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Maître POMMEROLLE Épee à 2 mains PDF


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Nom original: Maître POMMEROLLE Épee à 2 mains.pdf
Titre: médiévale
Auteur: moi

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Cours
d’Escrime Médiévale

l’Epée à deux Mains
Maistre Jean-Luc Pommerolle
Saint Quentin

Sommaire

Avant propos

pages 3

Introduction

pages 4 à 10

Les déplacements

pages 11 à 18

Techniques à longue distance

pages 19 à 48

La Tenue de l’arme
Les Gardes
Les Attaques Simples
Les Préparations
Les Attaques Composées
La Défensive

pages 20 à 22
pages 23 à 34
pages 35 à 40
pages 41 à 43
page 44
pages 45 à 48

Techniques à courte distance
La Tenue de l’arme
Les Gardes
Les Attaques Simples

pages 49 à 62
page 50
pages 50 à 52
pages 53 à 61

Considérations sur le combat

pages 62 à 65

Références Bibliographiques

pages 66

2

Avant Propos
Bien que l’escrime soit l’art du combat armé, à pied, l’appellation d’escrime est souvent
refusée au combat médiéval. Les historiens de l’escrime et certains praticiens le jugent
instinctif et brutal. Ainsi, Egerton Castle dans son livre de 1888 «l’Escrime et les Escrimeurs»,
date de la Renaissance les premiers ouvrages sur l’escrime et estime qu’ils ne sont que des
successions de coups ou de «bottes secrètes» sans émergence d’une véritable technique.
Aujourd’hui, les nouvelles technologies ouvrent les portes des bibliothèques nationales et
mettent, à la portée de tous, des documents rares. Les écrits (1) sur le sujet ne manquent pas.
Ils sont pour la plupart allemands, italiens, espagnols, anglais et français. Certains remontent
au XIII ième siècle, soit près deux cents ans avant la Renaissance.
L’escrime, contrairement à une opinion populaire, n’est pas instinctive. Déjà, au Moyen Age,
son enseignement est du ressort de spécialistes. La profession de Maître d’Armes remonte à
cette époque. En 1292, sous le règne de Philippe le Bel, un rôle de la taille levée sur les
habitants de Paris, fait mention des noms, demeures et taxes payées par les sept
«escrémisséeurs» de la Capitale (2).
Les armes utilisées dans le combat médiéval sont les armes de taille ou d’estoc (épée,
rapière, dague, sabre,...), les armes d’hast (3) (Hallebarde, vouge,...) les armes de masse
comme la masse d’arme, le marteau et le fléau d’arme et les armes dites de défense tels les
boucliers, targes et rondaches.
Gràce à l’étude des documents, une nouvelle conception de l’escrime médiévale est en train
de naître. Quelles étaient les us et coutumes ? Quelles étaient les règles acceptées et
respectées par les escrimeurs médiévaux ? Quelles étaient les techniques utilisées dans les
combats ?
Ce cours porte exclusivement sur le combat à l’épée à deux mains. L’appellation générale
d’épée à deux mains correspond à des armes qui se caractérisent par une lame relativement
longue, une poignée permettant la préhension à deux mains.
Plusieurs types d’armes répondent à ces critères :
la «Bâtarde» ou épée à une main et demie,
l’épée de guerre du XIIIè siécle et XIVè siècle,
l’épée des Mercenaires Suisses du XVè siècle,
l’épée des Lansquenets Allemands du XVIè siècle, autre troupe de mercenaires,

L’épée à deux mains n’est pas l’apanage des Lansquenets et des Suisses. Selon Jean-Jules
Jusserand (4), cette arme était fabriquée à Abbeville (Somme) et largement utilisée en France.
En 1450, le maître en fait d’armes Guillaume de Montroy enseigne à Paris le jeu de l’épée à
deux mains.
L’auteur.

(1)
(2)
(3)
(4)

Cf. Bibliographie fin de livre
Daressy page
Cf . lexique
«les Sports et Jeux d’exercice dans l’ancienne France» Page 18

3

Introduction
Avant de parler de combat, il est nécessaire de définir ce que pourrait être la
logique interne du combat médiéval de façon qu’elle puisse être compatible
avec deux aspects de notre discipline :
la reconstitution spectacle qui raconte une histoire,
le combat médiéval à plaisance dans lequel un vainqueur est désigné.

La logique Interne du combat médiéval
Cette logique interne du combat ne peut pas intégrer la mort comme issue du
combat et dans ce cas, son simulacre, la touche, n’est pas l’objectif recherché.
L’objectif est de mettre l’adversaire ou ses adversaires hors de combat :
soit en l’immobilisant par exemple au sol,
soit en s'emparant son arme et en immobilisant celle-ci,
soit en le désarmant,
soit en le mettant à la mercie de son arme.
Dans cette conception du combat armé, la distance est une notion
fondamentale. En conséquence, les différentes techniques seront classées et
abordées en fonction de la distance.
Quatre types de techniques sont à distinguer :
les techniques d’approche à hors distance.
les techniques à longue distance,
les techniques à courte distance,
les techniques de corps à corps .
Les techniques communes telles que les déplacements seront vus dans le
premier chapitre. Les techniques à la longue distance feront l’objet du chapitre
deux. Les techniques à courte distance seront abordées dans le chapitre trois
et le chapitre quatre portera sur les techniques d’approche.
Les techniques de corps à corps seront étudiées ultérieurement dans un futur
cours.

4

Pour qu’il y ait combat, il faut que l’espace de combat existe. L’espace de
combat naît de la résultante de trois variables : la distance, le moment et la
vitesse avec en toile de fond une constante qui est l’équilibre. Enfin, le dernier
concept est la capacité à percevoir les opportunités, ce qu’en escrime on
appelle l’à-propos.

1 La distance
Dans le combat, la notion de distance est essentielle. Plusieurs distances sont
identifiables :

La hors distance :
Les combattants sont hors distance, l’espace d’opposition n’existe pas. Les
deux combattants devront s’approcher l’un de l’autre pour que l’espace de
combat naisse.

La longue distance :
Cette distance correspond à la mesure en escrime sportive. Les combattants
sont à distance pour lancer une attaque. Cette attaque sera réalisée avec un
déplacement marche ou demi fente.

La courte distance :
Les protagonistes sont distants d’un allongement du bras. L’épée est tenue
soit les deux mains sur la fusée de la poignée, soit une des mains reste sur la
poignée, l’autre empoigne la lame. Les actions portées avec la lame de l’épée
peuvent être des coups de taille ou de pointe ou des coups donnés avec les
quillons ou le pommeau. Les attaques peuvent se terminer en corps à corps
avec pour objectif de mettre l’adversaire à terre.

La distance de corps à corps :
A cette distance, les actions s’approchent des combats à mains nues afin de
terrasser au sol l’adversaire et de le daguer. De nombreux ouvrages montrent
des entraînements à ce type de combats.
Dans un combat, il est nécessaire de jouer sur ces quatre distances afin de
pouvoir placer son attaque au moment le plus opportun.
5

2 Le moment de l’attaque :
L’attaque sera portée :
- soit avant l’attaque adverse, ce qui correspond à l’attaque sur la
préparation.
- soit en même temps que l’attaque adverse, l’attaque venant s’opposer à
l’attaque adverse.
- soit après l’attaque adverse, ce qui suppose l’utilisation d’une parade
ou d’une esquive afin de porter notre attaque après celle-ci. Chaque attaque,
chaque botte possède une ou plusieurs défensives.

