TRACES 46 9 PDF


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« TRAnshumanCES »
Rue Sadi Carnot 13980 ALLEINS
Transhumances13@gmail.com
www.transhumances13.fr

Décembre 2012

TRA…CES N°46

Edito

Veillée de Noël

En ces temps de désespérance généralisée, permettez-moi de commencer mon édito par une histoire
véridique et drôle, de la vie de la maison d’Alleins,
bien avant Transhumances.

En 2072 un groupe de touristes visitant «Sufferchoix»
est tout étonné d’apprendre que des chrétiens se
réunissaient là pour Noël, jadis… Au milieu des ténèbres du temps, ils vont découvrir enfin la vraie lumière…
Ils vous invitent à vous joindre à eux :

«J'étais âme vaillante à Alleins dans les années 70 et
nous nous retrouvions le samedi au Presbytère pour
des activités encadrées par le père Etienne Paul et sa
bonne. Nous le surnommions le "Pépaul" ! Un aprèsmidi, affamés par la préparation d'un jeu de piste
dans les collines, nous avons été accueillis par une
délicieuse odeur de gâteau.
Nous attendions le goûter avec impatience et appétit.
A 16h, le sempiternel biscuit sec - de ceux qui collent
au palais- et un verre de lait. La bonne odeur qui nous
avait alléchés était celle d'un riz au lait destiné ....au
chien ! »
En recueillant ce témoignage, je me suis réjouie de
voir que cette maison a abrité il y a 40 ans une vie
d’Eglise toute simple et chaleureuse, qui se prolonge
aujourd’hui avec Transhumances! Souhaitons que
nous en gardions des souvenirs aussi chargés
d’émotion et d’humour !
Les changements amorcés s’engagent avec vigueur
et, à l’approche de Noël, Transhumances se porte
bien, comme vous pourrez le voir dans ce numéro !
 L’équipe d’animation s’est mobilisée pour accompagner et nourrir la vie de Transhumances. Chacun y
est invité.
 L’accueil en résidence de Monique Bertrand, conteuse, qui a installé son bureau dans une pièce de la
maison d’Alleins ; sa présence en journée contribue
à rendre la maison plus accueillante et nous promet
de belles soirées contes en perspective !
 7 groupes de réflexion-partage ; des temps de rencontres et/ou de balades, le dimanche ; des samedis
pour chanter ; un groupe biblique avec l’Eglise protestante de Salon ; des temps de formation sur Vatican II ; un temps de prière hebdomadaire…
 Divers engagements au dehors (salariés agricoles,
logement, familles Roms, Forum Social) et la rencontre d’un couple passionné par le marbre…
 A venir : une assemblée générale en avril 2013, des
temps forts de rencontre et d’approfondissement
d’un thème…
Cette vitalité de Transhumances est signe d’espérance et nous engage, avec les encouragements
confiants reçus de Mgr Dufour pour ce nouveau départ, à continuer de bâtir ensemble la fraternité.
Joyeux Noël à tous !
Madeleine Magnan

samedi 22 décembre à 17 h

pour fêter Noël !
au Foyer de Charité
« Sufferchoix », à Lambesc

Un bon repas tiré du sac clôturera
la soirée !
Pour aller à Sufferchoix :
voir plan page 11.

Agenda
Temps de prière : les lundis à 15h, à Alleins.
Contact : Monique Blanc 04 90 56 76 17
Groupe Doctrine sociale de l’Eglise :
L. 7 Janv. à 19h, à Alleins.
Partage d’évangile : Me 9 Janv. de 18h30 à 21h,
à Sénas, chez M & JM Carlier 04 90 57 28 17.
Groupe «Bien vieillir» : Je. 10 Janv., à 14h,
à Charleval chez Lucie Anghilente 04 42 28 40 41.
Chanter ensemble : Sa. 15 Déc. 2012, 9h30. Puis :
Sa 12 Janv.et Sa 9 Février 2013, à 14h, à Alleins.
Groupe de St Rémy : Sa 12 Janv., à 14h, chez
P. & R. Mistral 06 62 67 29 09.
Livre « Croire quand même » : Ma. 7 Janv. à 14h30,
chez Lucie Anghilente à Charleval 04 42 28 40 41
Evangile dans la vie : le Ve. 11 Janv., à 9h30, chez
J-P Molinier et A. Denizot, à Mollégès 04 90 95 48 24.
C.M.R. : Me. 16 Janv à 19h à Alleins
ème

Messe du 3
dimanche et repas partagé à 10h30,
- 20 Janv., à St Rémy, chez P & R Mistral 06 62 67 29 09.
- 17 février à Salon, à la chapelle de La Monaque.
Groupe Biblique : 18 Déc., 22 Janv. à 20 h 30, à
Salon (voir dates suivantes page 3)
Contact : 06.43.92.09.37
Soirée Contes : Sam 26 Janv à 20h, à Alleins
Assemblée conviviale de relecture : Dim 10 février
Randonnée / «Joli Dimanche» : Di 27 janvier. Ren-

« Traces » est édité par Transhumances av Sadi Carnot
13980 Alleins – transhumances13@gmail.com -

dez-vous à préciser sur le site : www.transhumances13.fr

Balade en Novembre.

Groupe «Bien vieillir» :" Le prix de la vie"

Journée ensoleillée par vous, et cette nature qui
m'enchante à chaque instant, si je me donne ce
temps privilégié d'être en "communion" avec elle. Ce
matin, ce sont ces mots qui me touchent ...la vie n'est
que merveille. J'aime ces mots de Camus :" il n'y pas
de honte à préférer le bonheur". Pas vrai ?

En octobre le partage a été intéressant et convivial,
autour de la vidéo "Le prix de la vie" de Marie de
Hennezel. La rencontre de novembre s’est faite dans
le prolongement
En effet, après avoir prié avec le psaume 26 nous
avons lu et partagé le livre de M. de Hennezel « La
mort intime ». Le partage a été, par moments, empreint d'émotion par le vécu de chacun. Je dirai que
ça a été une « thérapie de groupe » où se sont exprimés les questions, les témoignages qui émergeaient, au cours de la lecture, du cœur de chacun.
Dans ce livre il y a de la joie, de la souffrance, la plus
grande souffrance étant la souffrance morale. La
famille est souvent dans le refus de la mort. Lorsque
l'issue de la mort est acceptée par la famille, le malade, lui, le sait et il se vit des moments très forts de
réconciliation, des mots, des gestes. Seul l'amour est
vécu donné, reçu. A la fin de la rencontre, une phrase
de Sœur Emmanuelle nous a aidés à repartir :
« Je laisse le passé entre les mains de Dieu.
L'avenir est la route vers le ciel.
Mais ce qui m'intéresse le plus,
c'est la minute présente
où je sens Dieu présent à la porte de mon cœur. »

Quelquefois le courage manque pour s'extirper d'une
espèce de torpeur qui nous assaille et qui nous fait
passer à côté de jolies choses, simples, comme ces
moments partagés.
Retour sur un projet de balade mouvementé.
Après la journée du samedi très pluvieuse qui avait
mis à mal notre projet de balade sur les sentiers de
Rognes, Martine, avec une belle énergie, a rapatrié
« tout son petit monde » à "La Maison d'Alleins», où
nous avons, comme d'habitude partagé un repas concocté par tous …et dehors s'il vous plait !! Au soleil, à
la mi novembre !
Oubliée la pluie d'hier, oubliés les nuages, les chauds
rayons nous ont accompagnés le temps de notre partage. Merci, à Dame Nature ?
Puis les jeunes ont préféré regarder un film, pendant
que nous autres échangions sur les thèmes nombreux
de la vie de tous les jours, qui nous tiennent à cœur.
Après une petite promenade digestive sur les hauteurs d'Alleins où nous avons visité le « château»,
nous avons clôturé cette belle journée avec des châtaignes grillées de saison !
Chapeau à toi Martine et merci !

