Faux et usage de faux (1) PDF


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Reflexions, le site de vulgarisation de l'Université de Liège

Faux et usage de faux
05/08/11
Avez-vous déjà volé en montgolfière ? Non. Et pourtant, moyennant quelques habiles stratagèmes, un
expérimentateur averti réussira peut-être a vous convaincre du contraire. Au royaume des faux souvenirs, il
semble en outre que l'émotion soit reine, comme le montre une étude de psychologues de l'ULg publiée dans
la revue Emotion de l'American Psychological Association.
Depuis les années 1990 et l'éclosion du courant constructiviste, il est admis que rappeler une information
préalablement encodée en mémoire ne consiste pas à l'extraire d'une « boîte » où elle « dormait ». Exit, donc, la
métaphore de l'ordinateur dans laquelle nos souvenirs étaient considérés comme des enregistrements littéraux
et passifs de nos expériences. Au contraire, se souvenir implique un travail de reconstruction à partir de nos
connaissances, du sens que nous avons attribué à l'événement vécu, de détails effectivement perçus, mais
également à partir d'autres informations dispensées par exemple après l'événement. L'avantage de ce type de
fonctionnement est qu'il est plus économique qu'un enregistrement littéral de l'ensemble des expériences que
nous pouvons vivre au cours de notre vie. Par ailleurs, il assure une forme de flexibilité qui permet à l'individu
d'être mieux adapté et de maintenir une certaine cohérence de son identité.

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Il arrive cependant que notre mémoire se fourvoie et produise de faux souvenirs, des constructions de
toutes pièces. Cette question fut longtemps laissée dans l'ombre par les chercheurs en psychologie, qui
se focalisaient sur les performances mnésiques. Elle n'attisa vraiment leur attention qu'assez récemment,
précisément au moment de l'émergence des concepts constructivistes. Mais l'élément le plus déterminant de
l'intérêt suscité par cette problématique fut sans conteste un phénomène troublant connu aujourd'hui sous
le nom de « guerre des faux souvenirs ». De quoi s'agissait-il ? D'une « épidémie » soudaine de souvenirs
retrouvés d'abus sexuels qui toucha et disloqua parfois des milliers de familles aux Etats-Unis, en GrandeBretagne, aux Pays-Bas et en Nouvelle-Zélande.
Dans un ouvrage collectif publié en 2004 aux Editions Solal(1), Serge Brédart, professeur de psychologie
cognitive à l'Université de Liège, se réfère au scénario typique de ces épisodes tel que l'a décrit le psychologue
américain Daniel Schacter, de l'Université Harvard : « Un adulte, habituellement une jeune femme, rappelle
au cours d'une psychothérapie des souvenirs d'abus sexuels oubliés de longue date et commis par un parent
ou un autre proche de la famille, ou encore un membre de l'autorité, comme un instituteur ou un prêtre.
Quand ils sont confrontés aux allégations, en général, les accusés nient. Souvent, les familles se divisent,
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les membres prennent le parti de l'un ou de l'autre. Dans plusieurs cas, l'affaire quitte la sphère privée pour
celle, publique, d'une cour de justice. »
Un climat délétère
A l'époque, les psychologues se divisèrent en deux camps, les uns considérant que des actes aussi marquants
que des abus sexuels ne pouvaient être inventés, d'autres estimant au contraire qu'ils pouvaient être la
résultante, dans certains cas, d'une pure construction mentale. Les faits donnèrent raison aux tenants de la
seconde hypothèse. « En effet, le contenu de certains souvenirs paraissait très étonnant, voire irréaliste, dit
Serge Brédart. Il était question de rites sataniques avec meurtres d'enfants, de sacrifices humains, etc. Le
FBI enquêta, mais ne trouva jamais rien. Une conclusion s'imposait: nombre de récits ne recouvraient pas
la réalité(2).»
Devant l'évidence des faits, un dialogue constructif finit par s'instaurer entre les deux groupes de psychologues
jusque-là à couteaux tirés. Tout le monde (ou presque) s'accordait sur un point : il fallait essayer de comprendre
dans quelles circonstances de faux souvenirs peuvent être créés.
Comme le souligne Hedwige Dehon, assistante au sein de l'Unité de Psychologie Cognitive de l'ULg, le
point commun à toutes les femmes qui rapportèrent de faux souvenirs d'abus sexuels est qu'elles avaient
participé à un même type de psychothérapie, au cours de laquelle les patientes étaient invitées à construire
des scénarios plausibles de ce qui aurait pu leur arriver. Il apparut que le thérapeute jouait un rôle crucial
dans l'émergence du phénomène, en particulier lorsqu'il suggérait l'existence éventuelle d'abus sexuels dont
la patiente aurait été la victime durant son enfance et qu'il l'invitait à s'imaginer cette situation.
Au fur et à mesure de la thérapie, une représentation se forgeait, toujours plus riche en détails, de sorte que
l'hypothèse proposée franchissait la barrière de la plausibilité. Et cette « dynamique » était favorisée par le
climat particulier entretenu à l'époque par les ligues les plus extrêmes du courant féministe.
Ainsi, une des idées largement répandues était que toute femme serait abusée sexuellement au moins une
fois dans sa vie. « De nombreux livres et magazines grand public cautionnèrent ce type d'assertions, indique
Hedwige Dehon. On vit même fleurir dans les pages des revues féminines de petits tests où étaient posées des
questions telles que "Vous est-il difficile de savoir ce que vous voulez ?" Et, bien sûr, on précisait aux lectrices
que si elles avaient répondu par l'affirmative, il était très vraisemblable qu'elles aient subi des violences
sexuelles dans leur enfance. » Pis, non seulement il leur était demandé d'accepter l'idée qu'elles avaient
été abusées sexuellement, mais on les invitait en outre à vivre avec cette idée et à voir si quelque chose
leur arrivait ! L'impact de ces lectures sur la génération de faux souvenirs s'accentuait encore quand c'était
le thérapeute lui-même, coiffé de son aura, qui les conseillait. Certains n'hésitaient pas à conseiller à leurs
patientes de faire confiance à leurs sentiments profonds et à ne pas chercher de preuves extérieures du ou
des abus car elles n'en trouveraient pas !
Vol en montgolfière
Dopées par l'émoi inhérent à l'épidémie susmentionnée et par les concepts nouveaux véhiculés par l'approche
constructiviste de la mémoire, les études sur les faux souvenirs prirent leur véritable envol. On sait aujourd'hui
que trois conditions sont nécessaires à l'émergence d'un faux souvenir. Primo, le sujet doit accepter la
plausibilité de l'événement concerné. Secundo, il doit s'en construire une représentation mentale. Tertio, il doit
commettre une erreur quant à la source de l'information récupérée ; en d'autres termes, cette dernière doit