Le choix du moment de l’attaque dépendra du rapport de compétence entre les
protagonistes, du rapport de taille, de poids et d’armement.

3 Le changement de rythme
C’est la capacité à accélérer ou à décélérer une action afin de contrarier l’action
adverse et de prendre l’avantage, voire de changer de système technique afin
d’utiliser la technique optimale en fonction d’un adversaire. Ce n’est pas la
vitesse pure qui donne les conditions d’une action réussie, mais le
changement de vitesse : lent - vite, vite- lent - vite.

4 L’équilibre
Les temps de déséquilibre restent des moments privilégiés pour loger une
attaque d’où l’importance de la qualité des déplacements et de leur amplitude. Il
faudra privilégier des déplacements petits, équilibrés et rapides aux
déplacements de grande amplitude qui par nature sont lents et déséquilibrés.
Les phénomènes de déséquilibre peuvent être accentués par le poids de l’arme
et des protections ( armure à plates, haubert, côte de mailles, ...). Les
déplacements encore appelés fondamentaux permettent le travail de cet
équilibre.

5 L’à-propos
6

C’est la capacité chez un individu à voir, à saisir les opportunités qui se
présentent à lui, voire à les créer. L’expérience, le travail avec différents
partenaires, est certainement un des meilleurs moyens pour acquérir cette
expérience. En spectacle, cette qualité se traduit par une capacité à
l’improvisation. L’improvisation n’est possible qu’avec des virtuoses.
Lire et décoder les actions de notre partenaire sont une nécessité pour notre
sécurité. La communication se fait par le corps et pour permettre une bonne
lecture à son partenaire, il faut avoir une gestuelle précise.
Raison pour laquelle il est parfois difficile pour quelqu’un d’expérimenté de
comprendre les intentions d’un débutant. Ceci oblige à mettre en place un
travail lent avec une gestuelle très précise.

6 Généralités sur les attaques
Les attaques peuvent être distinguées par la manière de porter le coup :
attaques par coup de tranchant, de taille,
attaques par coup de pointe, d’estoc.
Ainsi, certains auteurs par référence à l’héraldique, utilisent les différentes
parties de l’écu pour distinguer les attaques.
Mais, il est possible de classer les attaques en fonction d’autres critères :

a) en fonction de l’intention tactique
Ainsi, une attaque sera dite simple si elle est réalisée par une seule action qui
constitue un temps d’escrime, ou elle sera dite composée si elle est réalisée par
l’enchaînement de plusieurs attaques simples ; les premières étant des feintes
ayant pour objectif de faire réagir l’adversaire afin de loger l’attaque finale. Ainsi
il est possible de réaliser une feinte d’attaque par brisé senestre à

7

la tête et enchaîner une attaque par un couronné au ventre. sur la réaction de
l’adversaire.

b) en fonction de la cible à atteindre
La cible à atteindre est aussi un moyen de distinguer les attaques.
Il est possible de garder les termes de dessus, dessous, dedans et dehors en
effectuant une rotation de 45 degrés aux quartiers du cercle représentant les
cibles de l’escrime moderne. Ce qui les rendent compatibles avec les coups de
taille et d’estoc.
Dessus

Dedans

Dehors

Dessous

Les attaques peuvent être portées soit au corps, soit aux avancées : c’est à
dire aux jambes ou aux bras.
Il est possible de superposer le «cercle des lignes» sur chaque partie du corps
et ainsi de désigner précisément chaque cible à atteindre.
C’est ce que cherche à représenter les différents dessins dit «des Sept Epées»
que l’on trouve chez différents auteurs.

Remarque :
Certains utilisent une définition mixte, à savoir la manière de porter le coup et
la ou les cibles menacées.

8

Exemple : Attaque par brisé senestre à la figure senestre, ce qui se traduit par :
attaque par un coup de taille allant du haut vers le bas et passant sur notre
gauche pour atteindre l'adversaire à la figure gauche.

7 les préparations d’attaque
Par ailleurs, une attaque peut être précédée par une action dont le but est de
renforcer l’attaque. Ces actions qui ne peuvent être considérées, ni comme
des actions offensives, ni comme des actions défensives, sont appelées
préparation d’attaques. Ces préparations sont réalisées soit avec les jambes,
soit avec l’arme, soit par la combinaison des deux.
Les préparations faites avec les jambes, le sont par un déplacement ou un
enchaînement de déplacement.
Dans les préparations réalisées avec l’arme, nous distinguerons les attaques
au fer et les prises de fer.

8 Généralités sur la défensive
Penser que les combattants ignoraient volontairement la défensive est encore
une idée toute faite.
L’étude des documents montre une parfaite connaissance de trois systèmes
de défense :
Le premier système est basé sur l’attaque,
Le second utilise la rupture,
Le troisième est formé par les parades.

a) L’attaque comme système de défense
Il ne s’agit d’épiloguer sur la célèbre phrase «l’attaque est la meilleure défense».
Mais, de considérer qu’il est possible de se défendre :
soit en attaquant sur la préparation de l’attaque c’est à dire avant que
l’adversaire n’ait eu le temps de développer son attaque.
soit d’attaquer en interceptant la lame adverse ou en s’opposant à celle-ci par
une attaque.

9

b) La rupture comme système de défense
Faire une rupture, c’est soustraire la cible à attaque de l’autre soit par une
esquive soit en jouant sur la distance.

c) La Parade
Parer, c’est bloquer l’attaque adverse avec sa propre lame. Considérer la
parade comme une porte qui serait fermée au nez et à la barbe de l’adversaire
donne une assez bonne image de celle-ci, tant dans son aspect technique que
son aspect stratégique. Mais parer n’est en aucun cas attendre l’attaque
adverse. La parade est une action dynamique.

10

Chapitre 1

Les déplacements
Les déplacements en escrime médiévale ne sont pas limités dans un seul axe,
ils peuvent être réalisés dans tous les azimuts.

11

Typologie des Directions
Dans son recueil, «le Combat Médiéval», Joël Geslan qualifie :
Un déplacement vers l’avant «en gagnant» ou «en marchant»,
Un déplacement sur le côté droit «à dextre»,
Un déplacement sur le côté gauche «à senestre»,
Un déplacement vers l’arrière «en cédant» ou «en rompant» .
Ainsi, le diagramme suivant définit une typologie des directions pour les
déplacements:

Caractéristiques générales des déplacements
Les déplacements seront réalisés d’une manière fluide, sans à-coup brusque et
dans le plus grand équilibre possible. L’équilibre, les changements de rythme
et l’à-propos dépendent de la qualité des appuis.
12

Pour cela, les déplacements :
seront exécutés les jambes fléchies.
seront de faible amplitude (environ la dimension d’un pied). Car cela
autorise les changements de sens et une adaptation rapide à l’adversaire
notamment dans les combats courtois. Plus le déplacement est grand, plus il
est en déséquilibre et long en durée ce qui ne permet pas de réagir rapidement
puisque, par réflexe, la recherche de l’équilibre a lieu en premier, l’action ne
venant seulement après.

respecteront l’écart initial entre les pieds (Cf position de garde).
Les pieds seront déplacés en rasant le sol, mais sans contact avec celui-ci.
Dans les déplacements en site naturel, plus le terrain sera accidenté, plus les
pieds devront être levés. Lors de la pause du pied avant, c’est le talon qui
touche le sol en premier. Si dans un déplacement, la pointe du pied est posée
en premier, le risque est grand de glisser, surtout si le sol est de l’herbe humide
et que les semelles des chausses sont lisses.
Toute forme de pas glissés est à éviter. Par contre, tous les déplacements
doivent être réalisés en rasant le sol sans le toucher.

