Cestan Philippe fr PDF


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Titre: Cestan-Philippe_fr7
Auteur: Walu

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Un manuscrit de 1903 ressuscité:
« Des troubles cérébraux dans la sclérose en plaques »
Raymond Cestan (1872-1933)
et
Claudien Philippe (1866-1903)
Olivier Walusinski
Médecin de famille. 20 rue de Chartres. 28160 Brou. France.
olivier@walusinski.com

Résumé
La philanthropie destinée à aider la recherche médicale est ancienne. Au XIXè siècle,
des prix en numéraires étaient distribués par l’Académie de Médecine, suivant des critères
déterminés par le généreux donateur. C’est ainsi que madame Bernard de Civrieux souhaitait que chaque année, l’Académie honore un ou des lauréats œuvrant à l’approfondissement
des connaissances ‘des maladies nerveuses’. En 1903, Raymond Cestan (1872-1933) et
Claudien Philippe (1866-1903) sont honorés pour un mémoire consacré ‘aux troubles cérébraux’ survenant au cours de l’évolution de la sclérose en plaques, tant du point de vue clinique qu’anatomo-pathologique. Jamais publié à ce jour, ce manuscrit novateur, issu de la bibliothèque de Fulgence Raymond (1844-1910), est analysé ici et complété des biographies des
auteurs.

Raymond Cestan (1872-1933)
en 1902
Le Prix Civrieux de l’Académie de Médecine
Marie-Élisabeth-Antoinette Bernard de
Civrieux (1784-1834), épouse de Marc-Antoine-Grégoire
Michel, banquier et affairiste enrichi lors de la vente des
Biens-Nationaux, laissa dans son testament un legs à
l’Académie de Médecine, sous forme « d’une rente per pétuelle de mille francs », à charge pour elle de fonder
« un prix annuel décerné à l’auteur du meilleur ouvra ge sur le traitement et la guérison des maladies prove -

Claudien Philippe (1866-1903)
en 1899
nant de la surexcitation de la sensibilité nerveuse »
(Chevallier, 1835).
En 1901, une commission composée des académiciens Valentin Magnan (1835-1916), Anatole
C h a u ffard (1855-1932) et Fulgence Raymond (18441910), son rapporteur, propose, comme sujet pour ce
prix, l’étude « des troubles cérébraux dans la sclérose
en plaques ». Un seul mémoire est adressé à l’Académie
qui lui décerne « le Prix Civrieux » en 1903. Raymond