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lui apparaître comme issue du passé et non comme le résultat d'un travail mental récent, telle une rêverie
ou une activité d'imagerie.
Lors des premières études menées en laboratoire, notamment par Ira Hyman, de la Western
Washington University, les expérimentateurs recouraient presque exclusivement à des narrations de récits
« fabriqués » (« Votre mère nous a dit que... ») pour induire de faux souvenirs. Bien qu'aucun participant
n'acceptât le faux souvenir lors du premier entretien, un pourcentage appréciable de sujets se laissaient piéger
au bout de quelques séances. Au début des années 2000, Stephen Lindsay, de l'Université de Victoria, au
Canada, parvint à un résultat analogue à partir de la présentation de photos.

Franchissons la porte de son laboratoire de psychologie. Le chercheur dit en substance au volontaire qui se
prête à l'expérience: « Vous avez effectué un voyage en montgolfière à l'âge de six ans. » Tout le monde peut
se représenter en train de voler en ballon, mais pas pour autant considérer que cette représentation est un
souvenir. Par ailleurs, ce voyage dans les airs est-il plausible ? A priori non pour quelqu'un qui n'est jamais
monté dans un ballon. Mais peut-être va-t-il le devenir si l'expérimentateur confie au volontaire une vingtaine
de vieilles photos (« Elles nous ont été fournies par vos parents »), dont une, habillement truquée, le montre
à bord d'une montgolfière. Le sujet pourra alors éventuellement admettre la plausibilité de l'événement, mais
ne tombera pas dans le piège du faux souvenir - « Je reconnais les autres photos, mais celle-là ne me dit
vraiment rien. » Reste donc à l'expérimentateur à tenter de générer une représentation de l'événement et à
tester un troisième paramètre : l'erreur de source. Comment l'engendrer ? Par exemple, en invitant le volontaire
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à réfléchir chez lui à ce vol en ballon auquel il aurait participé et en lui disant : « Ça nous intéresserait de savoir
si de petits détails vous reviennent à propos de cet événement », rendez-vous étant fixé trois jours plus tard.
Dans 50% des cas environ, les personnes testées affirment retrouver des bribes de souvenir. Elles croient
donc que l'événement est bien réel, mais ne sont pas capables d'en décrire toutes les composantes - J'étais
habillé de telle façon, je me suis rendu avec mon père au terrain de décollage, etc. « Quelle explication donner
de ce phénomène ? En essayant de se remettre en situation afin de découvrir des détails qui accréditeraient
la réalité de l'événement, les sujets finissent par produire une imagerie tellement féconde qu'elle acquiert une
série de propriétés très similaires à celles d'un véritable souvenir, dont une des caractéristiques réside dans
la richesse des détails perceptifs (visuels, auditifs, olfactifs...), contextuels et autres liés à l'événement vécu »,
explique Serge Brédart.
Dans cette expérience se référant à un vol en montgolfière, un des participants à l'étude tiendra à peu près
les propos suivants : « Je ne me souviens pas vraiment du reste, mais je me rappelle que ma grand-mère a
pris une photo pour la circonstance ; peut-être est-ce celle que vous m'avez montrée. » Et un autre : « J'ai
retrouvé la sensation de l'air quand on était là-haut. »
Dur comme fer
Tout aussi étonnants sont les résultats d'une étude récente réalisée par Kimberly Wade (University of
Warwick - Angleterre). « Il ressort de ces travaux que le simple fait de présenter une photo de classe
parallèlement à l'énoncé d'un événement fictif censé s'être déroulé durant la période de la scolarité peut
générer un faux souvenir, relate Hedwige Dehon. Un indice général, sans lien direct avec l'événement fabriqué,
peut donc suffire à faire éclore un tel souvenir. »