Associés à une action de bras, ils deviendront une attaque. Mais ils permettent
en tant que tels de se défendre ou de préparer une action offensive.

La marche
La marche est réalisée par le déplacement
du pied avant, la semelle 1 se plaçant en
position 2, puis du pied arrière semelle 3
vient se placer en position 4. L’espace
initial reste constant entre les pieds. Le
pied arrière ne doit pas venir contre le
talon du pied avant.

13

La marche par alternance
Ce déplacement est réalisé en passant le
pied arrière (semelle 1) devant le pied avant
jusqu’à la position de la semelle 2. Ce
mouvement est réalisé avec un changement
dans le placement du bassin qui est possible
par le pivotement du pied avant, de la semelle
3 à la semelle 4.

La marche inversée
La marche inversée consiste à rapprocher
le pied arrière ( semelle 1 ) contre le pied
avant ( semelle 3 ), puis à déplacer le pied
avant (semelle 3 ) jusqu’à la position de la
semelle 4. Pendant ce déplacement, les
jambes restent fléchies et
le buste
immobile.
Cette marche est essentiellement tactique,
elle a pour but de cacher le plus longtemps
possible le déplacement à l’adversaire afin
de loger son attaque.

La marche à dextre ou à senestre
La marche à dextre ou à senestre consiste à déplacer les pieds l’un après
l’autre soit vers la droite, soit vers la gauche sans que jamais ceux-ci ne se
croisent. Cette forme de marche permet de se déplacer en arc de cercle et sera
préférée aux passes à dextre ou à senestre, en particulier, lorsque le
combattant est équipé de genouillères à aileron.

14

La retraite
La retraite
est réalisée par le
déplacement arrière du pied arrière
(semelle 1) jusqu’à la semelle 2, puis du
pied avant (semelle 3) jusqu’à la semelle 4
sans que ce dernier ne se colle au
précédent.
Dans la retraite, lors de la pause du pied
avant, c’est le talon qui doit toucher le sol
en premier.

La retraite par alternance
Ce déplacement est réalisé en passant le
pied avant (semelle 1) derrière le pied
arrière comme le montre la semelle 2 avec
un changement de placement du bassin en
prenant comme pivot le pied arrière de la
semelle 3 à la semelle 4.
.

La retraite inversée
Cette retraite s’exécute en rapprochant le
pied avant du pied arrière puis déplacer le
pied arrière.
Cette action permet d’éviter une attaque à
la jambe. Elle sera conjuguée avec une
action de pointe vers la figure de
l'adversaire sous forme d’un arrêt.

15

La Passe-avant
La passe-avant est réalisée par le
déplacement avant du pied arrière qui se
place devant le pied avant, puis du pied
avant qui reprend sa place devant le pied
arrière afin de retrouver la garde de départ.

La Passe-arrière
La passe arrière est réalisée par le
déplacement arrière du pied avant qui se
place derrière le pied arrière, puis du pied
arrière qui reprend sa place derrière le pied
avant afin de retrouver la garde de départ.

La Passe à dextre ou à
senestre
La passe dextre (à droite) ou senestre (à
gauche) s’exécute depuis la position de
garde en déplaçant latéralement en croisant
devant ou derrière, la jambe tout en restant
face à son adversaire.

16

Les voltes et les contre-voltes
Les voltes et les contre-voltes sont des mouvements de pivotements sur un
pied. Dans la volte, le pied gauche sert de pivot et dans la contre-volte, le pied
droit joue ce rôle. Avec une volte ou une contre-volte, il est possible par
exemple de réaliser un quart de tour, un demi tour ou un tour complet.
Ces mouvements permettent de se dégager et de prendre de la distance par
rapport à l’adversaire ou dans un combat à deux contre un, de gagner le
second adversaire après avoir esquivé ou paré l’attaque du premier.

La volte d’un quart de tour
Cette volte se réalise depuis la garde
de la couronne. Placer le pied gauche
derrière le pied droit ( semelle 1 en 2 )
et pivoter sur la plante du pied gauche
(de 2 à 3).
Ceci entraîne un changement de garde,
le pied allant se placer sur la semelle 5.
Le mouvement global a permis en
déplacement d’un quart de tour vers la
droite.
Pour faciliter l'apprentissage de la volte au départ, prendre appui sur le bras ou
l’arme adverse comme après avoir paré dans la ligne de quarte ou de prime.

La contre-volte
La contre-volte se réalise depuis la garde de la couronne. Avancer le pied
gauche devant le pied droit et pivoter sur la plante du pied droit. Ceci entraîne
un changement de garde. Comme dans l’apprentissage de la volte, au départ
prendre appui sur le bras ou l’arme adverse après avoir paré dans la ligne de
tierce ou de seconde. Dans son ensemble, le mouvement réalisé est d’un quart
de tour vers la gauche.

.

17

La demie fente avant ou latérale
En escrime médiévale, la fente n’a pas l’envergure d’une fente d’escrime
d’estoc ; il lui est préféré la demi-fente. La raison ne semble pas être la
méconnaissance du mouvement, mais son inutilité. En effet, les actions sont
plutôt des coups de taille donc la puissance des jambes n’est pas utilisée
comme dans une escrime d’estoc où les coups ne sont portés qu’avec les
jambes.
Par ailleurs, l’élévation du centre de gravité par le moment d’inertie de l’arme et
par le poids de l’amure augmente le risque de déséquilibre dans un mouvement
telle que la fente.
La demie-fente est un mouvement légèrement plus grand que la marche, mais
avec un déséquilibre moins important que
dans la fente.
Ce dernier déplacement consiste depuis la
position de garde à porter vivement la jambe
en avant ou sur le coté seule la jambe avant
se déplace, le pied arrière restant à plat au
sol et en pliant la jambe avant.

18

Chapitre 2

Les Techniques à longue distance

Les techniques à longue distance se divisent en 2 catégories : les techniques
de taille et les techniques d’estoc. Les coups de taille sont donnés avec le
tranchant de la lame et les coups d’estoc avec la pointe.

19

La Tenue de l’arme
Comme son nom l’indique, l’épée à deux mains est généralement tenue avec
les deux mains, mais aussi avec une seule. La manière de la tenir variera selon
le type de coups portés à l’adversaire.
Avant de parler de la tenue de l’arme, il nous faut aborder les différentes parties
de l’arme et de leurs utilités.
L’épée comprend : le pommeau, la fusée ou la poignée, la garde et ses quillons
et la lame. L’extrémité de la lame est appelée la pointe.
La lame se divise en trois parties sensiblement égales.
Près de la garde, le premier tiers est appelé le fort. C’est avec cette partie que
les parades sont réalisées.
A l’opposée, se trouve la partie appelée le faible avec laquelle sont les coups de
taille sont donnés. Ici, il faut distinguer les coups réalisés avec le tranchant
inférieur dénomé vrai tranchant, ou le tranchant supérieur dénomé le faux
tranchant ou contre tranchant.
Enfin, le tiers du milieu appellé le moyen, il est utilisé pour les actions au fer.

