Sans gravité PDF


Nom original: Sans gravité.pdf
Auteur: Yann Frelat

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Le spationef explosa en un orbe lumineux et silencieux, au milieu de la sombre immensité de
l’univers. Les débris se dispersèrent lentement mais inexorablement, désertant le centre de la
déflagration.
Leekard se trouvait parmi eux, à la fois aussi inerte et mobile que les pièces torturées de son
véhicule. Il avait tout juste eu le temps d’enfiler sa combinaison, un vêtement d’un noir mat,
moulant, avec un aspect légèrement matelassé. Lorsque le missile avait touché sa carlingue, il
s’était mis en position fœtale dans le sas de sortie, et depuis, il tournoyait doucement dans le vide,
comme un petit astéroïde.
La flotte qui protégeait la base spatiale de Gornead ne lui avait laissé aucune chance. Elle avait
lâché à ses trousses les plus rapides de ses chasseurs et ceux-ci l’avaient traqué sans relâche depuis
près de deux cycles. Lorsqu’ils l’avaient enfin repéré, malgré toutes les précautions et les ruses qu’il
avait mises en œuvre, ils l’avaient abattu sans attendre.
Leekard avait été embauché quelques cycles plus tôt par un employeur secret, pour dérober un objet
sur la station. Visiblement, on ne plaisantait pas là-bas avec les tentatives de vol et la peine de mort
prévalait. Sans doute aurait-il été plus prudent de la part du monte-en-l’air de se renseigner sur son
employeur et sur la nature exacte de sa cible, mais s’il se faisait payer si cher, c’était parce qu’il
acceptait de respecter tous ces secrets et ces mystères.
La perte de son appareil n’inquiétait pas vraiment le cambrioleur, l’avance substantielle qu’il avait
reçue pour cette mission lui permettrait d’en racheter un neuf, et de le modifier à sa convenance.
Peut-être aurait-il dû investir plus tôt cette somme dans des systèmes de défense plus efficaces, et
surtout dans des propulseurs plus rapides, mais tout ça n’était pas bien grave. Maintenant, il
connaissait très précisément les systèmes de sécurité de la base et savait exactement ce qui lui
manquait pour la réussite de son contrat. Il ne lui restait plus qu’à dériver quelques minutes, jusqu’à
ce que ses poursuivants soient persuadés de sa mort affreuse, et à rejoindre la capsule de survie qu’il
avait laissée traîner dans les parages, dans l’anfractuosité d’un astéroïde qui, s’il passait à proximité,
ne manquerait pas de l’attirer à lui. Dans le cas contraire, Leekard serrait un petit propulseur de
fortune qui pourrait lui permettre de parcourir la distance qui le séparait de la cachette. La dernière
chose qu’il avait vérifiée sur son tableau de bord avant de se précipiter dans le sas, était la proximité
de celle-ci. Il n’avait rien laissé au hasard.
Il tournoya comme ça, replié sur lui-même, durant quelques minutes. Puis il rouvrit les yeux et
esquissa un prudent mouvement de tête. La rotation que subissait son corps l’avait forcé à fermer
les paupières dès les premiers mètres de sa trajectoire, pour éviter la nausée qu’aurait
immanquablement provoquée chez lui le défilement du paysage, aussi pauvre et sombre fut-il, alors
que son oreille interne lui dictait qu’il était parfaitement immobile. Il n’aperçut rien de suspect,
mais dans le clair-obscur de l’espace chaque objet pouvait passer subitement de la plus nette
lumière à l’ombre la plus opaque. À vrai dire, il n’avait rien aperçu du tout. Il tendit une main vers
sa hanche et trouva le petit boîtier commandant les stabilisateurs de sa combinaison. Toujours rien
d’autre qu’un noir complet l’enveloppant comme un fluide froid et visqueux. Il tressaillit. Ses doigts
activèrent la commande des projecteurs situés de part et d’autre de son casque et ils crachèrent une
puissante lumière blanche.