1

premiers rôles des mardis, docile, comme naguère, au
signal du vieux thaumaturge » (Sendrail, 1933).
En 1899, Cestan soutient sa thèse, présidée
par son maître Raymond, consacrée au syndrome de
Little (Cestan, 1899). Raymond en fait son chef de clinique en 1899, puis son chef de laboratoire en 1902.
Dans la seconde moitié du XIXè siècle, à la suite des descriptions données par Jean-Baptiste Cazauvieilh (18021849) en France et par l’othopédiste William John Little
(1810–1894) en Angleterre, Charcot dirige plusieurs
thèses de ses élèves consacrées à ‘l’hémiplégie cérébrale infantile’ et à la ‘diplégie spastique’, notamment
celle de Jules Cotard (1840-1889) « l’atrophie céré brale congénitale » en 1868, et celle de Paul Oulmont
(1849-1917) « Étude clinique de l’athétose » en 1878
(Cazauvieilh, 1827; Cotard, 1868; Little,1862; Oulmont,
1878; Siegel, 1988). Suivant cette piste, Cestan reprend
l’ensemble des publications consacrées à ce qui s’appelle alors la maladie de Little, afin d’établir l’unicité pathogénique des paralysies d’origine cérébrale (Cazauvieilh
et Cotard) et celles d’origine spinale (Little) que son
collègue Henri Le Meignen (1843-1905) venait de décrire dans sa thèse (Le Meignen, 1897). Il s’appuie sur les
cas recensés par son ami Maurice Lorrain (1867-?), à Bicêtre,
dans le service de Désiré-Magloire Bourneville (18401909) qu’il compare aux travaux de Sigmund Freud
(1856-1939) (Lorrain,1898; Freud, 1897). En outre, il souhaite utiliser ce modèle pathogénique pour donner une
explication physiopathologique à la contracture pyramidale: « la spasticité est-elle fonction de l’absence du
faisceau pyramidal ? Quelle était donc la relation entre
la contracture spasmodique permanente et la sclérose de
la voie motrice ? ». S’appuyant sur les travaux de
Raymond Cestan (1872-1933)
Babinski et de Raymond, il conclut que la contracture
(Étienne Jacques Marie) Raymond Cestan est n’est pas toujours fonction de la sclérose pyramidale.
né le 6 avril 1872 à Gaillac dans le Tarn (France) où son Cestan étudie le développement fœtal du faisceau pyrapère, ancien externe d’Armand Trousseau (1801-1867), midal, s’intéresse aux difficultés à chercher le signe de
a exercé la médecine pendant 50 ans. Après des études Babinski chez les nouveau-nés, établit une distinction entre
secondaires à Toulouse, il étudie la médecine à Paris, les naissances prématurées, les asphyxies néonatales,
reçu 19è au concours de l’externat en 1892, 54è à l’in- les traumatismes de la moelle cervicale de nouveauxternat en 1894. Élève de Charles Féré (1852-1907), nés lors des dystocies. « L’anatomie pathologique vient
Georges Thibierge (1856-1926) qui note dans sa fiche: prouver la faillite de la clinique en montrant que la loca « Bon interne avec lequel je n’ai eu que de très agréables lisation des lésions commande toute la symptomatolo rapports. S’occupe régulièrement du service tout en se gie, localisation dans la région motrice, troubles moteurs,
livrant aux travaux de laboratoire. Etudie avec une pré - localisation dans les circonvolutions frontales, troubles
dilection pour les maladies nerveuses qu’il connaît intellectuels ». Il passe en revue toutes les théories probien », Fulgence Raymond (1844-1910) et enfin Joseph posant une physiopathologie à la contracture pyramidaBabinski (1857-1932): « j’ai été extrêmement satisfait le. Il n’adhère pas au concept développé par Charcot, Alfred
de Mr. Cestan qui a rempli toute l’année ses fonctions Vulpian (1826-1887) et Paul Blocq (1860-1896) d’une
d’interne avec zèle et intelligence ». Par contre, plu- perte d’une fonction inhibitrice libérant une hyperactisieurs annotations administratives apparaissent sur sa vité pyramidale au profit de la théorie de Constantin von
fiche de l’Assistance Publique: « caractère difficile, rap - Monakow (1853-1930) d’une hyperactivité des centres
ports très peu agréables, mais laborieux » et un blâme sous-corticaux. Aidé de cette physiopathologie des paralui est notifié le 20 octobre 1898 pour des difficultés lysies néonatales, à forme cérébrale ou médullaire,
relationnelles avec la hiérarchie administrative hospita- Cestan identifie plusieurs étiologies, notamment la prélière, sans plus de détail (Cestan, 1894). Une anecdote maturité et l’anoxie lors des dystocies, ce qui l’amène
colportée par ses contemporains biographes pourrait à proposer le concept de syndrome de Litlle et non de
l’expliquer. Au cours d’une de ses nuits de garde, Cestan maladie de Little.
Cestan donne des conférences de sémiologie
découvre un gong dans un grenier de La Salpêtrière. Il
se met à le cogner, réveillant les malades. L’une d’elles, du système nerveux à la Clinique Charcot de 1899 à
déjà hospitalisée du temps où Jean-Martin Charcot (1825- 1903. Il est reçu à l’agrégation en 1904. Il publie des tra1893) y professait, « tomba en catalepsie, un des anciens vaux de recherche réalisés au laboratoire de La

