Le onzième homme PDF


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Titre: 1ère Partie
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Le 11ème homme
Nicolas Drweski

1

1ère partie

2

Ainsi ça s’annonçait bien !!! L’événement avait du
corps… On allait emmener la classe là ou tout le
monde rêvait d’aller. La promesse du responsable ne
datait plus d’hier. Les élèves attendaient ce moment
depuis une semaine, certains s’impatientaient même
depuis des mois, quelques rares depuis une année
même. Les enfants de cette classe se tenaient tous
dignement deux par deux en attendant que le maître les
autorise à avancer vers la sortie. Imaginez-vous, 20
écoliers bien en rang, pas 22, ni 24, mais 20. Nous
n’aurions l’occasion de voir pareille situation que sur
terrain de football, lorsque les joueurs s’avancent et
pénètrent la pelouse.
Tout cela est bien, à la différence que ça n’était ici
pas la classe qui faisait penser à 20 écoliers s’avançant
sur deux files parallèles, mais bien deux équipes de dix
que l’on pouvait comparer avec 20 élèves prêt se
permettre un moment de détente.
Pour ce premier match de poules, on pouvait
déchiffrer une motivation certaine sur les visages de
tous les sportifs : La motivation de remporter cette
coupe du monde ; ce qui passait par une victoire
aujourd’hui, sur l’équipe rivale ( les deux équipes
présentent sur le terrain étaient rivales depuis des
3

décennies ). Les deux pays entier ne rêvait « que » de
ça.
Dès l’instant ou les footballeurs atteignirent
l’immobilisme, les spectateurs n’espérèrent plus que les
hymnes nationaux…
Les fédérations figurées par ces deux équipes
avaient justement pris le soin d’apporter en pays
organisateur des enregistrements valorisant leurs
hymnes ; l’écoute devait donner du
plaisir aux
téléspectateurs scotchés devant leur télé. L’écoute
devait remémorer une certaine fierté ( sans pour autant
provoquer une levée générale des bras droits en
direction douteuse ) aux habitués présents dans
l’enceinte du stade de football.
Silence…
Atmosphère surprenante…
Et les deux assemblées virtuelles, spontanément se
séparèrent et chantèrent intérieurement ( au moment
opportun ) par dessus les airs nationaux.
…Les applaudissements durèrent…
La musique diffusée tint toutes ses promesses ; elle
n’excita aucun sentiment déplacé. Elle n’excita aucun
sentiment déplacé tout simplement parce que
l’exécution gravée pour l’occasion avait été souhaitée
exempte de tout excès d’émotivité. Finit les grands
phrasés romantiques à l’extrême, finit l’attachement
excessif à des valeurs nationales soit disant supérieures.
Dire que les guerres mondiales avaient été déclarées
pour ça !!!
4

Ne pas avoir accepté les deux enregistrements de ces
hymnes eut été, de la part des organisateurs, un signe de
mauvais goût. Mais qui n’entend pas déjà les critiques :
« - Et le soucis d’équité alors, qu’est ce que vous en
faites ? »
Les autres équipes admises pour l’événement n’avaient
pas songée à imposer leur propres versions.
A retenir : Pour une fois, des hymnes avaient réveillé
l’ouie !!! pour une fois, les hymnes ne sonnèrent pas
comme de la conserve.
Les équipes n’avaient plus qu’à …
Les deux capitaines rivaux s’échangèrent des
jouets selon un petit enfant ( Luke ). Ils firent
respectivement appel à la chance de leur vis-à-vis, puis
entamèrent ensemble une partie de dés pour décider du
côté.
HURANUS : 0 - TUPITER : 0
TUPITER engagerait le jeu. TUPITER devait
gagner. Le coup de sifflet retentit pour TUPITER.
Une courte passe… Le but du jeu était de faire trembler
les filets adverses le plus possible ; en tout cas plus que
l'opposant. Sortir le ballon vers le côté gauche ou le
droit vous n’obteniez qu’une touche jouée à la main ;
sortir le ballon sur la longueur, vers le haut ou vers le
bas vous décrochiez un coup de pied de coin ( une
touche jouée au pied sur un des quatre coins de la
surface praticable ). Toute faute serait sanctionnée par
un coup franc en faveur de l’équipe victime.
5

L’engagement fut un moment important du match,
il donna de l’intensité à l’ouverture. La couleur se
trouvait ainsi annoncée dès le début. La partie n’allait
pas en être une de plaisir pour les deux formations.
L’attaquant Tupiterrien accepta la passe de son
coéquipier en lui donnant de l’intérêt. Il frappa du pied
le sol ; la balle eut un rebond bizarre, roula sur son
avant jambe, atteignit le genoux… Beau geste technique
qui ne servait à rien ; le ballon fut intercepté par un
attaquant adverse.
Cet attaquant d’HURANUS jouait régulièrement dans
un club obscur de son pays ; il avait été appelé dans les
rangs d’HURANUS pour pallier à l’absence du titulaire
incontestable de l’équipe, blessé pour le moment* : « Être sélectionné en équipe nationale est pour moi la plus
grande des récompenses !!! Cette première sélection
vient à point nommé pour donner un coup
d’accélérateur à ma carrière. » avait-il confié aux
journaux mondiaux. Et il entamait bien sa nouvelle
carrière en plus ; cette interception valait de l’or !
Récupérer cette balle avait été la meilleure chose qui
aurait pu lui arriver en ce début de rencontre.
Il retourna dans sa partie de terrain en conservant
amoureusement le cuir ; la réflexion faisait partie de
l’action. La solution la mieux adaptée selon lui, fut de
passer le ballon à son ailier droit, sous la forme d’un
lob. la passe arriva dans les pieds du joueur visé…
* Le malheur des uns fait le bonheur des autres

6

Les deux sélectionneurs présents sur le bord de la
touche avaient choisi d’ étranges formations en ce
commencement de partie.
HURANUS jouait en 4-3-2 (Quatre défenseurs, trois
milieux, deux attaquants ) plus un gardien de but. Les
joueurs se « nommaient » : 1H-G ( H pour Huranus, G
pour gardien ), 2H-D ( D pour défenseur ), 3H-D, 4H-D,
5H-D, 6H-M ( Milieu ), 7H-M, 8H-M, 9H-A ( attaquant
commence par un A ), 10H-A.
TUPITER jouait en 3 - 5 - 1 plus un gardien, les
joueurs se nommaient : 1T-G ( T pour Tupiter ), 2T-D,
3T-D, 4T-D, 5T-M, 6T-M, 7T-M, 8T-M, 9T-M, 10T-A.
Le onzième joueur de ces deux équipes : Imagé d’un
rôle collectif, son nom n’avait aucune importance.
Le devise de TUPITER : ( 3 à l’arrière, 5 au milieu, 1 en
avant ) + 1.
La devise d’HURANUS : 3-5-2 vaut mieux que 7-1-2,
un gardien vaut mieux que pas de gardien, bien jouer
vaut mieux que gagner.
COUP DE SIFFLET… L’arbitre estimait que la
balle était sortit du terrain de jeu, il venait de décider
une touche. Le lob de l’attaquant était bien arrivé à
destination, pour ça il n’y avait pas eut de problème ;
mais pendant la réception de la balle, 6T-M surgit de
nulle part et s’empara de l’objet tant convoité depuis le
commencement du jeu. La façon avec laquelle il s’y prit
fut étonnante : Ce Tupiterrien avait balancé sa jambe
vers l’avant pour que sa chaussure quitte son pied droit
et vienne heurter le ballon afin de le mettre en touche.
7

Sans cette astuce de petit enfant, il n’y aurait jamais eut
d’interception dans les temps. La partie s’annonçait bien
imaginative!!!
La balle fut lancé à la main rapidement, et
rapidement elle fut interceptée. Il ( le ballon ) fut
vivement intercepté par le milieu ( 6T-M ) et promené
de chaussette en chaussure jusque dans un recoin avancé
du terrain adverse. Le milieu se défit de ses vis-à-vis
successifs puis légua la balle à un de ses coéquipiers :
Un une-deux était prévu ( Le une-deux est un technique
qui consiste à récupérer ce que l’on vous a « volé » ).
6T-M récupéra donc la balle en collaboration avec 5TM ( un milieu plus défensif ). Le tenant du cuir se
trouvait désormais à l’entrée de la surface de
réparation : Zone du gardien de but, zone de 1H-G.
6T-M piqua la balle par le dessous avec son pied
chaussé ; les spectateurs étaient dorénavant aux anges.
Le ballon heurta le poteau pour retomber dans les pieds
d’un défenseur ( 5H-D ) qui écarta le danger, soulageant
par la même occasion ses coéquipiers. La balle s’envola
dans les airs puis retomba vers le sol, corroborant ( en
était-il nécessaire ) une fois de plus les lois de la
physique… Le match s’annonçait bizarre ; surprenant,
pas chiant, mais bizarre.
Au fur et à mesure que le temps avançait, les
onzième joueurs des deux équipes ( nous les appelleront
respectivement 11T-I et 11H-I ) devenaient de plus en
plus présent. Un peu comme si au début, ils avaient eu
du mal à se concentrer, pour rentrer peu à peu dans la
partie. D’ailleurs, quand on parle du loup…
8