Le sang de Leekard se figea dans ses veines. Il resta quelques instants sans respirer, pétrifié par la
surprise, et lorsqu’il reprit une respiration normale, il manqua d’air. Il brandit brutalement l’écran
de l’ordinateur fixé à son poignet et tenta de contrôler son alimentation en oxygène. Les caractères
flous dansèrent devant ses yeux. Il tapota fébrilement sur les commandes pour augmenter le débit,
et rapidement, il put respirer de façon satisfaisante.
Son premier réflexe fut celui de vérifier l’heure sur l’horloge de son bracelet. Merde ! Il s’était
passé près de deux heures depuis qu’il dérivait dans l’espace. Deux heures ! Il se précipita pour
s’assurer que ses réserves en oxygène étaient suffisantes pour lui permettre de rejoindre la capsule
de survie. Ouf ! C’est bon ! J’ai de quoi tenir. Il releva la tête vers la paroi rocheuse qui lui faisait
face. Elle était couverte d’aspérités, irrégulière, sombre, caractéristique de la surfaces des astéroïdes

qui sillonnaient l’espace interplanétaire, et se trouvait à tout juste trois ou quatre mètres de lui. Son
dos, sans qu’il ressente plus de pression que celle coutumière de l’équipement dorsal de sa
combinaison, reposait sur une paroi semblable de l’autre côté de ce qui formait une sorte de tunnel.
Il regarda à gauche puis à droite, sans parvenir à deviner de quel côté il était arrivé. Il faut que je
retrouve cette foutue sortie ! Il s’étira lentement et commença à se retourner avec mille précautions.
Il fut aussitôt projeté au milieu du boyau, malgré l’action de ses stabilisateurs, et se retrouva
suspendu dans le vide, sans plus savoir de quelle portion de la paroi il venait de se détacher. Il avait
voulu vérifier sur la roche si elle présentait des traces de la détérioration de la dossière qui
protégeait le matériel dont sa survie dépendait. Il haussa mentalement les épaules. Bon, ben on va
dire qu’elle est ok.
Leekard se trouvait dans une situation délicate, mais ce genre d’aléas faisait partie de son quotidien.
Il savait qu’il ne lui servirait à rien de s’énerver ou de s’affoler. Ça ne ferait même qu’empirer les
choses, il consommerait plus vite ce qui lui restait d’oxygène. Il fit crachoter ses stabilisateurs et se
rapprocha lentement du bord du large tunnel. Il était hors de question pour lui d’utiliser le
propulseur fixé à son ventre, il se fracasserait inévitablement le crâne contre la roche, son casque ne
résisterait pas à cette contrainte supplémentaire et le vide aspirerait tout l’air de son scaphandre au
travers de la vitre brisée, avec au passage quelques fragments de ses poumons. Ou quelque chose
dans le même genre. Ce qui est sûr c’est le résultat : la mort en moins d’une minute. Quelle que fut
la direction qu’il choisirait, l’embouchure du boyau lui était cachée par un coude. Je suis dans
l’immense intestin d’un léviathan de roche, mais contrairement à Jonas et sa baleine, je n’ai aucun
espoir d’y survivre. Faut que je trouve l’entrée, ou la sortie, peut importe. Je dois sortir de là.
Il coupa les stabilisateurs et s’étira une nouvelle fois, autant que le lui laissait faire sa combinaison.
Lorsque sa main toucha la surface de l’astéroïde, elle souleva un nuage de poussière noire, pris dans
le faisceau de ses projecteurs, qui se dilata lentement et inexorablement. L’attraction que générait le
corps céleste n’était pas suffisante pour agir rapidement sur d’aussi petites masses, mais à la longue,
elle capterait à nouveau ces microscopiques fragments, comme elle l’avait capturé lui.
