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Macron vs Le Pen, un débat présidentiel unique dans
l'histoire de la Ve République (au pire sens du terme)
Invectives, mimiques, intox... Comment Marine Le Pen a
tout fait pour pourrir le débat d'entre-deux-tours
transformé en pugilat.
04/05/2017


Geoffroy Clavel Chef du service politique du HuffPost

POOL New / Reuters
Invectives, mimiques, intox... Comment Marine Le Pen a tout fait pour pourrir le débat
d'entre-deux-tours qui n'en était pas un.
PRÉSIDENTIELLE 2017 - Nul ne sait ce que Marine Le Pen était venue chercher dans ce
débat d'entre-deux-tours. Bien malin sera celui qui peut affirmer qu'elle l'a trouvé. Première
candidate d'extrême droite à se frotter à cet exercice télévisuel devenu un incontournable de la
Ve République, la présidente "en congé" du Front national a pris le parti ce mercredi 3 mai de
piétiner tout ce qui était attendu d'un aspirant à la magistrature suprême: vision, dignité,
capacité à rassembler sur son projet. De la présidentialité en somme.

Même ses plus fervents soutiens sur les réseaux sociaux ont accusé le coup. De débat, il n'y en
a pas eu car pour débattre, il faut encore être deux. Or Marine Le Pen a préféré consacrer
l'essentiel de son temps de parole à tenter de démolir le programme d'Emmanuel Macron
plutôt qu'à défendre le sien. En témoigne sa "carte blanche", un joker à la disposition des
candidats pour parler du sujet de leur choix, que la fille de Jean-Marie Le Pen a choisi de
consacrer... à critiquer la carte blanche de son rival. Le tout sous le regard médusé des
journalistes, réduits au rôle de spectateur d'un pugilat sans précédent.
Une stratégie de pourrissement assumée
Dès les toutes premières secondes de cette passe d'armes présidentielle inédite, Marine Le Pen
n'a laissé aucune place au doute quant à la tonalité qu'elle entendait accorder à cet échange
long de plus de 2h30. Conspuant d'emblée "le candidat de la mondialisation sauvage", "de
l'ubérisation", "de la guerre du tous contre tous", la cheffe de file du Front national a usé de
tous les artifices à sa disposition pour pourrir ce qui aurait dû être un moment de
confrontation démocratique.
Ses caricatures ("les islamistes vous tiennent"), ses invectives, ses familiarités de tripot
("Buvez un coup, ça ira mieux"), ses clowneries (qui ont fait le régal des réseaux sociaux), ses
approximations en pagaille (dont la vente de SFR n'est qu'un exemple parmi d'autres) et ses
fake news évoquant un mystérieux compte aux Bahamas ont surtout eu pour effet d'éclipser
ses attaques les mieux senties. "De toute façon, la France sera dirigée par une femme, ce sera
Angela Merkel ou moi", a-t-elle lancé pour railler l'alignement de son adversaire avec Berlin.
"Je suis la candidate du pouvoir d'achat, vous êtes le candidat du pouvoir d'acheter", a-t-elle
étrillé pour enfermer son rival dans le rôle du "candidat de la finance". Mais dans la
cacophonie qu'elle a elle-même installée, qui a entendu ces piques ciselées?
Au final, ces tacles en dessous de la ceinture n'ont masqué qu'un temps sa difficulté à
défendre ses propositions sur le fond. Bousculée sur la sortie de l'euro, qu'elle a repoussé à
2018 mais dont elle escompte immédiatement 9 milliards d'euros d'économies, Marine Le Pen
a dû s'expliquer sur sa promesse fluctuante de rétablir la retraite à 60 ans dès le début du
quinquennat. "C'était dans les deux mois il y a quelques semaines" que cette réforme devait
être lancée, a martelé son opposant. "Le plus vite sera le mieux", a répliqué la candidate du
Front national, souvent noyée dans ses fiches tandis qu'Emmanuel Macron s'exprimait sans
notes et en la fixant du regard.
Même sur la menace terroriste, censée être un de ses points forts, Marine Le Pen a préféré la
dénonciation à la proposition, accusant Emmanuel Macron de "complaisance avec le
fondamentalisme islamiste" en taclant ses pseudo-liens avec l'UOIF. Ce à quoi Emmanuel
Macron lui a rétorqué que son compagnon Louis Aliot s'était lui-même affiché avec un
responsable de l'organisation islamique.
Macron seul présidentiable en scène
De fait, le candidat d'En Marche! a eu le beau rôle ce mercredi soir, même si les railleries de
son adversaire l'ont aussi tiré vers le bas. Peu dupe du jeu joué par Marine Le Pen, l'ancien
ministre de l'Economie a multiplié les marques d'ironie à l'égard des "bêtises" assénées par
son interlocutrice, ponctuant ses réponses d'un "Cela marche pas comme ça dans la vraie vie"
ou d'un "N'importe quoi!", ironisant enfin sur "la poudre de perlimpinpin" des solutions
miracles du Front national. Au risque de laisser poindre un ton d'arrogance professorale.

Concentré sur le fond et visiblement soucieux de pousser Marine Le Pen dans les cordes de
son propre programme, Emmanuel Macron a malgré tout réussi à faire passer quelques idées
fortes: revendiquer "un esprit de conquête" contre "l'esprit de défaite" du repli protectionniste,
refus de céder à l'émotion face à la menace terroriste tout en dramatisant le danger représenté
par la candidate du Front national, porteuse à ses yeux d'un programme de "guerre civile".
Evoquant les affaires judiciaires qui pèsent sur Marine Le Pen et son parti, le candidat d'En
Marche! a tapé fort. "Vous n'êtes pas digne d'être garante des institutions car vous les
menacez", a-t-il attaqué avant de résumer la prestation de son adversaire.
"On vous demande une carte blanche et vous salissez l'adversaire. Et vous proférez des
mensonges comme depuis le début de ce débat. Parce que le pays vous importe peu, vous
n'avez pas de projet pour lui. Votre projet, c'est de mener une campagne de mensonges et de
falsifications. Votre projet, c'est un projet qui vise à vivre de la peur et du mensonge. C'est ce
qui vous nourrit. C'est ce qui a nourri votre père pendant des décennies. C'est ce qui a nourri
l'extrême droite française et c'est ce qui vous a fait vous. C'est pour cela que je n'en veux pas
pour mon pays. Parce que la France, elle, vaut beaucoup mieux que cela".
Bilan de la bataille: une très large majorité des téléspectateurs ont trouvé Emmanuel Macron
plus convaincant que Marine Le Pen. Un sondage qui n'a toutefois qu'une valeur relative.
Donald Trump aussi avait marqué les débats de la présidentielle américaine par ses outrances.
On connait la suite.


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