Le onzième joueur de TUPITER venait d’avoir
une occasion immanquable. Tout était parti de 6T-M (
qui avait pris le temps de se rechausser ) et d’une de ses
passes en direction de 10T-A. Sa position semblait
isolée face à la défense adverse ; aussi, le possesseur du
ballon dut se débrouiller seul. Il dribla presque tous les
défenseurs Huranusséins, quand soudain, il entraperçu
son coéquipier ( 11T-I ). Etant donné que le numéro 10
se trouvait face au joueur 3H-D réputé impossible à
dribler*, il se débarrassa de la balle en la léguant au
onzième joueur ; 1H-G était déjà battu, mais on oublia
de tirer. Sacré onzième joueur, on imagine ce qui a du
se dire à ce moment :
9T-M : « - J’ai faim, je mangerais bien une petite
gâterie ! »
10T-A : « - Tu veux avoir des nausées ? »
7T-M : « - C’est vrai, il n’est pas conseillé de
manger pendant l’effort »
9T-M transforma son visage joyeux en visage
envieux. 11T-I ne commenta pas, en voilà un qui jamais
ne parlait.
11T-I ne parlait jamais ; en revanche, on disait
beaucoup sur lui. La principale reproche qu’on lui
faisait était de ne pas être là toujours quand on avait
besoin de lui ; et le mot que l’on retrouvait le plus
fréquemment pour le complimenter sonnait bien :
* Le drible est un technique qui transforme une situation à son
avantage : Par on ne sait quel miracle, on se retrouve devant le
joueur que l’on voulait passer.

9

MYSTERE.
Après avoir récupéré la balle, 1H-G relança le jeu.
11H-I se dit en lui-même :
« - Profitons du fait que mon vis-à-vis ne soit pas
en grande forme pour remporter nos trois premiers
points »
Un constat s’imposait ; l’entière équipe d’HURANUS (
jusque dans ses confins les plus éloignés ) soutenait le
même discours ; et d’ailleurs, leur jeu apparaissait bien
plus inspiré que celui de leurs adversaires…
L’action était partie. 3H-D trouva la tête de 6H-M
qui visa 11H-I. Le travail était fait, il n’y avait plus qu’à
célébrer. Le onzième joueur se trouva rapidement à
l’entrée de la surface de réparation en position de tir, il
leva le pied ; et au lieu de ça, ce fut 9H-A tira à la place
de son coéquipier, il décrocha une frappe qui atteignit la
lucarne. Le but provoqua un sentiment mitigé ; la moitié
des spectateurs étaient pour, l’autre contre :
SUPORTER D’HURANUS : « - Tu as vu ce tir :
magnifique ! »
AUTRE SUPORTER HURANUSSEINS : « C’est vrai qu’il n’y a rien à redire, le but est
incontestable »
SUPORTER TUPITERRIEN : « - Et la faute sur
4T-D alors ! »
SUPORTER DE L’EQUIPE AYANT MARQUE (
à son confrère Tupiterrien ): « - Il faut toujours que tu
critiques quand ton équipe se fait prendre un but ! »
Pour sûr, pas de moindre trace de faute sur 4T-D (
ni sur personne d’ailleurs ) bien évidemment…
10

HURANUS : 1 - TUPITER : 0
( 7ème 9H-A )
Mais à qui allait être attribué la passe décisive ?
Il n’empêche que TUPITER devait égaliser au plus
rapidement s’ils voulaient garder espoir de remporter
leur première coupe du monde. Toutes les attentes
reposaient sur 11T-I ; non tellement qu’il était le seul
joueur apte à faire la différence pendant un matche, tous
l’étaient ; mais il semblait être le seul qui puisse unifier
tous les talents présent de son côté du terrain ( un peu à
l’image de 11H-I dans la moitié opposée ).
Ces deux joueurs 11 inspiraient tant la perfection.
Les efforts tentés pour décrire deux joueurs de
leurs trempes avaient finalement toujours été vains ;
d’autant plus qu’il ne s’agissait pas de joueurs
constants. Constants, ils pouvaient l’être sur plusieurs
matches, voire même sur une année ou quatre, mais on
déplorait nécessairement des moments de vide se
traduisant par des manques de réussite. N’en déplaise à
certains, cette réussite finissait toujours par revenir !!!
TUPITER avaient encaissé un but OK !!! Mais ça ne
signifiait en aucun cas la fin du monde : Les joueurs
projetaient de lutter jusqu’au bout. 11T-I allait se battre
jusqu’au bout !!!
On connaissait finalement assez mal les membres
de cette équipe :
11

-

-

-

1T-G avait connu une ascension fulgurante
au sein de son club. Ce gardien avait la
possibilité de rattraper des ballons jugés
difficiles voire très difficiles. Si on devait
s’amuser un peu, on lui donnerait une note
de 17.5/20 ( qu’est ce qu’on s’amuse !!! ). Il
était grand, il portait des gants, il possédait
la plus belle paire de fesse de l’effectif.
2T-D était un défenseur. Quand je dis qu’il
était un défenseur, je pèse mes mots. Il était
vraiment défenseur, le genre qui ne monte
même pas aux corners ; comptant sur le bon
pied gauche de 6T-M, sur le bon pied droit
de 8T-M ; misant sur la fine tête de 3T-D et
la forte tête de 5T-M. Peut-être bien que ce
que je vais dire sera qualifier de stupide,
mais je n’ai peur de rien : Jamais il n’avait
été fautif sur un but encaissé par son équipe.
Il était grand, il portait des gants ( il faisait
grand froid ), il possédait le plus beau
nombril de l’effectif. Ce bonhomme était
féru de mathématiques, et il avouait préférer
la division, plus particulièrement la division
par 20, celle dont il connaissait déjà le
résultat par cœur : 0.875 ( qui est le résultat
de la division du dividende 17.5 et du
diviseur 20 ).
3T-D n’avait rien à envier à 2T-D, DIEU (
toutes le équipes croient en un Dieu ) l’avait
coiffé d’un admirable fine tête, un tête
12

-

capable*. Cette tête était elle-même coiffé
d’une chevelure brune je crois. Il était grand,
il portait des gants ( de peur de toucher le
ballon à la main dans la surface de
réparation et de provoquer ainsi une
pénalité** ), il possédait la plus belle tête de
l’effectif. Sa note moyenne annuelle au
tennis-Ballon était de 17.5/20.
4T-D sentait la rose, comment vous
l’expliquer ? Il se lavait chaque matin avec
un savon aux pétales. Mais autant vous
assurer qu’avant la fin du matche, il ne
sentira plus la rose !!!
« - Ainsi, Monsieur distribue beaucoup de
ballons exploitables par les avant-centre, en
moyenne 17.5 par matches » tels furent les
derniers mots officiels du président de la
Fédération Tupiterrienne de Football au
sujet du quatrième défenseur. 4T-D était
grand, il portait des gants ( pour conserver
au moins un endroit de son corps aux
saveurs florales ), il possédait une voiture
admirable.

COUP DE SIFFLET…L’équipe qui s’était laissé
encaisser un but devait re-engager le jeu.
* Il n'y a pas de problèmes; il n'y a que des solutions.
** « - Les penalty, on les sauvent » Groupe de Footballeurs
amateurs ( les footballeurs anonymes )

13

Il y avait plusieurs moyens de marquer des buts selon
Zafari, entraîneur de l’équipe menée au score : Par
l’habileté, et par l’illusion.
L’habileté peut être de deux types, individuelle ou
collective. On* préfèrerai la voire mise en oeuvre
collectivement. De cette manière, l’habileté, c’est la
tactique. Exemple : Comment provoquer la perte de
confiance chez l’équipe adverse ? Comment gérer une
situation confortable ( une avance de trois but par
exemple ) ?
Individuellement, l’habileté se comparerai au détail.
« - Le sport à cette possibilité de se permuter en art
baroque » La ministre des sports de TUPITER.
Pour résumer, nous avons l’image globale que renvoie
l’équipe, ce qu’on appelle la forme ( la tactique
générale, le style ). L’autre dimension concernant le jeu
individuel, le détail des joueurs ( ce qui donne à la
forme son efficacité ).
L’illusion peut être de deux types, individuelle ou
collective. On* préférerai la voir mise en oeuvre
individuellement. De cette manière, l’illusion semble
principalement sophistique. Ce qui coïncide avec le fait
de savoir jouer avec les sensations humaines.
Question : Comment faire croire aux arbitres que je ne
suis pas hors jeu** alors que je le suis clairement ?
* Le public
** Le hors jeu étant une technique peu connu par les joueurs
d’Olive et Tom qui fait recevoir la balle à un joueur se trouvant
seul fasse au gardien adverse.