Prochaine rencontre : le 10 janvier 2013 chez Lucie,
à Charleval (04 42 28 40 41). Nous visionnerons une
cassette sur « la Maison » de Gardanne avec le témoignage des malades qui nous partagent leurs désirs, leurs souhaits.
Lucie Anghilente

A bientôt
Denise

Chantons ensemble
Ce 24 novembre, c’était notre première en quatuor :
Mireille Jattiot, Martine Bonnet, Marina Puissant et
Monique Bertrand.
On a écouté « le Violon sur le toit ».
On s’est accordés sur « Armstrong » de Nougaro.
On s’est essayés à « Là » de Yannick Noah.
On a savouré « Nomade » interprété par Mireille,
puis « Avec la Mer du Nord » de Brel, par Mireille et
Marina. On a « canonné » sur les cloches !
Bref on n’a pas vu le temps passer et prochain rendez-vous :
SAMEDI 15 DECEMBRE à 9h30
A la Maison de Transhumances

« C’est un 1er pas vers du nouveau. Nous étions tous
enchantés ! » (Isabelle et ses enfants)

L’idée c’est que chacun amène la chanson qu’il aimerait partager.
On s’essaie ensemble. On s’harmonise autant qu’on
peut, l’essentiel étant le plaisir de partager.
L’autre idée, c’est, petit à petit de créer un mini répertoire que l’on puisse donner à entendre, ou animer
pour vous faire chanter ! Et… nous avons les moyens
de vous faire chanter hé hé !!!
2

Référente du groupe :
Monique BERTRAND 06.30.76.76.03

Oui, le groupe "Moingt" continue :
Venez partager avec nous !

« Venez et goûtez la fraternité ! ».
Le 23 octobre dernier, le Secours Catholique nous a
invités à la journée: « Venez et goûtez la fraternité ! ».

Depuis début novembre, nous avons repris la relecture en commun du livre de Joseph Moingt, "Croire
quand même". Une fois par mois, Lucie Anghilente
nous ouvre sa maison et nous accueille avec un bon
café, une belle brioche et un sourire lumineux malgré ses épreuves ! Par un psaume ou une prière, elle
nous place "au cœur de Dieu" et nous poursuivons la
lecture du livre de J Moingt « Croire quand même ».

Au cours de la table ronde «Diaconia, partageons nos
expériences», j’ai apporté ce que nous essayons de
vivre dans nos groupes d’échanges à Transhumances : s’écouter mutuellement, partager librement
nos expériences quotidiennes, sans être jugé, si bien
que chacun découvre, en l’autre et en lui-même, des
richesses insoupçonnées. Puis la façon de nous placer
sous le regard de Dieu, celui qui voit plus loin, au-delà
de nos limites humaines. Les groupes «Nous avons
des parents âgés» (devenu «Bien vieillir»), «Femmenparole » et ses randonnées, « l’Evangile dans la vie »
pour ne citer qu’eux …m’ont servi d’exemples.

Nous suivons alors tout simplement le texte de l'ouvrage, lu à haute voix par l'un d'entre nous et ....nous
partageons ! Chaque paragraphe nous touche, nous
éclaire et nous mettons en commun notre vie de
chrétien, notre vie tout court...! En effet, ce jeune
théologien de 96 ans exprime avec clarté bien de
idées, des ressentis qui sont les nôtres, il les éclaire
et les explique. Il n'a pas peur de critiquer notre
"Eglise-Institution" mais il la replace dans son évolution historique et sociologique et nous comprenons.
J. Moingt ne pleure pas sur la présence de l'Eglise
qui diminue dans notre société mais comme nous, il
s'interroge et formule des solutions qui nous réconfortent. C'est un livre qui nous permet d'approfondir
notre foi, un livre plein d'espérance et qui nous ramène à l'essentiel : la nouveauté de l'Evangile !

Mais je garde aussi de cette journée des paroles précieuses et ressourçantes, comme :
* « Respecter (Re-spectare), c’est regarder deux fois,
regarder à nouveau. Pour respecter ne faut-il pas
prendre le temps, aller plus loin que le premier regard,
ne pas croire trop vite que l’on a tout saisi, tout vu, tout
compris. »
* Dans nos paroisses, nos mouvements, trois piliers
pour vivre la fraternité : « Stimuler l’ouverture pour ne
pas mourir, mettre les gens en route, et porter cela
dans la prière :»
* «Pendant nos tables ouvertes, la fraternité c’est de
laisser parler notre humanité».
* «A la messe, l’autre, celui qui est assis à côté de moi,
n’est pas souvent mon ami, je ne l’ai pas choisi. Mais
le Christ peut m’aider à le regarder afin que je lui fasse
une place car personne ne doit être laissé pour
compte, aucune personne, sinon il manquera.»

Ecoutons le : ...."C'est pourquoi, moi, je vois l'avenir
de l'Eglise dans de petites communautés, où il y aurait des chrétiens et des non-chrétiens, qui ensemble
réfléchiraient à leurs problèmes en lisant l'Evangile et
apprendraient ou réapprendraient ainsi un vivreensemble auprès de Jésus, ce qui serait déjà une vie
en Eglise. Je pense que l'Eglise repartira comme
cela, et en s'ouvrant sur la société au lieu de se refermer sur elle-même".... (p. 95)
Françoise et Guy

Merci au Secours Catholique de cette journée : j’y ai
découvert des personnes actives, généreuses, respectueuses de ceux qu’elles aident.
Cela m’a aussi permis de prendre un peu de recul par
rapport à ce que nous vivons à Transhumances, de
jeter un bref coup d’œil en arrière sur le chemin parcouru, afin de mieux repartir avec vous tous.
Martine Carlier

Groupe biblique « Ciel, mon argent »
à la paroisse protestante de Salon
Sur le thème de l’argent, nous sommes accueillis par
nos amis protestants de Salon, pour un partage riche
en échanges. L’étude fouillée de passages de la Bible,
avec l’éclairage de la pasteure Karin, s’est révélée
bien intéressante. Nous nous réjouissons de cette
approche commune sur un thème plus que d’actualité.
http://www.transhumances13.fr/80326773
Contact : Madeleine 06.43.92.09.37
Prochaines dates : 18/12, 22/01 2013, 26/02,19/03,
23/04, 21/05, 18/06 à 20 h 30, à Salon, à 20h30.
3

« Partager plus pour vivre mieux » !