le présente en ces termes élogieux devant l’Académie:
« je le considère comme ayant une importance capita le pour la solution de la question posée » (Raymond, 1903).
Il aurait été curieux qu’il n’apprécie pas ce travail puisqu’il est rédigé par deux de ses élèves préférés, anciens
internes de son service, chef de clinique et directeur de
son laboratoire, Raymond Cestan (1872-1933) et
Claudien Philippe (1865-1903). Certainement très attaché à ce manuscrit, jamais publié, mais enregistré par l’Académie
comme les tampons sis sur la couverture en attestent,
Raymond le garde dans sa bibliothèque personnelle et
ne l’a probablement jamais rapporté à la bibliothèque
de l’Académie. Les étapes de son parcours patrimonial
nous restent inconnues, après la dispersion de cette
bibliothèque. En 2012, un libraire parisien nous a proposé de l’acquérir. Ce manuscrit novateur de 113 pages,
rehaussé de quatre dessins histologiques, réalisés à la
plume et en couleurs, est analysé ici, en le situant dans
le contexte des connaissances sur la sclérose en plaques
à cette époque, accompagné des biographies des auteurs.
Nous proposons le libre accès grâce à une transcription
dactylographiée de lecture plus aisée, accompagnée de
sa magnifique iconographie graphique, disponible ici
http://walusinski.com/data/cestan_philippe_1903.pdf
On peut trouver évoquer ce mémoire dans la
thèse d’Armand Geay, soutenue à Lyon en 1903, d’après
la communication de Raymond à l’Académie (Geay,
1904.). Ernest Dupré (1862-1930) s’en sert comme référence pour exposer les troubles psychiques apparaissant
au cours de l’évolution de la sclérose en plaques dans
le ‘Traité de pathologie mentale’ dirigé par Gilbert Ballet
(1853-1916), paru en 1903 (Ballet, 1903).

2

Figure page 40 du manuscrit
Topographie des foyers au niveau de la 2è circonvulsion frontale
Foyers corticaux primitifs
Foyers du centre ovale primitif
Foyers mixtes
Méningite corticale

3

Salpêtrière avec Philippe comme « principales formes
et histogénèse de la myélite tuberculeuse » dans La
Revue Neurologique en 1899, « Sarcomes et sarcoma tose du système nerveux », « La neurofibromatose » dans
La Revue Neurologique en 1900. Il contribue, en 1899,
avec Louis Le Sourd (1873- ?), à diffuser et à valider « le
signe de Babinski » proposé en 1896 et encore contesté (Cestan, Le Sourd, 1899). Avec Paul Lejonne (1872?), Cestan tente d’établir une sémiologie des troubles
du comportement lors d’une atteinte tumorale du lobe frontal (Cestan, Lejonne, 1901). Sous l’influence de
Raymond, il s’intéresse aux myopathies familiales
(Cestan, Lejonne, 1902). Avec Ernest Huet (1858-1917),
Cestan décrit la topographie des atrophies musculaires
secondaires aux pathologies médullaires, syringomyélie
et poliomyélite infantile (Cestan, Huet, 1902)
Son nom reste associé à celui de son maître dans
la description du syndrome protubérantiel supérieur, ou
syndrome de Raymond-Cestan, et avec son collègue
Louis Chenais (1872-1950) pour le syndrome de CestanChenais, correspondant au syndrome de BabinskiNageotte avec, en plus, atteinte du noyau ambigu responsable
d’une paralysie homolatérale du voile du palais et d’une
corde vocale (Raymond, Cestan, 1902; Raymond,
Cestan, 1903; Cestan, Chenais, 1903; Loeb, Meyer,
1965).
Encouragé par Babinski qui l’avait affirmé
depuis 1889, Cestan, avec Louis Dupuy-Dutemps (1871?), confirme dans une revue générale « Le signe pupil laire d’Argyll Robertson; sa valeur sémiologique; ses
relations avec la syphilis » que l’abolition du réflexe
n’est pas l’exclusivité du tabès mais un signe pathognomonique de la contamination syphilitique quelle
qu’en soit la symptomatologie apparente. (Babinski,
Charpentier, 1899; Cestan, Dupuy-Dutemps, 1901).
La carrière toulousaine. Son frère aîné, Étienne Cestan (1867-1912), ancien interne de Paris et urologue, professeur de chirurgie à Toulouse, l’appelle à
ses côtés en 1904. Cestan est médecin des hôpitaux de
Toulouse dès 1905, titulaire de la chaire des maladies nerveuses et mentales en 1915. Dans sa leçon inaugurale,
il déclare: « la médecine est la moins exacte des sciences,
je dirais d’ailleurs, plutôt, la plus mouvante » expliquant ainsi qu’il tenait à lui donner des bases solides
grâce à son esprit d’observation aiguisé, suppléé d’une
mémoire exceptionnelle. Pendant la première guerre
mondiale, Cestan dirige un centre de neurologie de guerre à Toulouse, comme le font d’autres neurologues de l’époque,
partout en France. On peut dire qu’il est vraiment à l’origine de l’école neurologique toulousaine. Son élève
Marcel-Marie Riser (1891-1975) prend sa succession à
la chaire de neurologie quand, lui, de façon bien inaccoutumée, reprend la Chaire de clinique médicale où il
va se consacrer à des travaux d’hématologie et de compréhension des mécanismes des douleurs viscérales
(angor, coliques), alliant neuro-physiologie, clinique et
concepts humanistes disant: « pour connaître beaucoup
d’une chose, il faut savoir assez de tout » (Loeper, 1934).
Cestan a dirigé la revue locale de médecine « Toulouse
Médical ». En compagnie de l’élève d’Albert Pitres à Bordeaux,
Henri Vigne (1873-1930), il rédige le quatrième tome du
‘Précis de Pathologie Interne’ dirigé par Victor