14

Réponse : En bien choisissant les angles sous lesquels je
suis vu par les siffleurs professionnels »
L’illusion pratiquée collectivement est une connerie.
Quand on compétitionne à un si haut niveau, il devrait
être interdit de se persuader que l’on mène alors que
l’on est mené !!!
L’illusion collective consiste à prendre ses désirs pour
des réalités.
Pour résumer :
L’habileté collective va de paire avec
l’illusion individuelle,
L’habileté individuelle va de paire avec
l’illusion individuelle,
L’habileté individuelle va de paire avec
l’habileté collective,
L’illusion collective réfute l’habileté
collective,
L’illusion collective peut ( sans résultats
conséquents ) aller de paire avec l’habileté
individuelle,
Que penser de l’association illusion
collective et illusion individuelle ?

Les joueurs de TUPITER voulaient marquer. Et
bien que le dernier coup de sifflet avait retenti depuis un
moment déjà, 11T-I ne montrait toujours pas le bout de
sa lorgnette. C’était vraiment dommage, car à l’occasion
de ce mondial, aucune formation ne possédait de
meilleurs joueurs que les Tupiterriens.
15

Oh oui !!! Que les joueurs de TUPITER aurqient voulu
marquer ! Malheureusement, ça semblait être sans
compter sur la prudence des Huranusséins qui s’étaient
peu à peu repliés en défense ( lâcheté ou réalisme ? ).
A la 20ème minute, le tableau d’affichage marquait
toujours 1 – 0 en faveur d’HURANUS, l’entraîneur de
TUPITER mordait le bout de son stylo bic en imaginant
déjà les gros titres du lendemain :
A la niche TUPITER !!! Changement subi d’orientation
vers LARS !!! On ne soutient pas une équipe qui
perd !!!
Heureusement l’entraîneuse adjointe vint rediriger son
« collaborateur » en lui rappelant ses obligations vis à
vis de l’équipe. Edwige exprima son soutient à Zafari :
« - 11T-I est absent, ça saute aux yeux. Tu l’es
également. »
Zafari accepta cette évidence, mais il ne se sentait
visiblement pas en état de faire faire basculer la
rencontre telle quelle se trouvait amorcée. Malgré tout,
il profita du penalty qui venait d’être sifflé en faveur de
la formation Huranuséenne pour mettre les choses au
point avec 11T-I. Pendant ce temps 4H-D fit trembler de
joie son équipe, ainsi qu’une ville entière, en inscrivant
son premier but dans la compétition. Le résultat fut
directement communiquée par l’arbitre en chef sur le
tableau d’affichage :
« - Roger, ici ça nous fait déjà deux à zéro en
faveur de l’équipe d’HURANUS ». Il fit signe de la
main 2 – 0.

16

Pendant ce temps, Zafari parlait seul ; 11T-I avait
décidément l’air bien absent, et les Tupiterriens avaient
bien tenté de contester le penalty, mais l’arbitre ne
voulait rien entendre. Il ne fallait pas se voiler la face, la
situation devait immédiatement être rattrapée.
L’arbitre regarda une nouvelle fois l’action sur la
vidéo pour être sûr de sa décision : 3T-D avait tacler le
couple « ballon/pied de 4H-D » afin d’empêcher un
scénario que le défenseur Tupiterrien croyait réversible
mais qu’il ne put éviter. Effectivement, la sanction
semblait évidente et l’action ne pouvait être que
sanctionnée par un penalty. Le défenseur huranusséin (
4H-D ) avait joué à la perfection son second rôle de
comédien ; il était tombé avec tout le naturel qui était
nécessaire pour convaincre le corps arbitral de la
nécessité de siffler la faute. Les joueurs Huranusséins
avaient tant travaillé les fausses chutes, qu’ils pouvaient
prendre n’importe qui à ce jeu de l’illusion.
Ce que vous devez savoir, c’est que l’entraîneur
d’HURANUS avait décidé d’inscrire ses joueurs à des
cours de théâtre avant le début de ce mondial ; il avait
nommé le projet : Opération mythique. Ainsi, les
joueurs apprirent à faire semblant de tomber dans la
surface ( 4H-D avait des dons pour ça ), à imiter le bruit
d’un sifflet pour créer la confusion chez l’équipe
adverse ( c’était plus la spécialité de 8H-M ), à faire
croire aux arbitres que l’on est leur copain ( 9H-A était
fayot pour cela ) etc.
Pilote ( le nom de l’entraîneur d’HURANUS ) croyait
aux vertus de l’illusion dans les sports collectifs.
17

Pilote croyait aux vertus de l’illusion dans ce sport
collectif, Zafari n’y croirait pas. Il n’y avait d’ailleurs
jamais vraiment cru. Sa position était toujours demeuré
d’une clarté, d’une linéarité exemplaire.
Ainsi, quand on lui demanda d’exposer au grand jour le
fond de sa pensée sur l’illusion, il se contenta de dire :
« - L’habileté individuelle va de paire avec
l’habileté collective »
UNE JOURNALISTE : « -Vous ne concédez
aucune place à l’illusion ? »
Zafari allait dire une phrase mémorable.
ZAFARI : « - Pour moi, l’illusion est une science
humaine, elle n’a pas sa place dans le sport ! »
Zafari avait cru dire une phrase mémorable, un
journaliste ne tarda pas de se foutre de la gueule de ce
sélectionneur charismatique. Il faudrait regarder dans
les archives de la chaîne pour restituer exactement
l’interview… Qui en a le temps !!!
HURANUS : 2 - TUPITER : 0
( 7ème 9H-A )
( 21ème 4H-D sp. )
Ce beau match semblait prendre la direction de la
prévisibilité, donc de l’ennuie ; tandis que 11T-I
n’apparaissait pour l’instant pas sous son meilleur jour.
Dans les tribunes, les partisans de TUPITER
préservaient un soutien sans failles à leur équipe. De
nombreux gens dans les gradins arboraient les maillots
des joueurs populaires. On pouvait apercevoir en vrac
18

les noms de 8T-M, 10T-A, mais également des
inscriptions soutenant que 1T-G était le meilleur gardien
au monde, que 9T-M méritaient toute la confiance de la
cité, que 3T-D pouvait bien être un défenseur, ça ne
l’empêchait pas d’être bon, que si l’équipe gagnait cet
après-midi, ce serait en partie grâce à 5T-M, que jouer
au ballon n’avait plus de secrets pour 4T-D, que 2T-D
lobait à merveille, et que 7T-M passait à merveille.
Cependant, le hasard fit que le nombre de mots de
soutient ( en faveur de la formation de TUPITER ) le
plus important fut destiné à 6T-M. Bizarrement, 11T-I
ne se voyait gratifié d’aucun compliment.
COUP DE SIFFLET… Le match reprit avec un
certain enthousiasme. Malgré le score, les statistiques
restaient équilibrées. 50/50 pour la possession de balle,
le domaine des fautes était dominé par TUPITER avec 5
altercations contre 3 pour HURANUS ; tandis que
TUPITER avait simplement concéder 1 corner contre 4
pour la formation Huranusséènne. Si le meilleur joueur
devait être nommé maintenant, probablement qu’il
s’agirait de 8H-M :
 De part la qualité des passes qu’il proposait.
 Comme joueur offrant le plus de possibilité
à ses coéquipiers.

19

 En tant que joueur le plus stylé dans ses
déplacements.

