Equilibre liquide vapeur PDF


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ÉQUILIBRE LIQUIDE – VAPEUR

Introduction :
­ même si la théorie développée ici peut s'appliquer à un corps pur quelconque, les applica­
tions numériques correspondent toujours au cas particulier de l'eau.
­ le symbole « ' » concerne systématiquement la grandeur massique correspondant au li­
quide seul en équilibre avec de la vapeur (« liquide saturant »).
­ le symbole « '' » concerne systématiquement la grandeur massique correspondant à la va­
peur seule en équilibre avec du liquide (« vapeur saturante »).
Relation de Clapeyron appliquée à l'équilibre liquide vapeur.
Soit Psat, la pression de vapeur saturante c'est à dire la pression d'équilibre liquide – va­
peur à une température absolue T donnée. La relation de Clapeyron donne l'expression
dPsat
du coefficient directeur 
de la tangente au point d'abscisse T à la courbe représen­
dT
tant les variations de Psat en fonction de T.
Remarque : cet équilibre n'existe que sur l'intervalle de température [T3,Tc] où T3 repré­
sente la température du point triple A3 (0,01°C = 273,16K pour l'eau) et Tc la température
critique (374,14°C = 647,29K pour l'eau).

Soit A(T,Psat) un point de la courbe ci­dessus. L'équilibre impose l'égalité des potentiels
chimiques de la valeur saturante et du liquide saturant :
µ'(T,Psat) = µ''(T,Psat).
Soit B(T+dT,Psat+dPsat) un point de la même courbe infiniment voisin du point A. 
L'équilibre impose encore l'égalité des potentiels chimiques :
µ'(T+dT,Psat+dPsat) = µ''(T+dT,Psat+dPsat).
Par « soustraction membre à membre », on obtient :
dµ' = dµ ''.
Lors du déplacement élémentaire de A à B les variations élémentaires de potentiels chi­
miques des deux phases sont égales.
Chaque phase étant constitué d'un corps pur, le potentiel chimique est aussi l'enthalpie
libre massique. La troisième identité thermodynamique (dG = V.dP – S.dT) conduit dans
ce contexte à :
v'.dPsat – s'.dT = v''.dPsat – s''.dT
soit :

dPsat
s ' '−s '
.
=
dT
v ' '−v '
(s'' – s') représente la variation d'entropie massique de vaporisation, ce changement d'état
étant effectué de manière réversible à la pression d'équilibre Psat correspondant à la tem­
pérature T de l'eau. On peut donc poser :
h' ' −h '
Lv
s ' '−s ' =
=
T
T
où (h'' – h') représente l'enthalpie massique de changement d'état, soit la chaleur latente
massique de vaporisation Lv.
D'où l'expression de la relation de Clapeyron :
dPsat
Lv
=
.
dT
T⋅(v ' ' −v ' )
Formule de Dupré.
L'objectif est de modéliser au mieux la courbe expérimentale Psat = f(T) déjà tracée.
Trois approximations successives sont nécessaires.
Première approximation : linéarisation de la courbe Lv = g(T). 
Les valeurs expérimentales sont représentées ci­dessous par les croix rouges. On constate
évidemment : Lv = 0 si T = Tc. On remarque aussi que, tant que la température reste 
nettement inférieure à la température critique, il est possible d'assimiler la courbe à une 
droite affine (tracée en bleue ci­dessous) : Lv =  ­ .T.

Un programme de régression linéaire limité à l'intervalle de températures (en K) : 
[273,16 , 450] conduit à :  = 3233.103J/kg ;  = 2,639.103J.kg­1.K­1.
Seconde approximation : v'' >> v'.
Le volume massique v' d'un liquide varie peu en fonction de la température et de la
pression ; pour l'eau, il reste de l'ordre du litre par kilogramme. La masse molaire de 
1000
l'eau étant égale à 18g/mol, un kilogramme d'eau représente 
=55,6moles de 
18
molécules d'eau. Dans les conditions usuelles de températures et de pression, le volume 

molaire d'un gaz est de l'ordre de la vingtaine de litres par mole, ce qui conduit à un 
volume massique de l'ordre du mètre­cube par mole, ce qui conduit à v'' environ mille fois 
plus grand que v'. Contrairement à v', v'' dépend fortement de la température et de la 
pression : pour l'eau : v'' varie de 206m3/kg à la pression du point triple (611,3Pa) à 
3,15L/kg à la pression critique (220,9.105 Pa). Les tables thermodynamiques montrent 
que v'' > 100v' pour T < 490K (217°C) environ. Nous pourrons donc négliger v' devant v'' 
aux températures nettement inférieures à la température critique.
remarque : bien évidemment, on obtient v' = v'' pour T = Tc.
Troisième approximation : assimilation de la vapeur saturante à un gaz parfait.
Un gaz parfait est un modèle théorique correspondant à l'absence d'interaction à distance
entre les molécules. Ce modèle décrit assez bien les gaz seuls (gaz « secs ») à faible pres­
sion (P  ⪅  10bar) mai s'applique mal à des vapeurs saturantes car les attractions entre
molécules ne sont pas négligeables. Nous adopterons néanmoins cette approximation.
Démonstration de la formule de Dupré.
Les deux premières approximations conduisent à la relation simplifiée de Clapeyron :
dPsat
α−β⋅T
.
=
dT
T⋅v ' '
Troisième approximation : la vapeur saturante est assimilée à un gaz parfait ; l'équation 
d'état s'écrit :
Psat⋅V = n⋅R⋅T .
m
La quantité de vapeur est :  n =
avec  m : masse de vapeur et M : masse molaire.
M
m
V
R
Psat⋅V =
⋅R⋅T ou : Psat⋅ =
⋅T .
M
m
M
V
Le quotient 
 représente le volume massique de la vapeur saturante v''. D'où 
m
finalement l'équation d'état :
R
Psat⋅v ' ' =
⋅T .
M
La relation simplifiée de Clapeyron peut alors s'écrire :
dPsat
α−β⋅T
=
⋅M⋅Psat .
dT
R⋅T 2
On sépare les variables puis on intègre en notant K la constante d'intégration :
M⋅β
dPsat
M⋅α
=
⋅dT−
⋅dT  ;
2
Psat
R⋅T
R⋅T
M⋅α M⋅β
ln(Psat) = −