Pascal Geoffroy, pasteur, avec J-B. Rouny, prêtre des
Hautes-Alpes et Louis Rouve aumônier au C.M.R. ont
visé pour nous le champ de notre présence au
monde : «Comment cultiver l’Espérance et accueillir le
Salut» (Salut –Progrès – Liberté ?).
Le Pasteur a été « formel » : il faut inverser
l’expression « accueillir… et… cultiver », car le salut
ne se cultive pas, ne se prépare pas ; on le reçoit, on
l’accueille, on le cueille ; c’est le Christ qui agit dans
« l’immédiateté du salut ! »
J-B. Rouny a précisé que le chemin choisi pour
l’homme vers l’Homme était chemin de salut.
C’est en regardant le Christ qu’il nous faut alimenter la
culture du partage dans notre monde, lieu de son incarnation ; il nous faut sortir de l’esprit du fatalisme qui
est à l’inverse de l’Espérance Chrétienne ! Notre foi
est plutôt fondamentalement et viscéralement moteur
du progrès.
Vivre Chrétien c’est vivre à 200% ; 100% Dieu…
100% nous…
Comme Louis nous l’a refait visiter, nous pouvons
regarder dans l’Evangile comment mettre en relation
notre vie et celle du Christ : « car l’espérance ne va
pas pousser toute seule… » C’est à ses signes que
nous accueillerons « le Royaume qui n’est pas un
royaume de choses mais un Royaume d’hommes qui
s’aiment » !

Dans une société qui a tendance à se replier sur ellemême, le C.A.M.R*. région Sud-est a proposé une
rencontre sur ce thème les 14/15 Octobre, en Ardèche.
Plus de 100 personnes y ont répondu, afin de saisir
ensemble «les occasions de nous mettre en cohérence ; que chacun fasse sa part, car agir, c’est surmonter la fatalité. Pour faire de notre vie une histoire
heureuse» (Pierre Rabhi). Nous étions six de notre
diocèse**
Xavier Guiomar, Géographe, ancien secrétaire national du C.M.R.*, nous a décliné la question du partage,
autant sur le fond que sur la forme à lui donner, dans
les réalités économiques et sociales qui nous concernent tous aujourd’hui. Voici les points forts que nous
avons retenus de son intervention.
Il faut retrouver le sens de « la participation au projet
de vivre ensemble » et nous devons viser une plus
grande cohérence dans la distribution du pouvoir, des
biens, des espaces, des ressources diverses pour
privilégier la co-habitation de notre planète. Nous
avons le devoir de nourrir notre conscience avec :
- L’idée de « penser l’avenir comme une promesse et
non comme une menace et le vivre ensemble comme
alliance » pour favoriser le développement durable.
- L’idée de faire naître « la civilisation du partage » ! Le
rural est une école du partage
- Les risques d’une culture de l’« immédiateté » !
- La nécessité de revoir régulièrement nos comportements pour les modifier dans un esprit de «civisme
écologique» ! L’obligation de prendre conscience de
notre empreinte écologique (pression de l’homme sur
la nature).

- La conscience du bien commun en choisissant de
« Vivre simplement pour que simplement d’autres vivent » (Gandhi).
Tous ces points nous semblent essentiels à garder
comme leitmotiv dans une relation de proximité ouverte sur la rencontre et le dialogue, afin de faire bouger les lignes sur le champ de la vie locale. Par
exemple, rencontre de quartier, travail … là où cette
réflexion est la moins répandue !
Xavier Guiomar a donné du sens à la nécessité de
mettre en équilibre les trois piliers de la gouvernance :
gouvernance participative entre politiques, acteurs
économiques et société civile (qui se fait rarement !) ;
la notion d’interdépendance dans le sens de construire
ensemble dans une vision positive à faire connaître,
car trop souvent prise comme une menace ou une
concurrence : « Si deux acteurs se mobilisent, le troisième finit par suivre… » !
Cette réflexion sur le partage et sur le sens des pratiques sociales nous a amenés à voir, de plus près
dans nos vies, comment on pouvait l’expérimenter
dans une expression plus personnelle ! Comment nous
pouvions y découvrir « le sentiment de vivre notre
foi ».

Monique Blanc et Martine Bonnet
* Chrétiens Aînés en Milieu Rural
** Magali & Maurice Ferrand du C.A.M.R.; Alice Le Viavant ;
Monique Blanc ; Martine Bonnet Louis Rouve du C.M.R..

Des nouvelles de Françoise Delmasure
« Le temps passe vite ici et je suis un peu perdue avec
le soleil et le froid : je pars promener, je reviens avec le
soleil ou je reviens ruisselante de la tête aux pieds, cela
quelques fois dans une journée ! […] J’essaie toujours
de m’habituer, dans une grande maison de personnes
retraitées […] J’ai gardé ma voiture et je m’évade aussi
avec un vieux vélo…Je rejoins ma petite sœur qui est
proche […]
Je continue à aimer Dieu et regroupe dans ma chambre
quelques femmes chrétiennes pour prier et s’aider ensemble. […] »
Merci à Yolande de nous partager ces nouvelles.
4

SE LOGER… parcours du combattant !
Parcours du combattant pour une famille, sans revenus, hébergée depuis 6 mois chez quelqu’un, en studio.
L’appel au secours d’une amie de la famille a déclenché une mobilisation autour de cette situation.
Quelques uns du groupe « Doctrine Sociale » et
quelques salonais sensibles à ces questions se sont
mobilisés, ont sollicité les politiques, les associations,
et ont fait appel à un réseau d’amis pouvant s’engager
pour aider au paiement du loyer.
40 personnes ont répondu et se sont engagées sur 6
mois pour aider cette famille, ainsi que plusieurs autres
par le biais de la paroisse Salon-Grans. La mairie ne
pouvant pas débloquer un logement en urgence, un
logement privé a été trouvé. Cette famille peut désormais souffler et se consacrer à son avenir, sa régularisation et son insertion professionnelle.

revenus, il sait que son argent rend service ; il peut
facilement récupérer son argent : 3 mois après l’avoir
demandé.
Donner la gestion d’appartements à Habitat &
Humanisme
Un propriétaire peut donner en gestion 1 appartement à H&H : il est sûr de toucher son loyer (modéré) ; il n’a aucun souci ; il le retrouve quelques années plus tard, en général en meilleur état ; il sait
qu’il rend service

Avec Habitat & Humanisme*,
quelques propositions.
C’était pour notre groupe «Doctrine Sociale» l’occasion
de passer à l’action et de démontrer que, sur des actions précises, la mobilisation est possible et la solidarité peut vraiment pallier les manques de notre société.
C’est très réconfortant.

Accompagner les personnes logées:
« La richesse de biens peut devenir une richesse
de liens. » Habitat & Humanisme.
L’accompagnement des personnes logées fait partie
des actions d’ H&H, car «l’être humain est un être de
relation » (charte H&H)
Nous pouvons créer une antenne locale d’ H&H afin
de permettre à H&H d’investir dans des logements à
Salon et d’accompagner les personnes logées.