Cependant, on sentait petit à petit renaître l’équipe
menée au score ; cette renaissance fut bientôt
récompensée par une solide occasion. Comme prévu,
2T-D n’était pas monté, comme prévu, 3T-D avait
marqué de la tête… En réalité, la vérité se résumerait
avec bien plus de compliquitude.
6T-M tira le corner ( le football est un sport anglais ), un
corner rentrant admirablement bien visé. 1H-G
s’interposa entre tous les joueurs par une sortie
exemplaire. Une fois le ballon boxé, il atterrit dans les
pieds de 7T-M qui ne se fit pas prier pour frapper le
ballon. Poteau… Le cuir rebondit pour arriver sur 3T-D
qui, aussitôt, imagina une jubilation, puis la vécu
quelques instants plus tard, lorsque son but de la tête se
vit refusé pour une faute d’un de ses coéquipier sur 2 HD. Il semblait si content d’avoir faillit ouvrir le
compteur de son équipe qui affichait zéro.
- En réalité, si 3T-D semblait si heureux, c’était qu’il
savait parfaitement que son équipe ( menée par 11T-I )
gagnerait ce match, et ce mondial même ; la confiance
s’affichait clairement sur tous les visages Tupiterriens 1H-G mit un certain temps pour récupérer le
ballon, l’arbitre ne semblait pas vouloir le prévenir pour
si peu. Le gardien essayait simplement de gagner un
brin de temps afin de laisser le moins de secondes
20

possible aux adversaires pour revenir au score ( tactique
ou lâcheté ? ).
Le ballon fut tiré, et lorsqu’il rebondit sur le sol (
toujours régit par les mêmes lois immuables de la
physique ), il fut intercepté par 5T-M qui se débrouilla
fort bien pour passer immédiatement la balle 4T-D. Le
défenseur ne tarda pas à se rendre compte que 8T-M se
trouvait placé de manière judicieuse au milieu des
milieux Huranusséins. Pendant que ce dernier récupérait
le ballon, lui vint une idée étonnante : Que fallait-il
faire pour venir à bout de toute cette défense repliée sur
elle-même ? Comment fallait-il réagir face à une équipe
finalement peu généreuse en « spectacle »* ? 8T-M
savait. En fait, il pensait qu’il savait, et il savait
réellement puisque sa tentative fut couronné par un
certains succès.
En possession de la balle, le milieu commença à se
mouvoir bizarrement, sans logique apparente. 8T-M
entendait des voix qui disaient : « - Bouge ton corps !!!
Ecoute le beat qui est en toi !!! »
Il écouta simplement sa voie intérieure, et le résultat
semblait sans logique apparente. Non ! Le résultat avait
une logique : Celle du hasard.
Jette les dés, je te dirai qui tu es.
* Imaginez un match ou une équipe attaque et l’autre défend ; une
telle rencontre ferait se mourir d’ennuie les spectateurs, c’est
exactement ce qui était en train de se passer. Autant le matche
avait débuté sur des chapeau de roue, il était désormais chiant à
mourir ( à cause d’HURANUS ).

21

8T-M ne répondait plus qu’aux besoins contradictoires*
de son corps d’athlète. Nul ne pouvait prévoir la suite
des mouvements que ce milieu allait produire. Face à
une telle situation, les Huranusséins se trouvèrent bien
désemparés ; aucun d’entre eux ne savait de quel
manière il aurait fallut réagir pour récupérer le ballon.
De toute manière, il était de leur devoir de faire
obstruction à 8T-M, sinon, il cheminerait jusqu’aux buts
et marquerait. Donc 2H-D faucha…
2H-D faucha, et 8T-M tomba, pas peu fier à l’audition
du sifflet de l’arbitre d’avoir obtenu récompense. 11T-I
ne tira pas le penalty, 8T-M s’en chargea. Quelques
supporters Huranusséins sifflèrent ou essayèrent
d’imiter quelque chose.
HURANUS : 2 - TUPITER : 0
( 7ème 9H-A )
( 21ème 4H-D sp. )
8T-M venait de « rater » son tir, la balle avait
traversé le filet. Le corps arbitral prit un instant pour
décider que le but ne serait pas accordé étant donné
qu’aucune phrase dans le règlement ne mentionnait
*Dans toute circonstance, le corps à ses besoins. Après une
tension, une détente par exemple : voilà la seule règle que le
couple corps/cerveau de 8T-M respectait. La seule chose que nous
pourrions dire de la « danse » de ce joueur était qu’elle ne
s’analysait pas en instants, mais en secondes voire en dixième de
secondes. Ces moments semblaient liés entre eux par le hasard :
comme une suite de mouvement indépendant entre eux.

22

pareil cas. Autant vous dire que la FIFA allait se
pencher sur la question, car le but aurait du être accordé.
Ceci dit, TUPITER poussait, l’équipe allait bien finir
par être récompensée.
Pendant ces temps, le bic de Zafari ne devenait plus
qu’un ancien souvenir. Edwige, décidément décisive
dans ce début de match, proposa à l’entraîneur quelques
bonbons Haribo :
ZAFARI : « - Merci ! » Machinalement
EDWIGE : « - De rien »
Pendant ce temps-là, la partie continuait.
Ainsi s’écoulèrent les 27 premières minutes, ces 27
minutes à taper dans un ballon.
Considérons un peu ce sport : Le football… est un sport
simple : Un terrain, une balle : Le football est un sport
simple !!! même qu’il pourrait être drôle raconté avec
une certaine naïveté :
Imaginez 22 joueurs ( toute équipe normalement
constitué compte dans ses rangs 11 joueurs plus les
remplaçants. TUPITER et HURANUS n’étaient pas
deux équipes normalement constituées ) attelés à une
tâche apparemment insignifiante : taper dans un ballon
pour le faire rentrer dans un grand trou ; d’ou cela
pouvait-il venir ?
1 - Il semblerait que la « communauté » auteure de
ce sport l’ai trouvé sans importance au début.

23

GLISSANDO de harpe ( comme dans les films,
quand un souvenir revient délicatement à la mémoire )
> MERE DE FAMILLE : « - Fernando ! Viens un
peu par ici !!! »
Fernando s’approcha avec hésitation.
MERE DE FAMILLE : « Et arrête de jouer avec ce
stupide morceau de cuir véritable ( un ballon est
tout de cuir ). Tu as des choses bien plus
importantes à accomplir, comme chasser le bouc, –
à cette époque, les stéréotypes concernant la place
des membres rangés par sexe n’évoluaient pas –
travailler ton coup de marteau »
PERE DE FAMILLE ( une bière à la main ) : « Oh nonnn !!! T’arrêtes pas Fernando, c’est bien ce jeu,
je m’imagine dans le salon !!! »
FILS DE MOYENNE FAMILLE : « - Maman, je
travaille la finesse de mon chapeau* »
MERE DE FAMILLE : « - Travaille plutôt la
finesse dans l’égorgement de l’oie… Et tu ne me feras
jamais croire que ce que tu appelles le « ballfoot » est
une discipline fine !!! » Puis s’adressant à son mari « Et
toi, sois disant chéri ! arrête de boire ce liquide !!! »
PERE DE FAMILLE ( sa bière à la main ) : « - Je
travaille ma descente !!! »
FILS DE MOYENNE FAMILLE : « - Et quelle
descente !!! »
*sombrero en espagnol.
Le coup du sombrero est une figure footbalistique.

24

Glissandos de harpe ( signifie comme vous le
devinez un retour à la réalité )
2 - La discipline était apparu plus tard comme une
habitude indifférente de la « communauté ».
Glissandos de harpe
MERE DE FAMILLE : « - Ou est Fernando ? Je le
cherche depuis un bon moment déjà. Tu le sais chéri ? »
PERE DE FAMILLE ( une bic à la main ) : « - Oh
oui !!! Il joue au ballon, j’imagine qu’il se trouve dans
la nature »
Fernando arrivait justement
FILS DE MOYENNE FAMILLE : « - Maman, tu
me cherchais, je travaillais la finesse de mon pied
droit* »
MERE DE FAMILLE : « - Travaille plutôt la
finesse de ton oreille. Je t’appelle depuis des heures ; tu
ne me feras pas croire que le ballon te rends sourd!!! »
PERE DE FAMILLE ( son bic à la main ) : « - Si
vous pouviez parler un peu moins fort s’il vous plaît, Je
travaille mon français** »
* Fernando écrivait de la main droite, il tirait du pied
droit.
** Le football fut inventé*** par les anglais : « - I am
working on my French”
*** L’histoire du football est ancienne ( ça risque d’être
long ), bien plus ancienne qu’on pourrait le croire.