Il faillit rebondir contre la roche, mais finalement il s’immobilisa plus ou moins à quelques
millimètres de la surface. Il en profita pour contrôler sur son bracelet s’il parvenait à localiser sa
capsule. L’affichage était complètement foiré, il parvenait à peine à interpréter les informations les
plus visibles de l’écran, et ça tenait plus de la divination, grâce à l’habitude qu’il en avait, que de la
véritable perception. La capsule, néanmoins, n’avait pas l’air très éloignée. Elle pouvait même se
trouver à la surface même de ce foutu astéroïde.
Leekard prit une grande inspiration pour se calmer et se décida enfin à bouger. Il agrippa la roche à
une main et se propulsa dans le tunnel obscur. Que ce fut la gauche ou la droite, il n’en avait aucune
idée. S’il ne trouvait pas d’issue dans se sens là, il ferait demi-tour.
Se déplacer dans un volume aux contours tortueux, sans atmosphère ni force de gravitation sensible
était un exercice difficile. Ça ne demandait certes pas une force démesurée, et même pas une
énergie modérée, mais l’attention qu’il fallait mettre dans chacun de ses gestes était incomparable.
Chaque mouvement devait se faire de façon volontaire, consciente. Le moindre automatisme
pouvait créer un déséquilibre ou dévier une trajectoire. Le risque aurait été plus faible pour Leekard
s’il s’était trouvé hors de l’astéroïde. Une erreur l’aurait probablement envoyé bouler dans l’espace
mais il aurait alors été en mesure d’utiliser tant son propulseur que ses stabilisateurs. Il n’aurait pas
craint de se cogner à quoi que ce fut, dans la ceinture d’astéroïde qu’il avait choisie comme
cachette, les plus petits objets se trouvaient distants de plusieurs kilomètres.
Mais tout ça, c’était à l’extérieur. Là, dans le boyau, tout était différent. Par chance, celui-ci était
assez large et laissait un minimum de latitude aux acrobaties nécessaires à son déplacement. Il
avançait vite désormais, mais se cognait encore l’un ou l’autre membre. L’exercice était périlleux et
il n’en avait qu’une très relative expérience.
Et encore, heureusement que c’est moi là-dedans, j’en connais plus qui seraient incapables de me
suivre qu’il n’y en a qui pourraient me distancer.
Pour être honnête, seule Mélia en aurait été vraiment capable. Cette fille est une véritable anguille.
Elle peut tout faire ! Et avec ça, elle est d’une force ! Leekard n’avait travaillé qu’une seule fois

avec la cambrioleuse, plus de dix ans auparavant, mais celle-ci lui avait laissé un souvenir
impérissable. Il l’avait vue réaliser des prouesses physiques, tant en souplesse qu’en force, qui
auraient fait pâlir des gymnastes. Il se souvenait encore de son corps fin et tonique, enserré dans une
combinaison noire si moulante qu’elle laissait même deviner les muscles de ses membres.
Il heurta subitement une protubérance rocheuse qui l’envoya tournoyer au milieu du tunnel. Il lâcha
mentalement un juron et s’attela au rétablissement de sa position. Il voyait encore d’où il arrivait et
là vers où il devait progresser, mais ce genre d’événement pouvait aisément lui faire perdre ses
repères. Il fallait arrêter de rêver et ne penser qu’à ce qu’il faisait.
Il jeta un regard à son bracelet pour contrôler ses réserves d’air et la peur lui coupa la respiration.
L’écran était maintenant presque illisible. Il n’avait plus aucun repère, ni spatial : il parvenait à
peine à savoir où il se trouvait la minute d’avant et à évaluer la distance qu’il avait parcourue
depuis, ni temporel : l’heure ne s’affichait plus et dans la situation où il se trouvait, une minute
pouvait être ressentie comme une heure, ou pire, l’inverse, et il n’avait plus aucune idée de
l’autonomie qu’il lui restait en oxygène. Leekard mordilla nerveusement sa lèvre inférieure.