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Un autre élément mérite d'être souligné : quand, après coup, l'expérimentateur avoue aux individus ayant
produit un faux souvenir qu'ils ont été victimes d'une supercherie, ils sont stupéfaits. Ce qui souligne le degré
de certitude qu'ils avaient investi dans les bribes d'information (fausses) qu'ils croyaient avoir récupérées.
Cela étant, la moitié des sujets évitent les chausse-trappes des chercheurs. Pourquoi ? Les expériences où
des récits sont utilisés comme appâts montrent que les personnes les plus suggestibles sont les plus en
danger. Pure logique. « Ce constat est en accord avec le fait bien connu que les enfants, généralement plus
fragiles à la suggestion que les adultes, ont en moyenne un taux plus élevé de faux souvenirs que leurs aînés.
Par ailleurs, nous avons pu montrer qu'il en était de même pour les personnes plus âgées(3) », précisent
Hedwige Dehon et Serge Brédart.
Leurre et associés sémantiques
Dans un article intitulé Affective Valence Influences Participant's Susceptibility to False Memories and Illusory
Recollection(4), publié récemment dans la revue Emotion de l'American Psychological Association, Hedwige
Dehon, Frank LarØi et Martial Van der Linden, se sont intéressés à l'influence de la valence émotionnelle
(émotions neutres, positives ou négatives) sur la production de faux souvenirs. En effet, comme le soulignent
les auteurs, « la présence de détails accompagnant les souvenirs aura une importance cruciale pour
l'attribution exacte d'une source », un élément distinctif entre les souvenirs véritables et les faux souvenirs étant
souvent la richesse des détails auxquels les premiers donnent accès. Or, « de nombreuses études montrent
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que les informations émotionnelles (principalement négatives) sont mieux rappelées et s'accompagnent de
plus de détails contextuels associés à leur présentation que des informations neutres », fait remarquer
Hedwige Dehon.
Pour mener à bien leurs travaux, les chercheurs ont eu recours au paradigme DRM (Deese-RoedigerMcDermott), très utilisé ces dernières années pour étudier en laboratoire l'apparition de faux souvenirs.
Comment fonctionne le DRM ? On présente aux sujets une liste de mots - feuille, branche, tronc, bois,
écorce... - possédant tous un lien sémantique avec un autre mot, le « mot cible », qui, lui, n'apparaît pas arbre dans notre exemple. Très fréquemment(5), lors d'une épreuve ultérieure de mémoire où ils doivent soit
reconnaître dans une liste qu'on leur soumet les termes préalablement portés à leur connaissance (épreuve
de reconnaissance), soit produire ces termes (épreuve de rappel), les sujets citent le leurre. En l'occurrence,
arbre.
Selon de nombreux auteurs, l'erreur commise serait provoquée, tout comme dans les autres procédures
d'induction de faux souvenirs, par une difficulté de contrôle/d'attribution de la source (« monitoring de la
réalité »), les sujets pensant que le leurre a été présenté par l'expérimentateur alors que c'est leur propre
système cognitif qui l'a généré.
Au cours de leurs expériences, Hedwige Dehon a présenté à 32 jeunes volontaires des listes de 12 « associés
sémantiques » (des mots liés sémantiquement) convergeant vers un mot cible qui, lui, ne fut jamais présenté.
Au sein de chacune des listes, les associés sémantiques et le mot cible correspondant possédaient tous la
même valence émotionnelle - neutre(6), positive(7) ou négative(8). Une épreuve de reconnaissance et une
épreuve de rappel furent alors organisées. En outre, dans les deux cas, il était demandé à chaque participant
d'exprimer « un degré de certitude quant aux réponses fournies, sur une échelle en 5 points (1 : "Je ne suis pas
très sûr" - 5 "Je suis certain que ce mot a été présenté") et de déterminer dans quelle mesure il était capable de
récupérer des informations relatives à la présentation des items reconnus (jugement "Remember-Know)(9). »