25

En réalité, les premières traces d’un jeu de ballon avec le
pied nous viennent de chine. Dans un manuel datant du
2ème siècle, sous la dynastie des Han ( IIème siècle av. JC – Debut IIIème siècle apr. J-C ). Le « Ts’uh Kuh »
servait à la formation militaire. Il s’agissait d’un jeu
d’adresse avec une boule de cuir remplie de plume et de
cheveux que la joueuse/le joueur devait faire rentrer
dans un petit filet ouvert sur 30 à 40 cm. D’autres
versions existaient mettant en scène le coté artistique de
ce sport. L’utilisation de tous les membres ( enfin
presque ) devait faire de ce jeu un spectacle pour les
sens.
Au japon, on entendit parler 500 à 600 plus tard du
kemari ( qui se joue d’ailleurs encore à l’heure actuelle,
sauf peut-être si le livre que vous lisez résiste par on ne
sait quel miracle à l’aliénation que provoque le temps
qui passe ). Cet exercice avait une consistance plus
cérémonielle. Les joueurs exposés en rond devaient se
passer le ballon sans que celui-ci touche le sol.
Pour continuer sur les origines éloignées du football,
nous parlerons de l’épiskymos, sport pratiqué en Grèce
antique dont on ne sait plus grand chose aujourd’hui.
Mais Il y avait également le Harpastum romain qui
devait se rapprocher plus du football actuel que tous les
sus-nommés. La balle était plus petite, et deux équipes
s’affrontaient sur un terrain carré. Des lignes de
délimitations étaient tracées au milieu ainsi que sur les
limites du terrain. Par différents subterfuges ( passes,
feintes… ) les joueurs devaient amener le ballon derrière
la ligne adverse. Chacun(e) avait déjà un rôle bien
précis.
Probablement que tous les jeux cités précédemment
n’eurent aucune influence directe sur le football tel qu’il
est pratiqué aujourd’hui. Car le véritable ancêtre du
football venait des îles britanniques ( plus

26

particulièrement d’ Angleterre et d’Ecosse ). L’ancêtre
était bien plus violent.
Il s’agissait d’un football de masses. Ce football serait
né un peu après Jésus. Selon un boutade, tous les
moyens étaient permis pour arriver à ses fins ( excepté le
meurtre ). On retrouva également ce sport dans certaines
parties de la France. Ceci dit, la violence semblait être le
principal intérêt de cette occupation. Le ballon était alors
considéré comme un objet apportant prospérité à celles
et ceux qui le possédait ( on aurait eu affaire à de rudes
défenseurs ? ). Pendant un bout, ce sport n’évolua pas
d’un poil, n’en éprouvant probablement pas le besoin (
ou alors par paresse ou confort ) . Quand tout d’un coup,
au XVIIème siècle, on se rendit compte que les femmes
mariées faisait des matches contres les célibataires (
idem pour les hommes mariés ), et ce, malgré les
interdictions décrétées à travers les siècles par le
gouvernement. Tantôt, en 1314, à Londres, à cause du
boucan que cela provoquait dans les rues, et en 1331, par
Edouard II, puis en France le sport fut interdit. Pendant
la guerre de cent ans ( 1338-1453 ), les raisons
invoquées par les autorités ( Edouard III, Richard II (
cœur de pierre ), Henri IV et son homologue VI ) pour
proscrire le football furent que ça faisait dévier les
soldats anglais de leur formations militaires ( notamment
le tir à l’arc ). Les écossais, eux, l’interdirent au XVème
siècle.
Le lieu ou ce sport du se « civiliser » un peu fut les
cours d’écoles. Celles de Charterhouse et de
Westminster assistèrent l’effervescence du jeu. La
principale qualité cessait d’être la puissance pour
devenir l’adresse. Cependant, les écoles de Chartenham
et de Rugby laissèrent l’usage légale de la main. On
commença à voir dans le football une jeu d’équipe
encourageant la loyauté, l’humilité. La pratique de ce

27

sport devint obligatoire dans les enceintes des collèges.
A Rugby ( la ville ), furent établies les premières règles,
même si le jeu continuait d’être brutal ( la permission
était accordé à tous celles et ceux qui aurait voulu
frapper les sous-genoux de leurs adversaires ). Très tôt,
deux clans se formèrent :
1. le clan sans les mains ( Rugby )
2. le clan avec les mains ( Westminster... )
En 1863, une réunion fut tenu, et la majorité soutenait la
non violence ainsi que la non permission de porter le
ballon dans les bras. la Rugby association quitta la salle :
La Football association était née ( 26 octobre 1863 ).
Quelques années plus tard, le jeu à la main se trouvait
totalement interdit. La durée des matches de 2 fois 45
minutes fut décidée en 1866, la taille du ballon en 1872 :
Le Football moderne était né !

Glissando de harpe ( le(a) harpiste débuta ce trait
avec un peu de retard : Humain ≠ Ordinateur )
3 – Le football devint plus tard populaire à
l’extrême.
Glissando de harpe ( la(e) musicien(ne) d’orchestre
s’était re-entraîné(e) ).
MERE DE FERNANDO : « - Mon Fernando chéri,
va travailler la finesse de ton passement de jambe ( voir
les footballeurs brésiliens ), il est 9H00 du matin et tu
n’a encore rien fait aujourd’hui !!! »

28

PERE DE FERNANDO ( son verre de grand cru à
la main ) : « - Ah OUI !!! Travaille ta rapidité petit
salopiaud !!! »
FILS DE MOYENNE FAMILLE : « - … »
MERE DE FAMILLE ( à son mari ) : « - Tu as
suffisamment crié pour aujourd’hui !!! Une heure, c’est
assez !!! »
PERE DE FAMILLE : « - Non !!! Car, je peux me
payer le luxe de ne pas travailler ; lui non !!! »
FERNANDO : « - j’en ai marre de travailler, hier
j’ai arrêté à 10H du soir ! »
PERE DE FAMILLE : « - Te foutrais-tu de ma
gueule ? »
FERNANDO : « - Non !!! »
PERE DE FERNANDO - ne l’oublions pas - : « Peut-être aimerais-tu te battre ! Un coup de martifouet (
Ca n’est pas un martinet, c’est un martifouet ) ça te
dirai ? »
Glissando de harpe.
COUP DE SIFFLET…L’arbitre, pris de court par
le déroulement du penalty, venait de décider qu’il y
aurait une sortie de but. 1H-G dégagea le ballon au pied
alors que 11T-I se sentait pousser des ailes depuis que
son équipe commençait à réagir. Il rentrait petit à petit
dans le matche, ce matche déjà tant important.
L’entraîneur de Tupiter avait prévenu ses joueurs :

29

« - Considérez cette rencontre comme une finale ;
jouez-là comme si c’était la dernière fois que vous
deviez pénétrer la pelouse »
Zafari recherchait souvent des images pour
communiquer le fond de ses pensées aux joueurs. Cette
fois-ci, il avait tenu la comparaison avec les vrais
guitaristes de blues qui se lancent dans un solo comme
s’il s’agissaient de leur dernier ; comme s’ils ne
toucheraient jamais plus une guitare de leur vie ; comme
s’ils allaient mourir après avoir fait sonner la dernière
note ; la blue note : la note bleue.
ZAFARI : « - Imaginez que vous deviez profiter de
vos derniers instants footbalistiques, ne prendriez-vous
pas le soin de les consommer avec énergie, fougue et
envie ? N’a tu pas envie Al ( 5T-M ) de jouir une
dernière fois avant que tu ne plaques tout ? En ce qui te
concerne Piotr ( 7T-M ), n’as-tu pas la volonté de
monter marquer le dernier but de ta vie ? Pour Ziang (
2T-D ) comme pour penshar ( 4T-D ), tenir pareil
discours semble-t-il si inutile ? »
3T-D ( avec enthousiasme ) : « - Vous avez
raison !!! »
ZAFARI : « - M’oto ( 1T-G ), ne voudrais-tu pas
rattraper un dernier penalty ? Alensen ( 6T-M ) Trent (
8T-M ), ne souhaiteriez-vous pas tirer un dernier coup
de pied de coin ? »
3T-D : « - On a compris !!! »
ZAFARI : « - Alain ( 9T-M ), voudrais-tu allez me
chercher un pain fourré ainsi qu’une tasse de café…

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Gilbert ( 10T-A ) Le chemin des filets te manquerait
n’est-ce pas ? »
3T-D impatient : « - On va s’échauffer ? »
ZAFARI : ( à Luc ) « - Luc, considère que ce sera
ton dernier échauffement. ( à l’effectif au grand complet
) A chaque nouveau matche, dîtes-vous que c’est votre
dernière fois. »
Silence admiratif.
Les joueurs écoutaient toujours leur entraîneur ( leurs
entraîneurs depuis qu’Edwige avait débarqué ) !!! Ils
allèrent s’entraîner une soi-disant dernière fois. Zafari et
Edwige en profitèrent pour parler une soi-disant
dernière fois aux journalistes.
JOURNALISTE : « - On connaît finalement assez
mal vos joueurs. Pourriez-vous nous les décrire un
peu ? »
ZAFARI ( écœuré d’entrée ): « - 5T-M possède un
robuste crâne. Il le met à profil dans diverses
circonstances. Soit il marque avec, ou alors il réfléchit.
Remarquez bien, il peut faire les deux en même temps.
On lui a souvent reproché de prendre la grosse tête. »
JOURNALISTES : « - Et alors qu’en est-il ? »
EDWIGE : « - C’est faux !!! »
JOURNALISTE : « - Vous avez des potins à nous
communiquer ? »
ZAFARI : « - Il est grand, porte des gants et
possède une impressionnante collection de CD. »
JOURNALISTES : « - Combien et lesquels ? »
ZAFARI : « - 3 !!! »
31