Balthazard (1872-1950), consacré au système nerveux,
et dont le succès conduira à trois éditions successives de
1906 à 1912 (Balthazard et al., 1906). Semblant ignorer les travaux de Constantin von Economo (1876-1931),
Cestan discute, en 1926, de l’opportunité de l’épidémie
d’encéphalites léthargiques, au cours de laquelle des cas
d’agrypnie surgissent, pour identifier les centres hypniques cérébraux, sans y parvenir (Cestan, Peres,
Sendrail, 1926). La lecture de sa dernière publication, en
1934, traitant de la neuromyélite optique, peut évoquer
une description prémonitoire du syndrome de Devic
(Cestan et al.,1934; Wingerchuk et al., 2014).
Frappé brièvement d’aphasie en 1933, il se
sait menacé. Un an plus tard, il meurt rapidement après
un accident vasculaire cérébral.
Claudien Philippe (1866-1903)
Claudien Philippe (1866-1903), habituellement connu comme Claude Philippe, né à Charolles
(Saône et Loire), est reçu à l’internat de Lyon en 1888,
pendant lequel il étudie, entre autres, l’anatomo-pathologie des myocardites diphtériques avec François Rabot.
En 1891, il est reçu 38è à l’externat des Hôpitaux de
Paris, restant un an chez Auguste Voisin (1829-1898) à
La Salpêtrière. L’année suivante en 1892, il est 26è à
l’internat. Formé à l’anatomo-pathologie du système
nerveux par Albert Gombault (1844-1904) qui le trouve « excellent », Chauffard le considère comme « un
interne de premier ordre, absolument dévoué, très ins truit, de valeur exceptionnelle à tous égards ». Il poursuit son internat chez Fulgence Raymond, JacquesJoseph Grancher (1843-1907), Pierre Merklen
(1852-1906) et Charles Féré (1852-1907) (Philippe,
1892). En 1897, Raymond préside sa thèse
« Contribution à l’étude anatomique et clinique du tabès
dorsalis », soutenue devant Georges Debove (18451920), André Chantemesse (1851-1919) et Antonin
Marfan (1858-1942) (Philippe,1897). Philippe y dresse
d’abord une histoire de l’anatomo-pathologie de l’ataxie
locomotrice depuis Hippolyte Bourdon (1814-1892) et
Jules Luys (1828-1897) jusqu’à Antoine-Auguste Pierret
(1845-1920), Ernest de Massary (1866-1955) et Victor
Babes (1854-1926). Dans la lignée de la thèse de Jean
Nageotte (1866-1948), Philippe use du terme tabès, unissant paralysie générale et ataxie locomotrice, d’origine
syphilitique, mais innove véritablement, « en nous basant
sur des faits anciens, intéressants mais mal interpré tés ». Aidé des recherches de son maître Gombault, il décrit
une nouvelle et plus précise anatomie des cordons postérieurs « étudiés par les techniques actuelles », c’est à
dire avec les nouvelles colorations, apportées par Paul
Ehrlich (1854-1915), Franz Nissl (1860-1919) et Camillo
Golgi (1843-1926), considérablement enrichie de la toute récente théorie du neurone de Santiago Ramon y Cajal
(1852-1934) (Gombault, Philippe,1894; Gombault,
Philippe,1895; Nageotte, 1893; Walusinski, Poirier, 2014)
Raymond le nomme, alors qu’il n’est encore
qu’en dernière année d’internat, « Chef des travaux
d’anatomie pathologique à La Salpêtrière », poste que
Philippe occupe sept ans. Il publie de très nombreux
articles consacrés au tabès, à la syringomyélie, aux encéphalites aiguës notamment chez l’enfant avec
4