1 La tenue pour les coups de taille

La main droite est placée sur la fusée près de la garde. Le pouce rejoint l’index
de façon à former un anneau au tour de la poignée. La main gauche est placée
sous la main droite, le pouce rejoignant l’index de la main gauche.

20

2 La tenue pour les coups de contre taille et
pour les parades
Dans les coups de contre taille, il est parfois nécessaire de mettre le pouce de
la main droite sur le plat de la lame. Ceci permet la présentation du contre
tranchant et son utilisation.
En ce qui concerne les parades, la tenue de l’arme permet de résoudre la
polémique entre la parade du plat et la parade du tranchant.
La parade doit être réalisée par l’opposition du pouce qui bio-mécaniquement
est la seule position de la main qui donne de l’efficacité au mouvement.
Parer avec le tranchant entraîne une détérioration du fil de la lame ce qui
nécessite que la parade soit réalisée avec le plat de la lame et avec son fort.
Ainsi, lors d’une parade, l’épée est tenue le pouce sur le plat de la lame. Au cas
où le pouce ne serait pas sur le plat, c’est le tranchant qui se présente à la lame
de l’adveraire....

3 La tenue pour les coups d’estoc
La position de la main gauche est modifiée, à savoir qu’elle empaume le
pommeau de l’épée afin de donner plus d’autorité et de précision au coup de
pointe.

21

4 La tenue de l’arme à une main
Cette tenue reste très occasionnelle et sera utilisée pour permettre un
saisissement de l’arme adverse ou un désarmement ou encore une technique
de corps à corps. Afin d’offrir la meilleure résistance avec la lame, le pouce est
appuyé sur la poignée en opposition au coup porté sur la lame par l’adversaire.

4 Autres particularités dans la tenue de
l’arme
Dans les enveloppements ou afin d’éviter un désarmement par crochetage de
la garde, il est parfois souhaitable de mettre l’index devant la garde.
Dans les parades, en mettant les pouces en opposition aux coups, l’efficacité
de celle-ci et la sécurité sont augmentées.
Afin de faciliter le passage de l’épée dans les mouvements qui nécessitent le
croisement des bras, il faut prendre l’habitude de maintenir l’épée dans les
deux anneaux que forment le pouce et l’index, les autres doigts servant à
orienter l’épée.
Se crisper en permanence sur la poignée de l’épée est très fatigant ; il faut au
contraire relâcher les muscles et ne serrer la poignée qu’au moment d’une
frappe ou d’un choc avec la lame adverse.

22

Les Gardes

L’étude des textes anciens montre qu’il existe de nombreuses gardes, chaque
maître s’attachant à rechercher la meilleure : celle qui lui permettra d’être
infaillible.
Toutes ces gardes ne sont pas réellement neutres, elles facilitent ou les actions
offensives ou les actions défensives. Certaines sont des menaces, voire des
invites.
Il existe des gardes principales et des gardes secondaires ou occasionnelles.
Sans compter les variantes qui naissent, soit par le placement de l’arme plus ou
moins haut, soit par son orientation, soit par l'inversion de main ; autant
d’éléments qui multiplient le nombre de gardes.
Dans le combat, le rôle des gardes est important et multiple, elles sont à la fois :
une position permettant l’observation et la récupération.
une position ayant pour objet la défensive par la fermeture d’une ligne
d’attaque, action éminemment stratégique car chaque ligne fermée ouvre les
autre lignes et constitue une invite pour l’adversaire.
une position préparant l’attaque, certaines favorisent un type d’attaque et
ou menacent directement ou indirectement une cible.
La gardes n’est jamais une position d’attente statique. Elle n’est qu’un passage
préparant l’action qui sera menée et elle possède une fonction hautement
stratégique.
Il est possible de classer les gardes en fonction d’une escrime à dominante de
taille ou d’une escrime à dominante d’estoc, sachant qu’une escrime de taille
n’interdit pas les actions d’estoc qu’une escrime d’estoc n'exclut pas les coups
de taille.

23

1) Caractéristiques des gardes
Dans ce paragraphe, sont présentées les caractéristiques communes des
différentes gardes qui sont actuellement recensées. Chaque fois qu’une
modification s'avérera utile, elle sera signalée.
Les pieds sont à plat. Ils sont écartés d’environ la largeur des épaules. Pour
un bon équilibre, il faut veiller à une petite flexion des jambes sans
exagération. Le poids du corps est réparti sur les deux jambes de façon égale.
Remarque : en armure, il peut être intéressant de déplacer le centre de gravité
vers l’arrière afin de garder son équilibre.
Le buste est en aucun cas penché vers l’avant. Une position à l’aplomb, voire
légèrement en retrait, est préférable car il est important d’offrir le moins de
cible à l’adversaire.
Il est important d’avoir un bon placement du bassin : le dos et les fesses étant
dans le prolongement l’un de l’autre.
Les bras sont gardés au plus près du corps afin de donner le plus d'efficacité
aux plates de protections et d’offrir le moins de cible aux coups de
l’adversaire.
La tête est tournée vers l’adversaire. Le regard est posé sur lui de façon à
avoir une vision périphérique (une vision d’ensemble) et non sur un point
spécifique.
Les noms qui ont été donné aux gardes viennent de la traduction des textes
originaux italiens ou allemands, ils ont été choisis ou gardés en fonction de
l’intérêt pédagogique par l’image qu’ils suscitent.

2) Les gardes en escrime de taille
Parmis ces gardes, huit peuvent être différenciées car elles sont utilisables en
défense en qualité de parade ; de ce fait, elles sont qualifiées de
«principales». Les autres doivent être considérées en tant que des menaces et
constituent des gardes dites occasionnelles. Elles sont qualifiées de
«secondaires». Ces gardes sont donnée à dextre ou à senestre généralement
dans une position dite «naturelle», car les avant-bras ne se croisent pas. Pour
certaines de ces gardes, la position senestre ou dextre nécessite le
croisement des avant-bras ; la position est dite croisée.
24

A) les gardes principales
La Couronne
la garde de la couronne est appelée moyenne
par certains auteurs. D’autres l’appellent : «la
garde affrontée, car le combattant présente son
front».
De toutes les gardes, elle est la plus naturelle et
la moins fatigante. Elle permet la récupération
après une passe d’armes longue.
Elle défend contre les coups de taille la figure
senestre et le ventre ; par contre, elle ouvre le
côté dextre et constitue une invite pour les
cibles à dextre : la figure, le flanc, le bras et la
jambe avant.
Pour un droitier, cette garde se prend de la
manière suivante :
Le pied droit est placé devant et dirigé vers
l’adversaire. Le pied gauche est pratiquement
perpendiculaire au pied droit.
Les bras sont fléchis de façon à ce que la main
droite en supination soit au dessus de la ceinture
et que la main gauche en pronation soit au
dessous.