JOURNALISTES :
«Whoaw !!!
Amazing !!! Lesquels ? »
EDWIGE : « - Un exemplaire du logiciel cooking
performance, les tableaux d’une exposition de
moussorgsky remixés par DJ Ravel, « vos premiers
contes » par jean-philippe. »
JOURNALISTES : « - Pourquoi porte-t-il des
gants en jouant ? »
EDWIGE : « - Pour faciliter la circulation du
sang. »
Zafari estimait que ses agresseurs avaient collectés
assez d’informations sur 5T-M :
« - 6T-M… » Vivement coupé par un groupe de
journalistes plus à croc aux nouvelles :
« - La note d’Al ( 5T-M ) ? »
EDWIGE trouvait la question ridicule : « 17.5/20. »
ZAFARI : « - 6T-M a le meilleur pied gauche de la
terre… »
EDWIGE continuant le propos de son ami : « - Il
est gentil et écologiste »
Les journalistes semblaient convaincu de tenir un
scoop.
ZAFARI : « - Il est grand, porte les gants que son
fils adoré lui a tricoté. »
EDWIGE : « - D’ailleurs son fils ne lui rapporte
que des 17.5/20 de l’école ! »
LES JOURNALISTES criaient avec au bout de la
ligne les directeurs des journaux : « - le fils de 6T-M à
17.5 de moyenne à l’école… »
32

Tous voyaient déjà les grands titres du lendemain :
Le fils de Al est un génie !!! Ayez des parents sportifs (
6T-M partageait sa vie avec une danseuse sur de l’eau (
qui portait également des gants ) ) !!!
JOURNALISTES : « - Qu’en est-il de 7T-M ? »
EDWIGE : « - 7T-M a payé son droit de
conservation de vie privée. »
JOURNALISTES : « - Quel honte !!! Les gens ont
le droit de savoir !!! »
ZAFARI : « - Des évènements dramatiques se
passent à des milliers de kilomètres de là, les gens ont le
droit de le savoir !!! »
Silence…
JOURNALISTES : « - … »
On entendit cependant une personne se risque à
demander :
« - Et 8T-M ? »

EDWIGE : « - 8T-M est un dieu, vous le
remarquerez plus tard !!! »
ZAFARI : « - 8T-M porte des gants aux occasions
importantes ! »
Le ton employé pour cette phrase signait la fin de la
« conversation ».
COUP DE SIFFLET… En attendant, TUPITER
venait d’obtenir un coup franc bien placé, il se situait à
25 mètres des cages Huranusséennes. Pendant que
quelques supporters d’HURANUS commençaient à
siffler les joueurs de TUPITER, 7T-M, d’un tir précis,
trouva la tête de 5T-M qui feignit de viser les buts, mais
33

passa au dernier moment le ballon à 11T-I qui ajusta son
pied et fit trembler les filets. Cette fois, ça y était, les
Tupiterriens se retrouvèrent tous pour faire la fête.
Mais non, ça n’y était toujours pas, l’arbitre venait de
siffler un hors jeu imaginaire ; 11T-I n’aurait pas du être
sifflé, mais Zafari accepta le décision presque sans
bronché. De toute façon, le corps arbitral n’avait pas le
droit de revenir sur sa décision.
A la 35ème minute, les chiffres devenaient
édifiants : 69% de possession de balle en faveur de
TUPITER, 14 Corners, 7 coup franc dans les 30 mètres.
En revanche, du côté des supporters Huranusséins, les
chiffres commençaient à gêner : parmi les 100%, 5%
commençaient à ressentir un sentiment mitigé de haine
envers la formation Tupiterrienne. Sur ce pourcentage,
8% se sentaient près à l’extérioriser. La sécurité avait
reçu des ordres formels :
CHEF DE LA SECURITE : « - A la moindre rixe,
vous intervenez !!! Je ne veux pas d’ambiance
malsaine. » dit-il lors du topo breiffing à sa troupe de
sécurité.
Il ne souhaitait pas d’ambiance malsaine, personne (
presque ) ne désirait une ambiance non saine. Le match
se passait pourtant bien, peu de mauvaises fautes, une
domination désormais Tupiterrienne, de belles actions.
Il n’y avait aucune raison que ça dégénère, mais on ne
pouvait nier que ce ( 8% X 5% = 0.4% / 2 ) 0.2%
gênait.
39ème minute : Malheureusement, une décision vint tout
faire se dégrader, à cause d’un carré en papier… Non,
34

d’un carton pas bien long. Ca n’était ni un meurtre ni
une décision neutre, mais à cause d’une couleur, y’avait
pas de leurs. C’est le rouge que l’on trouve.
11H-I venait d’être expulser pour une faute sur 4T-D à
l’extrême limite de la surface de réparation, et la colère
fit dégénérer une dizaine de « spectateurs » ( malgré que
leur équipe mène au score ). Voilà ce que l’on entendit :
UNE
DIZAINE
DE
SPECTATEURS HURANUSSEINS : « - ouah, ouah,
ouah, ouah… »
Ces cris trop bien connu étaient destinés à se moquer
des origines de l’arbitre à cause qu’il avait annoncé
l’expulsion de 11H-I. La sécurité décida d’intervenir
immédiatement car tout le monde ici présent sentait que
sans 11H-I, HURANUS ne serait plus en mesure de
réagir, et que dans ces conditions, l’ambiance raciste qui
naissait dégénérerait vers le plus.
Exactement !!! Au fur et à mesure que le temps avançait
en secondes, une centaine d’autres personnes finirent
par rejoindre la troupe de dégénérés. Tous ne savaient
pas imiter le singe, alors ils calquèrent sur ce qu’ils
croyaient savoir sur les cris des animaux mais qui au
fond, ne faisait que transparaître le reflet de leur chétive
personnalité :
LE CONCERT DES 100 FRUSTRES : « - Ouah (
singes ), drrrrrr ( chien enragé ), zzzz ( serpent ),
rrrrrohw ( lion ) Tsitsi ( cigales ) … »
Le chef de la sécurité arriva sur place et prononça avec
prudence ( il ne voulait pas trop de violence, même s’il
savait que l’action ne se passerai pas sans heurts ) :
35

« - Faites-moi taire cette jungle !!! »
Glissando de harpe…
« - Faites-moi taire cette jungle, j’ai horreur de ce
pays de sauvages !!! » Tels furent les mots hurlés par
Conquistote*. Et on connaissait l’état d’âme vicieux de
ce philosophe. Il avait trouvé en Lucio sa victime idéale,
une victime qu’il pensait pouvoir contrôler à son aise.
En effet, Lucio avait
développé
pendant son
évolution stade fœtal-stade vertical bons nombres de
troubles de la personnalité selon des médecins. Mais ça
n’était pas ces « faiblesses » qui avaient poussé
Conquistote à se servir de Lucio, tout fut décidé lorsque
la victime fit part à son bourreau ( Conquistote ) qu’il
était sur le point de découvrir un moyen de vivre en
soi.
Il y avait cependant un hic de taille pour Conquistote,
cette découverte majeure selon l’inventeur devait passé
par un voyage initiatique ( lequel des deux manipulait
l’autre ) afin de recueillir du Sorgho, plante qui poussait
principalement dans les pays chauds et secs : L’aillolie
s’avérait être la destination idéale. Le philosophe ne
convoitait d’autres buts que l’appropriation des travaux
de Lucio pour s’en déclarer l’auteur ; il était même près
à voyager en « terres sauvages » - selon ses mots - pour
*Conquistote est un philosophe en accord avec des idées telles que
l’esclavagisme qui cherche des victimes à voler de leurs idées
pour pouvoir avoir accès aux soirées cocktail.

