Eloise Bollack Troglodytes PDF


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Nom original: Eloise Bollack Troglodytes.pdf
Titre: Palestine Cultural Festival South Africa 2013
Auteur: Elo B

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LES DERNIERES COMMUNAUTES TROGLODYTES DE PALESTINE
Eloïse Bollack - Photojournaliste

INTRODUCTION
Je recherche des soutiens pour poursuivre un projet de reportage
photographique initié en 2012 sur « Les Dernières Communautés
Troglodytes de Palestine ».
Une série de photos a été publiée sur Al Jazeera English (en Anglais) et le
Middle East Eye (en Français) en 2015, puis elle a été exposée dans le cadre
de « Escale à La grange aux Belles » à Paris en janvier 2017 et en Italie en
mars 2017. Je souhaite à présent donner une nouvelle dimension à ce projet
pour deux raisons.
Tout d'abord, la série de photos exposée a rencontré un grand succès. Le
public, nombreux et curieux, m'a demandé plus de détails sur ces
communautés très peu connues ; et j'ai été invitée sur le plateau de
l'émission de télévision Maghreb-Orient Express sur TV5 Monde le 29 janvier
afin de présenter le sujet.
D'autre part, huit des douze derniers hameaux troglodytes font face à un
risque imminent d'être expulsés par les autorités israéliennes. Le 25 janvier
2017, la Haute Cour de justice israélienne a validé la demande de l’armée et
de l'Administration Civile de déplacer ces populations pour faire place aux
entrainements militaires.
Ainsi, 1 000 Palestiniens, tous les civils et près de la moitié étant des enfants, se retrouveront sans abri car aucune solution de relogement n'a été
proposée par les autorités israéliennes.
Le droit humanitaire international, énoncé dans la quatrième Convention de Genève, interdit explicitement d'ordonner le déplacement des personnes,
à moins que cela ne soit absolument nécessaire pour des raisons militaires impératives ou pour la protection des civils eux-mêmes.
Il n'y a que très peu de recherches et reportages sur ces communautés qui perpétuent un héritage remontant à la Palestine prébiblique. Le
symbolisme de cette tradition troglodyte résonne encore dans la tradition judéo-chrétienne-musulmane comme le montre la Grotte de la Nativité à
Bethléem, la grotte sous le Dôme du Rocher à Jérusalem, la Grotte d'Abraham à Hébron, etc.
Si les résidents étaient déplacés et les habitations abandonnées, ce patrimoine exceptionnel disparaitrait. Ces douze hameaux troglodytes sont les
derniers dans toute la Palestine qui soient encore habités ; tous les autres ont été abandonnés, les grottes étaient alors démolies pour construire une
maison au-dessus ou utilisées pour stocker les récoltes et les troupeaux.
Conformément à la Convention relative à la protection du patrimoine mondial culturel et naturel de l'UNESCO ratifiée en 1972, les habitats troglodytes
sont inclus dans la définition du patrimoine culturel et naturel (article 1), et ils doivent être protégés et conservés (article 4).
Il est évident que des entraînements militaires, y compris des manœuvres de chars, endommageraient irréversiblement les sites. Par ailleurs, les
autorités israéliennes n'ont jamais mentionné la reconnaissance de ce patrimoine culturel commun.
Je souhaite donc retourner sur le terrain au plus vite afin de documenter les dix hameaux que je n'ai pas encore visité.

NOTE D’INTENTION
C'est à travers mon expérience sur le terrain que j'ai développé en autodidacte mon
regard photographique. De janvier 2011 à octobre 2016, j'ai vécu en Palestine où j'ai
travaillé comme photojournaliste indépendant pour différents médias
internationaux et comme chargée de communication et de projets pour des ONGs.
A travers mon travail, je cherche à informer sur les enjeux et les événements que
nous ne voyons pas assez dans les médias traditionnels, et à sensibiliser à la
souffrance des victimes innocentes d'événements tragiques. Je souhaite briser les
préjugés, inspirer le questionnement et susciter la discussion. J’invite le spectateur à
s'identifier à ces populations éloignées avec lesquelles nous partageons pourtant un
héritage commun. Dans le contexte actuel où les ruptures sur des bases religieuses,
ethniques ou idéologiques se multiplient, je cherche à reconstruire les liens qui
unissent les différentes civilisations et à promouvoir une citoyenneté solidaire
globale .
De nos jours, le patrimoine est reconnu comme pluriel et hétérogène. Cependant,
une grande partie du patrimoine des minorités ethno-religieuses est de plus en plus
affectée par les changements socioculturels qui ont transformé le monde au cours
des dernières décennies. Les traditions uniques de ces minorités sont menacées, et
certaines sont en voie de disparition, par manque de reconnaissance de la majorité
mais aussi du secteur officiel du patrimoine.
Le patrimoine du Moyen-Orient a été fortement touché ces dernières années. Il me
semble essentiel de documenter et d'informer sur des communautés qui risquent de
disparaître.
Je prévois de m'immerger avec les résidents pour capturer leur vie quotidienne,
répertorier toutes les habitations troglodytes, et collecter des témoignages
supplémentaires.
Mon approche photographique est instinctive, mes prises de vue sont spontanées,
comme pour surprendre le temps et laissé l'intemporalité faire le reste. La
photographie me permet de révéler des émotions et de faire découvrir des univers
éloignés où des hommes, femmes et enfants partagent un quotidien qui, au final,
n'est pas si éloigné.
A travers ce projet, je souhaite sensibiliser sur la préservation du patrimoine culturel des minorités et servir à leur protection. Il s'agit également de
renforcer la confiance identitaire de ces communautés, de leur faire prendre conscience de l'importance de leur héritage et traditions.
Mon projet documentaire est à la fois ethnographique et humanitaire ; il propose une investigation visuelle des transformations que ces populations
traversent, des enjeux qui les agitent et des espoirs qui les habitent au quotidien.