Bourneville, à la sarcomatose du système nerveux avec
Cestan etc (Philippe, Oberthur, 1898; Philippe, Cestan,
Oberthur, 1902). Son nom reste associé à celui de son
maître Gombault dans la description « du faisceau asso ciatif à la commissure médullaire postérieure » ou « fais ceau triangulaire de Gombault et Philippe » et dans celle de « la névrite segmentaire périaxile de Gombault et
Philippe » (Gombault, Philippe, 1901).
Claudien Philippe meurt brutalement d’une
probable rupture d’anévrysme d’une artère cérébrale, à
38 ans, alors qu’il se présentait au concours de l’agrégation (Cestan, Oberthur, 1903). Philippe décède
quelques jours après l’attribution prix Civrieux; a-t-il su,
qu’il lui avait été décerné ?
Vulpian et Charcot décrivent la Sclérose en Plaques
Pierre Marie (1853-1940), dans sa leçon sur les
maladies de la moelle épinière donnée en 1891, résume
ainsi: « c’est à MM Charcot et Vulpian que revient l’hon neur d’avoir, dès 1866, élevé la sclérose en plaques à la
dignité d’entité anatomo-clinique, en traçant magistra lement le tableau symptomatique et les caractères ana tomo-pathologiques. La thèse d’Ordenstein, inspirée par
Charcot est de 1867; enfin en 1869 paraît le mémoire
de Bourneville et Guérard, véritable monographie d’un
réel mérite; depuis lors la sclérose en plaques avait son
existence propre ». (Bourneville, Guérard, 1869;
Lehmann et al. 2007; Marie, 1892; Ordenstein, 1868).
Vulpian utilise l’expression « sclérose en plaques dis séminées » le 9 mai 1866, devant la Société Médicale des
Hôpitaux de Paris, en présentant trois observations, deux
ayant été recueillies par Charcot, accompagnées d’une
étude histologique complète: « l’étude histologique des
parties altérées m’a montré que les filaments axiles et
les gaines extérieures des fibres nerveuses persistaient
encore, ce qui n’a pas lieu d’ordinaire, ou du moins à
un pareil degré, surtout pour les filaments axiles, dans
les autres cas d’atrophie des faisceaux de la moelle épi nière, dans la maladie dite ataxie locomotrice, par
exemple. Ce fait de sclérose disséminée en plaques (c’est
le nom que M. Charcot a proposé pour ce genre de
lésion) m’a paru pouvoir être mis à profit pour la phy siologie. (...) Nous avons constaté dans ces cas quelques
particularités intéressantes, telles que l’existence de
plaques de sclérose dans les parties blanches et grises
du cerveau lui-même, et des plaques du même genre sur
les nerfs optiques » (Vulpian, 1866). Charcot attribuait
à Cruveilhier la paternité des descriptions anatomiques
initiales en 1835, en France, et à Robert Carswell (17931857), en Angleterre, sans que ceux-ci aient su établir
de corrélations anatomo-cliniques (Carswell,1838;
Compston, 1988; Vulpian, 1868). En 1868, Charcot
publie le tableau complet de la maladie, précisant la clinique: tremblements, diplopie, amblyopie, nystagmus, vertige, l’état parétique avec rigidité, début chez de jeunes
adultes, évolution irrégulière avec des périodes de rémission. Il est déjà conscient que l’étiologie lui reste inconnue et que les femmes jeunes sont plus souvent affectées que les hommes (Charcot, 1868; Pearce, 2005;
Rascol, Clanet, 1982).