36

arriver à ses fins.
Lucio essaya de convaincre le philosophe de ne pas
avoir peur de ces cris d’animaux.
LUCIO : « - Maître Conquistote!!! Si votre maman
vous entendait elle ne serait pas très contente de voir
que vous êtes une poule mouillée. »
CONQUISTOTE : « - Je ne suis pas une poule
mouillée !!! »
LUCIO : « - Si vous êtes une poule mouillée. »
CONQUISTOTE : « - Non, c’est pas vrai !!! »
LUCIO : « - Si, c’est vrai !!! »
CONQUISTOTE : « - Nonnnnn !!! Maman, il dit
que je suis une poule mouillée. Mamannn !!! »
Mais sa maman ne vivait plus ; et à la vue d’une
inoffensive araignée :
« - Ahhhhhh !!! Au secours. »
Lucio prit l’insecte de velours dans ses mains et la
déplaça ( l’araignée ) un brin plus loin.
CONQUISTOTE : « - Pourquoi faut-il venir dans
ce pays de sauvages ? »
LUCIO : « - Ce pays de sauvages ? »
CONQUISTOTE : « - Vous n’êtes pas sans savoir
que tout ce qui n’est pas mon pays m’est totalement
insignifiant !!! »
LUCIO : « - Vous n’aimez pas ces paysages, ces
chants célébrant les animaux… Je suis prêt à m’établir
ici. Je vais d’ailleurs le faire sur le champs avec une
entende des plus cordiales envers les populations
locales. »

37

CONQUISTOTE : « - Alors tout cette histoire de
découvertes pour vivre en soi n’était que mensonges,
c’est ça ? »
LUCIO : « - Pas du tout, seulement, ça n’est pas
quelque chose de concret comme vous le pensiez !!! »
CONQUISTOTE : « - Vous vous rendez compte
que vous m’avez fait gaspiller mon précieux temps
uniquement pour me faire venir chez ces gens que je
méprise au plus haut point. »
LUCIO : « - Il fallait que je vous emmène ici pour
vous faire changer d’avis. »
CONQUISTOTE : « - C’est avec bonheur que vous
vous moquez de moi ? »
LUCIO : « - Si vous souhaitez rester bête,
n’acceptez aucune critique !!! »
CONQUISTOTE : « - Je ne resterai pas ici une
seconde de plus. Ou est l’aéroport ? »
Lucrécia était une cité. Lucrécia n’était pas loin.
LUCIO : « - Lucrécia n’est pas loin, vous n’avez
qu’à vous y rendre. »
CONQUISTOTE : « - Non, pas dans cette cité, labas, je n’aurais aucune chance de parvenir à mes fins ! »
LUCIO : « - Vos faims de caviar et de
champagnes, vos envies de prendre part aux
cocktails ? »
Au point ou il en était :
« - Oui, ça vous dérange ? »
LUCIO : « - Voilà votre véritable nature qui au
grand jour apparaît ! »

38

Conquistote se sentait complètement perdu, Lucio
lui lança une dernière réplique :
« - Il y a une autre citée plus loin, mais je ne me
souviens plus de son nom. Il me semble que son nom se
termine en us. »
En entendant les chants de la tribu voisine, le
pseudo philosophe se blotti contre Lucio et lui demanda
protection. Mais ça allait être dur, car Conquistote ne
voulait pas changer d’état d’esprit. Il passa la nuit à
claquer des dents.
A son réveil, le philosophe s’aperçut que son
protecteur n’était plus là ; pire, en se levant, il se trouva
face à face avec quelqu’un qu’il ne comprendrait
jamais : un étranger. Le nouveau venu avait attendu
longtemps que le visiteur ( Conquistote ) se lève pour
lui souhaiter la bienvenue. Dans son dialecte, le presque
nu se mit à lui transmettait ses vœux et se demandait
pourquoi Lucio n’était pas là ( Lucio, depuis une dizaine
d’années venait régulièrement rendre visite à cette tribu
). Conquistote ne lui donna pas la réplique, il s’était déjà
barré. Le philosophe couru, couru, couru, mais il ne
voyait pas le bout du tunnel et ne savait pas quelle
direction emprunter, il criait comme un enfant peureux :
« - Lucio !!! Lucio !!! »
Ce comportement déplacé lui avait déjà valu d’être
exclu par ses compatriotes, seul Lucio acceptait
visiblement de lui donner une dernière chance.
Face à un tel comportement, il serait utile de dire :
« On a peur seulement de ce que l’on ne comprend pas »
39

Cette vérité s’appliquait particulièrement à la situation
de Conquistote. Les citées/tribus de ce pays avaient des
codes – tout comme toute société humaine ; même
animale semblerait-il – et le philosophe refusait ( par
paresse, habitude, confort ) de les pénétrer en mettant en
avant un argument ridicule qui se résumerait ainsi :
CONQUISTOTE : « - Pourquoi essayerais-je de
comprendre des coutumes qui sont nettement moins
bonnes que les miennes ? Pourquoi ? »
Le relativisme par les sciences humaines, voilà un
sujet sur lequel aurait pu réfléchir Conquistote ; mais au
lieu de ça, il courrait en se repassant des illusions en
têtes, des illusions sur ces « sauvages ».
Sa vitesse moyenne avoisinait les 20 kilomètres à
l’heure malgré son âge, et il commençait sérieusement à
s’épuiser.
Il n’était pas gentil, mais Dieu l’aida quand même à
sortir de l’endroit inconnu.
Soudain, il ne voyait plus beaucoup de plantes et de
serpents autour de lui, et il se trouvait face à un édifice
imposant ; d’un peu loin, il put percevoir des « olé » de
soutient.
CONQUISTOTE : « - Enfin débarrassé de ce
nègre » se dit-t-il en regardant des derrière lui.
Puis il se rendit compte de l’endroit ou il se trouvait :
L’arène mythique.
CONQUISTOTE : « - Mais oui, la coupe monde. »
Le philosophe pénétra dans le stade, et regarda le
tableau d’affichage.

40

HURANUS : 2 - TUPITER : 1
( 7ème 9H-A )
( 43ème 8T-M )
( 21ème 4H-D sp. )
L’arbitre, remit des insultes qui lui avaient été proférées,
venait de siffler la fin de la 1ère mi-temps.
Tout naturellement, Conquistote prit place dans un
des centaines de sièges vidés auparavant par la sécurité,
lors du concert des dégénérés. Voilà un endroit ou il se
sentait à sa place. Il demanda autour de lui des
renseignements sur ce qui s’était passé durant la
première période, voilà ce qu’on lui répondit :
« - 2 buts furent marqués, y’a eu aussi des cons à
ne pas imiter, puis une situation renversée. »
En regagnant le vestiaire, sous les dizaines de
milliers de spectateurs, 9T-M toucha le cul de son
coéquipier 1T-G. Se regardant, ils semblaient fier. 9T-M
trouvait vraiment que 1T-G avait un cul splendide !
Réciproquement, la force de ce milieu était l’imposante
carrure de ses cuisses. On avait beau lui avoir dit que ça
n’était plus la peine de les muscler, il continuait à les
faire grossir - ou du moins durcir – avec acharnement.
9T-M n’avait de cesse que de pratiquer sa force de
frappe ; et en plus de force, il était relativement précis.
Il était grand, portait des gants ( tout le monde portait
des gants, il avait une note de 17.5/20 également ), et
possédait les plus belles chaussures de l’effectif.
Concernant l’autre clan, aucun joueur ne toucha le
derrière d’un de ses coéquipiers ; une preuve que la
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situation allait relativement mal pour la formation
Huranusséenne.
Toutes les caméras furent évitées par les sportifs, et,
quand tout le monde arriva dans le vestiaire…

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Mi-temps

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Tout le monde pénétra dans le vestiaire…
ZAFARI : « - A quoi croyez-vous vous attendre en
deuxième période ? »
PENSHAR : « - A un matche scellé d’avance ! »
AL : « - Penshar à raison, on est déjà à la mi-temps
et nous savons parfaitement qu’on va gagner »
ALAIN : « - On mène au score et on va sûrement
marquer d’autres but !!! »
M’OTO : « - On est pas à égalité ? »
ZAFARI : « - On gagne non ? »
LUC : « - Oui, je pense, mais le meilleur moyen,
c’est d’aller voir !!! »
EDWIGE : « - En réalité nous sommes mené »
ZIANG : « - Ah bon, combien ? »
PIOTR : « - Edwige à raison, nous sommes mené 2
-1»
TRENT : « - Crotte !!! »
GILBERT : « - Les toilettes sont libres ? »
ALENSEN : « - Y’a pas de savonnette glissante,
pourquoi voudrais-tu qu’on aille aux douches ? »
GILBERT : « -… »
TRENT : « - Crotte…( bas ) il a tout gâché »
Conquistote décida d’aller chercher une banane
puis, ensuite, de se moucher. Comment pouvait-on