En effet, depuis un an, nous avons réfléchi aux problèmes de logement et rencontré des associations investies dans ce domaine : ADAMAL (à Salon), Habitat
& Humanisme (H&H). Le manque de logements sociaux est criant, le prix du marché locatif privé est très
élevé. C’est pourquoi il nous apparait nécessaire de
continuer à réfléchir à des modes d’actions plus durables afin de proposer de vraies alternatives à ces
questions.
Dans ce but, nous sommes allés voir un film sur le mallogement à Marseille (« Louise Wimmer»), sur
l’invitation d’Habitat & Humanisme. H&H propose des
solutions concrètes à ces problèmes et des types
d’engagements divers:

Nous souhaitons sensibiliser les citoyens à cette
question et mettre en place des propositions de soutien dans ce domaine, en lien avec ces associations
déjà engagées : recherche de logements, aide au
financement (loyers, cautions), soutien aux personnes, mobilisation d’un réseau de militants, de
bailleurs, de sponsors…
Rejoignez nous si ce projet vous interpelle.

Mettre son épargne à la Foncière Habitat & Humanisme
C’est l’organisme qui possède et gère le patrimoine
H&H : 6000 logements gérés en France dont 100 (et
bientôt 250) dans les Bouches du Rhône. Leurs prix
locatifs sont très abordables (4 à 6 € le m2, soit 300 €/
mois pour un T2 de 50 m2).
Chacun d’entre nous peut investir à partir de 144 € (prix
de l’action de la Foncière). Pour 1€ investi, H&H reçoit
1€ de subventions + 1€ de prêt, ce qui multiplie par 3 la
valeur de notre épargne déposée, argent avec lequel la
Foncière crée des logements.
L’action prend 2,3% par an ces dernières années ;
l’investisseur ne perd donc pas d’argent ; il peut déduire
18% de son investissement dans sa déclaration de

Groupe Doctrine sociale.
Contact : 04.90.42.15.48 Paul magnan
* http://www.habitat-humanisme.org/provence/accueil

Faire vivre la chapelle St Martin du Sonnaillet.
Les Amis de la chapelle St Martin du Sonnaillet souhaitent offrir une activité beaucoup plus dense et
variée à la chapelle qu’ils ont restaurée il y a des
années.
En effet, après avoir redonné
vie à ses ruines recouvertes de
friches (elle est maintenant
classée
au
patrimoine
d’Aurons), ils constatent aujourd’hui qu’elle reçoit très peu
de visiteurs : quelques rares
journées scouts ou groupes de
randonneurs dans l’année. La
messe mensuelle n’y est plus
célébrée. Toutes nos idées, ou
conseils seront les bienvenus.
5

Quelle richesse d’avoir pu «faire avec vous» ; expérience où se révèle la figure du Christ : « Osons la
Fraternité ; Cercle du Silence ; Solidarité aux travailleurs agricoles groupe des Femmes ; groupe biblique…N’y voit-on pas les signes d’un «vivre autrement», vers plus de justice et de paix ! D’où la vitalité
que tout le monde a su donner durant toutes ces années. Bonheur d’aller à la rencontre, chemin à parcourir ensemble et découvrir le sens de
l’engagement, la joie éprouvée dans ce qui a voulu
être donné ! Je me souviens de ces paroles du père
Ceyrac en Inde, il disait avec un si beau sourire «Tout
ce qui n’est pas donné est perdu» ; de quoi ne pas
perdre de temps à se replier sur soi !!!
Je vous assure que cela aide de l’avoir chevillée au
cœur !
Avec vous tous j’ai tenté de faire ma part, avec en
prime votre confiance ; mais surtout j’ai pu cheminer
en votre compagnie, compagnons pour la marche des
Lieux d’Eglise en rural à continuer d’ouvrir au plus
grand nombre.

A tous les amis de Transhumances
Il est grand temps pour moi de venir vous dire MERCI
pour les 7 années que vous m’avez accordées de façon
privilégiée dans la maison de Transhumances ; vous
m’avez appris à conjuguer le verbe ACCUEILLIR en
bien des formes et bien des temps. Transhumances
voulait une personne pour a-ccueillir, être «accueillante» ; j’ai compris (après coup) que c’était une prédestination à recevoir plus qu’autre chose, puisque j’ai
été invité «à cueillir» au rythme des dépotages et rempotages comme dirait quelqu’un qu’on connaît bien
(merci Martine) ; cela a permis je crois, du moins je
l’espère, que je ne sois plus tout à fait la même au
terme de cette expérience.
Cette expérience a confirmé et enrichi ce que j’avais
déjà reçu dans «le vivre ensemble» des premières années de l’Action Catholique, puis de Transhumances au
temps de sa fondation. J’ai pu voir s’épanouir, au gré
de la participation de chacun, ces valeurs que nous
estimons, remplis du désir de les rendre possibles entre
tous : priorité à ceux qui sont laissés pour compte ;
partage, confiance, simplicité ; hospitalité réciproque ;
ressourcement, promotion de la personne ; convivialité,
espace de liberté… pour construire la fraternité avec le
Père qui nous fait tous frères. J’ai bénéficié d’une place
de choix pour les voir grandir entre tous avec tant de
nouveaux visages et tant de diversités !
La démarche de Transhumances m’a beaucoup aidé
dans ma manière de regarder et de recevoir chaque
jour et ses rencontres ; pour mieux comprendre les
questions qui se posent à nous aujourd’hui dans un
contexte difficile où beaucoup sont oubliés ; et celles de
notre histoire humaine en marche ; là à Alleins, tout
près ou plus loin, à travers les activités les évènements ; puis aussi dans notre Eglise ! Vécue en essayant de voir en face la réalité pour la comprendre et
la confronter à l’Evangile ; c’est d’une spiritualité de
l’incarnation dont nous sommes héritiers dans le sillon
des mouvements d’Action Catholique, et pour laquelle
j’ai beaucoup d’attache et de reconnaissance…

Mais le plus fort je l’ai reçu dans ces relations de
proches en proche ; avec le souci de rejoindre chacun
dans le concret de son existence quotidienne ; elles
m’ont nourrie et renforcée ; m’ont appris à être disponible dans le sens du service et de l’échange avec tous,
le cœur tout planté dans l’Evangile, ouvert largement,
plus loin que les murs de notre Eglise mais dynamique
de son service !
J’ai pu découvrir combien, en étant attentive, il y avait
de choses précieuses « à-cueillir » pour que naisse la
vie.

C’est donc un grand merci dit à tous ; et plus spécialement à ceux qui ont suivi l’accueillante de près ; à
tout ceux qui ont accompagné cette étape de
Transhumances ; et celles qui ont tracés ma route
sans qui je n’aurais jamais eu « à-ccueillir »…

Bernard Bro nous raconte que les anciens disaient que
notre vie est comme un vraie labyrinthe où nous pouvons rencontrer le sphinx qui nous dit « réponds ou
meurs » ; dans l’évangile c’est la Samaritaine, ce sont
les disciples d’Emmaüs… ce sont les apôtres qui font
la rencontre inattendue de Jésus ; répondre en se
mettant à l’écoute ; en ouvrant le cœur et les yeux et
puis les mains et les pas tournés vers notre frère ;
décider de le faire ou se sentir appelé ; interpellé ; et
puis vouloir le faire par amour !
« Réponds ou meurs » ; comment entendons nous ?
Comment vais-je entendre aujourd’hui ? Cela concerne aussi notre propre liberté, notre propre responsabilité. Mais je crois que de répondre ouvre un chemin plein de «passages» dans la rencontre avec
« l’autre » dont nous recevons les plus grands biens ;
je voudrais que vous sachiez que ça été pour moi un
chemin de bonheur. Je vous l’avais dit, j’ai beaucoup
reçu !
S’engager, il appartient à chacun d’entendre et de
répondre. Je crois que beaucoup d’amis l’ont fait dans
la nouvelle organisation de Transhumances et j’y vois
plein de promesses… ESPERANCE…
MERCI …
6

Monique Blanc

Au Centre culturel de la Baume à Aix, le 13 octobre dernier, a eu lieu un colloque sur Vatican II. Nous vous proposons
ci-dessous, deux témoignages sur la première partie du colloque. La suite paraîtra dans le prochain Traces.