Vue de face, la pointe de
l’arme sera légèrement en
dedans. La lame est en
diagonale.
Le défaut à éviter serait d’avoir la pointe de l’arme
«dehors».

25

La garde courte
La garde courte est parfois appelée
«la garde adossée» car le dos est
présenté à l’adversaire ou encore
garde fermée.
Elle défend la figure dextre et le
flanc. A l’inverse de la garde de la
Couronne, elle laisse dégagé le côté
senestre : figure senestre, vente et
jambe avant.
Pour un droitier, cette garde se
prend de la manière suivante :
Le pied gauche est placé devant et
dirigé vers l’adversaire. Le pied droit
lui est perpendiculaire au pied
gauche.

Les bras sont fléchis de façon à ce que la main droite en pronation soit au
dessus de la ceinture et que la main gauche en supination soit au dessous. Du
fait de la pronation de la droite, cette garde n’est pas ressentie comme
naturelle.
La lame est présentée de façon à ce que la pointe (l’estoc) menace
l’adversaire. Vue de face, la pointe de l’arme sera légèrement en dedans. La
lame sera en diagonale. La pointe est sensiblement à la hauteur des yeux .

Le défaut à éviter serait d’avoir la pointe de l’arme «dehors».

26

La Dent du sanglier
La garde du sanglier protège la jambe avant
à senestre et laisse libre la jambe avant à
dextre et les cibles hautes qui seront
défendues par des actions d’interception
appelées «Coup d’interception».
Pour un droitier, cette garde se prend de la
façon suivante :
Le pied droit est devant et dirigé vers
l’adversaire. Le pied gauche se place
pratiquement à angle droit par rapport au
pied droit.

La main droite est en supination et se place
sous la ceinture. La main gauche est en
pronation et se trouve au niveau de la
ceinture.

La lame est dirigée vers le sol, elle peut le
toucher éventuellement ce qui facilite la
récupération.

27

La Porte de fer
La garde de la porte de fer défend la jambe avant à
dextre. Elle provoque des attaques adverses
dirigées, soit vers les parties supérieures du corps,
soit vers la jambe avant à senestre.

Pour un droitier, cette garde se prend de la manière
suivante :
Le pied gauche est en avant et dirigé vers
l’adversaire. Le pied droit est pratiquement
perpendiculaire au pied gauche.
Cependant, la jambe droite reste légèrement en
extension.
La main droite en pronation est au dessous de la
ceinture et la main gauche en supination est au
dessus. La lame peut être soit en protection de la
jambe avant soit pratiquement est parallèle à la
jambe droite.
Une variante en est la «demie Porte de fer».
Elle se prend depuis la garde précédente en
mettant le pied droit en avant et le pied gauche en
arrière.
Ce changement de pieds ne modifie en rien le
placement de la lame. Celle-ci reste sur le côté
droit en protection de la jambe.

28

La Fenestre senestre
La garde de la fenêtre senestre ferme la ligne du
dessus et protège la tête et les épaules des
coups de tranchant donnés par des brisés. Elle
facilite les attaques par couronné revers.
Pour un droitier, cette garde se prend de la
manière suivante :
Le pied gauche est devant
perpendiculairement au pied droit.

et

placé

Pour le buste, il est préférable de prendre une
position à l’aplomb sans retrait car cela nuit à son
efficacité en tant que parade.
La lame est au dessus de la tête pratiquement
parallèle à la ligne des épaules. La pointe est
dirigée à droite. Elle peut être légèrement plus
basse que la main droite. Les bras sont fléchis et
tirés vers la gauche afin de dégager
complètement le visage.

La Fenestre dextre
La garde de la fenestre dextre comme la
précédente ferme la ligne du dessus et
protège la tête et les épaules des coups de
tranchant donnés par des attaques par
brisés. Elle facilite les attaques par couronné
avers.
Pour un droitier, cette garde se prend de la
manière suivante :
Le pied gauche est dirigé vers l’adversaire et
le droit est pratiquement perpendiculaire au
pied gauche.
Pour le buste, nous préférons une position à
l’aplomb sans retrait, car cela nuirait à
l’efficacité en tant que parade. La lame est au
dessus de la tête pratiquement parallèle à la
ligne des épaules.
La pointe est dirigée vers la gauche. Elle peut être légèrement plus basse que la
main droite. Les bras sont fléchis et tirés vers la droite afin de dégager
complètement le visage. Les avant-bras se croisent.
29

La garde de la Barrière
La garde de la barrière à dextre ou à
senestre se prend aisément depuis celle
de la fenestre dextre ou senestre, il suffit
pour cela de positionner la lame en
oblique, la pointe vers le sol. Cette
dernière pourra être légèrement dirigée
vers l’avant.
Elle offre une protection pour le ventre et
les jambes à senestre et pour le flanc et les
jambes à dextre.

30

3) Les gardes secondaires
La Queue tendue
Cette garde favorise toutes les attaques par moulinets horizontaux, sans pour
autant interdire les actions par moulinet verticaux. Cependant, elle ne permet
pas aisément la prise de parades. Elle peut être réalisée à dextre comme à
senestre, dans cette dernière, les avant-bras seront croisés.
Pour un droitier et à dextre, cette garde se prend de la manière suivante :
Le pied gauche est devant et dirigé vers
l’adversaire. Le pied droit est pratiquement
perpendiculaire au pied gauche.
Les bras sont tendus en arrière. La main
droite est légèrement au dessous de la
ceinture et la main gauche au dessus. Cette
position des mains est dictée par l’utilisation
des gantelets. En absence de gantelet , la
position des mains pourra être plus haute.
Cette garde est utilisée pour cacher son
arme le plus longtemps à la vue de son
adversaire et de retarder sa perception du
départ de l’attaque.

La Garde de la Dame
La garde de la dame se prend avec le pied
gauche en avant et le pied droit en arrière.
L’arme repose sur l’épaule droite la pointe
dirigée vers le sol . L’avant-bras gauche est
à hauteur du front afin de ne pas gêner la
vision.
Cette garde peut servir de parade sur une
action adverse qui se termine dans le dos,
mais aussi d’armement pour une attaque
par brisé. Cette garde peut être prise à
dextre comme à senestre, la position des
avant-bras
reste
assez
naturelle.
31

La Garde de la Reine
Cette garde est une variante de la
précédente.
L’épée est sur l’épaule droite, mais la
pointe dirigée vers la gauche. L’avant
bras gauche est contre la poitrine afin de
dégager la vision.
Cette
garde
est
une
véritable
provocation. Elle permet aussi des
attaques avec une forte inertie par des
couronnés à la figure.
Cette garde peut être prise à dextre
comme senestre, la position des
avant-bras reste naturelle.

La garde du Faucon

Cette garde est aussi appelée garde haute ou la
garde du toit. Elle prépare les attaques par
brisés. Elle peut constituer une invite à un coup
d’estoc qui sera paré par une attaque au fer
réalisé par brisé dextre ou senestre.
Dans cette garde, la position des pieds n’est
pas essentielle.
Les mains sont levées au dessus de la tête le
plus haut possible. Cependant les bras restent
fléchis.

