM+LR+Modem+UDI+PRG) sur 577 elle s'étend donc de la droite classique au social-libéralisme. La
France est dorénavant plus que jamais sous le contrôle de l'oligarchie médiatique et financière. La
Commission européenne, les euro-atlantistes et les banquiers sont plus forts qu'ils ne l'ont jamais été.


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