Vatican II 50 ans après !

Le Concile Vatican II : 50 ans et plein d’avenir.

Ce colloque réunissait plus de 200 personnes, autour
de Mgr Dufour et quelques intervenants remarquables.
Je note seulement quelques réflexions qui ont retenu
mon attention et qui peuvent avoir un intérêt pour le
lecteur.

Mgr Dufour a ouvert le colloque en citant les 3 points
soulignés par JPII sur le concile Vatican II :
 La réception du concile qui est un enrichissement de
la foi
 L’initiation au concile qui est le passage pour un
renouveau : « c’est l’œuvre de Dieu en son Esprit
Saint »
 La boussole : une boussole fiable pour nous orienter
sur le chemin du siècle qui commence.
Ce concile répond à 2 questions :
- que faut-il croire ?
- que veut dire être membre de l’Eglise ?
Le monde de 2012 ressemble t-il à celui de 1962 ?

De l’exposé de Mgr Eric de Moulins-Beaufort : “Vatican II, l’Eglise, une passion pour l’humanité”– je
retiens :
Le déplacement le plus significatif et le plus délicat à
exprimer peut-être qu’a opéré le concile Vatican II consiste en ce qu’il nous invite, nous chrétiens, à aimer
l’humanité en nous, à aimer le fait d’être des humains.
La vie humaine est devenue longue pour la majorité
des hommes et des femmes, longue en tout cas au
regard de ce qui fut la norme pendant des millénaires.
Il n’est pas suffisant désormais de tourner les hommes
et leurs énergies vers le ciel, il faut bien mettre à profit,
ce temps terrestre. Avant même d’y édifier une société
juste et fraternelle, il convient que chacun aime sa
condition terrestre, l’habite en vérité, en honore tous
les aspects.
Mais le contenu fondamental est que tout de la vie des
baptisés peut servir à Dieu pour son œuvre de salut.
Ceci est à compléter par l’idée de « mission » qui signifie que tout baptisé est un envoyé. Beaucoup change
dans la vie d’un homme ou d’une femme, lorsqu’ils
vivent ce qui leur est donné à vivre, non comme une
fatalité mais comme un envoi. Pour la majorité le contenu de leur vie chrétienne sera de vivre comme des
envoyés, les conditions ordinaires de la vie des
hommes. Mais cette vie normale, ordinaire, peut avoir
à montrer sa différence par certains choix, certaines
décisions, certains refus : choix de modération dans
l’accumulation des biens, décisions de partage ou de
secours donnés, refus d’être cause de mort pour quiconque, y compris face aux commencements ou à la
fin de la vie humaine …
Aujourd’hui, cinquante après l’ouverture de Vatican II, l’Église parle de nouvelle évangélisation.
L’athéisme est plutôt pratique, qu’il soit de refus ou
d’indifférence. Il vient de ce que les hommes sont facilement occupés par toutes sortes d’autres choses et
qu’ils ne voient pas l’intérêt de se tourner vers Dieu. La
réponse des chrétiens, dans la ligne du concile Vatican
II, semble passer par la décision de vivre intensément
la condition humaine, de la prendre vraiment au sérieux, de ne pas esquiver ses enjeux et ses défis en
s’abritant dans le confort que la technique sous toutes
ses formes (y compris commerciales) nous promet. De
cet amour passionné pour l’humanité, il faut continuer
d’y croire !
Si nous avons aujourd’hui la grâce de la foi, nous
avons à faire la preuve, en quelque sorte, de cette vie
pleine qui nous est donnée.
Antoinette Belleil (à suivre)

VATICAN II , L’Eglise : une passion pour
l’humanité. (Intervention de Mgr Eric de MoulinsBeaufort, évêque auxiliaire de Paris)
L’esprit de Vatican II est la parabole du Bon Samaritain
1. L’amour pour l’humanité
Au 19° siècle l’Eglise par amour de l’humanité refuse
le monde moderne et les missions agissent en ce
sens. Le concile est un tournant où l’autonomie croissante de l’être est alors reconnue :
- principe d’égalité
- valorisation de la diversité des cultures
- Eglise au service des hommes
2. L’amour pour chaque homme
La vision de l’homme qui a besoin d’aide et d’aider les
autres pouvait aller jusqu’au paternalisme et cela disparaît à Vatican II.
- La dignité humaine vaut pour tous les hommes : au
cœur de tout homme il y a sa conscience qui est la
capacité de reconnaître une voix qui le précède.
- La liberté, capacité d’adhésion : « aider tout
homme à aimer la beauté de sa condition humaine »
- Dieu parle aux hommes, laissons nous saisir par le
Christ et prenons le chemin du renoncement à soi.
3. Passion envers l’humanité
Nous sommes tous appelés à la sainteté mais nous
pouvons refuser l’aide de l’Eglise ; l’Eglise est le signe
de la patience de Dieu et doit rendre perceptible
l’Amour du Christ pour les hommes.
Marie Blisson (à suivre)

Dates de formation sur Vatican II proposées à Salon, à la salle Saint-François :
7
er
Le 18/01/13 à 20h30 "Sacrosanctum Concilium" (G.Pinault). Le 1 /02 à 20h30 "Gaudium et Spes" (J-M Glé, sj).

Les nouveaux salariés de notre agriculture.
La Communauté européenne ayant établi une législation très libérale pour faciliter ces allers et venues, une
sorte de commerce de salariés intérimaires s’est mis
en place. On vend du temps de travail assuré par des
salariés interchangeables et mobiles à discrétion.

La situation des salariés agricoles de notre département et des départements voisins est en train de
changer rapidement depuis plusieurs années. Cette
modification se remarque très peu. Les entreprises
agricoles sont un monde assez discret. Ceux qui y
travaillent se montrent peu. Les graves conséquences
des changements en cours sont encore assez mal
connues. Ces quelques informations peuvent vous
éclairer même si elles sont trop brèves.

Les entreprises agricoles n’ont plus à gérer directement leur personnel. Il est recruté et encadré par la
société qui les livre à la demande. La relation personnelle entre l’agriculteur et ses salariés est rompue
ainsi que la responsabilité et les contraintes qu’elle
entrainait.

I - L’agriculture de notre département a toujours
utilisé des migrants saisonniers
français ou immigrés.

Le salarié ainsi recruté devient un migrant qui ne peut
plus s’enraciner là où il travaille. Il est mis dans une
situation toujours instable. Il rentre de fait en concurrence avec les autres migrants qui étaient plus
stables. Comme il est plus « flexible », comme on dit
maintenant, il prend la place de ces derniers car il
correspond mieux à l’attente des entreprises agricoles
(surtout les plus importantes).
En 2011, les contrats saisonniers des maghrébins ne
sont plus que 2000, alors qu’ils étaient de 3350 en
2009. Les salariés amenés par les ETT pendant cette
période sont passés de 500 à près de 2000.