Pourquoi tu t’affoles ? Ta dossière contient de quoi tenir une journée dans l’espace, deux ou trois
en phase de léthargie. C’est pas avec ce que tu as consommé en pionçant toute à l’heure que tu vas
vider tes réserves. Et dès que tu seras dehors, tu seras tranquille, tu as ton propulseur et tu connais
ce foutu caillou sous tous les angles. Un frisson de peur liquide lui descendit lentement dans le dos.
Sauf que t’avais pas remarqué qu’il était troué comme une foutue termitière…
Il s’élança de nouveau dans le tunnel, bondissant de paroi en paroi, pédalant des mains et des pieds
contre leurs surfaces sombres. Les battements de son cœur commencèrent à s’accélérer,
indépendamment de sa volonté. Il se demanda un instant ce qui avait bien pu former un trou pareil
au cœur d’un astéroïde perdu au milieu d’une ceinture qui en comprenait des milliards d’autres,
mais il ne parvenait pas à imaginer quoi que ce fut de rationnel. Les vers de l’espace n’existaient
que dans les vieux films de série Z, produits du temps où l’homme était encore prisonnier de sa
planète d’origine.
Soudain, la roche palpita, comme les villosités d’un immense intestin. Leekard eut le sentiment
qu’il allait être digéré vivant par le caillou qui l’avait englouti. Sa peau se couvrit de sueurs froides
en dépit de sa combinaison. Il savait pertinemment que le froid du vide ne pouvait en aucun cas
l’atteindre, mais il le ressentait quand même, comme une main géante et fantomatique qui se
refermait sur lui tout en passant au travers de son corps transi.
J’ai peur. J’ai peur et c’est cette peur qui déforme mes perceptions. Je dois rester calme.
Il prit une grande inspiration et la tête lui tourna légèrement. Dans l’obscurité totale de sa prison,
seuls les faisceaux des projecteurs disposés de part et d’autre de son casque apportaient de la
lumière. Une lumière qui bougeait en même temps que sa tête, lançant des ombres mouvantes,
donnant vie au paysage minéral.
Heureusement que je ne suis pas claustrophobe, je serais mort de trouille sinon. Son cœur battait
néanmoins la chamade. Cela faisait un bon moment qu’il avançait dans ce couloir tortueux. Il aurait
déjà dû parvenir à la sortie. J’ai dérivé moins de deux heures… et pas à grande vitesse. Je n’ai pas
pu parcourir tout ce chemin. Ce n’est même pas en ligne droite.
Il se retourna sur une gueule béante, hérissée de crocs acérés longs comme ses bras, exhalant un
souffle qui le fit reculer.
Ses tripes ne nouèrent instantanément et il fit volte-face pour se précipiter dans le boyau. Son esprit
était gelé, pris dans une gangue d’effroi paralysant, mais ses membres s’agitaient frénétiquement,
battant le vide et la roche pour filer toujours plus loin, toujours plus vite, dans une embardée fébrile.
Je me suis chié dessus ! Pissé, aussi… La combinaison était prévue pour pallier à ce genre de
situation, mais la réalisation n’en était pas moins perturbante pour Leekard, un homme qui avait
toujours su faire preuve d’une parfaite maîtrise de lui-même. Il avait envie de pleurer et, sans s’en
apercevoir, il pleurait réellement, mettant à mal la fonction désembuage de son casque.
Les parois défilèrent rapidement dans le panache de lumière. Dans le silence spatial absolu, il
n’entendait que le souffle lourd et chaotique de sa propre respiration. Sous ses yeux, une succession
de surfaces rocheuses irrégulières se précipitait vers lui. Mais toujours, il rebondissait, toujours il

avançait, le plus vite possible.