SYNOPSIS
Dans de la province de Masafer Yatta, dans le sud de la Cisjordanie, environ 1 500 Palestiniens, répartis dans une douzaine de hameaux, ont
conservé un mode de vie troglodyte ancestral.
Selon les recherches d'Ali Qleibo, le seul anthropologue palestinien qui étudie ces communautés, les tribus du sud de Jérusalem à la périphérie de
Beersheba, dans le désert du Néguev, étaient toutes des communautés troglodytes jusqu'au 19ème siècle. Cette tradition remonterait à la
colonisation par les Hourrites de la Palestine prébiblique; tradition qui fut reprise par les Edomites lorsqu'ils conquirent le pays, et se perpétue
jusqu'à nos jours.
Les populations s'installaient dans des cavités naturelles, creusaient de nouvelles grottes ainsi que les puits nécessaires à la collecte d'eau de pluie,
et ils cultivaient la terre alentour . Certaines de ces habitations troglodytes sont sublimement sculptées, en particulier dans les hameaux de Jinba et
Tubas. Certains villages avaient créé des connections entre les grottes qui pouvaient même être sur différents niveaux.
« Nous vivons de la même façon que mes ancêtres. C'est une vie très simple, nous suivons les saisons pour récolter les champs et nous prenons
soin des troupeaux. Nous collectons de l'eau à partir de deux puits et un générateur d'électricité fournit de l'électricité », explique Mahmoud
Hussein Hamamdi, un habitant d'Um Faqarah.
Dans les années 1970-1980, de nombreux Palestiniens commencèrent à travailler comme main d'œuvre bon marché en Israël et dans les colonies
de peuplement qui s'implantaient progressivement en Cisjordanie. Ces revenus supplémentaires ont permis la construction de maisons en pierre,
offrant un confort moins rudimentaire. Malheureusement, la plupart des maisons ont été bâties au-dessus des habitations troglodytes qui ont ainsi
été détruites.
« Notre famille a quitté l'habitation troglodyte récemment. Notre grotte familiale est la seule qui ait été conservée dans le village parce que nos
ancêtres y sont enterrés, et mon père veut être enterré avec eux ». explique Fahed, habitant de Tarqumiyah, au sud-ouest de Bethléem.
À la fin des années 1970, après la conquête Israélienne la Cisjordanie, douze hameaux troglodytes ont été inclus dans une zone de 300 km²
désignée par l'armée israélienne comme « zone de tir 918 » ou zone militaire restreinte. À la suite de l'Accord intérimaire d'Oslo (1995), la Zone
918 a elle-même été incluse dans la zone C, la division administrative sous contrôle exclusif israélien.
En raison de leur isolement géographique et des restrictions imposées par l'administration Israélienne, les douze hameaux sont totalement reclus ;
il n'y a ni route pavée ni transport public les desservant, ni même l'eau courante et ils ne sont pas connectés au réseau électrique. Il n'y a que deux
écoles dans le zone 918 pour plus de 700 enfants ; et aucun centre médical.
La majeure partie des habitants vivent de la production agricole et à l'élevage de moutons et chèvres. Cependant, la confiscation permanentes des
terres au profit des colonies et bases militaires, ainsi que les pénuries d'eau mettent en péril l'avenir de ces populations.
Depuis la Seconde Intifada, et encore plus suite à la vague d'attaques de 2015, les Palestiniens sont de moins en moins recrutés dans les colonies
Israéliennes ; et beaucoup ne retrouvent pas d'emploi. Ainsi ces populations se paupérisent ; et selon de nombreuses ONGs sur le terrain, la plupart
de ces elles reposent dorénavant sur l'aide humanitaire.
La plupart des jeunes de ces communautés troglodytes souhaitent rester sur leur terre natale et perpétuer ainsi les traditions de leurs ancêtres.
Mais les conditions de vies qui leurs sont imposées par les autorités israéliennes les poussent à migrer vers les villes qui sont en zone A (sous
contrôle de l'Autorité Palestinienne).

ORGANISATION DU REPORTAGE
* Immersion avec les communautés en présence d'un traducteur cinq jours par semaine pendant huit semaines.
* Retour à Ramallah deux jours par semaine pour recharger le matériel (les villages ne sont équipés que de groupes électrogènes pouvant
l'endommager).
* Cinq jours pour explorer les villages alentours et retrouver d'anciennes habitations troglodytes abandonnées.