Ils sont venus successivement des départements voisins (04 – 07…) puis d’Italie, d’Espagne (entre 1945 et
1960). Les maghrébins ont pris le relais jusqu’en 2000
avec des cartes de séjour, ensuite des contrats saisonniers (OMI devenu OFII) Maintenant, c’est le tour
des Sud-Américains et des Européens de l’Est.
Les anciens se sont fixés, ont obtenu des cartes de
séjour permanentes, ont fait venir leurs familles. Les
contrats OMI se sont renouvelés pendant 5, 10 20 ans
et même plus.
Cette migration permanente se remarquait peu. On
parlait davantage des « clandestins ». Mais en 2009,
les 3183 entreprises agricoles du département employaient 27 000 salariés dont 24000 étaient des immigrés implantés depuis des années. Parmi eux, 3350
faisaient tous les ans un aller-retour de 6 à 8 mois
avec un contrat OMI. C’est dire leur place essentielle
dans notre agriculture.
A partir des années 2000, des entreprises de Travail
Temporaires (ETT) espagnoles ont introduit des salariés Sud Américains (Equatoriens) :
491 puis 648 en 2006. En 2011, 2155 salariés on été
amenés par 4 entreprises espagnoles. La plus connue
est « Terra Fecundis »
D’autres salariés, moins nombreux, sont venus de
l’Europe de l’Est, soit par petits groupes, soit comme
travailleurs indépendants. Avec la crise de l’emploi en
Espagne et au Portugal, des chômeurs de ces pays
tentent leur chance. Des sociétés se créent pour les
placer dans les entreprises agricoles, surtout dans les
plus importantes.

III - Cette évolution pose beaucoup de problèmes
nouveaux.
Sans prétendre vouloir en faire la liste complète et les
analyser dans le détail, il faut signaler les plus graves :
L’arrivée des «nouveaux salariés» entraîne des licenciements, des non renouvellement de contrats saisonniers (O.F.I.I.) après des années de présence dans
l’entreprise. La situation de ces anciens migrants se
dégrade : revenus insuffisants, perte du droit de séjour, travail dissimulé se développent. Des procès
contre les anciens employeurs se multiplient. Les nouveaux arrivants sont mal vus – en plus, il y a l’obstacle
de la langue – et une manière d’accuser les anciens
salariés « Vous êtes trop chers... » ; les Equatoriens
travaillent plus… » ce qui envenime les rapports.

II - Cette évolution récente et rapide pose
beaucoup de questions.
Les migrants d’Amérique Latine sont venus en Espagne chercher du travail et gagner davantage à
l’époque de la prospérité de ce pays. C’est ce que font
aussi les Européens de l’Est. Ils partent parfois avec
l’espoir de retourner au pays mais de fait ils se mettent
entre les mains de ceux qui les emploient. Quand la
crise a frappé leur pays d’accueil, ils ont été rejetés,
obligés de migrer vers un endroit plus favorable.
Des entrepreneurs locaux ont flairé là une opportunité
d’organiser la « transhumance » de ces salariés déstabilisés vers d’autres entreprises agricoles d’Europe
qui recherchaient des ouvriers moins chers et surtout
plus faciles à embaucher et à renvoyer.

Les droits acquis des salariés ne sont plus respectés.
Les nouveaux salariés sont embauchés à l’étranger :
- Ils sont déclarés en Espagne ou en Pologne
- Ils sont souvent payés là-bas. Pour vivre en France,
on leur avance 300 € mensuels
8

- La fiche de paie est rédigée à l’étranger. Toutes les
heures ne sont pas obligatoirement notées. Les heures
supplémentaires sont déclarées à moitié (10 à 15 jours
de travail pour un mois complet). Toutes les heures
sont payées au même tarif.
- Le vrai salaire est un mystère. L’employeur paie à
l’entreprise 14 € / heure, mais le salarié déclare recevoir entre 5,10 € et 7,25 €. Difficile de savoir où passe
le reste.
- Les conditions de logement sont difficiles : surpopulation des chambres, manque de moyens de cuisine,
d’hygiène, de chauffage.
- Les salariés sont isolés et contrôlés par des responsables, même pour aller faire leurs courses. Ils sont
souvent mutés.
- Cet isolement rend difficile la possibilité de se défendre en cas de problème. L’accès à l’inspection du
travail est quasi impossible. On accepte tout pour ne
pas perdre l’emploi et le salaire.

Discerner où cette évolution va nous mener dans les
années qui viennent est très difficile. Le problème ne
se limite pas aux Bouches du Rhône. Il touche nos
départements voisins et aussi d’autres régions
d’Europe. Faire diminuer ces inégalités suppose des
interventions à ce niveau.
Mais les personnes concernées sont là, au milieu de
nous. Malgré les obstacles de la langue, tout ce que
nous pourrons faire pour les sortir de leur isolement
sera positif.
Parler de leur situation, auprès des responsables, dans
l’Eglise c’est aussi une manière à notre portée de créer
quelques liens avec ces frères venus d’ailleurs, qui,
eux aussi, ont envie de vivre et ne sont pas nos ennemis.
Les bouleversements qu’ils provoquent viennent de la
manière dont leurs employeurs les traitent. C’est cela
qu’il faut dévoiler au grand jour pour que le mal ne
s’aggrave pas.

Cette situation des salariés des ETT se répercute sur
les autres. Pour obtenir un emploi, il faut accepter parfois un salaire au rabais (entre 5 et 7 €), du travail dissimulé, des heures payées en « liquide », une rupture
du contrat à la demande.

Louis Rouve

Les conventions collectives et les accords de salaires
s’appliquent mal à l’ensemble des saisonniers. Les
complémentaires-santé touchent presque uniquement
les permanents. Il en va de même pour la formation
continue des salariés. L’ensemble est tiré vers le bas.
La Mutualité Sociale Agricole (M.S.A.) perd chaque
année une partie plus importante des cotisations salariales et patronales qui s’en va à l’étranger. La protection sociale et les retraites vont à la longue être menacées si l’évolution continue.
*************************************************************

Nous pensons à eux.
Plusieurs amis de Transhumances ont perdu un proche
cet été ou cet automne et nous pensons à eux. MarieThérèse Daubord nous a aussi informés du décès de
Jeannette Plassard, sœur du Prado, longtemps active à
Albaron et à Transhumances.
Qu’à la suite de ceux qui nous ont précédés, nous poursuivions, avec courage, le sillon qu’ils ont commencé à
tracer.
****************************************************************

Les familles Roms dans le diocèse d’Aix…
Célia Monnet, du Secours Catholique Aix-en-Pce, nous a fait parvenir ce témoignage. A l’heure ou Traces paraîtra, il
n’y aura peut-être plus de campement à Velaux. Où seront ces familles alors que l’hiver est là ?
A Aix-en-provence…
Le 25 juillet 2012, les familles Roms ont quitté le site
de l'Arbois dans la nuit, pressentant l’imminence de
l’expulsion suite aux visites quotidiennes de la police.
Les membres associatifs présents quotidiennement sur
le terrain ont constaté en arrivant que toutes les familles avaient quitté le terrain dans la nuit et ont déclenché l’alerte (réseau d’alerte constitué entre les
membres du réseau C.A.D.D.R.I.S.*, les membres du
réseau associatif de solidarité et des sympathisants).
Avec la cellule urgence du Secours Catholique, une