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Le poids de l'émotion

Quels furent les résultats de ces travaux ? Tout d'abord,
la valence émotionnelle n'a d'incidence ni sur la reconnaissance ni sur le rappel des mots réellement présentés.
De même, elle n'affecte pas les degrés de certitude et les jugements « Remember-Know » associés. En
revanche, les fausses reconnaissances et les faux rappels sont plus nombreux pour les listes positives
et négatives que pour les listes neutres. Toutefois, les taux d'erreurs relatives aux deux types de listes
« émotionnellement chargées » sont similaires : pas de différence entre émotions positives et émotions
négatives. « Par ailleurs, les degrés de certitude associés aux trois types de fausses reconnaissances sont
semblables, suggérant que, si la valence émotionnelle affecte bien les taux de production de faux souvenirs,
elle n'influence pas la confiance accompagnant la production de faux souvenirs », précise Hedwige Dehon.
Cependant, le résultat le plus intéressant est sans doute que les jugements « Remember » se révèlent
nettement plus fréquents (plus de 20% de différence) quand ils ont trait à de fausses reconnaissances et
de faux rappels issus des listes DRM négatives que lorsqu'ils émanent de listes DRM positives ou neutres.
« Ce sentiment de se souvenir d'éléments contextuels de la prétendue présentation du mot cible - on parle de

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recollection "illusoire" - est la signature d'un "vrai" faux souvenir, indique Hedwige Dehon. Dans l'hypothèse où
l'individu ne peut rien produire à ce sujet, nous sommes plutôt dans le cadre d'une simple "erreur mnésique". »
L'expérience réalisée à l'ULg semble confirmer l'influence de la nature émotionnelle d'un événement dans
la production de faux souvenirs. Les attributions de source seraient rendues plus ardues en raison de la
double similarité (sémantique et affective) des listes émotionnelles, de sorte que le caractère distinctif des
items composant ces listes s'en trouverait réduit. Toutefois, cela n'explique pas pourquoi le phénomène
de recollection illusoire est préférentiellement induit par les listes négatives. Dans ses travaux, Stephen
Porter (University of British Columbia) a élaboré une hypothèse qui fut baptisée l'hypothèse de l'émotion
négative paradoxale. Nous savons que les informations négatives ont une importante valeur adaptative pour
l'être humain. Aussi y serions-nous plus sensibles, mais, selon Porter, au prix d'un « biais » des processus
de monitoring de source qui amoindrirait nos performances au moment d'opérer des vérifications dans le
contexte d'informations émotionnelles négatives. « Vu l'importance qu'elles revêtent pour notre survie, les
informations négatives nous rendraient plus sensibles aux distorsions mnésiques et aux faux souvenirs,
commente Hedwige Dehon. Ce qui compte dans ce cas précis, c'est moins de savoir qui, quand ou par quel
media (comment) nous avons appris ce genre d'information, mais bien de maintenir celle-ci. »
Distorsions mnésiques, faux souvenirs. Voilà assurément des termes qui interpellent les prétoires, où se pose
à l'envi la question de la fiabilité des témoignages.

(1) Souvenirs récupérés, souvenirs oubliés et faux souvenirs, sous la direction de Serge Brédart et Martial
Van der Linden, Editions Solal, 2004.
(2) Cette conclusion n'a évidemment pas pour objet de nier l'existence d'abus sexuels infantiles ni l'exactitude
du rapport que les victimes en fournissent lorsqu'elles s'en sont toujours souvenues ou ont spontanément
récupéré des souvenirs précédemment oubliés.
(3) Dehon, H., & Brédart, S. (2004). False memories: Young and older adults think of semantic associates
at the same rate but young adults are more successful at source monitoring, dans Psychology and Aging,
19(1), 191-197
(4) Hedwige Dehon, Frank LarØi et Martial Van der Linden, Affective Valence Influences Participant's
Susceptibility to False Memories and Illusory Recollection, dans Emotion, 2010, vol. 10, no 5, 627-639.
(5) Les taux de rappel du leurre atteignent fréquemment 40%.
(6) Exemple de liste neutre : durée, seconde, minute, montre, année, période, jour, mois, siècle, moment,
date, instant. Le mot cible est « temps ».
(7) Exemple de liste négative : bombardement, soldat, bataille, armes, tank, combat, affrontement, morts,
conflits, grenade, explosion, haine. Le mot cible est « guerre ».
(8) Exemple de liste positive : bravoure, cran, témérité, vaillance, hardiesse, audace, ténacité, volonté,
détermination, ardeur, assurance, opiniâtreté. Le mot cible est « courage ».
(9) Op. cit. (5).

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