⋅ln(T )+ K .
R⋅T
R
On détermine la constante K à partir d'un cas particulier appartenant au domaine de
température où les trois approximations effectuées sont acceptables ; on choisit habituel­
lement le cas particulier : T0= 373,15K (100°C) ; P0 = 1atm = 1,0135.105 Pa (1,0135bar).
M⋅α M⋅β
ln (P 0) = −

⋅ln (T 0 )+ K  ;
R⋅T 0
R
Par soustraction membre à membre, on obtient finalement la relation de Dupré :
Psat
M⋅α 1 1
M⋅β
T
.
ln
=
⋅ − −
⋅ln
P0
R
T0 T
R
T0

( )

(

)

( )

Domaine de validité de la formule de Dupré.
Compte tenu des approximations faites, il faut s'attendre à trouver un accord entre cette
formule   et   l'expérience   d'autant   meilleur   que   la   température   est   faible   devant   la
température critique.
M = 18.10­3 kg ; R = 8,314J.K­1.mol­1 ; La formule de Dupré peut aussi s'écrire :
M⋅β
M⋅α 1 1
T
.
Psat = P 0⋅exp
⋅ − −
⋅ln
R
T0 T
R
T0

[ ( )

( )]

Pour juger de sa validité, nous allons tracer deux courbes. La première représente dans
Psat
un même repère les variations en fonction de T de  ln
(valeurs expérimentales)
P0 réel

( )

et les variations de  ln

Psat
P0

( )

(valeurs déduites de la formule de Dupré). La seconde

Dupré

représente les variations en fonction de T de l'erreur relative introduite par la formule de
Psat Dupré −Psat réel
Dupré : 
.
Psat réel
Psat
Psat
Les courbes représentants   ln
et   ln
sont pratiquement confondues
P0 réel
P0 Dupré
pour les températures inférieures à 430K environ (157°C). Ce résultat est cohérent avec
la courbe ci­dessous : dans ce domaine de température, l'erreur relative, par excès ou par
défaut   est   toujours   inférieures   à   5 %   .   En   revanche,   les   erreurs   deviennent   très
importantes dès que la température devient proche de la température critique.
Remarque :   nous   obtenons   heureusement   une   erreur   relative   nulle   pour   T   =   373,15K
puisque   cet   état   nous   a   servi   de   référence   pour   la   détermination   de   la   constante
d'intégration !

( )

( )

Amélioration du modèle par une régression polynomiale.

Nous représentons ci­dessus pour différentes températures absolues les erreurs absolues
Psat
Psat
Er = ln
­   ln
(croix rouges). Un programme de régression (celui de
P0 réel
P0 Dupré
Matlab) fournit une excellente modélisation de cette erreur sous la forme d'un polynôme
de degré trois : 
Er = 1,511.10­9.T3 + 3,001.10­6.T2 – 2,142.10­3.T + 0,3033. 
La représentation graphique de cette fonction est en bleu : l'accord est excellent ! Nous
Psat
obtenons ainsi une expression beaucoup plus précise de  ln
 :
P0

( )

( )

( )

ln

( Psat
P )
0

mod

=

M⋅α 1 1
M⋅β
T
−9
3
−6
2
−3
⋅ − −
⋅ln
+1,511⋅10 ⋅T +3,001⋅10 ⋅T −2,142⋅10 ⋅T +0,3033
R
T0 T
R
T0

(

)

( )

avec : P0 = 1,0135.105 Pa ; M = 18.10­3 kg ;  = 3233.103J/kg ;  = 2,639.103J.kg­1.K­1 ;  R = 
8,314J.K­1.mol­1 ; T0 = 373,15K.
L'expression modélisée du Psat peut ainsi s'écrire :
M⋅β
M⋅α 1 1
T
Psat mod =P0⋅exp
⋅ − −
⋅ln
+1,511⋅10−9⋅T 3+3,001⋅10−6⋅T 2−2,142⋅10−3⋅T +0,3033
R
T0 T
R
T0

[ ( )

( )

Pour juger de la qualité de ce modèle, on peut, comme déjà fait pour la formule de Dupré, 
Psat mod−Psat réel
calculer pour les différentes valeurs de T, l'erreur relative 
introduite 
Psat réel
par l'application de cette formule. Le résultat est représenté ci­dessous.

Le résultat est excellent ! L'erreur relative ne dépasse pas 0,6 % sur tout l'intervalle 
d'étude et ne dépasse pas 0,1 %  si on se limite à des température inférieures à 200°C (cas
les plus fréquents dans l'industrie).

]


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