9

maraude pour les besoins primaires d’urgence a été
décidée. Une partie importante des familles se sont
réfugiées à Velaux.
Le terrain de Vasarely a été évacué le 26 juin. A ce
jour, les Roms se réinstallent dans ce secteur tant bien
que mal, après s’être cachés alentours pendant
quelque temps.
A Velaux…
A ce jour environ 250 personnes, Roms roumains et
serbes se trouvent sur le terrain, installés en caravanes, construction de maisonnettes, et une partie

dans d’anciens cochonniers. Suite à un référé au
tribunal, il a été décidé que les familles devaient évacuer les lieux aux alentours du 15 décembre.
L’équipe cellule urgence du Secours Catholique et le
collectif aixois de solidarité Roms qui accompagnait
les familles à l’Arbois a travaillé cet été, avec accord
de la mairie de Velaux, à la mise en place de citernes
d’eau, principalement pour les besoins d’hygiène et
les Roms accompagnés par des bénévoles vont
chaque semaine chercher l’eau aux services techniques de la ville. Ce travail en partenariat avec la
mairie de Velaux, la police municipale et les pompiers
a pu se mettre en place dès le début de l’action et,
par ailleurs, en concertation avec les familles et en
bonne entente avec la mairie, celle-ci a mis en place
une benne à ordures, au bas du chemin, les familles
participent au coût à hauteur de 2€ par caravane et
par semaine. Les bénévoles, membres d’associations
locales, de la paroisse, du collectif aixois de solidarité
Roms se rendent chaque semaine sur le site pour un
temps de visite, d’écoute et de dialogue et récupèrent
cette collecte. Enfin, certains jeudis, se tient un conseil de village.
Sept des enfants ayant toujours une inscription valide
à l’école des Milles se rendent à l’école depuis la
rentrée des vacances de Toussaint grâce à un projet
comprenant la location d’un véhicule 9 places, conduit par des bénévoles et travailleurs sociaux des
associations du collectif. Enfin, la mise en place d’un
algéco précédemment posé à l’Arbois a permis de
reprendre les activités avec les enfants le mercredi et
le samedi : accompagnement scolaire, préscolarisation et animation auprès des plus jeunes.
Les familles reçoivent également les visites et propositions d’animations par des associations telles que
Latcho Divano, La Grande Famille, Médecins du
Monde et PMI...
A Arles…
Une centaine de Roms résident à Arles dont une
grande partie sur le site Victor Hugo. Les familles de
ce terrain ont été assignées en référé et le tribunal
leur a laissé 7 mois de délai avant l’évacuation. Plusieurs enfants sont scolarisés.
A Gardanne…
Environ 60 personnes sont installées sur un terrain
municipal, le carreau du puits Z après l’avoir nettoyé
et sécurisé, avec l’eau, des sanitaires, avec une vigilance de la municipalité à ce que de nouveaux arrivants ne s’installent pas.
Des réunions de concertations sont mises en place
entre associations sensibilisées et divers services de
la mairie. A été rendue possible la scolarisation des
enfants en lien avec l’éducation nationale et mis en
place un temps de « pré-scolarisation » sur place, la
création d’une caisse de secours pour les demandes
financières de la part des familles, ainsi que des collectes.

A Châteauneuf-le-rouge …
Une dizaine de caravanes d’habitation se trouvent sur
le lieu, et un travail de prise de contact est en cours
vers les familles Roms installées sur ce terrain.
Mais aussi, quelques familles sont installées à Lamanon, Vitrolles…
* Collectif Aixois pour les Droits et la Dignité des Roms, des
Immigrés et des Sans-Papiers.
Voir aussi :http://www.pertuisien.fr/flash.php?flash=44411

Où allons-nous... Moi et ma famille ?
Du 19 au 21 novembre le Secours Catholique et
Caritas Europa ont organisé à Paris un séminaire
européen sur le thème: „Face à la crise, quel bien-être
pour les enfants et familles et quelle solidarité
intergénérationelle?” pour proposer une contribution
pertinente au débat européen et formuler des
recommandations aux représentants politiques aux
niveaux national et européen.
Dans le cadre de la préparation à ce séminaire, la
parole a été donnée aux enfants Roms par la
proposition d’un concours de dessins sur le
thème: „Où allons-nous… moi et ma famille? «
En octobre dernier, à Velaux, lors d’une rencontre qui
était organisée avec les bénévoles auprès des enfants
Roms des délégations de Marseille, Toulon et Aix puis
avec l’association „La Grande Famille”, les enfants de
Velaux ont été invités à réaliser des dessins sur ce
thème de la migration. Et les enfants d’imaginer là où
ils souhaiteraient vivre: un lieu où la famille est réunie,
dans de belles maisons, une nature colorée et des
soleils souriants...

10

Passion d’un couple : le travail du marbre

« Au Marbrociso**, nous travaillons les pierres dures,
façonnons revêtements de salles de bain, plans de
travail de cuisine, escaliers, mobilier, fontaines, sculptures, depuis 2000, à Meyrargues.

François Poli et Marie-Line Fouassier se sont rencontrés dans un atelier de marbrerie, réunis par la matière et le même état d'esprit, il y a 23 ans. Depuis ils
partagent ensemble la même passion et deux enfants: Anouk, 20 ans, et Luca, 16 ans.

Nous travaillons souvent à deux, cherchant désespérément à embaucher quelqu'un de compétent pendant
longtemps! Hélas, il n'y a plus de formation au métier
de marbrier, c'est un vrai problème, effet pernicieux
d'une dévalorisation des métiers manuels et d'un
gouffre entre les décisions de l'éducation nationale et
les milieux professionnels.
Dans la société de consommation, de course à la production, nous nous sentons souvent décalés :
 dans le rapport au temps: nous qui travaillons une
matière qui a mis des millions d'années à se former,
et qui nous demande beaucoup du nôtre. De plus en
plus, les gens vivent dans l'immédiateté et comprennent moins que la pierre ne se taille pas en un éclair.
 dans le rapport au travail: nous aspirons à une harmonie entre être et faire, notre travail n'est pas séparé de notre "vie privée", ce qui nous permet de vivre
de beaux travaux qui embellissent la vie des autres:
le travail comme une façon d'être heureux !,
même si parfois c'est difficile.
 dans le rapport à l'argent: notre contexte professionnel est de plus en plus guidé par la cupidité au détriment de la qualité et nous en sommes souvent pénalisés, nous qui accordons beaucoup d'importance à
cette qualité.

