Les yeux du coeur PDF


Nom original: Les yeux du coeur.pdf
Auteur: Boby

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-« Je vais bientôt voir ! » me suis-je écriée avec enthousiasme.
J’étais tellement heureuse. Je voulais à tout prix partager ma joie avec Franck. J’allais enfin retrouver
l’usage de ma vue. Admirer à nouveau le monde ! Observer les papillons voler sous les rayons du soleil,
explorer les étoiles de la vouter céleste, suivre des yeux le courant de l’eau des fleuves. Je voulais pouvoir
vivre, respirer ma joie, sentir mon bonheur, donner de ma joie d’être et le faire ressentir à Thomas. Je
voulais par dessus tout lui faire comprend ce que je ressentais, qu’il puisse se réjouir de mon avenir
prochain : j’allais retrouver la vue !
Je m’attendais à des cris de joie et des rires. Mais rien. Il ne dit rien. Ne parvenait à mes oreilles que sa
respiration devenue saccadée. Il semblait tout à coup angoissé, terrorisé. Je ne comprenais pas la cause de
son mal-être soudain. L’atmosphère s’était faite pesante et tendue. Même si je ne pouvais le voir, je sentais
sur moi son regard apeuré. Un courant d’air nocturne qui venait de la fenêtre ouverte me fit frémir.
Tout à coup, j’entendis un bruissement de tissu suivis d’un bruit sourd et je compris qu’il s’était effondré à
genou sur le tapis. Sa respiration était plus forte et il se mit à pleurer doucement. Je fuis surprise au-delà de
toute expression. Sa réaction m’était tellement incompréhensible que le trouble fit trembler mes mains. Au
son sourd de ses pleurs, je compris qu’il avait mis les mains sur son visage et des bribes de mots en sortait,
lourds de significations pour moi incompréhensible.
« Non… pourquoi… pas encore… je ne veux pas … te perdre… pas maintenant… ».
Je ne saisis points le sens de sa phrase. Timidement, je lui demandai : « Tu n’es pas heureux pour moi… ? ».
Je l’entendis renifler doucement et sa respiration commençait à reprendre un rythme normal tandis qu’il se
calmait. Je le sentis s’avancer vers moi et je baissai instinctivement la tête. Il prit le bas de ma chemise de
nuit entre ses mains, et sa voix teintée de désespoir se fit entendre à travers les tissus d’organza blanc.
« Pardonnes moi. Je suis heureux pour toi, Elizabeth. Seulement, je ne puis cesser de penser qu’aussitôt
que tu auras retrouvé la vue, tout ceci sera terminé… ».
Je fronçais les sourcils. Je ne comprenais décidément pas ce qui l’effrayait à ce point. Il dû s’apercevoir de
mon trouble car il dit, comme répondant à mes pensées : «Dès que tu auras retrouvé la vue, tu ne me
verras plus que comme un monstre. ».
C’était donc cela. Il avait peur de ce que je pouvais penser de lui si je voyais son visage un jour. Il craignait
que je le rejette. Depuis le début, il ne m’avait parlé de lui que de façon dégouté, cruel envers lui-même, se
traitant de tous les noms d’horreurs possible. Monstre infâme, laideur bestial, Hideuse créature étant les
mots qui revenait le plus souvent. Alors j’avais exploré son visage, bien décidée à en juger par moi-même.
Et ce que mes mains avaient vu, n’avait fait qu’accroître la curiosité et la fascination que m’inspirait cet
étrange personnage. Je n’avais nullement été effrayée et encore moins dégoutée. Aussi je lui avais ordonné
de ne plus user de ces horribles sobriquets qui en rien ne lui ressemblaient. J’avais appris, avec le temps, à
mettre en image cet être si singulier, en me guidant au son de sa voix et aux sentiments qui se dégageaient
de sa personne. Jamais mes yeux ne m’auraient permis une telle analyse, car c’est avec mon cœur que
j’avais appris à le voir.
J’allais lui exprimer les pensées de mon cœur quand tout à coup, mes jambes faillirent sous mon poids.
Mais il eu le réflexe de me rattraper juste avant que mon corps ne heurt le sol. Il était habitué à mes
épuisements soudains et sans réfléchir, il me porta jusqu'à mon lit. Mon corps frêle tremblait entre ses bras
puissants et la chaleur que dégageait de son être tout comme son parfum m’enivrais. Sa respiration s’était

quelque peux apaisée, et son souffle me chatouillais les oreilles. Je luttais désespérément pour ne pas
m’endormir quand il m’allongea dans les couvertures chaudes. Essoufflée, j’agrippais fermement son bras,
essayant de lui faire comprendre que je voulais lui dire quelque chose. Son comportement de tout à l’heure
m’avait profondément touchée et je ne voulais pas qu’il parte le cœur lourd. J’essayai de parler, mais aucun
son ne franchis mes lèvres engourdies par la fatigue. Je sus qu’il avait approché son visage quand je sentis
le souffle de ces expirations sur le mien. Je souris et incapable de parler, je pris sa main et la posa sur mon
cœur. Il frémit et sa respiration s’accéléra quelque peu. Il ne dit rien, comme pour respecter ma condition
de fille muette. Je n’avais pas eu besoin des mots pour exprimer mes sentiments ; juste d’un geste, d’un
simple geste qu’il comprit, je le sais, car dès cet instant il prit mon autre main et la posa sur sa poitrine. Un
bonheur soudain m’envahis et je ris doucement, comme un enfant timide. Il rit aussi et je sentis ses
cheveux caresser mon front. Epuisées, mes paupières se fermèrent tandis que je sentais sur mon front se
poser ses lèvres chaudes et douces. Malgré moi je m’endormis profondément, bercée dans les bras de
Morphée, et je n’avais point sentit à ce moment là, une de ses larmes rouler sur ma paupière close.

Texte écrit par Boby le 19 avril 2012.
Image Frankenstein © - Illustré par Philippe Munch


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