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éprouver l’envie de se moucher dans une situation si
précieuse ?
11H-I resta dans son coin, il ne voulait parler avec
personne suite à son expulsion. Il quitta finalement le
stade pour s’évaporer d’ou il venait : de la nature.
11T-I pas plus n’était présent ; il ne parlait jamais, ne
mangeait pas ( en tout cas, pas la même nourriture que
les autres ), ne savait pas écrire…
ENFANT : « - En fait, ça n’existe pas !!! »
MERE : « - Oui, ça existe, mais ça n’est pas
palpable. »
ENFANT : « - Si on peut pas toucher, alors
comment tu peux y croire maman ? »
MERE : « - Tu as bien vu que la situation s’est
retournée en quelques instants au Monopoly, quand tu
t’es mis à rafler toutes les bonnes cartes CHANCE, et
les CAISSE DE COMMUNAUTEE, à éviter mes hôtels
et à jouer les bons dés ! »
ENFANT : « - C’était de la chance ! »
MERE : « - Appelle ça comme tu veux mon Lulu,
mais ça existe !!! »
LUKE : « - Oui, mais maman, ça sert à rien comme
on peut décider de rien »
JULIE : « - On peut le favoriser ne penses-tu
pas ? »
ENFANT : « - … »
JULIE : « - En ce qui me concerne, J’appelle ça de
la réussite ; d’autres appelle ça l’inspiration, ou alors la
chance : Ce qui est sûr c’est que l’on ne peut pas gérer
le phénomène sur commande »
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Ailleurs, les pizzas venaient tout juste d’être livrées
dans le camps Tupiterien ; Edwige et Alain n’en prirent
pas, elles goûtaient les anchois. Gilbert ( 10T-A ) retira
ses gants pour déguster proprement les mets qui lui
étaient donné d’apprécier.
Dans les tribunes, habitait un statisticien ; il se
posait toutes sortes de questions par rapport à la
situation actuelle :
STATISTICIEN ( parlant seul ) : Voyons voir,
suivant l’histoire du football, les équipes menant à la
mi-temps finissent par remporter en général les
matches ; ou alors la partie se solde par un nul.
Cependant, vu les circonstances exceptionnelles ( coupe
du monde, grande rivalité historique entre les deux
équipes…), je me demande si on peut se fier aux
résultats passés. Il serait plus intelligent de concevoir
cette partie sous son aspect purement sensible, de
s’attacher plus particulièrement à la forme générale qu’a
prit à mes yeux cette première mi-temps mitigée »
Le statisticien parlait peu mais parlait bien, avec une
clarté absolument phénoménale. Il venait de poser ses
lèvres sur le bord de son bol, et but une gorgée de sa
soupe à l’oignon avec des croûtons. Il s’était peu être
arrêté de monologuer pour nourrir son corps, mais il
conserva son cerveau en ébullition, à l’image de sa
pitance. Il faisait partie de ceux qui pensent que boire un
bol chaud fait bouillir les neurones et les rend actives.

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Lorsqu’il reprit enfin son discours oral, ce fut à la plus
grande joie des deux frères et sœurs qui épiaient depuis
un moment de derrière le statisticien avec leurs oreilles.
STATISTICIEN : « - Si donc, on parle de forme, il
conviendrai éminemment de parler de la physionomie
de ce premier bout de matche. »
Il goûta sa soupe, puis remit ses lèvres en action :
« - Les deux équipes se symboliseraient plutôt par
deux courbes opposées. L’une partant forte finissant
faible : Hur…
LES DEUX ENFANTS ( bas ) : « - Huranus »
STATISTICIEN ( se retournant ) : « - …anus,
parfaitement les enfants. L’autre commençant faible,
mais finissant fort avec tout de même quelque chose de
plus, mais je ne sais trop quoi ! Si je devais emmètre un
pronostic pour l’issu de la deuxième période, je
pencherai plutôt vers l’égalité à la fin du temps
réglementaire ; Pour finir sur une séance tir aux buts
régit par le hasard. »
Le statisticien avait :
1. Certaines certitudes*
2. Des idées claires sur le sujet*
STATISTICIEN : « - On en vient inévitablement
au point ou je me « brouille » intellectuellement avec
Zafari ; l’habileté individuelle d’une équipe se trouve
certes à une place privilégié dans mon cœur, tout
*Il ne se contentait pas de recracher la somme d’histoire qu’il
avait synthétisé en tableaux.

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comme l’habileté collective. Mais je
pense que
l’illusion tient aussi sa place dans le sport ; et ce, pour
une excellente raison. »
Eritos éprouva le besoin de boire son breuvage pour
parler d’un sujet qui lui provoquait des frissons assurés.
Il en but une gorgée, puis deux ; et enfin une troisième
et dernière.
ERITOS : « - Pourquoi d’après vous, les êtres
humains ne tombent jamais unanimement d’accord sur
n’importe quel sujet (?) Pour la simple et bonne raison
que l’être humain est la mesure de toutes choses, des
choses qui sont, comme étant, et des choses qui ne sont
pas, comme n’étant pas. Nous ne connaissons les choses
qui nous entoure que par rapport à nos sensations qui
varient selon l’âge et selon la personne. N’est-ce pas un
art que de bien connaître les sensations humaine et de
s’amuser avec ? »
Les deux jeunes auditeurs se regardèrent, puis le
frère tapa sur l’épaule du statisticien et lui demanda :
« - Excusez-moi, mais nous n’avons pas comprit la
fin ! »
ERITOS : « - Ce que je dis moi, est bien simple :
Ayons une pensée pour ces sophistes, et pour la pensée
sophistique en général. Tout est relatif quand à
l’évolution individuelle de chacune et chacun. Alors
pourquoi refuser de compter sur l’illusion alors que le
procédé fait partie de nos êtres ? »
LES DEUX JEUNES : « - … »
LE STATISTICIEN : « - Vous êtes d’accord que
l’arbitre peut tout à fait se tromper sur une décision.
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Que ça soit en faveur d’une équipe ou en défaveur de
l’autre »
LES DEUX ENFANTS : « - Oui »
STATISTICIEN : « - Pourquoi donc ne pas utiliser
un paramètre qui est déjà dans le jeu ? Comme l’arbitre
subit déjà l’illusion, pourquoi ne apprendre à la
provoquer ? »
LES DEUX ENFANTS : « - C’est de la
sophistique ça ; on m’a toujours dit que ça avait mené à
la perte de la culture ! »
ERITOS : « - Pas du tout, il suffit de bien penser ce
principe simple mais vrai »
LES DEUX JEUNES : « - Avec les sophistes, on
peut faire croire n’importe quoi ! »
STATISTICIEN : « - Oui, mais n’importe quoi, ça
n’est pas de la pensée. Or la sophistique, c’est la liberté
retrouvé, c’est laissé pensé les autres quand on sait
qu’ils pensent véritablement, et intègrement. »
Les deux jeunes n’étaient plus en désaccord avec
Eritos.
Un couple de parent arrivait.
LE PERE DES DEUX ENFANTS ( au statisticien
) : « - J’espère que vous ne leur dites pas de conneries.
J’ai cru entendre de la pourriture sophistique. »
LES ENFANTS : « - Non, pas du tout ! »
LE STATISTICIEN : « - N’ayez crainte, nous
parlions de trucs d’enfants » se tournant vers les deux
gosses « N’est-ce pas ? »

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Ils hochèrent la tête, heureux !!! Pendant ce temps, les
téléspectateurs de la cité de Lucrécia* regardaient les
annonces, heureux !!!
A la télévision, les publicités étaient regroupées
par cinq ; de plus, elles abordaient plusieurs aspects
différents de la vie en général. Mais ça ne ressemblait
en rien à de la promotion ou ce genre.
La première des cinq publicités traitait du rapport
moral/Luminosité. Elle mettait en scène une jeune
artiste peintre face à sa toile, que l’absence générale et
continue de soleil enveloppait dans une atmosphère des
plus « nuisible » pour l’esprit de la peintre.
VOIE NARATIVE : « - Que Lorène hésite à
continuer sa peinture aujourd’hui semble être une bonne
chose ; parce qu’elle à le choix. Elle à le choix de
mettre toutes les chances de son côté en attendant
l’apparition du soleil et de faire une peinture « gaie »,
ou de laisser le « destin » jouer le rôle que l’on puisse
espérer qu’il joue… > ON veut que je peigne dans
l’obscuritée, je peindrai dans l’obscurité… »
Lorène finira son tableau le lendemain, elle souhaitait
un résultat final joyeux.
==================== Transition ( annonçant
une autre publicité )… Sur une scène de construction (
faisant légèrement allusion à des années passées ), des
*Cité ( dans le même sens que les cités antiques ) indépendante,
sans trop d’habitants…

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