TIMELINE
* Juin et juillet 2017 : Reportage sur le terrain de deux mois
* Août 2017 : Editing des photos et rédaction du texte
* A partir de septembre 2017 : Présentation à des concours de photos, à des magazines et maisons d'éditions
* A partir d'octobre 2017 : Grâce à mon réseau, je peux assurer la présentation du reportage lors d'expositions en France et à l'international
(Palestine, Angleterre, Italie, Allemagne, Afrique du Sud, etc.)

AVANCEMENT DU PROJET
* Je suis actuellement en recherche active de financements sans lesquels je ne serais en mesure de réaliser ce reportage.
* Le dossier va être présentée à la délégation Palestinienne à l'UNESCO pour obtenir leur soutien moral.
* Je poursuis mes recherches sur les communautés troglodytes afin d'en avoir une excellent compréhension.
* J'entretien mon réseau avec les ONGs et mes contacts Palestiniens sur le terrain.

BUDGET
Prix unité

Quantité

Total

Billet AR Paris – Tel Aviv

250 €

1

250 €

Location voiture 4x4

1250 €

2

2 500 €

15 €

60

900 €

Hébergement villages troglodytes (2 pers.)

20 €

40

800 €

Traducteur

50 €

50

2 500 €

Carte de presse Israélienne

15 €

1

15 €

Avocat Israélien (visa)

350 €

1

350 €

Transport:

Essence

TOTAL

7 315 €

Il y a deux postes de dépenses principaux :
* La location d'une voiture me permettant de me déplacer dans la zone 918 étant donné qu'il n'y a pas de route goudronnée, que la
région est très rocailleuse et qu'il n'y a aucun transport public, un véhicule adapté est indispensable.
* Un traducteur présent pendant la totalité de l'immersion avec ces communautés afin de collecter les témoignages à tous moment ;
mon niveau d'arabe ne me permet pas de comprendre le dialecte parlé. Le traducteur avancera sur les traductions pendant les
moments où nous ne collectons pas de témoignages.
Le poste de dépense "avocat Israélien (visa)" correspond au service d'un avocat afin d'assurer mon entrée sur le territoire. En janvier
2014, alors que je me rendais, avec trois autres journalistes, sur le site d'une manifestation de Palestiniens près de Jéricho, l'armée
Israélienne a contrôlé nos documents. Depuis ce jours, toutes les personnes contrôlées sur cet évènement ont des problèmes lors du
passage de la frontière Israélienne. En 2015, j'ai ainsi eu recours au service d'un avocat afin de faire valider mon visa de travail par le
bureau de presse israélien. L'autorité Palestinienne n'a pas de contrôle sur ses frontières, toute entrée en Palestine nécessite
l'obtention d'un visa (touriste ou travail) délivré par les autorités Israéliennes.

In the district of Masafer Yatta, in the southern part of the occupied West Bank, about 1,500 Palestinians in a dozen hamlets maintain a
unique tradition of cave dwelling. In Jinba, walls were carved after chambers were dug out of the soft rock. The rozanna, a ventilation and
light shaft also used to haul in the grains for storage, was dug in the ceiling. Electricity is provided by power generators and solar panels.

Children do their homework in their cave dwelling in Um Faqarah. The cave hamlets of the Firing zone 918 are not connected to the power grid;
eventually a power generator and solar panels provide electricity – if not confiscated by the Israeli authorities. There is no school in Um Faqarah,
children must walk 4 Km in hostile environment to reach the elementary school in the village of A-Tuwani.

Cave dwellings completely mingle with their environment. The cave culture is an ecological adaptation of the aboriginal nomadic
settlers to the geography of Palestine that provided an ideal refuge against the numerous armies and tribes that swept the land.

Woman prepares the daily portion of labneh, a traditional strained yogurt. Due to their very low incomes, residents of the cave hamlets rely on selfsufficiency. In cave dwellings, there is no furniture, the food is prepared and eaten directly on the ground. The caves are usually divided into three areas: a
living area, a storage and cooking area, and one for livestock in winter. Due to their very low incomes, residents of the cave hamlets rely on self-sufficiency.

Woman takes her flock to graze around Um Faqarah. In the cave hamlets, residents rely for its livelihood on growing grain and olives, husbandry
of sheep and goats, and on the production of milk and cheese, just as their ancestors did for centuries. However, the many restrictions imposed
by Israeli authorities prevent those community from developing.

Woman prepares the daily portion of taboon bread in the traditional taboon oven, a clay or stone oven built and used since the in prebiblical times in the Middle East.

Cave dwellings completely mingle with their environment. The cave culture is an ecological adaptation of the aboriginal
nomadic settlers to the geography of Palestine that provided an ideal refuge against the numerous armies and tribes that
swept the land.

Woman prepares the daily portion of taboon bread in the traditional taboon oven, a clay or stone oven built and used since the in prebiblical times in the Middle East.

Woman prepares the daily portion of taboon bread in the traditional taboon oven, a clay or stone oven built and used since the in prebiblical times in the Middle East.


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