32

B) Les gardes en escrime d’estoc
La garde longue
La garde longue permet de garder
l’adversaire à grande distance en le
menaçant le visage de la pointe de
l’arme.
Cette garde est pratiquement
identique à celle de la couronne
pour la position générale du corps.
Seule la lame est présentée de façon
à ce que la pointe (l’estoc) menace
l’adversaire. La pointe est à la
hauteur des yeux. Les bras sont
tendus vers l’avant. La main gauche
empaume le pommeau.

La garde de l’encoignure
Cette garde d’estoc permet de maintenir à
distance l’adversaire en le menaçant de la
pointe à hauteur du cou. Cette garde est
très utile lorsque vous êtes acculé dans
un angle.
Dans sa position générale, cette garde
diffère peu de la couronne, sauf dans la
présentation de la lame et dans la position
des mains.
Les bras sont plus ou moins fléchis de
façon à ce que les mains soient
relativement près du visage. La lame est
alors orientée vers le visage de
l’adversaire.

33

La garde du boeuf senestre

Cette garde permet de menacer le visage de
l’adversaire de la pointe de l’arme. Elle est
identique dans sa forme générale, à la garde de
la fenêtre gauche mais la lame est présentée de
façon à ce que la pointe (l’estoc) menace
l’adversaire au niveau des yeux.

La garde du boeuf à dextre
Cette garde permet de menacer le visage de
l’adversaire de la pointe de l’arme. Elle est
identique, dans sa forme générale, à la garde
de la fenêtre droite, mais la lame est présentée
de façon à ce que la pointe (l’estoc) menace
l’adversaire au niveau des yeux.

La garde de la Charrue
La garde de la charrue peut être prise à
dextre ou senestre. A dextre, elle est assez
proche de la garde courte de taille, sauf
dans la direction de la lame qui est
horizontale, la pointe menaçant l’adversaire.

34

Les attaques simples
Les attaques simples peuvent se distinguer par
la cible à atteindre. Le diagramme des sept
épées de Filipo Vadi donne un aperçu de ces
différentes cibles.
Ainsi, il est possible de distinguer :
la figure dextre ou senestre,
les épaules et les bras,
les jambes,
le pal,
et la tête ou le chef ne figure pas sur ce
diagramme.

Mais, il est possible de les différencier par la manière de porter le coup : soit un
coup de taille, soit un coup d’estoc.

Les attaques simples de taille
Les attaques par coup de taille sont réalisées de deux façons : soit par des
coups de tranchants, soit par des coups de contre tranchant ou faux tranchant.
Les attaques par coups de tailles sont divisées en 2 catégories :
les moulinets verticaux,
les moulinets horizontaux,
Parmi ces attaques, certaines sont réalisables avec le tranchant, d’autres avec
le contre tranchant et quelques unes avec les deux.

A) Les moulinets verticaux
Dans ce type de moulinets, 3 sens de mouvements sont à prendre en compte :
ceux qui vont du haut vers le bas : les taillants et les martels
ceux qui vont du bas vers le haut : les contre-taillants
ceux qui vont de dextre à senestre ou de senestre à dextre : les coups
tordus.

35

1) Les taillants
Le taillant est un moulinet horizontal exécutée du haut vers le bas avec le
tranchant de la lame. Cette action utilise le moment d’inertie de l’arme pour
augmenter la force d’impact.
Les cibles principales sont les épaules, les figures et les avant bras. Le sommet
du crâne n’est que difficilement une cible, car la forme plus ou moins conique
du casque ou du heaume risque de dévier le coup.
Les taillants sont réalisés avec un grand armé du bras d’arme, c’est à dire que
le bras décrit pratiquement un cercle complet.

a) Le taillant dextre
Dans ce taillant, l’armement se fait par votre
côté droit (dextre) comme le montre
l’illustration extraite du Talhofer de 1467. La
cible sera plutôt le côté droit de l’adversaire
(épaule droite, figure droite). Et non les cibles
gauches, car dans ce cas, vous êtes exposés
aux coups de votre adversaire. Alors qu’en
croisant votre attaque, vous vous protégez
quelque peu de l’action adverse.
Depuis la garde de la courte, orientez la
pointe de l’arme vers le sol pour la remonter
par un moulinet vertical. Le coup sera
accompagné d’un déplacement du pied droit
vers l’avant.

b) Le taillant senestre
L’armement de ce taillant se fait par la gauche. Depuis la garde de la couronne,
basculez l’épée vers la gauche en croisant les avant-bras, puis armez par un
moulinet vertical. La cible sera de préférence, le côté gauche de l’adversaire
(épaule gauche, figure gauche).
Le coup sera accompagné d’un déplacement du pied gauche vers l’avant.

2) Les martels

36

Ce coup rappelle en quelque sorte, celui d’un marteau. C’est un coup de
tranchant réalisé avec un petit armé, c’est à dire que le bras d’armes remonte
au niveau de l’épaule.

37

a) Le martel dextre
Le martel dextre est une attaque de taille réalisée depuis la garde de la dame à
dextre la cible est l’épaule gauche de l’adversaire. Le coup sera accompagné
d’un déplacement du pied droit vers l’avant.

b) Le martel senestre
Le martel senestre est une attaque de taille réalisée depuis la garde de la dame
à senestre la cible est l’épaule droite de l’adversaire. Le coup sera accompagné
d’un déplacement du pied gauche vers l’avant.

c) Le martel au chef
Bien que la tête en elle même ne soit pas donnée comme cible dans de
nombreux diagrammes, le martel au chef est conservé cette action est réalisée
depuis la garde du faucon.

3) Les contre-taillants
Les contre-taillants dextre et senestre sont des moulinets verticaux allant du
bas vers le haut. Ils sont utilisés pour les cibles telles que le pal, le buste ou les
avancées (jambes et avant bras). Ils permettent les coups d’interception qui
sont des actions effectuées sur la lame de l’adversaire.
Les contre-taillants peuvent être réalisés :
soit avec le tranchant de la lame, les cibles seront plutôt basses,
soit avec le contre-tranchant, les cibles seront plutôt hautes.

a) Le contre-taillant dextre
Cette action est une attaque du bas vers le haut dont l’armement se fait par le
côté droit (dextre). Sa réalisation est assez difficile, car le mouvement est peu
naturel bien qu’il permette la réalisation d’un coup d’interception assez
efficace. Les cibles, contrairement au taillant, ne sont pas croisées, donc elles
seront sur la gauche de l’adversaire.

b) Le contre-taillant senestre
Dans cette attaque du bas vers le haut, l’armement se fait par le côté gauche
(senestre). Comme précédemment, les cibles ne sont pas croisées, elles seront
sur la droite de l’adversaire.
38

4) Les coups tordus
Ceux sont des moulinets verticaux qui vont de dextre à senestre ou
inversement. Ils sont réalisés avec le contre-tranchant de la lame. Ils sont
particulièrement efficaces en riposte après les parades de la barrière.

B) Les moulinets horizontaux
Les moulinets horizontaux ont pour cible : la figure, les flancs ou les jambes.
3 types d’attaques sont distinguées :
les couronnés
le revers et l’avers
les coups de travers .