Analyse du travail de Cestan et Philippe
« Dans ce travail, nous devons étudier les
manifestations cérébrales de la sclérose en plaques. Or,
à ce point de vue, le mot ‘cérébral’a une reçu une accep tation diverse suivant les auteurs […]. Nous étudierons
tout signe pouvant relever d’une altération de l’écorce
cérébrale, du centre ovale, de la capsule interne, des
noyaux gris centraux ». L’exposé de Cestan et Philippe
comprend une partie initiale de « données anatomopathologiques » puis une partie de « données cliniques ».
Ils notent que Charcot déclare: « que des plaques de la
sclérose multiloculaire se rencontrent très rarement dans
la substance grise des circonvolutions cérébrales; il en
va de même pour l’écorce du cervelet […]. Cette opi nion fut généralement acceptée à ce point qu’elle devint
presque classique ». Appuyés sur des travaux de Phlippe
lui-même associé à son collègue René Jonès et des publications récentes, parues en Allemagne, de EW. Taylor,
du laboratoire d’Hermann Oppenheim (1858-1919) à
Berlin, et M. Sander, ils « s’accordent à penser qu’en
réalité la substance grise du cerveau toute entière est loin
d’échapper au processus pathologique, si spécial, de la
maladie de Charcot et Vulpian » (Sander, 1898;
Taylor,1892). Grâce aux nouvelles colorations utilisées,
notamment « la méthode de We i g e rt Pal », « colora tions qui permettent d’examiner, séparément et, pour
ainsi dire, un à un, chaque élément du système nerveux
central », Cestan et Philippe élaborent « à l’aide de nos
observations personnelles, la nouvelle doctrine qui
consacre la fréquence des lésions corticales » indiquant
que « si les plaques de la substance grise cérébrale
sont surtout très fréquentes et tout particulièrement des t ructives pour les cellules nerveuses de l’écorce, il
devient évident qu’un tel processus pathologique ne peut
évoluer sans entraîner à sa suite des troubles à la fois
somatiques et psychiques » (Bolton,1898).
Entrant dans le détail, ils précisent: « bien que
nous puissions affirmer, d’après nos cas personnels,
l’existence constante des plaques de l’écorce cérébrale
dans toutes les scléroses multiloculaires, nous devons
avouer que leur fréquence varie beaucoup suivant tel
ou tel cas ». Leur description aboutit à « affirmer pure ment et simplement, la précocité de la sclérose névro glique dès le début des plaques de la substance grise
corticale; aussi pensons-nous qu’il serait contraire à la
réalité des choses de considérer cette sclérose comme une
lésion uniquement secondaire, étant donnée sa précocité
d’apparition et son intensité d’emblée ». Cestan et
Phlippe indiquent bien leur point de vue, opposé à l’opinion de l’époque: « cette loi de la résistance indéfinie
de la cellule nerveuse en face du processus sclérosant
de la maladie de Charcot et de Vulpian est-elle absolue ?
Pour le dire d’emblée, nous ne le croyons pas ».
Conception innovante à l’époque, ils affirment que « les
cellules nerveuses de l’écorce cérébrale finissent par
disparaître en assez grand nombre lorsque la plaque
scléreuse est ancienne ».
Cestan et Philippe abordent ensuite leurs
« données cliniques ». Fait souvent négligé, Charcot
n’avait pas limité la sclérose en plaques à des troubles
sensori-moteurs d’origine médullaire et sous corticale
mais avait noté, d’emblée, l’existence de troubles cogni-

5

Figure page 41 du manuscrit
Processus histologique de la sclérose en plaques
au niveau de l’écorce cérébrale
Ce dessin représente un foyer à une phase moyenne situé dans le centre ovale d’une circonvolution

