addiction aux jeux PDF


Nom original: addiction aux jeux.pdf
Auteur: BERNARD

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Pauline Fréour - le 27/06/2013
INTERVIEW - Le Dr Marc Valleur est psychiatre, médecin chef à l'hôpital Marmottan à Paris. Il a commencé à
recevoir des dépendants au jeu à la fin des années 1990.

LE FIGARO.- À quoi reconnaît-on un joueur pathologique?
Dr Marc VALLEUR .- Il existe deux profils de joueurs. Tout d'abord les impulsifs: ce sont souvent des hommes
jeunes qui recherchent des sensations fortes, le défi, la transgression. Ils jouent plutôt au poker ou aux paris
sportifs et hippiques car ils ont l'impression d'avoir un certain contrôle sur ce qui se passe. L'autre groupe est
composé de personnes qui utilisent le jeu pour oublier leurs difficultés: chômage, maladie, dépression,
anxiété. Ils jouent pour s'abrutir. Ceux-là choisissent plutôt les machines à sous en ligne, pourtant interdites en
France, et d'autres jeux de hasard.
Comment soigne-t-on une personne dépendante aux jeux de hasard en ligne?
Les patients qui viennent consulter savent déjà de quel mal ils souffrent. Cela fait des mois, voire des années
qu'ils se mentent à eux-mêmes. Ils ont souvent repoussé le moment de parler de leurs difficultés parce qu'ils
restaient persuadés de pouvoir «se refaire» au prochain coup. Quand ils font enfin appel à une aide extérieure,
c'est parce qu'ils se rendent compte qu'ils sont dans une impasse, isolés, déprimés. Souvent, ils se sont
surendettés, leurs proches ont lancé l'alerte, le conjoint a pu menacer de divorcer. C'est un schéma assez
proche de la dépendance à une drogue ou à l'alcool.
La prise en charge qui leur est proposée est proche de celle réservée aux toxicomanes. Elle repose tout d'abord
sur une psychothérapie pour que le patient prenne conscience des raisons intimes qui l'ont poussé à jouer. De
façon plus pratique, elle permet aussi de repérer les moments déclencheurs de pulsions, d'apprendre à
traverser les périodes d'envie et à les réduire. Le seul fait de pouvoir parler du problème de dépendance à un
tiers leur apporte en soi un soulagement, car ce sont des gens qui se sont isolés pendant des mois. On peut
également proposer une prise en charge médicamenteuse, notamment si la personne souffre de dépression.
Enfin, on espère pouvoir bientôt tester des médicaments contre la dépendance qui sont actuellement à l'essai
pour les cocaïnomanes.
Comment pourrait-on améliorer les soins?
Les gens viennent souvent consulter trop tard ; certains ont déjà 200.000 euros de dettes. Certains joueurs que
leur dépendance fait souffrir font des tentatives de suicide. Ils n'en parlent pas parce qu'ils ont honte, ils
considèrent leur addiction comme un vice honteux davantage qu'une pathologie. Il faudrait plus communiquer
sur le sujet car il s'agit d'un réel problème de santé publique.
En quoi l'arrivée des jeux d'argent et de hasard a-t-elle changé la donne?
L'étude publiée par l'Office français des drogues et toxicomanies le montre de façon spectaculaire: pour un
même jeu, la version en ligne est plus addictive que le jeu «en dur». Selon ces travaux, on compte 17% de cas
«problématiques» chez les joueurs en ligne, contre seulement 1,3% dans la population générale. Le jeu en ligne
a ceci de spécifique qu'il est accessible 24 heures sur 24, en tous lieux grâce aux portables, aux tablettes et
aux ordinateurs. Autres «avantages»: le joueur est libéré du contrôle social et il peut jouer en fumant ou en
buvant, ce qui est de moins en moins possible à l'extérieur.
Les jeux en ligne ont été lancés - légalement - en 2010 en France, même si on sait que le public utilisait
déjà des versions illicites. Que nous apprend l'étude de l'OFDT sur le succès du phénomène?
Le nombre de personnes qui jouent en ligne reste pour l'instant relativement faible: seuls 3,7% des personnes
interrogées pour l'étude avaient joué en ligne au cours de l'année écoulée, contre près de 50% pour les jeux

«en dur». Néanmoins, il s'agit plutôt de personnes assez diplômées, qui passent beaucoup de temps devant leur
ordinateur et sont bien équipées. Si l'accès à Internet se démocratise, on peut imaginer qu'on est encore loin
d'avoir atteint un plafond.


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