François est fils et petit fils de marbrier. La visite d'un
chantier prestigieux en marbre avec son père est
déterminante : la beauté de la matière et de la mise
en œuvre le fascine et cela ne le quittera plus. Après
un CAP, le désir de voyager et les conseils de son
grand-père le conduisent chez les compagnons des
devoirs. Au fur et à mesure des rencontres, de la vie
communautaire, il se reconnait dans les valeurs de
cette confrérie:
 fraternité
 transmission d'un savoir faire ancestral
 le voyage comme apprentissage, découverte.
François travaille ainsi un peu partout en France et à
l'étranger, y compris sur des chantiers prestigieux, qui
aiguisent son exigence professionnelle. Lorsqu’on lui
demande de parler de son rapport à la matière, il dit
simplement :" Je peux juste dire que quand je ne la
travaille pas, elle me manque. "
Marie-Line vient d'une famille de plusieurs
générations d'agriculteurs. Elle passe son enfance le
nez dans les livres et les yeux dans la contemplation
de la nature. Après une licence de lettres, l'amitié la
conduit à faire un stage de sculpture en Bretagne et
ses origines familiales ressurgissent dans ses mains.
Elle ne quittera plus la massette. Trop âgée pour entrer en apprentissage, elle apprend son métier d'ateliers en ateliers. La beauté minérale l'émerveille et le
travail de ses mains la rend heureuse : elle choisit de
continuer sa route en compagnie de ceux qui travaillent la pierre et qui toujours lui apprennent tant. Elle
se spécialise dans l'ornementation, la restauration
des monuments historiques en sculpture, la marbrerie
de décoration. Elle vient de créer son propre atelier
de sculpture au sein d'un
collectif d'artisans à Gardanne : la Tuilerie Bossy*,
et anime des ateliers d'art
plastique pour les enfants.

Pourtant nous sentons qu'il est important de continuer
dans cette voie et de transmettre nos savoirs faire,
notre rapport à la matière première de la Terre aux
jeunes, qui en ont tellement besoin.
Témoigner auprès d'eux du bonheur de travailler avec
ses mains, faire ce que l'on aime pour gagner sa vie,
comme source de beaucoup de joies.

* www.tuileriebossy.com
** Atelier de marbrerie de décoration
www.marbrociso.com
Tél : 04 42 63 49 70
Mail :
marbrociso@free.fr

--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Pour aller à la Veillée de Noël - Pour aller à la Veillée de Noël - Pour aller à la Veillée de Noël - Pour aller à la Veillée de Noël - Pour
Contact 06 70 48 42 99 ou 06 88 20 33 33
Sur les GPS, indiquer :
« Chemin de Sufferchoix »

11

Associations et mouvements : nous avons
besoin de vous !

La Miséricorde
(Conférence à deux voix)
Le Service des Relations avec l’Islam de Marseille
(SRI) a proposé une conférence à deux voix : la tradition chrétienne avec Sœur Bénédicte Avon, cistercienne, et la tradition musulmane avec Mr Denis Grill,
universitaire. Ils étaient invités à parler de la Miséricorde.
Leur exposé a, en fait, été assez complémentaire. Je
m’appuierai essentiellement sur l’exposé de Sœur
Bénédicte Avon.
Nous butons sur la réalité de nos vies face à la Miséricorde de Dieu. Le chapitre 10 de l’Evangile de Mathieu
ème
nous remet face à cette difficulté. L’ouvrier de la 11
heure est payé au même prix que celui de la première,
et le maitre nous interroge : « Faut il que tu sois jaloux
parce que je suis bon ? » La question est bien celle du
regard que nous posons sur ce que nous considérons
être le péché, sur ce qui entrave.
1 - Dans la révélation du peuple Hébreux l’amour
de Dieu est plus fort que nos transgressions.
Moïse va intercéder pour le peuple qui a désespéré et
a érigé la statue du veau d’or. Et Dieu va écouter
Moïse. Il est miséricordieux, il est celui qui est capable
de pardonner par amour, d’espérer en son peuple. Le
mot miséricorde tente de traduire le lien intime qui
existe entre la mère et l’enfant dans ses entrailles.
Enfanter c’est porter l’enfant toute sa vie.
2 - L’Amour est plus fort que la mort.
Le peuple a pu être oublieux. Dieu va donner un visage à la miséricorde, Jésus va incarner la miséricorde
de Dieu. Jésus va vivre jusqu’au bout la condition humaine sans désespérer de la miséricorde de Dieu. Il a
été frôlé par cette désespérance sur la croix, mais il a
persisté à espérer pour lui, pour chacun de nous. Il
nous ouvre ainsi au mystère de la Résurrection.

Une assemblée pour dire ce qui ne va pas autour
de nous
« Ca ne peut plus durer », dit-on souvent… et pourtant ça continue !
Mais dire ensemble ce qui gâche la vie, ce qui ne va
pas au quotidien, pour chacun de nous, c’est commencer à la changer !
Aussi, nous vous proposons de nous réunir :
le Samedi 23 Mars de 10h30 à 15 h
à la Maison des Associations,
 Nous avons besoin de vous pour ce rassemblement, pour inviter : non seulement les militants,
mais toutes les personnes qui n’ont pas facilement accès à la parole et pourtant aimeraient
l’avoir.
 Le rôle des associations de terrain est donc primordial pour les contacter et les accompagner à
cette assemblée de partages.
Un Forum mondial
En effet, partout dans le monde des gens se posent
ces questions et se mettent en route pour y répondre. Un temps fort aura lieu à Tunis fin mars. Il
sera possible d’y participer par internet.
Un Forum pour trouver des pistes ensemble, pour
commencer à réagir là où nous sommes.
Après cette assemblée, nous n’en resterons pas là.
Nous ne voulons pas nous laisser enfermer dans la
plainte, la résignation ou le repli.
A nous tous, nous pouvons faire des propositions locales, régionales, pour que ça change. Il y aura donc
une autre étape :

3 - Dieu sourit, Dieu espère.
Si nous voulons expérimenter la miséricorde de Dieu il
nous faut l’espérer, elle nous est confiée par la force
de son Esprit. Nous sommes confrontés à des situations qui nous dépassent. Dieu ne vient pas, comme
par miracle, changer la réalité des situations. Les
moines de Tibhirine ont pu accéder à la liberté de donner leur vie.
L’expérience de la miséricorde passe souvent par
l’expérience de la détresse. Pour Marie, Mère de miséricorde, tout est don, tout est offert. Elle est tellement
ouverte à Dieu qu’elle n’a pas eu besoin de traverser
l’épreuve pour se rappeler la miséricorde de Dieu.
Pour terminer Denis Grill a repris l’Evangile de Matthieu au chapitre 25. La joie de Dieu est de voir la miséricorde à l’œuvre au sein de l’humanité. A cet instant
le Musulman dit « Tu m’as trouvé auprès de toi ». Le
Chrétien dit « C’est à moi que tu l’as fait ».

Le Forum Social en Provence
« Salon 2013 » le 13 avril
à l’Espace Charles Trénet,
« Que faire maintenant ensemble ? »
9 h à 22 h.
Viendront aussi ce jour-là, des habitants d’autres
villes ou villages de la région qui auront fait la même
démarche qu’à Salon.

En résumé :
Assemblées populaires locales : pour nous, le 23
mars 2013 à Salon,
Forum social mondial de Tunis, du 26 au 30
mars 2013,
Forum social régional de Salon de Provence le
13 avril 2013,

Voila une soirée dense où
chacun, interrogé par les
questions de la salle, a pu
redire les fondements de sa
foi.

=
Une même démarche pour participer ensemble à réinventer notre vie, à construire
l’espoir et ouvrir l’avenir !

Jean-Yves Constantin
Martine & J-Marie Carlier et Martine Bonnet
12


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