6

tifs au cours de l’évolution: « La plupart des malades,
atteints de sclérose multiloculaire que j'ai eu l'occasion
d'observer, ont présenté, à une certaine période de l’af fection, un faciès vraiment part i c u l i e r. Le re g a rd est
vague, incertain; les lèvres sont tombantes, entr’ou vertes; les traits expriment l'hébétude quelquefois même
la stupeur. A cette expression dominante de la physio nomie correspond presque toujours un état mental qui
mérite d'être signalé. Il y a un affaiblissement marqué
de la mémoire; les conceptions sont lentes; les facultés
intellectuelles et affectives émoussées dans leur ensemble.
Ce qui paraît dominer chez les malades, c'est une sor te d'indifférence presque stupide à l'égard de toutes
choses. Il n'est pas rare de les voir tantôt rire niaisement
sans aucun motif, et tantôt, au contraire, fondre en larmes
sans plus de raison ». (Charcot, 1872). Babinski ne les
décrit pas dans sa thèse alors que Christe Bouicli (1857?) les avait évoqués, peu avant, parmi « les anomalies
et les formes frustes de la sclérose en plaques »
(Babinski, 1885; Bouicli,1883).
Cestan et Philippe sont parfaitement au fait
de l’état psychique des malades au cours de l’évolution
de la sclérose en plaques: « L’intelligence peut ne subir
aucune altération jusqu’à la fin de la maladie; mais il
n’en est pas toujours ainsi. Le chagrin causé et entre tenu par la marche progressive de l’affection et par la
s e rvitude qu’elle détermine suffit à amener peu à peu une
tristesse permanente, une débilitation intellectuelle et
morale, une sorte de démence. Les lésions que la mala die engendre dans le cerveau, lorsqu’il s’agit de la for me cérébro-spinale dont nous nous occupons ici, peu vent déterminer par elles-mêmes, des modifications des
facultés cérébrales. La mémoire s’affaiblit. Il faut le dire
toutefois, même dans la forme cérébro-spinale de la
maladie, ces troubles intellectuels sont loin d’être fré quents ou du moins ils sont d’ordinaire peu accusés, si
ce n’est dans les dernières semaines ou les derniers
jours de la vie ».
Ils rapportent 30 observations, accompagnées,
dans 7 cas, de l’autopsie. Ils assurent leur diagnostic sur
des critères cliniques: « début de l’affection après quin ze ans, démarche du malade cérébello-spasmodique,
exagération des réflexes tendineux, réflexe cutané plan taire en extension, tremblement intentionnel des mains,
parole lente et saccadée, nystagmus; enfin névrite
optique dans quelques cas ». Conscients du niveau éducatif, ils étudient la mémoire, le raisonnement logique
et le psychisme de leurs malades. « La grande majori té de nos malades a présenté un psychisme normal […].
Nous avons pratiqué l’autopsie de cinq de ces malades
à psychisme absolument normal et cependant malgré
l’intégrité des facultés intellectuelles, nous avons trou vé des lésions indubitables de sclérose en plaques au
niveau du cerveau. Chez quinze malades, était très mani feste l’euphorie signalée par les auteurs. La faculté de
mémoire était bien conservée mais les malades avaient
conservé un véritable puérilisme mental, riant perpé tuellement jusqu’aux larmes des moindres gestes et cela
d’un véritable rire, sans élément spasmodique ou convul sif ». Ils concluent: « sur trente cas de sclérose en plaques
examinés, nous avons constaté 15 fois un état psychique
particulier, caractérisé essentiellement par des crises