1) les couronnés
L’armement est réalisé par un grand cercle passant au dessus de la tête. Le
mouvement est dit dextre lorsqu’il est inverse au sens des aiguilles d’une
montre. Il est dit senestre lorsque celui-ci va dans le même sens. Les gardes
qui permettent de générer ces mouvements sont les 2 gardes de la fenêtre.

2) le revers et l’avers
Ces attaques sont portées avec le tranchant de la lame généralement à la figure
de l’adversaire. Si elles sont réalisées depuis la garde de la reine à dextre elles
prennent le noms d’avers et de revers dans le cas où elles le sont depuis la
garde de la reine à senestre. Ces attaques sont exécutées avec un petit armé.

3) le coup de travers
C’est un mouvement ressemblant au couronné mais exécuté les bras
pratiquement tendus devant soi.

39

Les attaques simples d’estoc
Les attaques d’estoc sont réalisées avec la pointe de l’épée. Elles sont dirigées
vers les cibles suivantes : la face, la gorge ou vers tout défaut de la cuirasse de
l’adversaire. Les attaques d’estoc peuvent réalisées directement ou bien par un
mouvement indirect qui pour but d’éviter la lame adverse.

A) Le coup de la colère
Le coup de la colère est un coup de pointe directe. Il est réalisée par
l’allongement des bras puis suivi d’un déplacement vers l’avant en allant le plus
droit vers la cible.
Le coup de la colère nessécite de prendre une des gardes du boeuf. Ce qui
implique d’avoir les bras au dessus de la tête et la pointe lègèrement plus
basse que les mains. Puis en allongeant les bras, il faut réaliser le déplacement
vers l’avant soit par une demie fente soit par une marche..
Cette attaque peut être renforcée par une attaque au fer ou par une prise de fer.

B) Le coup bigle
Attaque par un coup de point effectué par un mouvement hélicoïdal qui permet
de passer de la garde du boeuf à dextre à la garde du boeuf à senestre ou
inversement. Cette attaque permet d’attaquer l’adversaire alors que celui-ci se
trouver dans la même garde que soit. Il est réaliser en heurtant la lame adverse.

C) Le dégagement
Dans cette attaque, la pointe de votre propre lame contourne la lame adverse
en passant autour de la garde adverse. Vous réalisez ce contournement tout en
allongeant les bras, puis en exécutant un déplacement vers l’avant. Si la lame
adverse est haute, le dégagement se fait en passant dessous la lame adverse ;
si cette dernière est basse, le dégagement s’effectue en passant au dessus de
celle-ci.

40

Les Préparations d’attaques
Séparer les préparations d’attaque de l’attaque elle-même n’est toujours simple,
car parfois elles sont si imbriquées dans l’attaque qu’il est difficile de les
distinguer en tant que telles. Une préparation est une action exécutée avec les
jambes ou avec l’arme qui a pour but de renforcer l’attaque finale.
Dans ce chapitre, nous ne présenterons que les préparations réalisées avec la
lame, les préparations de jambes ayant été implicitement vues dans le chapitre
sur les déplacements.

A) Les attaques au fer :
Les attaques au fer sont des actions qui sont réalisées sur la lame en vue
d’ébranler le fer adverse, puis de l’abandonner afin de réaliser son attaque.

1) Le battement :
Le battement est une attaque au fer qui consiste à frapper la lame de son
adversaire.
Celui doit être réalisé avec autorité et d’une façon relativement sèche. Il est
réalisé avec le tiers moyen de la lame sur le tiers faible de la lame adverse et par
une rotation rapide des poignets soit vers la droite, soit vers la gauche. Le
tranchant de la lame vient heurter le plat de la lame adverse.
En combat, l’objet du battement est :
soit d’ouvrir une ligne par un battement autoritaire,
soit d'obtenir une réaction rapide telle qu’un contre-battement par
battement léger,
soit de fixer les mains de l’adversaire ; dans ce cas, le battement sera
relativement léger, la fixation des mains est généralement obtenue sur des
adversaires qui savent ne pas répondre au battement.
En spectacle, le battement donne du rythme au combat, permet d’initialiser une
séquence.

41

2) La pression :
La pression se fait en appuyant d’une façon plus ou moins forte un court
instant le tranchant de sa lame sur le faible de la lame adverse afin d'obtenir
une réaction.
En combat, la pression n’est pas très utile car les lames ne restent que très
rarement au contact.
En spectacle, elle peut permettre l’initialisation d’une séquence.

3) Le froissement :
Le froissement consiste à frapper le fer adverse tout en glissant du faible vers
le fort. Lorsqu’il est correctement exécuté, le froissement est une attaque au fer
redoutable qui, exécutée en combinaison avec un mouvement ellicoïdal de la
pointe, peut donner lieu au désarmement.

B) Les prises de fer :
Les prises de fer vise à maîtriser le fer adverse tout en conservant cette maîtrise
jusqu’au final de l’action.

1) L’opposition :
L’opposition s’exerce sur le faible de la lame par une pression assez forte faite
avec le fort de la lame tout en allongeant le bras de façon progressive et
continue.
L’opposition a pour effet d’écarter la lame adverse afin de permettre :
soit de loger une attaque d’estoc
soit de s’approcher de son adversaire.
L’opposition sera réalisée sur un mouvement en avant de la lame adverse.

42

2) Le liement :
Le liement consiste à se saisir de la lame adverse dans un ligne et de l’amener
dans une ligne opposée tout en gagnant la distance afin de porter une attaque
au corps.
Il est réalisé en trois temps :
fermer la ligne dans laquelle est la lame adverse,
exercer une pression sur la lame adverse avec le fort de votre lame,
amener la lame adverse dans une ligne opposée sans que jamais la votre
ne quitte le contact du fer. Réaliser cette action en gagnant la distance afin de
porter au final une attaque au corps à courte distance.
Nous avons quelque fois utilisé l’expression de terrassement pour un liement
qui allait d’une ligne haute vers une ligne basse et alors qu’il était utilisé en
riposte.

3) L’enveloppement :
L’enveloppement n’est réalisable que si votre adversaire vous menace de la
pointe de son arme à hauteur des yeux. Ces bras doivent être légèrement
tendus et son arme tenue avec fermeté.
Il consiste en un mouvement circulaire qui prend le fer adverse dans une ligne
et le ramène dans la même ligne de départ. Le contact avec le fort de votre lame
doit être constant. Vous réaliserez un déplacement vers l’avant afin de gagner
la distance pour une attaque au corps.

43

Les attaques composées
Définition
Une attaque est appelée «composée» si elle est constituée de plusieurs temps
d’escrime. Le temps d’escrime étant défini comme la durée d’une action simple.
Les actions simples qui précèdent l’attaque finale prennent le nom de feintes.
Ainsi, une feinte peut être une attaque simple, voire un déplacement.

Considération sur les attaques composées
Un combat qui ne serait constitué que d’attaques simples, est très risqué quant
à son issue, même pour le plus expérimenté des combattants. En effet, les
attaques simples demandent rapidité et précision dans leurs exécutions. Elles
doivent être menées au moment le plus décisif, ce qui nécessite une grande
préparation ou un adversaire peu doué et elles représentent toujours un risque.
Dans un combat, il est nécessaire d’étudier le jeu de votre adversaire, de tester
ses intentions et de cacher nos propres intentions ; pour cela, nous utiliserons
des feintes qui sont des fausses attaques simples qui auront pour but de
répondre à nos interrogations et de préparer notre attaque finale en faisant
réagir l’adversaire, ce qui nous permettra d’exploiter à notre avantage sa
réaction.
Seulement, exécuter une fausse attaque est difficile car celle-ci doit apparaître
comme l’attaque pour l’adversaire, faute de quoi notre action ne serait qu’un
coup d’épée dans l’eau. Mais sans pour autant trop s’engager, car cela pourrait
donner l’avantage à l’adversaire.