Fatalement, il fit une nouvelle erreur, un faux mouvement qui l’envoya percuter violemment la
roche, ricocher dans un roulé-boulé digne d’une bille de flipper, heurtant les bords du tunnel avec
force. Instinctivement, Leekard s’abandonna à son supplice, se ramollissant complètement pour
absorber les chocs. Il finit par s’immobiliser, le dos reposant contre une des parois, sans aucune
sensation ni de haut ni de bas, luttant contre une nausée aiguë, la tête résonnant encore de tous les
coups qu’avait reçus son casque.
C’est ça qui a dû se passer toute à l’heure, mais je dormais. Comment j’ai fait pour dormir comme
ça ? Son cœur battait encore la chamade. Lorsqu’il tournait la tête, il avait l’impression que
l’immense gueule du monstre allait se refermer sur lui, déchirant sa tenue et ses chairs, éparpillant
son sang aux quatre coins du vide. Il pleura à nouveau. Cette fois, il en fut conscient. Puis les murs
se mirent à vibrer et sa respiration s’accéléra encore, assourdissante. Il avait envie de crier, mais ça
aurait été pire, il était inutile de meurtrir ses propres tympans.
Des morceaux de roche quittèrent tout à coup les parois et dansèrent en tous sens dans le tunnel, se
fracassant les uns contre les autres, le martelant de coups auxquels il resta insensible. Leekard
frappa du pied et se mit à nager dans cette soupe minérale. Il n’y voyait pas à un mètre devant lui,
mais seul comptait d’avancer, ses entrailles hurlaient leur terreur et son crâne bouillait de l’envie de
vivre. Il avait certainement de la fièvre.
Par réflexe, il vérifia l’écran de son bracelet, mais celui-ci était devenu aussi aveugle et terne qu’un
morceau de charbon. Un sourire nerveux s’étala sur son visage en tendant douloureusement ses
muscles faciaux. Il ne réfléchit plus et lutta dans la purée spatiale qui l’entourait, parvenant à
avancer malgré ses mouvements désordonnés.
Il émergea brutalement à la surface de l’astéroïde. Le ciel, tout autour, était constellé d’étoiles
blanches, rouges ou bleues, de galaxies irisées et microscopiques devant lesquelles traversaient les
masses noires et hétérogènes des autres rochers de la ceinture. À moins d’une centaine de mètres se
tenait le globe noirâtre de sa capsule, il en reconnaissait le moindre contour ainsi que la façon
caractéristique qu’avait la coque et ses hublots de refléter le ciel noir et ses astres lumineux.
Le souffle toujours court, Leekard exulta et se pencha fébrilement sur son propulseur en vue de
franchir aisément la faible distance qui le séparait désormais de sa survie. Un brusque éclat lui fit
relever la tête. La capsule venait d’exploser et la déflagration silencieuse éparpillait tous ses espoirs.
Je suis mort. Au milieu des étoiles, il perçut alors les lumières et les silhouettes blanches des
spationefs de Gornead. La flottille se tourna vers lui et l’inonda d’une lumière crue. Il tapota
machinalement sur les commandes du propulseur, sans réfléchir, la tête vide, la poitrine prête à
éclater.
Il quitta l’astéroïde en une fraction de seconde, dépassa les formes floues des vaisseaux de chasse,
droit vers le lointain soleil du système. L’engin de fortune s’arrêta rapidement, mais ses
poursuivants avaient été pris par surprise. Les manœuvres nécessaires à la reprise de leur traque leur
feraient perdre un temps précieux.
Déjà, Leekard se sentait plus tranquille. Il n’avait plus peur, il était bien. Je manque d’air. Déjà ?
C’est pas possible… J’ai consommé beaucoup trop vite… Le truc a dû… foirer… J’ai… halluciné…
mais quoi ?… La… capsule ?
Les spationefs avaient complètement disparu, l’astéroïde s’éloignait lentement. Le monte-en-l’air
tournoyait doucement, seul dans l’immensité de l’espace, serein. Il s’endormit.


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