prolongées de rires ou de larmes, une euphorie remar quable, un état de puérilisme mental ».
Cestan et Philippe passent en revue de nombreuses publications antérieures, françaises et étrangères,
afin de les comparer à leurs résultats, malgré toutes les
difficultés rencontrées pour s’assurer du diagnostic de sclérose en plaques, allant jusqu’à se demander si les enfants
peuvent en être victime. Ces considérations leur apparaissent avérées: « on ne peut s’empêcher de rappro cher certaines scléroses en plaques des malades atteints
de paralysie pseudo-bulbaire, affection caractérisée elle
aussi, par du rire et des pleurs spasmodiques, sans qu’il
soit souvent possible de reconnaître la part qui, dans ce
phénomène, revient à l’affaiblissement mental ou à la mise
en jeu volontaire de centre de rire ou de pleurer spas modique conformément aux théories de certains auteurs.
L’euphorie, la mélancolie passagère, le puérilisme men tal, l’affaiblissement de la mémoire, la tendance à rire
ou à pleurer, d’une manière anormale aussi bien, par la
futilité du motif que par la durée de la crise, tels sont,
à notre avis, les troubles mentaux les plus fréquents et
véritablement particuliers à la sclérose en plaques ».
Après la présentation de ces cas personnels et
de la littérature, ils discutent des diagnostics différentiels
car: « se dégage la difficulté, parfois extrême, de por ter un diagnostic certain de sclérose en plaques, de dif férencier cette affection de l’hystérie, de la paralysie
générale et des encéphalopathies infantiles ». Ils soulignent, dans ces cas, la pertinence de la ponction lombaire
et de la recherche du signe d’Argyll-Robertson.
Renvoyant à la thèse d’Achille Souques (1860-1944), consacrée aux simulateurs, ils se permettent, afin d’écarter le
diagnostic d’hystérie, de contester l’intérêt clinique: « d u
nouveau symptôme décrit par M. Babinski: la diadoco cinésie, symptôme recélant une altération du système
cérébelleux » mais attestent que: « le problème clinique
peut être, semble-t-il, maintenant résolu par l’examen des
troubles oculaires et par l’étude des réflexes tendineux
et cutanés […]. M. Babinski a attiré l’attention sur les
relations de la trépidation spinale et des accidents hys tériques. A son avis, l’accident hystérique ne détermine
pas, par lui-même, l’exagération des réflexes tendineux
et a fortiori la trépidation spinale […]. Le doute ne
serait plus permis d’après M. Babinski pour le réflexe
cutané plantaire qui se ferait toujours en flexion chez les
individus normaux, qui se ferait le plus souvent en exten sion dans la sclérose en plaques » (Babinski, 1900;
Souques, 1891).
Conclusion
Ce travail de Cestan et Philippe apporte des données nouvelles pour l’époque:
- présence fréquente de plaques de la substance grise, principalement dans le cortex cérébral, signalées comme
exceptionnelles par Charcot, mais en accord avec des
travaux plus récents (Taylor, 1892, Sander 1898);
- confirmation de troubles mentaux et de troubles psychiques, déjà signalés par Charcot et Bouicli, mais ignorés par Babinski.
Actuellement, les résultats des études utilisant
des techniques récentes d’IRM ‘quantitative’ et fonctionnelle confirment les données de Cestan et Philippe.

7

Figure page 42 du manuscrit
Processus histologique de la sclérose en plaques
au niveau de l’écorce cérébrale
Ce dessin représente un foyer à une phase moyenne situé dans le centre ovale d’une circonvolution

8

Elles retrouvent une atteinte diffuse du cortex cérébral,
incluant substance grise et substance blanche, progressant au fil du temps. L'évaluation des lésions corticales
est corroborée aux dysfonctionnements sensitivo-moteurs
et au déclin cognitif (Filippi et al., 2013).
Bien que certainement à cent lieux des conceptions que pouvaient avoir Cestan et Philippe, les
recherches actuelles portent toujours sur l’inflammation,
mais à l’échelle moléculaire, accompagnée de l’étude
de l’aptoptose au sein de la microglie et des macrophages, concept baptisé ‘inflammasome’ (Walsh, 2014).

Cestan R, Oberthur J. Claudien Philippe (1866-1933). Le Progrès médical. 1903;28:470-471.

Remerciements
Tous mes remerciements à Jacques Poirier pour sa relecture critique et ses commentaires pertinents et avisés.

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9

Figure page 43 du manuscrit
Processus histologique de la sclérose en plaques
Méningite corticale fibro-plastique sans artérite ou endophlébite

10

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