Dans le combat médiéval, les attaques composées sont plutôt des actions de
seconde intention.

44

La défense
En escrime médiévale, il existe plusieurs systèmes de défense qui seront
employés en fonction de votre adversaire et de la stratégie que vous
développez.
Pour chaque attaque, chaque botte, il existe plusieurs systèmes de défense.
Ainsi, à longue distance, vous utiliserez un système de défense basé :
soit sur l’attaque,
soit la rupture,
soit sur les parades.

A) Les actions basées sur l’attaque :
Attaquer sur l’attaque adverse peut être un moyen de se défendre. Il est
possible d’opposer à une attaque une attaque qui deviendra une sorte
d’attaque au fer et qui aura pour but d’intercepter la lame adverse.
Dans ce chapitre, nous ne consacrerons pas de paragraphe à cette manière de
se défendre ; cela reviendrait à redire ce que nous avons vu sur l’attaque
simple.
Par exemple à un couronné, je peux opposer un enlevé.

B) La rupture :
Se défendre par une rupture de l’espace de combat apparaît souvent comme
une poltronnerie, mais demande, en réalité, une très grande maîtrise dans l’art
du combat.
La défense par rupture est, selon nous, la plus subtile puisqu’elle laisse
apparemment l’initiative à l’adversaire. Ce système utilise le principe d’offrir
une cible à l’adversaire pour la soustraire au dernier moment par une esquive,
un déplacement arrière ou latéral. Afin de porter son attaque en profitant du
déséquilibre de l’adversaire voire en en l’accentuant par une poussée de la
main ou du pied.
45

C) La Parade
1) Définition :
La parade est une sorte de porte que l’on ferme sur le passage de l’attaque
adverse. Il s’agit de bloquer la lame adverse au dernier moment juste avant le
coup. La parade ne doit surtout être vue comme action statique d’attente de
l’attaque adverse, mais comme une anticipation dynamique de celle-ci. Cette
attaque est engendrée par les différentes préparations qui ont été réalisées,
l’objectif est de décider pour l’adversaire du moment de son attaque.

2) Les Différentes Parades :
Neuf gardes sont utilisables comme parades. Il est possible de les classer en
deux systèmes, un premier système utilisant six gardes et un second système
utilisant deux gardes du premier système et les deux gardes restantes.

a) Le premier système
Il est constitué des gardes suivantes : la garde de la Couronne, la garde Courte,
la garde «de la dent du sanglier», la garde de la porte de fer et des deux gardes
de la fenêtre.
La garde de la Couronne ferme la ligne de quarte. Cette parade protège le
ventre, le bras gauche et la figure gauche.
La garde courte ferme la ligne tierce et de seconde. Elle protège le flanc, le bras
droit et la figure droite.
La dent du Sanglier défend la ligne de septime. Elle protège la jambe avant des
attaques par couronnés avers.
La garde de la porte de fer défend la ligne d’octave. Elle protège la jambe avant
des couronnés revers.
La fenêtre dextre qui correspond à la ligne de quinte, défend des brisés la tête
et les épaules.
La fenêtre senestre qui correspond aujourd’hui à la quarte renversée est la
sixte. Elle défend les mêmes cibles que la quinte.

46

Dans le cas d’une riposte avec l’arme, l’utilisation de ce système de défense
engendre plutôt les actions suivantes :
soit une riposte immédiate,
soit un liement de la lame adverse (sorte de terrassement) avant de
donner la riposte,

b ) Le second système
Il est constitué des gardes suivantes : deux gardes de la fenêtre et deux gardes
de la barrière.
La garde de la barrière à dextre correspondant à seconde et la garde de la
barrière à senestre correspond à prime.
Dans le cas d’une riposte avec l’arme, l’utilisation du second système permet
laisser glisser la lame adverse sur sa propre lame.
Attention ! avant de faire glisser la lame adverse, celle-ci doit être interceptée et
stoppée.

c) la neuvième garde
La none est obtenue par la position de garde de la dame. Ici, c’est le dos qui est
protégé. Elle est souvent considérée comme une parade de cavalier.
Remarque :
Les parades peuvent être simples ou composées :
Une parade est dite simple si elle est réalisée par une seule action ; elle sera
dite composée si elle réalisée par l’enchaînement de plusieurs parades simples.

3) conseils pour l’emploi d’une parade :
Les parades sont réalisées soit sans déplacement, mais avec une opposition
forte des membres supérieurs, soit coordonnées avec un mouvement de jambe
(marche, alternance, passe avant et demie-fente).
47

Autant, les déplacements vers l’avant sont compatibles avec l’emploi d’une
parade, autant il faut éviter les parades sur les déplacements arrières. En effet,
le déplacement arrière diminue l’efficacité de la parade car il contrarie
l’interception de la lame adverse sauf sur un adversaire qui court sur vous.
Dans une parade, un déplacement avant trop engagé induit un changement de
distance et le risque d’un saisissement par l’adversaire.
Les parades se prennent bras fléchis et non bras tendus. Dans la mesure du
possible, il est préférable d’opposer les pouces au sens de poussée de la lame
adverse pour augmenter la résistance à la pression. De même, il faut veiller à la
perpendicularité des lames au moment de l’impact afin d’arrêter la lame de
l’autre et absorber le maximum d’énergie.

48

Chapitre 3

Les Techniques à courte distance

Les techniques à courte distance se différencient par la tenue et l’utilisation de
l’épée.
Nous distinguerons :
la tenue de l’arme,
les gardes,
les attaques par coups de pointe,
les attaques par coups de pommeau,
les crochetages,
les saisissements de l’arme,
les désarmements.

49

La tenue de l’arme
Comme nous l’avons signalé, à courte distance la tenue de l’arme diffère
complètement. L’épée est tenue la main droite sur la poignée, la gauche sur la
lame. Mais, la place effective des mains dans la tenue de l’arme, dépendra
directement de la garde utilisée. L’épée peut aussi être tenue les deux mains
sur la lame ou encore à une seule main.

Les Gardes
1) La garde du petit serpent
Cette garde se prend pied gauche devant, pied droit en arrière. La main droite
est sur la poignée. La main gauche
tient le fort de la lame au tiers. Le
bras gauche est tendu vers
l’adversaire. La pointe de la lame
menace.
L’arme
est
tenue
horizontalement à hauteur de la
ceinture. Les pouces sont tournés
vers la pointe.

2) La garde de l’archer
Cette garde se prend pied gauche
devant, pied droit en arrière. La main
droite est sur la poignée. La main
gauche tient l’arme en son milieu. Les
pouces sont tournés vers la pointe le
bras gauche est plié contre la poitrine.
La main gauche est à hauteur de
l’épaule, la main droite à hauteur de la
ceinture. Le bras droit est fléchi.
50


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